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Revision [17496]

Last edited on 2019-07-13 17:39:24 by JeanLouis
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**PIERRE-RAYMOND & ANNE AMIEL Catholiques de GAUDIES** (09) : (déjà évoqué mais sous une autre forme page renaissance II)
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**PIERRE-RAYMOND & ANNE AMIEL Catholiques de GAUDIES** (09) : (déjà évoqué mais sous une autre forme)


Revision [17495]

Edited on 2019-07-13 17:32:06 by JeanLouis
Additions:
Né à Graveson, en Provence, fils de Guillaume Amiel, marchand apothicaire, il faisait, avant la Révolution, le commerce avec St Domingue et s'y était marié en 1778. Il revint en France en 1789 et se fixe à Avignon en février 1790. Il y est l'un des fondateurs de la Société Populaire de la ville et occupe successivement divers emplois dans les administrations civiles qui se créent alors. Il était notamment en Avril 1791 juge au Tribunal Criminel provisoire du district de Vaucluse puis sera président du Bureau de Conciliation d'Avignon. En fin 1792, alors que l'on s'apprête à juger le roi, la France profonde est troublée et la situation est prétexte à règlements de compte, exactions, brigandages et dévastations; c'est ce que l'on a appelé la 1ère Terreur (Août à Septembre 1792). Pour le Vaucluse, on peut voir selon la lettre rédigée par cet Amiel et envoyée avec d'autres au ministre Rolland (Arch. Nat.) la manière dont cela s'est traduit dans ce département. Amiel décrit comment de simples brigands, incendiaires et assassins ont pu faire de la glacière d'Avignon un véritable charnier; la Terreur est grande dans cette ville : des bandes de 2000 hommes armés, avec femmes et enfants, vont, dit-il, de commune en commune pour y vivre à discrétion aux dépens des soi-disant 'fanatiques', ces fanatiques étant selon lui, des gens "bien élevés" mais aussi des cultivateurs que ces brigands "taxent" à 10.000 Livres, qui doivent recevoir chez eux 60 garnisaires (soldats) qui tuent et mangent leur bétail sous leurs yeux, chez lesquels on brise tout; ces pauvres gens chassés enfin de leur logis, errent en fugitifs dans les oseraies du Rhône, attendant un répit pour traverser le fleuve et se réfugier dans le département voisin. Voilà la 1ère partie d'un tableau effrayant sans doute mais malheureusement tout à fait réaliste de la Terreur qui s'abattit sur la France et cela allait durer jusqu'à la chute de Robespierre, le 10 Thermidor soit le 28 Juillet 1794 ! En effet à cette 1ère terreur succéda une 2ème Terreur très institutionnalisée qui fit périr systématiquement tous les "ennemis de la Révolution et de la République" dans tout le pays (ce qui n'est pas comparable aux Chouans qui eux se sont battus les armes à la main) particulièrement dans cette région des papes où les catholiques payèrent cher leur attachement viscéral à leur religion et à leur état; c'est l'autre grande région rebelle à la révolution mais notre "conscience nationale" officielle et surtout républicaine laïque tient à l'oublier, et le roman national avec, bien entendu. Il en va pour ces évènements comme il en ira à notre époque pour l'autre débarquement de troupes qui contribua grandement à la Libération du sud de la France, je veux parler du "Débarquement de Provence" complètement ignoré des commémorations officielles de Paris. Cette digression affirmée, revenons à Sébastien Amiel.
Deletions:
Né à Graveson, en Provence, fils de Guillaume Amiel, marchand apothicaire, il faisait, avant la Révolution, le commerce avec St Domingue et s'y était marié en 1778. Il revint en France en 1789 et se fixe à Avignon en février 1790. Il y est l'un des fondateurs de la Société Populaire de la ville et occupe successivement divers emplois dans les administrations civiles qui se créent alors. Il était notamment en Avril 1791 juge au Tribunal Criminel provisoire du district de Vaucluse puis sera président du Bureau de Conciliation d'Avignon. En fin 1792, alors que l'on s'apprête à juger le roi, la France profonde est troublée et la situation est prétexte à règlements de compte, exactions, brigandages et dévastations; c'est ce que l'on a appelé la 1ère Terreur (Août à Septembre 1792). Pour le Vaucluse, on peut voir selon la lettre rédigée par cet Amiel et envoyée avec d'autres au ministre Rolland (Arch. Nat.) la manière dont cela s'est traduit dans ce département. Amiel décrit comment de simples brigands, incendiaires et assassins ont pu faire de la glacière d'Avignon un véritable charnier; la Terreur est grande dans cette ville : des bandes de 2000 hommes armés, avec femmes et enfants, vont, dit-il, de commune en commune pour y vivre à discrétion aux dépens des soi-disant 'fanatiques', ces fanatiques étant selon lui, des gens "bien élevés" mais aussi des cultivateurs que ces brigands "taxent" à 10.000 Livres, qui doivent recevoir chez eux 60 garnisaires (soldats) qui tuent et mangent leur bétail sous leurs yeux, chez lesquels on brise tout; ces pauvres gens chassés enfin de leur logis, errent en fugitifs dans les oseraies du Rhône, attendant un répit pour traverser le fleuve et se réfugier dans le département voisin. Voilà la 1ère partie d'un tableau effrayant sans doute mais malheureusement tout à fait réaliste de la Terreur qui s'abattit sur la France et cela allait durer jusqu'à la chute de Robespierre, le 10 Thermidor soit le 28 Juillet 1794 ! En effet à cette 1ère terreur succéda une 2ème Terreur très institutionnalisée qui fit périr systématiquement tous les "ennemis de la Révolution et de la République" dans tout le pays (ce qui n'est pas comparable aux Chouans qui eux se sont battus les armes à la main) particulièrement dans cette région des papes où les catholiques payèrent cher leur attachement viscéral à leur religion et à leur état; c'est l'autre grande région rebelle à la révolution mais notre "conscience nationale" officielle et surtout républicaine laïque tient à l'oublier, et le roman national avec, bien entendu. Mais revenons à Sébastien Amiel.


Revision [17203]

Edited on 2019-05-19 18:31:24 by JeanLouis
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Revision [16665]

Edited on 2018-05-31 14:43:57 by JeanLouis
Additions:
Cet homme dont j'ignore le prénom fut secrétaire d'un Comité Révolutionnaire de Section Parisienne. Le 3 Frimaire de l'An III (1795) un arrêté du Comité de Sûreté générale charge le Comité de Surveillance de la Montagne de le mettre en état d'arrestation, de le conduire à la prison de La Force, "son interrogatoire présente les plus grands motifs de suspicion" et il y a lieu de "procéder à l'apposition des scellés sur ses papiers".(cf. Extrait du registre des mandats d'arrêt du Comité de Sûreté générale" Arch. Nat. AF II 290 fol° 32 v°). Il ne sera pas trop inquiété puisqu'on le retrouve le 14 Ventôse de ce même An II signant une lettre du Comité Révol. dont il est redevenu l'un des deux secrétaires (!) et membre du Comité des Salpêtres, lettre concernant la fabrication de ce produit nécessaire aux armes des révolutionnaires parisiens. (cf. Arch. Nat. C295, n°992 pièce 3). S'agit-il d'Isidore Amiel dont je parle plus largement dans la page XIXème S. ? probablement pas mais peut-être son père...
Deletions:
Cet homme fut secrétaire d'un Comité Révolutionnaire de Section Parisienne. Le 3 Frimaire de l'An III (1795) un arrêté du Comité de Sûreté générale charge le Comité de Surveillance de la Montagne de le mettre en état d'arrestation, de le conduire à la prison de La Force, "son interrogatoire présente les plus grands motifs de suspicion" et il y a lieu de "procéder à l'apposition des scellés sur ses papiers".(cf. Extrait du registre des mandats d'arrêt du Comité de Sûreté générale" Arch. Nat. AF II 290 fol° 32 v°). Il ne sera pas trop inquiété puisqu'on le retrouve le 14 Ventôse de ce même An II signant une lettre du Comité Révol. dont il est redevenu l'un des deux secrétaires (!) et membre du Comité des Salpêtres, lettre concernant la fabrication de ce produit nécessaire aux armes des révolutionnaires parisiens. (cf. Arch. Nat. C295, n°992 pièce 3). S'agit-il d'Isidore Amiel dont je parle plus largement dans la page XIXème S. ?


Revision [15660]

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