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AEMILI SEMPRONI à LAMASON (ESP.) :
Inscription trouvée à Casa de Dosal au XVIIIème S., Valle de Lamason (Santander); datée de 358 exécutée pour "la protection d'Aemili Semproni de la tribu Elésique.... élevée en sa mémoire par son fils très pieux Patesus Flavinus". Dans laquelle on peut noter que : le génitif pluriel latin du nom de la tribu se termine par un 'n' et non plus un 'm', caractéristique de la zone cantabrique; le nom de Patesus est indigène et connu ici pour la 1ère fois; le 1er mot 'monumentum' est écrit 'mvnimentum' ce qui est aussi caractéristique de l'épigraphie cantabrique, tout comme la relation de parenté, la proximité d'une onomastique pleinement latine avec l'indigène et avec la mention de la gentilité. Sans parler du respect du défunt exprimé par l'utilisation d'adjectifs laudateurs et la formule "memoria posuit" (érigé en sa mémoire). On peut donc voir dans cet exemple la permanence des structures sociales indigènes en une époque tardive pourtant de la romanité dans cette partie nord-orientale de l'aire indo-européenne de l'empire, en territoire cantabrique.
(=> "Incripcion inedita del Valle de Lamason (Santander)" H. Gimeno Pascual; Univ. Complutense ~1990).
M. AEMILIANUS MARCIANUS ASCLEPIADES :
C'est par une inscription de +161 qui l'honore que l'on a trace de cet homme : Il est citoyen romain d'origine orientale, grec sans doute, décurion d'Antioche, et surtout "mancipe", c'est à dire fermier d'un impôt douanier impérial; une caravane qui revient de Spasinocharax sur le Golfe Persique lui offre cet hommage qui fut retrouvé dans l'agora de la ville antique de Palmyre, actuellement en Syrie, et dont les magnifiques restes sont tant martyrisés (côte AE 1947 n°179) actuellement par des imbéciles arabes musulmans.
(=> "Portorium . Etude sur l'organisation douanière chez les romains" Sigfried J de Laet, 1975).
Deux AEMILIUS Gouverneurs parmi tant d'autres :
- Lucius Aemilius Karus : gouverneur d'Arabie en 142/143.
- Aemilius Maximus : gouverneur de Galice de 312 à 324.
Une LETTRE ANTIQUE destinée à un AEMILIUS :
C'est une missive envoyée par Zosimos à sa relation nommé Aemilius; malheureusement son contenu est incomplet mais voilà ce qu'il lui écrit ; Zosimos à Aemilius, son père et seigneur, mille saluts. Reçois de Pétéasméphis une jarre de vin (...) par l'intermédiaire de Diogénès (...qui s'est rendu ?) auprès de toi avec un document, une jarre de vin, et par l'intermédiaire du soldat Caesius une jarre de vin et un panier de légumes pour trois oboles. Salue (...) Porte-toi bien. Bien que parcellaire on peut observer qu'on saluait le destinataire pour commencer, que le courrier accompagnait non seulement des paquets de marchandises mais indiquait celui qui était chargé de les amener à bon port, c'est une sorte de bon de transport ou une lettre de voiture, voire part d'accompagnement valant facture. On ne sait pas par contre comment s'effectuait le paiement des 3 oboles. Toujours est-il qu'il s'agit de profiter du déplacement d'un homme de connaissance pour faire parvenir des marchandises à son correspondant, à moindre frais sans doute. On n'oublie pas enfin de prier le destinataire de saluer ceux que l'on connait là et de lui souhaiter une bonne santé, rien de nouveau de nos jours ne s'est ajouté dans nos modernes mails. C'est un texte traduit du grec de manuscrits trouvés entre le Nil et la Mer Rouge dans des fouilles de cabanes antiques du Ouadi Hammanat.
(=> "Nouveaux textes grecs de Ouadi Hammanat présentés par Fr. Kayser" Dr Rudolf Habelt, Bonn, 1998).
Un AEMILIUS à VOLUBILIS :
Les fouilles de la belle cité antique de Volubilis ont révélé une stèle dédiée à Marcus Aemilius Severus de la tribu Claudia, élevée par ses affranchis Aemilius Narcissus et Aemilius Gabdaro et son épouse Aemilia Urbana.
AURELIA AEMILIA et la PROSTITUTION RITUELLE :
Bien que la coutume fut alors tombée en désuétude, on a gardé le nom de cette Aurélia Aemilia, qui, dans le royaume de Lydie, au IIème S. reçut d'un oracle le conseil impératif d'aller se prostituer dans le temple comme cela avait été la coutume de ses ancêtres ! (relevé sur une inscription de cette époque, publiée par W. M. Ramsay article "Inedited inscriptions of Asia Minor" in Bulletin de Correspondance Hellénique, 7, 1983, p.276); voilà qui réglait juridiquement comme religieusement ce genre d'activité professionnelle.
AEMILIANUS chez MARTIAL :
Décidément le poète Martial avait une dent contre les Aemilii; outre ce qu'on a noté on peut citer cette plaisante tirade à leur encontre (Epigramme n° 51, Liv. I) : "Aemilianus, si tu appelles ton cuisinier Mistyllus, pourquoi n'appellerai-je pas le mien Taratalla ?" (je précise qu'il n'y a pas dans ce dernier nom un quelconque jeu de mots moderne !). Aemilianus avait en effet donné à son cuisinier le nom de Mistyllus, nom tiré d'un vers de l'Iliade d'Homère (I, 405) : "Ils divisaient en morceaux les restes (de la victime) et les perçaient de broches" (pour faire des ...brochettes), vers dans lequel Mistyllus est la traduction latine du 1er mot grec, et Taratalla se trouvant être le 1er mot de la traduction latine de la suite du même vers ! Ailleurs quand même Martial plus élogieux écrira "A Aemilianus : Si tu es pauvre, Aemilianus, pauvre tu resteras, car on ne donne qu'aux riches" traduction de l'épigramme n°81 :"Semper eris pauper si pauper es, Aemiliane, dantur opes nulli nunc, nisi divitibus" !.
SEVERE fit éliminer beaucoup de Sénateurs :
L'empereur Sévère, qui porta bien son nom, fit mourir pas mal de ses contradicteurs dont un nombre important de sénateurs romains; dans le chap. VIII de son œuvre sur cet empereur, Aelius Spartianus ("Vie de Septime Sévère") en donne une liste; celle-ci commence ainsi : "Il fit périr, sans autre forme de procès....(la liste suit)"; on y trouve un certain Casperius Aemilianus. L'inventaire funèbre se clôturant par : "Tous personnages très distingués, dont un grand nombre était consulaire ou prétorien. Or le meurtrier de tant de personnages illustres est regardé comme un dieu par les Africains..." (il était né en Afrique !).
Extrait de texte de TITE-LIVE à propos des aménagements des Censeurs M. Aemilius Lepidus et M. Fulvius :
Tite-Live parle longuement des nombreux travaux que firent les deux censeurs de -179, année si importante pour l'aménagement de la ville de Rome. Voilà donc un extrait de "Ab Urbe Condita" Livre XI, Chap. 51 & 52 :
(51)...Marcus Aemilius Lepidus lui-même, censeur et grand pontife, (avec son collègue Fulvius) avec l'argent qu'on leur avait assigné, et qu'ils s'étaient partagé, firent achever certains travaux. Lepidus construisit une digue près de Terracine: cet ouvrage fut mal accueilli car le censeur possédait des terres dans le voisinage, et qu'il semblait avoir dépensé dans son intérêt privé des deniers de l'état. Il fit blanchir le théâtre voisin du temple d'Apollon et son avant-scène, le temple de Jupiter au Capitole, et le péristyle qui l'entourait. Il fit disparaître de ce péristyle les statues qui le masquaient d'une manière désagréable, et enlever les boucliers et les étendards de toute sorte qui y étaient suspendus....Une basilique (fut) élevée derrière la banque neuve (tabernae novae) et le marché aux poissons, et entourée de boutiques qu'il vendit au profit du trésor; un forum et un portique en dehors de la Porte Trigémine, un autre derrière l'Arsenal, enfin un temple d'Apollon Médecin, près de la chapelle d'Hercule, et derrière celle de l'Espérance sur les bords du Tibre. Les deux censeurs avaient en outre de l'argent à dépenser en commun; ils l'employèrent à construire des aqueducs et des canaux mais leur projet fut entravé par l'action de Licinius Crassus qui ne permit pas que soient placés des conduits souterrains dans ses propriétés. Ils établirent plusieurs impôts et péages...ils changèrent le mode des suffrages et ils appelèrent les tribus à voter par quartier selon le rang, la profession et l'importance des affaires de chaque citoyen. (52)Le censeur M. Aemilius Lepidus demanda aussi au Sénat de lui assigner une somme pour célébrer les jeux qui devaient accompagner la dédicace des temples de Junon Reine et de Diane, voués par lui huit ans auparavant...On lui accorda la somme de 20.000 as. Cette double dédicace eut lieu dans le cirque Flaminius. Aemilius célébra aussi dans cette enceinte les jeux scéniques pendant trois jours à la suite de la dédicace du temple de Junon et pendant deux à la suite de celle du temple de Diane. Ce fut encore lui qui fit, au Champ de Mars, la dédicace du temple des dieux Lares de la Mer voué onze ans auparavant par L. Aemilius Regillus dans la bataille navale qu'il livra à Antiochus. (suit la description de l'inscription gravée dans le marbre qui relate cette victoire et l'origine de ce temple)Une inscription pareille fut placée au-dessus des portes du temple de Jupiter dans le Capitole. Nos modernes ministres ou plus ordinaires élus en font-ils autant en une seule année, j'en doute !
Que devint le PONT AEMILIUS , :
Restauré de nombreuses fois durant l'antiquité, le fameux pont le fut une dernière fois en 1544 avec du travertin provenant du Colisée. Mais il est encore endommagé en 1598, une crue emporte alors 3 arcs situés depuis la rive gauche du Tibre. Il restera ainsi jusqu'en 1853 où, durant le pontificat de Pie IX il sera remis en service (du moins pour ce qui lui restait, 2 arches antiques) par l'adjonction comme cautère d'une arche en fer, suspendue, pour remplacer ses arches manquantes. Mais le pont ainsi curieusement réparé ne put supporter le poids des véhicules et la structure de fer fut réutilisée dès 1886 pour établir le magnifique pont actuel qui nargue depuis son vieux voisin ou plutôt ce qu'il en reste !
Les LOIS ROMAINES portant le nom des AEMILII :
Tout comme de nos jours les lois romaines portèrent les noms de ceux qui en avaient été les promoteurs. En voici quelques unes parmi une longue liste durant la République :
Lex Aemilia de Potestate Censoria de -434 (sur le pouvoir de censure) ; Lex Genutia Aemilia ; Lex Boebia Aemilia ; Lex Aemilia Sumptuaria (sur la limitation des dépenses somptuaires liées aux élections) de -115 conjointement avec la Lex Aemilia de libertinorum suffragiis (sur la répartition des citoyens par tribus) ; Lex Aemilia de dictatore creando (pour créer un dictateur) de -49 ; Lex Aemilia frumentaria de -78 du consul "révolutionnaire" M. Aemilius Lepidus qui oblige l'Etat à fournir aux citoyens cinq boisseaux de froment par mois; en Espagne le sénatusconsulte Aemilianum ; Lex Aemilia cibaria ; Lex Aemilia de terminis.
Une loi Aemilia de -361 a trait à la religion : Décrétée sous le consulat de Aemilius Mamercus elle ordonnait, parait-il au plus ancien prêteur d'enfoncer chaque année, aux ides de Septembre, un clou au Capitole, cérémonie propitiatoire par laquelle on pensait arrêter la peste et détourner les calamités publiques (cf. "Encyclopédie du XIXème S." T. XI; Paris, 1836-1853). Voilà un rite curieux à première vue mais il peut rappeler un rite très antérieur de Mésopotamie : on a trouvé dans les ruines des temples sumériens des cônes d'argile portant des inscriptions cunéiformes. Ces véritables clous votifs avaient soit une fonction commémorative (dédicace du temple à la divinité) soit une fonction propitiatoire, une véritable "fonction magique" en tous cas. Ils étaient enfoncés dans les murs du temple et donc souvent il s'agissait de demandes de protection ou d'intercession pour le roi et les siens, voire d'adjuration ou même d'imprécation vis-à-vis des ennemis. Peut-on voir un souvenir vague de ces pratiques magiques chez les romains ici ? De même peut-on rapprocher ce rite de celui, actuel celui-là, des juifs qui déposent dans les interstices du mur du Temple à Jérusalem des voeux adressés à Dieu ?
AMELIANUS Tyran de Gaule :
Il faut d'abord préciser que le terme de 'tyran' désigne un usurpateur en puissance ou effectif de la puissance romaine. Ici cet homme fut un gallo-romain initiateur de rébellion armée contre la puissance romaine en Gaule durant le règne de Dioclétien (empereur de 284 à 305), lequel enverra un général de son armée pour mettre fin au désordre. C'est par l'Histoire Romaine d'Eutrope vue par sa version grecque effectuée par Paeanius (IX, 20, 3) que l'on a connaissance de ce meneur de révoltés : Comme des paysans s'étaient révoltés en Gaule et [avaient appelé Bakaudes à leur regroupement] (ce mot désigne des tyrans du pays) avec Amandus et Aemilianus, chefs de la rébellion, il nomma Maximien Hercule, César, et l'y envoya; celui-ci, vainqueur dans la guerre, restitua la liberté au pays. (traduction sur l'édition H. Drysen, MGH AA II de 1879). Citation qui demande quelques explications : la notation entre () est traduite tel quel du grec et veut expliquer le terme de Bakaudes mais cette explication est pour nous absconse; le terme de Bakaudes désigne le mot plus connu en français de bagaudes, il s'agit de révoltes paysannes comparables aux jacqueries de l'ancien régime. Le terme lui-même vient du celte qui désigne une 'troupe' tel le mot breton actuel de bagad qui en dérive directement; les mots entre [] sont censés qualifier et nommer cette troupe révoltée mais d'une façon maladroite, du moins pour la traduction qui en est offerte. Le chef suprême de ce mouvement fut Amandus et Aemilianus nommé aussi quelquefois plus simplement Elien, fut son bras droit. On dit que cette troupe était formée de voleurs, d'esclaves fugitifs et de paysans ruinés par les impôts (déjà !). les deux agitateurs s'étant fait attribuer le titre d'empereur (les deux ?) par leur fameuse troupe ils portèrent dans l'année 285 la désolation partout où ils passèrent, ravagèrent les campagnes, brûlant les villages et rançonnant les villes (on a peine à le croire mais l'histoire vu à la romaine l'exige !). Et le bel Hercule envoyé pour les mater les affaiblit par plusieurs petits combats puis les força à se retrancher dans une sorte de citadelle là où se trouve de nos jours la ville de St Maur-des-Fossés, en banlieue parisienne (une rue porte leur nom). Mais Hercule se rendit maître du réduit, le rasa et tua tous ceux qui s'y étaient réfugié en 286. Ces révoltes anti-romaines ne furent connues que dans une large zone nord-ouest des Gaules et elle durèrent assez longtemps par vagues successives, toutes réprimées bien sûr, surtout entre les III et Vèmes S.
(=> d'après "Les sources de l'histoire des Bagaudes : traduction et commentaire" J. C. Sanchez Leon, Annales Littéraires de l'Université de Franche-Comté; Centre de Recherches d'Histoire Ancienne, Vol. 153; Paris, Les Belles-Lettres, 1996).
M. IUNIUS CONCESSUS AEMILIANUS :
Consul suffect ou Proconsul d'Asie à Takina, en Lydie-Phrygie au début du IIIème S. On le croit parent de l'empereur Gallien, il fut sénateur. Un fragment épigraphique découvert à Takina (Turquie) vers 1970 cite son nom complet et sa fonction.
AEMILIUS CELER :
Préfet du Désert de Béréniké (Baranis, de nos jours Medinet-Al-Haras, en Egypte; connu par une statue à son nom datée de 185.
AEMILIUS CELER bis repetita :
Rien à voir avec le précédent : celui-ci fut un "scriptor" de Pompéi, ainsi nommait-on ceux qui peignaient ou dessinaient, écrivaient, des "tituli picti"; il s'agit de peintres en publicités, souvent pour annoncer des spectacles donnés dans le colisée local ou faire la promotion de candidats aux élections. Il signait ses oeuvres éphémères de cette façon : "Aemilius Celer, seul sous la lumière de la lune, a écrit ceci" (CIL 4. 3884), en effet ces écritures se faisaient la nuit. Il a aussi commis des graffitis comme je l'indique plus loin. Il ne rechignait pas non plus à faire de la propagande électorale, par ex. pour son voisin "Les voisins de Lucius Statius vous prient de l'élire duovir à pouvoir judiciaire....son voisin a écrit ceci. Si vous effacez délibérément ces signes, vous pourriez tomber malade" (CIL 4. 3775) (cf. "The roman city" G.S. Aldrete, Greenwood Press, 2004). Citation que l'on pourrait traduire d'une manière plus actuelle mais en restant poli par "Va donc, gros jaloux, si tu sabotes mon travail, que la peste t'emporte !". Ses annonces furent de véritables œuvres d'art donc jalousées et bien souvent sabotées par des graffiti...de ses concurrents. Pour sa propre publicité il avait fait graver son nom sur les murs et par des panneaux fléchés il indiquait à ses clients potentiels comment arriver jusques chez lui !
AEMILIANOS :
Nom incomplet d'un gouverneur de l'empire en poste à Scythopolis, ville de Palestine (sans date connue).
AIMILIANOS d'AMASTRIS :
Rare nom d'athlète aemilien connu par l'épigraphie. C'est par une récente découverte faite à Amastris (capitale de la Paphlagonie, au nord de l'Asie Mineure) et par la lecture de l'épitaphe, que de rares renseignements pour la connaissance des danses dyonisiaques romaines ont pu avoir lieu (rèf. SEG XXXV 1327). Il y est parlé de la mort d'un jeune homme nommé Aimilianos en +155 de notre ère; lequel s'est distingué auparavant dans les exercices athlétiques, notamment le "pale" (palestre ?) et aussi dans les processions dyonisiaques. Mais son principal titre de gloire (et qui lui vaut cette inscription sans doute) est qu'il avait gagné haut la main la compétition de danse satyrique (qui consistait en postures indécentes et lubriques !) de Cyzique et Pergame peu avant que la mort ne vienne le surprendre.
(=> "Zeitschrift Für Papyrologie und Epigraphik" Vol. 84; Habelt, 14990).
Cet Aemilianos sportif antique d'il y a plus de 19 siècles est dit "threptos" de Geminus, soit un "esclave élevé dans la maison de son maître Geminus", une promesse de gros rapports pour ce dernier mais dont le placement s'est malheureusement brusquement interrompu. Un autre Aemilianos d'Amastris est connu comme chanteur; bien que ce ne soit pas certain, il se peut qu'il s'agisse du même personnage de ce "music-hall" religieux de l'antiquité dont ce Geminus fut l'agent et le producteur !
Des SALUTS aemiliens en PALINDROMES et en GRAFFITIS - maisons de POMPEI :
Ce fut un exercice commun d'écrire des palindromes : un vers palindrome grec mais en caractères latins traduit par "voici la tromperie de Zeus près de toi, Diomède" peut-être inventé à Alexandrie où l'on appréciait particulièrement ces jeux d'esprit, apparait par 3 fois sur une paroi de Pompéi (maison de Paquinius Proculus), paroi refaite dans les années 62-69 de notre ère; lisible 2 fois en grec et une fois en latin. La villa romaine de Contigny, en Suisse (près de Lausanne) cite ce même vers. Toujours à Pompéi un graffiti montre un échange de saluts de dénommés Aemilius et Curvius d'une façon retournée également : "Suilimia curvio sa(lutem dat) ... Suivruc ollima sal(utem dat)" sorte de jeu plaisant de (grands) écoliers à qui l'on doit peut-être le jeu palindromique pompéien précédent.
On peut citer à Pompéi toujours au moins un graffiti de salut simple "Aemilius Fortunato frati sal." par lequel Aemilius salue son frère; et celui-ci qui indique l'habitant d'une maison : "Aemilius Celer habitat" (CIL 4. 3794), cet homme étant ce publicitaire avant l'heure, informant sur diverses parois les pompéiens des prochains spectacles (cf. ce nom ci-dessus). Puisque je parle de Pompéi, je cite enfin au moins une maison attribuée à une autre famille Aemilii : située dans la région des fouilles II, îlot 1, maison 2, c'est celle de Primio et Saturninus Aemilius. Excavée de sa gangue en 1915 puis en 1985, cette attribution est relative à diverses inscriptions...électorales trouvées sur sa façade. A l'intérieur fut trouvé un objet utilisé pour la production cosmétique !
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