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Revision [18162]

Last edited on 2019-11-13 11:07:58 by JeanLouis
Additions:
- Amelius II présidera toujours comme évêque, en 1111, la translation (déplacement) solennelle des reliques de St Volusien à Foix (avec un autre évêque, le seigneur Roger de Foix et son épouse) :
D'après les 'Vitae' (récits magnifiés de la vie d'un saint en vue d'édifier) locales connues, Volusien était évêque de Tours au début du VIème S.; il fut exilé à Toulouse par Alaric II le roi wisigoth qui monta en effet jusqu'à la Loire avec ses hommes mais fut vaincu à Vouillé en 507. On sait que Alaric y fut tué par Clovis; les goths durent se replier dans le grand sud puis progressivement jusqu'à ne conserver en-deçà des Pyrénées que le Languedoc d'abord puis enfin uniquement ce qui prit le nom de Septimanie (Languedoc-Roussillon actuel moins la Lozère environ) et se replier en Espagne. C'est là sans doute le résultat de la 1ère colonisation du sud de la Gaule par les Francs, mais incomplète donc, Tout ce qui entoure la Septimanie devenant le royaume d'Aquitaine, l'un des multiples royaumes barbares qui se partageront les dépouilles de l'Empire Romain d'Occident défunt. Volusien dut suivre bon gré malgré le retrait progressif des wisigoths depuis Toulouse vers Carcassonne puis vers la haute-vallée de l'Aude lorsque la métropole toulousaine fut prise par les Franks. Lors de cette retraite il aurait été exécuté en un lieu appelé Corona, situé entre Pamiers et Varilhes, dans la basse vallée de l'Ariège. Par les inhumations du cimetière de Bénazet, en bordure de l'Hers, près de Mazères, on sait que cette région sera mérovingienne après avoir été wisigothe.
- Dans cette même année 1111 on sait encore que "sa fortune étant considérable", il donna aux moines de Conques en Aveyron, une montagne où dit-on, on "avait jeté les fondements d'une nouvelle église à Ste Foy". Et cinq ans avant, en octobre 1106 le même Amelius avec Bernard de St Quintil, seigneur d'un terroir proche de Toulouse, établissent une sauveté en ces lieux "en l'honneur de Dieu et de Ste Foy" encore, "au nom de la sainte et indivisible Trinité" nommée Castel Mauronis, c'est l'actuel village de Castelmaurou, près de L'Union (31). Son église fut évidemment dotée d'une relique de Ste Foy !
(=>"Cartulaire de Ste Foy de Conques" G. Desjardins, Lib. Picard, Soc. de l'Ecole des Chartes, paris, 1879).
- Il accompagnera enfin le comte de Toulouse de son temps, Alphonse Jourdain, à St Jacques de Compostelle et à la cour du roi Alphonse de Castille.
Deletions:
- Amelius II présidera toujours comme évêque, en 1111, la translation (déplacement) solennelle des reliques de St Volusien à Foix (avec un autre évêque, le seigneur Roger de Foix et son épouse) : D'après les 'Vitae' (récits magnifiés de la vie d'un saint en vue d'édifier) locales connues, Volusien était évêque de Tours au début du VIème S.; il fut exilé à Toulouse par Alaric II le roi wisigoth qui monta en effet jusqu'à la Loire avec ses hommes mais fut vaincu à Vouillé en 507. On sait que Alaric y fut tué par Clovis; les goths durent se replier dans le grand sud puis progressivement jusqu'à ne conserver en-deçà des Pyrénées que le Languedoc d'abord puis enfin uniquement ce qui prit le nom de Septimanie (Languedoc-Roussillon actuel moins la Lozère environ) et se replier en Espagne. C'est là sans doute le résultat de la 1ère colonisation du sud de la Gaule par les Francs, mais incomplète donc, Tout ce qui entoure la Septimanie devenant le royaume d'Aquitaine, l'un des multiples royaumes barbares qui se partageront les dépouilles de l'Empire Romain d'Occident défunt. Volusien dut suivre bon gré malgré le retrait progressif des wisigoths depuis Toulouse vers Carcassonne puis vers la haute-vallée de l'Aude lorsque la métropole toulousaine fut prise par les Franks. Lors de cette retraite il aurait été exécuté en un lieu appelé Corona, situé entre Pamiers et Varilhes, dans la basse vallée de l'Ariège. Par les inhumations du cimetière de Bénazet, en bordure de l'Hers, près de Mazères, on sait que cette région sera mérovingienne après avoir été wisigothe.
- Il accompagnera le comte de Toulouse de son temps, Alphonse Jourdain, à St Jacques de Compostelle et à la cour du roi Alphonse de Castille.


Revision [18138]

Edited on 2019-11-05 10:34:42 by JeanLouis
Additions:
Il est déjà l'évêque de ce siège assez pauvre peut-être déjà avant 1021. On parle encore de lui en 1040 dans la Vita de St Isarn, abbé de St Victor, en raison de la visite que fit le futur saint à Amelius dans sa ville épiscopale car l'évêque l'admirait comme on va le voir. En 1028 une charte en faveur du monastère de St Victor de Marseille commence par (traduction du latin bien sûr) : "Moi, Amiel, au nom et par la grâce de Dieu, prêtre de l'église de Ste Marie de Senez (évêque du diocèse de Senez) touché par l'amour de Dieu et en même temps fortifié par l'autorité pontificale.... je concède..." et se termine par "Moi, Amiel, j'ai fait écrire cette donation (restitution) l'ai signée de ma propre main et fait confirmer par témoins. Cette donation a été faite l'an de l'Incarnation du Seigneur 1028, indiction XIème." Les témoins étant les évêques d'Antibes, Vence, Nice et Glandèves ce qui donne à l'acte un caractère solennel et important. Et il semble bien de plus que cet acte qui concède à l'abbaye St Victor l'église et les revenus du lieu appelé Cimiran soit corrélatif à cette admiration que l'évêque voulait en quelque sorte ainsi proclamer. La Vita du saint raconte en effet cet épisode de sa vie : "Un jour Amelius fut désireux de châtier le peu de charité des habitants de Barrême qui avaient refusé de loger Isarn. Alors qu'il se rendait à Castellane sous une pluie incessante et qu'il fut contraint de s'arrêter en ce lieu, il ne trouva d'autre abri qu'un grenier à l'entrée du village qu'une pauvre veuve lui avait ouvert. Et c'est à la demande du (futur) saint qu'Amelius renonça à punir ces malpolis. Pourtant le ciel, par les foudres répétées, brûla leurs maisons et leurs provisions, ne laissant intactes (bien entendu) que les biens de la pauvre veuve qui avait bien mérité du saint". On sait d'autre part qu'il était encore évêque de Senez en 1040 par un autre acte; en effet le mercredi 15 octobre de cette année-là, (indiction VIII), alors qu'il est l'un des évêques présents à la consécration par le pape Benoit IX de l'abbatiale de St Victor de Marseille, il (re)donne en faveur de St Victor plusieurs églises de son diocèse qui ont jadis, dit-il appartenu au monastère, il les lui rend; cet acte contient des termes assez savoureux quant aux avertissements adressés à ceux qui seraient tenté de briser cette restitution, qu'ils encourent "la colère de Dieu tout-puissant et de tous les saints, qu'avec Judas et Caïphe, il(s) subisse(nt) les peines du feu éternel...etc.." et qui se termine bien entendu par "Moi, Amiel, j'ai signé manu propria". Mais sans doute en raison de son âge avancé, Amiel se démit de son siège en 1042 et mourut quelques années plus tard.
Deletions:
Il est déjà l'évêque de ce siège assez pauvre peut-être déjà avant 1021. On parle encore de lui en 1040 dans la Vita de St Isarn, abbé de St Victor, en raison de la visite que fit le futur saint à Amelius dans sa ville épiscopale car l'évêque admirait le futur saint. En 1028 une charte en faveur du monastère de St Victor de Marseille commence par (traduction du latin bien sûr) : "Moi, Amiel, au nom et par la grâce de Dieu, prêtre de l'église de Ste Marie de Senez (évêque du diocèse de Senez) touché par l'amour de Dieu et en même temps fortifié par l'autorité pontificale.... je concède..." et se termine par "Moi, Amiel, j'ai fait écrire cette donation (restitution) l'ai signée de ma propre main et fait confirmer par témoins. Cette donation a été faite l'an de l'Incarnation du Seigneur 1028, indiction XIème." Les témoins étant les évêques d'Antibes, Vence, Nice et Glandèves ce qui donne à l'acte un caractère solennel et important. Et il semble bien de plus que cet acte qui concède à l'abbaye St Victor l'église et les revenus du lieu appelé Cimiran soit corrélatif à cette admiration que l'évêque voulait en quelque sorte ainsi proclamer. La Vita du saint raconte en effet cet épisode de sa vie : "Un jour Amelius fut désireux de châtier le peu de charité des habitants de Barrême qui avaient refusé de loger Isarn. Alors qu'il se rendait à Castellane sous une pluie incessante et qu'il fut contraint de s'arrêter en ce lieu, il ne trouva d'autre abri qu'un grenier à l'entrée du village qu'une pauvre veuve lui avait ouvert. Et c'est à la demande du (futur) saint qu'Amelius renonça à punir ces malpolis. Pourtant le ciel, par les foudres répétées, brûla leurs maisons et leurs provisions, ne laissant intactes (bien entendu) que les biens de la pauvre veuve qui avait bien mérité du saint". On sait d'autre part qu'il était encore évêque de Senez en 1040 par un autre acte; en effet le mercredi 15 octobre de cette année-là, (indiction VIII), alors qu'il est l'un des évêques présents à la consécration par le pape Benoit IX de l'abbatiale de St Victor de Marseille, il (re)donne en faveur de St Victor plusieurs églises de son diocèse qui ont jadis, dit-il appartenu au monastère, il les lui rend; cet acte contient des termes assez savoureux quant aux avertissements adressés à ceux qui seraient tenté de briser cette restitution qu'ils encourent "la colère de Dieu tout-puissant et de tous les saints, qu'avec Judas et Caïphe, il(s) subisse(nt) les peines du feu éternel...etc.." et qui se termine bien entendu par "Moi, Amiel, j'ai signé manu propria". Mais sans doute en raison de son âge avancé, Amiel se démit de son siège en 1042 et mourut quelques années plus tard.


Revision [18137]

Edited on 2019-11-05 10:30:42 by JeanLouis
Additions:
- **Amelius de Monac(ho)** : On connait quelques éléments de sa vie, grâce à la Chronique des Abbés de Vigeois écrite par l'un d'eux nommé Geoffroy de Breuil. Après avoir été prêvot du Prieuré d'Arnac ~1155, il fut élu abbé de Vigeois, lieu situé au sud-ouest d'Uzerche, en 1168. Le 28 Août 1174 il démissionne de cette charge pour entrer au monastère d'Obazine ou figure en effet un abbé de ce nom (connu surtout de 1192 à avant 1200). Plus tard il en partira pour intégrer celui de Bonnaigues où il mourut. Pour ce qui est de son nom qui en lui-même est déjà 'monacal', il parait être altéré: il s'agit plutôt de lire ' de Monasterius' ou de 'Moustiers' voire 'Eymoutiers' (nom qui non seulement a la même signification mais qui correspond aussi à une cité dont il peut être originaire et qui expliquerait donc ce nom, un ville située en Limousin à ~50 km. (cf Cartulaire de l'abbaye de Vigeois).
- **Amelius des Monts **: Abbé de Vigeois lui aussi; on sait qu'il s'en démit en 1170 et c'est Pierre de Monacho, frère du précédent qui lui succéda en 1171. Mais les années semblent se chevaucher avec celle d'Amelius de Monacho précédentes ?
Deletions:
- **Amelius de Monac(ho)** : On connait quelques éléments de sa vie, grâce à la Chronique des Abbés de Vigeois écrite par l'un d'eux nommé Geoffroy de Breuil. Après avoir été prêvot du Prieuré d'Arnac ~1155, il fut élu abbé de Vigeois, lieu situé au sud-ouest d'Uzerche, en 1168. Le 28 Août 1174 il démissionne de cette charge pour entrer au monastère d'Obazine ou figure en effet un abbé de ce nom (de 1192 à avant 1200). Plus tard il en partira pour intégrer celui de Bonnaigues où il mourut. Pour ce qui est de son nom qui en lui-même est déjà 'monacal', il parait être altéré: il s'agit plutôt de lire ' de Monasterius' ou de 'Moustiers' voire 'Eymoutiers' (nom qui non seulement a la même signification mais qui correspond aussi à une cité dont il peut être originaire et qui expliquerait donc ce nom, un ville située en Limousin à ~50 km. (cf Cartulaire de l'abbaye de Vigeois).
- **Amelius des Monts **: Abbé de Vigeois lui aussi; on sait qu'il s'en démit en 1170 et c'est Pierre de Monacho, frère du précédent qui lui succéda en 1171.


Revision [18136]

Edited on 2019-11-05 10:08:21 by JeanLouis
Additions:
Il est déjà l'évêque de ce siège assez pauvre peut-être déjà avant 1021. On parle encore de lui en 1040 dans la Vita de St Isarn, abbé de St Victor, en raison de la visite que fit le futur saint à Amelius dans sa ville épiscopale car l'évêque admirait le futur saint. En 1028 une charte en faveur du monastère de St Victor de Marseille commence par (traduction du latin bien sûr) : "Moi, Amiel, au nom et par la grâce de Dieu, prêtre de l'église de Ste Marie de Senez (évêque du diocèse de Senez) touché par l'amour de Dieu et en même temps fortifié par l'autorité pontificale.... je concède..." et se termine par "Moi, Amiel, j'ai fait écrire cette donation (restitution) l'ai signée de ma propre main et fait confirmer par témoins. Cette donation a été faite l'an de l'Incarnation du Seigneur 1028, indiction XIème." Les témoins étant les évêques d'Antibes, Vence, Nice et Glandèves ce qui donne à l'acte un caractère solennel et important. Et il semble bien de plus que cet acte qui concède à l'abbaye St Victor l'église et les revenus du lieu appelé Cimiran soit corrélatif à cette admiration que l'évêque voulait en quelque sorte ainsi proclamer. La Vita du saint raconte en effet cet épisode de sa vie : "Un jour Amelius fut désireux de châtier le peu de charité des habitants de Barrême qui avaient refusé de loger Isarn. Alors qu'il se rendait à Castellane sous une pluie incessante et qu'il fut contraint de s'arrêter en ce lieu, il ne trouva d'autre abri qu'un grenier à l'entrée du village qu'une pauvre veuve lui avait ouvert. Et c'est à la demande du (futur) saint qu'Amelius renonça à punir ces malpolis. Pourtant le ciel, par les foudres répétées, brûla leurs maisons et leurs provisions, ne laissant intactes (bien entendu) que les biens de la pauvre veuve qui avait bien mérité du saint". On sait d'autre part qu'il était encore évêque de Senez en 1040 par un autre acte; en effet le mercredi 15 octobre de cette année-là, (indiction VIII), alors qu'il est l'un des évêques présents à la consécration par le pape Benoit IX de l'abbatiale de St Victor de Marseille, il (re)donne en faveur de St Victor plusieurs églises de son diocèse qui ont jadis, dit-il appartenu au monastère, il les lui rend; cet acte contient des termes assez savoureux quant aux avertissements adressés à ceux qui seraient tenté de briser cette restitution qu'ils encourent "la colère de Dieu tout-puissant et de tous les saints, qu'avec Judas et Caïphe, il(s) subisse(nt) les peines du feu éternel...etc.." et qui se termine bien entendu par "Moi, Amiel, j'ai signé manu propria". Mais sans doute en raison de son âge avancé, Amiel se démit de son siège en 1042 et mourut quelques années plus tard.
Deletions:
Il est déjà l'évêque de ce siège assez pauvre peut-être déjà avant 1021. On parle encore de lui en 1040 dans la Vita de St Isarn, abbé de St Victor, en raison de la visite que fit le futur saint à Amelius dans sa ville épiscopale car l'évêque admirait le futur saint. En 1028 une charte en faveur du monastère de St Victor de Marseille commence par (traduction du latin bien sûr) : "Moi, Amiel, au nom et par la grâce de Dieu, prêtre de l'église de Ste Marie de Senez (évêque du diocèse de Senez) touché par l'amour de Dieu et en même temps fortifié par l'autorité pontificale.... je concède..." et se termine par "Moi, Amiel, j'ai fait écrire cette donation (restitution) l'ai signée de ma propre main et fait confirmer par témoins. Cette donation a été faite l'an de l'Incarnation du Seigneur 1028, indiction XIème." Il semble que cet acte qui concède à l'abbaye St Victor l'église et les revenus du lieu appelé Cimiran soit corrélatif à cette admiration. La Vita du saint raconte en effet cet épisode de sa vie : "Un jour Amelius fut désireux de châtier le peu de charité des habitants de Barrême qui avaient refusé de loger Isarn. Alors qu'il se rendait à Castellane sous une pluie incessante et qu'il fut contraint de s'arrêter en ce lieu, il ne trouva d'autre abri qu'un grenier à l'entrée du village qu'une pauvre veuve lui avait ouvert. Et c'est à la demande du (futur) saint qu'Amelius renonça à punir ces malpolis. Pourtant le ciel, par les foudres répétées, brûla leurs maisons et leurs provisions, ne laissant intactes (bien entendu) que les biens de la pauvre veuve qui avait bien mérité du saint". On sait d'autre part qu'il était encore évêque de Senez en 1040; en effet le mercredi 15 octobre de cette année-là, (indiction VIII) il est l'un des évêques présents à la consécration par le pape Benoit IX de l'abbatiale de St Victor de Marseille et, le même jour il (re)donne en faveur de St Victor plusieurs églises de son diocèse qui ont jadis, dit-il appartenu au monastère, il les lui rend; cet acte contient des termes assez savoureux quant aux avertissements adressés à ceux qui seraient tenté de briser cette restitution qu'ils encourent "la colère de Dieu tout-puissant et de tous les saints, qu'avec Judas et Caïphe, il(s) subisse(nt) les peines du feu éternel...etc.." et qui se termine bien entendu par "Moi, Amiel, j'ai signé manu propria". Mais sans doute en raison de son âge avancé, Amiel se démit de son siège en 1042 et mourut quelques années plus tard.


Revision [18135]

Edited on 2019-11-05 09:59:08 by JeanLouis
Additions:
Il est déjà l'évêque de ce siège assez pauvre peut-être déjà avant 1021. On parle encore de lui en 1040 dans la Vita de St Isarn, abbé de St Victor, en raison de la visite que fit le futur saint à Amelius dans sa ville épiscopale car l'évêque admirait le futur saint. En 1028 une charte en faveur du monastère de St Victor de Marseille commence par (traduction du latin bien sûr) : "Moi, Amiel, au nom et par la grâce de Dieu, prêtre de l'église de Ste Marie de Senez (évêque du diocèse de Senez) touché par l'amour de Dieu et en même temps fortifié par l'autorité pontificale.... je concède..." et se termine par "Moi, Amiel, j'ai fait écrire cette donation (restitution) l'ai signée de ma propre main et fait confirmer par témoins. Cette donation a été faite l'an de l'Incarnation du Seigneur 1028, indiction XIème." Il semble que cet acte qui concède à l'abbaye St Victor l'église et les revenus du lieu appelé Cimiran soit corrélatif à cette admiration. La Vita du saint raconte en effet cet épisode de sa vie : "Un jour Amelius fut désireux de châtier le peu de charité des habitants de Barrême qui avaient refusé de loger Isarn. Alors qu'il se rendait à Castellane sous une pluie incessante et qu'il fut contraint de s'arrêter en ce lieu, il ne trouva d'autre abri qu'un grenier à l'entrée du village qu'une pauvre veuve lui avait ouvert. Et c'est à la demande du (futur) saint qu'Amelius renonça à punir ces malpolis. Pourtant le ciel, par les foudres répétées, brûla leurs maisons et leurs provisions, ne laissant intactes (bien entendu) que les biens de la pauvre veuve qui avait bien mérité du saint". On sait d'autre part qu'il était encore évêque de Senez en 1040; en effet le mercredi 15 octobre de cette année-là, (indiction VIII) il est l'un des évêques présents à la consécration par le pape Benoit IX de l'abbatiale de St Victor de Marseille et, le même jour il (re)donne en faveur de St Victor plusieurs églises de son diocèse qui ont jadis, dit-il appartenu au monastère, il les lui rend; cet acte contient des termes assez savoureux quant aux avertissements adressés à ceux qui seraient tenté de briser cette restitution qu'ils encourent "la colère de Dieu tout-puissant et de tous les saints, qu'avec Judas et Caïphe, il(s) subisse(nt) les peines du feu éternel...etc.." et qui se termine bien entendu par "Moi, Amiel, j'ai signé manu propria". Mais sans doute en raison de son âge avancé, Amiel se démit de son siège en 1042 et mourut quelques années plus tard.
Deletions:
Il est déjà l'évêque de ce siège assez pauvre peut-être déjà avant 1021. On parle encore de lui en 1040 dans la Vita de St Isarn, abbé de St Victor, en raison de la visite que fit le futur saint à Ameil dans sa ville épiscopale car l'évêque admirait le futur saint. En 1028 une charte en faveur du monastère de St Victor de Marseille commence par (traduction du latin bien sûr) : "Moi, Ameil, au nom et par la grâce de Dieu, prêtre de l'église de Ste Marie de Senez (évêque du diocèse de Senez) touché par l'amour de Dieu..." et se termine par "Moi, Ameil, j'ai fait écrire cette donation (restitution) l'ai signée de ma propre main et fait confirmer par témoins. Cette donation a été faite l'an de l'Incarnation du Seigneur 1028, indiction XIème." Il semble que cet acte qui concède à l'abbaye St Victor l'église et les revenus du lieu appelé Cimiran soit corrélatif à cette admiration. La Vita du saint raconte cet épisode de sa vie : Un jour Amelius fut désireux de châtier le peu de charité des habitants de Barrême qui avaient refusé de loger Isarn. Alors qu'il se rendait à Castellane sous une pluie incessante et qu'il fut contraint de s'arrêter en ce lieu, il ne trouva d'autre abri qu'un grenier à l'entrée du village qu'une pauvre veuve lui avait ouvert. Et c'est à la demande du (futur) saint qu'Amelius renonça à punir ces malpolis. pourtant le ciel, par les foudres répétées, brûla leurs maisons et leurs provisions, ne laissant intactes (bien entendu) que les biens de la pauvre veuve qui avait bien mérité du saint. On sait de plus qu'il était encore évêque de ce lieu en 1040; en effet le mercredi 15 octobre de cette année-là, (indiction VIII) il est l'un des évêques présents à la consécration par le pape Benoit IX de l'abbatiale de St Victor de Marseille et, le même jour il (re)donne en faveur de St Victor plusieurs églises de son diocèse qui ont jadis, dit-il appartenu au monastère, il les lui rend; cet acte contient des termes assez savoureux quant aux avertissements adressés à ceux qui seraient tenté de briser cette restitution qu'ils encourent "la colère de Dieu tout-puissant et de tous les saints, qu'avec Judas et Caïphe, il(s) subisse(nt) les peines du feu éternel...etc.." et qui se termine bien entendu par "Moi, Ameil, j'ai signé manu propria". Mais sans doute en raison de son âge avancé, Ameil se démit de son siège en 1042 et mourut quelques années plus tard.


Revision [18134]

Edited on 2019-11-05 09:48:24 by JeanLouis
Additions:
Il est déjà l'évêque de ce siège assez pauvre peut-être déjà avant 1021. On parle encore de lui en 1040 dans la Vita de St Isarn, abbé de St Victor, en raison de la visite que fit le futur saint à Ameil dans sa ville épiscopale car l'évêque admirait le futur saint. En 1028 une charte en faveur du monastère de St Victor de Marseille commence par (traduction du latin bien sûr) : "Moi, Ameil, au nom et par la grâce de Dieu, prêtre de l'église de Ste Marie de Senez (évêque du diocèse de Senez) touché par l'amour de Dieu..." et se termine par "Moi, Ameil, j'ai fait écrire cette donation (restitution) l'ai signée de ma propre main et fait confirmer par témoins. Cette donation a été faite l'an de l'Incarnation du Seigneur 1028, indiction XIème." Il semble que cet acte qui concède à l'abbaye St Victor l'église et les revenus du lieu appelé Cimiran soit corrélatif à cette admiration. La Vita du saint raconte cet épisode de sa vie : Un jour Amelius fut désireux de châtier le peu de charité des habitants de Barrême qui avaient refusé de loger Isarn. Alors qu'il se rendait à Castellane sous une pluie incessante et qu'il fut contraint de s'arrêter en ce lieu, il ne trouva d'autre abri qu'un grenier à l'entrée du village qu'une pauvre veuve lui avait ouvert. Et c'est à la demande du (futur) saint qu'Amelius renonça à punir ces malpolis. pourtant le ciel, par les foudres répétées, brûla leurs maisons et leurs provisions, ne laissant intactes (bien entendu) que les biens de la pauvre veuve qui avait bien mérité du saint. On sait de plus qu'il était encore évêque de ce lieu en 1040; en effet le mercredi 15 octobre de cette année-là, (indiction VIII) il est l'un des évêques présents à la consécration par le pape Benoit IX de l'abbatiale de St Victor de Marseille et, le même jour il (re)donne en faveur de St Victor plusieurs églises de son diocèse qui ont jadis, dit-il appartenu au monastère, il les lui rend; cet acte contient des termes assez savoureux quant aux avertissements adressés à ceux qui seraient tenté de briser cette restitution qu'ils encourent "la colère de Dieu tout-puissant et de tous les saints, qu'avec Judas et Caïphe, il(s) subisse(nt) les peines du feu éternel...etc.." et qui se termine bien entendu par "Moi, Ameil, j'ai signé manu propria". Mais sans doute en raison de son âge avancé, Ameil se démit de son siège en 1042 et mourut quelques années plus tard.
Deletions:
Il est déjà l'évêque de ce siège assez pauvre peut-être déjà avant 1021; il est certain qu'il le fut en 1028; cette année-là une charte en faveur du monastère de St Victor de Marseille commence par (traduction du latin bien sûr) : "Moi, Ameil, au nom et par la grâce de Dieu, évêque de Senez..." et se termine par "Moi, Ameil, j'ai fait écrire cette donation (restitution) l'ai signée de ma propre main et fait confirmer par témoins. Cette donation a été faite l'an de l'Incarnation du Seigneur 1028, indiction XIème." On sait de plus qu'il était encore évêque de ce lieu en 1040; en effet le mercredi 15 octobre de cette année-là, (indiction VIII) il est l'un des évêques présents à la consécration par le pape Benoit IX de l'abbatiale de St Victor de Marseille et, le même jour il (re)donne en faveur de St Victor plusieurs églises de son diocèse qui ont jadis, dit-il appartenu au monastère, il les lui rend; cet acte contient des termes assez savoureux quant aux avertissements adressés à ceux qui seraient tenté de briser cette restitution qu'ils encourent "la colère de Dieu tout-puissant et de tous les saints, qu'avec Judas et Caïphe, il(s) subisse(nt) les peines du feu éternel...etc.." et qui se termine bien entendu par "Moi, Ameil, j'ai signé manu propria". On parle encore de lui en cette même année 1040 dans la Vita de St Isarn, abbé de St Victor, en raison de la visite que fit le futur saint à Ameil dans sa ville épiscopale. Mais sans doute en raison de son âge avancé, Ameil se démit de son siège en 1042 et mourut quelques années plus tard.


Revision [17823]

Edited on 2019-09-08 17:15:41 by JeanLouis
Additions:
Il est notamment le promoteur de la 'Paix de Dieu', mouvement initié par les conciles de Limoges & Bourges qui deviendra rapidement la 'Trêve de Dieu' aux Conciles de Toulouges (1027) & Narbonne; et il l'appliquera dans son diocèse tout comme ses confrères du midi : Il devenait urgent en effet d'apaiser les conflits qui enflammèrent le Languedoc jusqu'au milieu du XIème S. pour lesquels on n'a que des échos partiels, éclatés, difficiles à relier entre eux. Ce mouvement d'église au départ, soutenu par le pouvoir civil ensuite, visait bien la pacification du monde chrétien occidental et la maîtrise d'un usage limité de la violence dans la société dont notre propre société aurait bien besoin de s'inspirer sans doute (cf. Annales du Midi vol. 102 n° 189 à 192, Privat, Toulouse, 1990). Il sera aussi un bâtisseur; on ne s'étonnera pas qu'il ait insisté pour fonder le Pont Vieux d'Albi, le plus vieux pont de France encore en activité, classé avec l'ensemble du site au Patrimoine Mondial de l'Humanité depuis quelques années, dont la construction fut décidée lors de l'un de ces conciles provinciaux; "...sur la requête, l'ordre et les prières répétées du seigneur Amiel ....de sainte mémoire" disent les textes. On dit de lui aussi qu'il était respectable pour son âge et pour ses bonnes qualités, et que la blancheur de ses cheveux le rendait semblable à un ange ! A l'appui de ce que l'on appellera plus tard, au XVIème S. l'humanisme, souvenons-nous de la maxime "les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts" (reprise par le philosophe Michel Serres il y a quelques années et qui se révèle d'autant plus vrai de nos jours, dixit le pape François), voilà bien ce qu'essaie de rectifier déjà cet homme il y a près de mille ans avant notre temps. C'est d'ailleurs au cours d' une assemblée de paix avec la participation des vicomtes Bernard Aton et Frotaire que cette construction fut décidée. (cf "Le pont vieux d'Albi" J-L. Biget in Bullet. de la Soc. des Sc., Arts & Belles-Lettres du Tarn 1978, pp. 131-162).
Deletions:
Il est notamment le promoteur de la 'Paix de Dieu', mouvement initié par les conciles de Limoges & Bourges en 1031 qui deviendra rapidement la 'Trêve de Dieu' aux Conciles de Toulouges & Narbonne; et il l'appliquera dans son diocèse tout comme ses confrères du midi : Il devenait urgent en effet d'apaiser les conflits qui enflammèrent le Languedoc jusqu'au milieu du XIème S. pour lesquels on n'a que des échos partiels, éclatés, difficiles à relier entre eux. Ce mouvement d'église au départ, soutenu par le pouvoir civil ensuite, visait bien la pacification du monde chrétien occidental et la maîtrise d'un usage limité de la violence dans la société dont notre propre société aurait bien besoin de s'inspirer sans doute (cf. Annales du Midi vol. 102 n° 189 à 192, Privat, Toulouse, 1990). Il sera aussi un bâtisseur; on ne s'étonnera pas qu'il ait insisté pour fonder le Pont Vieux d'Albi, le plus vieux pont de France encore en activité, classé avec l'ensemble du site au Patrimoine Mondial de l'Humanité depuis quelques années, dont la construction fut décidée lors de l'un de ces conciles provinciaux; "...sur la requête, l'ordre et les prières répétées du seigneur Amiel ....de sainte mémoire" disent les textes. On dit de lui aussi qu'il était respectable pour son âge et pour ses bonnes qualités, et que la blancheur de ses cheveux le rendait semblable à un ange ! A l'appui de ce que l'on appellera plus tard, au XVIème S. l'humanisme, souvenons-nous de la maxime "les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts" (reprise par le philosophe Michel Serres il y a quelques années et qui se révèle d'autant plus vrai de nos jours, dixit le pape François), voilà bien ce qu'essaie de rectifier déjà cet homme il y a près de mille ans avant notre temps. C'est d'ailleurs au cours d' une assemblée de paix avec la participation des vicomtes Bernard Aton et Frotaire que cette construction fut décidée. (cf "Le pont vieux d'Albi" J-L. Biget in Bullet. de la Soc. des Sc., Arts & Belles-Lettres du Tarn 1978, pp. 131-162).


Revision [17431]

Edited on 2019-07-07 15:52:43 by JeanLouis
Additions:
Cet Amiel appartenait semble t-il à la famille de Tolvieu, en lien étroit avec les Amiel de Penne (cf. ces deux familles proches page seigneurs occitans 1/3). Ces Amiel de Tolvieu sont originaires de ce Montauriol dont on va parler ci-après. Un historien indique qu'ils y étaient bien connus : //Les Amiel étaient originaires de Montauban, et que partant, la nomination d'un abbé de cette famille// (comme abbé de St Théodard) //avait pour but de tout concilier entre la vieille ville et la nouvelle.// (cf. p.215 art. "L'abbaye de Montauriol et la Galla Christiana" in revue des Questions Historiques, Vol. 23 & 24, Ed. V. Palmé, Paris 1878).


Revision [16909]

Edited on 2019-01-16 17:24:30 by JeanLouis
Additions:
- Le premier aussi nommé Ameil I, évêque de 975 ou 987 à 990, au court épiscopat donc, dont on ne sait que peu de choses: certains en font le fameux neveu et héritier de la comtesse de Toulouse Garsende dont on a déjà parlé mais il peut s'agir tout autant d'Amelius II; il reçoit en dot quelques propriétés de la part de Pons comte d'Albigeois puis de l'abbaye St Eugène de Vinoux (Vieux) que ledit Pons dota à sa demande auparavant et il fit enfin une transaction avec Pons II, comte de Toulouse, successeur de Raymond III.
Deletions:
- Le premier aussi nommé Ameil I, évêque de 975 ou 987 à 990, au court épiscopat donc, dont on ne sait que peu de choses: il reçoit en dot quelques propriétés de la part de Pons comte d'Albigeois puis de l'abbaye St Eugène de Vinoux (Vieux) que ledit Pons dota à sa demande auparavant et il fit enfin une transaction avec Pons II, comte de Toulouse, successeur de Raymond III.


Revision [16792]

Edited on 2018-11-05 10:42:40 by JeanLouis
Additions:
**AMIEL DU PUY et le COMMINGES, AMIEL ANTICHAN, AMIEL DE CERA** (09, 31) :
La dénomination du Puy correspond à la région dont il est originaire, le Podaguès. Ce petit pays est situé au sud de Cintegabelle (31) et à l'ouest de Belpech (11) à cheval de nos jours sur la bordure nord de l'Ariège et l'extrême sud du Toulousain, coincé entre le Volvestre et l'Agarnaguès; comme eux c'est aussi un pays de collines et de hauteurs, une multitude de vallons parsemée de petits villages nombreux et rapprochés (cf "Voyage en France" série de Ardouin-Dumazet Vol.38, Berger-levrault 1904 p.230). La racine occitane Pog, Pod ou plus souvent Pech, Puech, Puy, désigne comme pour Belpech (Beaupuy) un podium (mont remarquable en latin) depuis lequel la vue est large, dégagée, propice à la surveillance du territoire, sur lequel furent souvent érigé des tours de guet, des forts ou forteresses, certains devenant des références patronymiques pour les familles seigneuriales locales. C'est ce qui s'est passé ici. Cet Amiel devient évêque de St Bertrand de Comminges; comme ses prédécesseurs il appartient à cette aristocratie locale et comme eux il vit dans l'intimité des grands. Il accompagne par exemple en 1125 le comte de Toulouse Alfonse-Jourdain dans son pèlerinage en Galice, sur le tombeau de St Jacques de Compostelle. Avec lui sont cités dans les affaires du Comté les noms d'Amiel Antichan pour une donation à son église (Arch. Dép. 31, acte 3G20 s/s date) et Amiel de Cera (cf. "Le comté de Comminges: de ses origines à son annexion à la couronne". Partie I, Ch. Higounet, Ed. Privat, Toulouse, 1949). Bien qu'il ait montré beaucoup de bienveillance pour les Hospitaliers, il ne négligera pas pour autant les moines noirs et les chanoines. Il approuve en 1115 la fondation du Prieuré de St Antoine (de Frédelas? à Pamiers 09) 'sous les murs de Toulouse', par l'abbaye de Lézat dont on sait qu'elle fut généreusement dotée par les Amiel ariégeois dont il est certainement un parent. Il consent des donations à l'ordre de Cluny, à l'abbaye aveyronnaise de Conques et bien sûr à celle de Lézat. Il soutient la réorganisation par le comte de Foix, entre 1110 & 1120, des monastères devenus collégiales , de St Volusien à Foix et de St Antonin, qu'il avait d'ailleurs dirigé avant de devenir évêque. Il est probable qu'il intervînt auprès du comte pour l'inciter à renoncer à son droit de dépouille sur l'évêché de Pamiers mais qu'il était déjà décédé lorsqu'enfin le comte se décida à cet abandon, en 1138, son nom ne figurant pas dans l'acte qui en fut dressé.
Deletions:
**AMIEL DU PUY** (09, 31) :
La dénomination du Puy correspond à la région dont il est originaire, le Podaguès. Ce petit pays est situé au sud de Cintegabelle (31) et à l'ouest de Belpech (11) à cheval de nos jours sur la bordure nord de l'Ariège et l'extrême sud du Toulousain, coincé entre le Volvestre et l'Agarnaguès; comme eux c'est aussi un pays de collines et de hauteurs, une multitude de vallons parsemée de petits villages nombreux et rapprochés (cf "Voyage en France" série de Ardouin-Dumazet Vol.38, Berger-levrault 1904 p.230). La racine occitane Pog, Pod ou plus souvent Pech, Puech, Puy, désigne comme pour Belpech (Beaupuy) un podium (mont remarquable en latin) depuis lequel la vue est large, dégagée, propice à la surveillance du territoire, sur lequel furent souvent érigé des tours de guet, des forts ou forteresses, certains devenant des références patronymiques pour les familles seigneuriales locales. C'est ce qui s'est passé ici. Cet Amiel devient évêque de St Bertrand de Comminges; comme ses prédécesseurs il appartient à cette aristocratie locale et comme eux il vit dans l'intimité des grands. Il accompagne par exemple en 1125 le comte de Toulouse Alfonse-Jourdain dans son pèlerinage en Galice, sur le tombeau de St Jacques de Compostelle. Bien qu'il ait montré beaucoup de bienveillance pour les Hospitaliers, il ne négligera pas pour autant les moines noirs et les chanoines. Il approuve en 1115 la fondation du Prieuré de St Antoine (de Frédelas? à Pamiers 09) 'sous les murs de Toulouse', par l'abbaye de Lézat dont on sait qu'elle fut généreusement dotée par les Amiel ariégeois dont il est certainement un parent. Il consent des donations à l'ordre de Cluny, à l'abbaye aveyronnaise de Conques et bien sûr à celle de Lézat. Il soutient la réorganisation par le comte de Foix, entre 1110 & 1120, des monastères devenus collégiales , de St Volusien à Foix et de St Antonin, qu'il avait d'ailleurs dirigé avant de devenir évêque. Il est probable qu'il intervînt auprès du comte pour l'inciter à renoncer à son droit de dépouille sur l'évêché de Pamiers mais qu'il était déjà décédé lorsqu'enfin le comte se décida à cet abandon, en 1138, son nom ne figurant pas dans l'acte qui en fut dressé.


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