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Il a tout regardé du monde avec la grande flamme que l'on allume au chevet d'un mourant
Marin Marais parlant de son maître, professeur de viole de gambe, Mr de Sainte-Colombe du temps de l'absolutisme de Louis XIV; "Tous les matins du monde" Pascal Quignard (Ed. Gallimard 1991) et scénario du film d'A. Corneau.


Envoi pour terminer ce wiki
Toussaint 2015 : Le corpus de ce wiki est (presque) terminé et pourra enfin se reposer son auteur après les révisions d'usage....(1 an de plus finalement) ! C'est ce que j'écrivais alors, mais l'actualité quasi quotidienne de cette fin d'année 2015 (2016, 2017, mars 2018 qui me touche plus particulièrement, etc...) s'accélérant d'une façon dramatique pour la démocratie, la courte conclusion que j'avais placé après la présentation générale s'avère insuffisante; j'ai donc refondu et augmenté cet "envoi", transformé en une sorte de "péroraison à caractère janséniste", dans laquelle je joue les cassandre aussi.
J'ai débuté cette étude en parlant des mythes antiques. Il en est un, grec, qui me semble fort désigné pour résumer ce que je vais écrire ici, c'est celui de Thésée. Ce personnage essentiel part lorsqu'il est jeune homme à la recherche de ses origine et identité. Dans l'une de ses aventures figure le "lit de Procuste" ce brigand qui mettait sur ce lit ses captures et les réduisait ou les allongeait à une même taille, Thésée le captura et mit fin à ses pratiques. Enfin, le personnage sera le père mythique de la démocratie dans les cités grecques, ce qui n'est pas rien. Ce lit de régulation autoritaire est encore de nos jours une expression traduisant soit la mutilation d'une œuvre ou d'un projet pour les rendre conformes à un modèle soit une uniformisation au prix de déformation ou de dégradation, d'une élimination même, de ce qui ne rentre pas dans le moule . Ces trois remarques me faisant dire que ce mythe est bien actuel !
J'espère en ces temps de lourdes tensions mettant en danger autant notre civilisation héritée et forgée par plusieurs dizaines de siècles, avoir contribué par mes recensions à vérifier le poids d'acquis et valeurs communes. Ces valeurs, qui constituent pour ce qui nous concerne ici notre patrimoine matériel et immatériel, notre histoire, ne peuvent continuer à exister que par le respect par les minorités allochtones (ou allogènes) de la façon de vivre de la majorité autochtone (endogène ou autogène) et la volonté par les actes comme par la pensée d'y adhérer librement et d'une manière claire et responsable, tel ce qui s'imposait moralement, naturellement peut-on même dire, dans la république jusqu'au début des années 1970 au moins. Le moule ainsi défini n'est pas imposé, il s'impose !
L'analyste politique J. Fourquet dans "L'Archipel français" est même pessimiste à ce sujet: ...notre pays ne connaîtra plus jamais la situation d'homogénéité ethnoculturelle qui a prévalu jusqu'à la fin des années 1970.
J'ai bien conscience qu'il s'agit là d'identification à la communauté nationale, une expression qui ne peut se comprendre qu'au singulier, dans tout pays, dont la dimension d'unité qu'elle sous-tend (et non pas d'uniformité, entendons-nous bien !) pourrait figurer dans notre devise, ce qui semblait inutile autrefois, par évidence. Notre monde moderne fait que cette évidence n'en est plus une ! Il suffit de lire l'étude lucide "L'archipel français" du sociologue Jérôme Fourquet (Seuil, 2019) pour en être certain. C'est un peu ce que les romains nommaient le "ius maiorum" (mœurs des anciens) qu'ils se devaient de respecter ou ce que Montaigne, dans cette citation (Essais, 1,26) relative au travail de nos amies les abeilles, nous offre synthétiquement en un symbolique résumé : Les abeilles pillotent de ça, de là les fleurs; mais elles en font après le miel qui est tout leur. Le seul miel sous-entendu, œuvre commune, qui peut prendre toutefois des couleurs, textures et saveurs très différentes, qui peut être de thym, de fleurs des champs, d'amandier... C'est ce que l'on nommait aussi "l'allégeance", cette fidélité loyale que l'on devait, durant l'ancien régime aux différents suzerains, fidélité qui est passée, dans nos modernes démocraties au "peuple souverain et au bien commun" et que l'on formalisait même quelquefois par un "acte d'allégeance" (cf. Robert Amiel qui prête un tel acte aux nouveaux Etats-Unis d'Amérique vers 1770); plus que le respect c'est la volonté de partager loyalement la culture historique diverse mais unique du pays qui vous a accueilli. Ernest Renan, au XIXème S. concluait que la "communauté nationale" repose sur deux assises : "L'une est la possession en commun d'un riche legs de souvenirs, l'autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l'héritage que l'on a reçu indivis". C'est bien sur ces deux pieds que repose le sentiment d'appartenance et de ce sentiment à l'amour de son pays, de sa nation, il n'y a qu'un pas, oui, encore faut-il vouloir s'y engager, c'est à dire être honnête non seulement envers cette communauté mais tout autant envers soi. Le colonel Arnaud Beltrame vient de nous le rappeler en y laissant sa vie, à deux pas de Carcassonne en ce mois de mars 2018 !
Au besoin d'identification, de situation dans une filiation et dans un continuum temporel, de s'identifier à un "nous" par rapport à un "eux", émergea dans la 2ème moitié du XVIIIème S. en France, le concept d'identité nationale, une idée largement répandue dans le monde ensuite. Repris dans les années 1980 en Europe notamment, il est en vogue depuis le début du XXIème S. (cf. A-M Thiesse "La fabrication des identités nationales" Points, Le Seuil, 1999). Une nation bien que composite n'est pas une auberge espagnole, ni un monde merveilleux où la tolérance ou un simpliste « vivre ensemble » suffiraient à éviter tous les conflits. Le sociologue et politologue américain Robert Putnam a notamment montré que la diversité ethnique détruisait la solidarité et la fraternité; il remarque dans son étude "E pluribus unum : diversity and community in the 21th century" que plus l'hétérogénéité ethnique augmente et semble entraîner une désintégration du tissu social, moins les différents groupes ethniques se font mutuellement confiance (in Scandinavian Studies; vol.30, n°2, 2007, pp. 137-173). Nous avons tous à nous intégrer, à nous amalgamer (n'en déplaise à nos intellectuels!) au monde commun national proposé et celui-ci a des préalables : son histoire, ses bornes, ses références et ses exigences. Il arrive ainsi que des revendications soient incompatibles avec ces cadres logiques et la notion de conflits de valeurs qui pourrait y naître n'est pas une simple vue de l'esprit. Ceux qui ne s'insèrent pas ou même combattent les fondamentaux de notre contrat social, épousent les provocations violentes ou symboliques des plus virulents d'entre eux, n'y peuvent y avoir leur place et ils doivent subir l'opprobre, la marginalisation et s’ils persistent être rejetés, de gré ou de force, sans quoi c'est la désintégration de notre société à laquelle nous assisterons, médusés car il sera trop tard. Cela n'a rien à voir avec une supposée stigmatisation mais tout à voir avec la justice et le droit, le respect de la culture d'un peuple d'un ensemble censé être démocratique et libre. Arnaud Beltrame nous l'a aussi rappelé par son ultime action à Trèbes.
"L'enracinement, c'est à dire l'inscription dans une histoire et un lieu, est une nécessité anthropologique" nous dit Bérénice Levet, philosophe contemporaine ("Crépuscule des idoles progressistes", Stock, 2017); au sein des peuples il n'y a pas plus grande volonté que celle-là, volonté intrinsèque d'enracinement, de ce désir d'héritage, de cultures singulières propres et de siècles d'histoire (et donc de géographie). Ainsi le moule s'est-il fait, faut-il le répéter ?
L'histoire onomastique des Amiel vous a prouvé autant par la patronymie que la toponymie, par la diversité des significations et origines du nom, de ceux qui l'ont porté et le portent toujours, par ses patronymes apparentés aussi, qu'il est parfaitement possible de se sentir, d'agir, de penser, de croire aussi, de vivre enfin au milieu de tous sans pour autant imposer ses vues propres, philosophiques et religieuses notamment, n'appartenant qu'au domaine du privé; le nom Amiel s'est adapté, fondu, francisé comme il fut auparavant roman voire latin, resté profondément occitan, porté chez des peuples très différents, déjà chez les hébreux, puis les romains, gallo-romains, hispano-romains..., wisigoths; par des juifs, des polythéistes, des catholiques, des ariens goths, des cathares, des protestants, ne connaissant pas de frontières. Malheur à l'uniformité et à la pensée unique, quelle qu'elle soit, mais il est nécessaire de partager ce moule de valeurs communes afin de pouvoir "vivre ensemble". Ce "biaïs de viure" en commun comme on dit en occitan, c'était ici déjà celui de beaucoup d'Amiel dès le haut moyen-âge, on l'a vu, l'art de vivre du temps des troubadours, ces poètes et penseurs très en avance sur leur temps pour ce qui est des relations humaines publiques comme privées et qui portèrent haut la "convivencia", cette convivialité réciproque dont nous aurions tant besoin de nos jours.
Encore faudrait-il que cet héritage commun, ce "National Heritage" comme disent les anglo-saxons, que toute l'histoire a forgé patiemment, soit, comme dans un passé pas si lointain, partagé par ceux qui, étrangers à nos façons de vivre, viennent s'installer chez nous, ce qui, malheureusement, semble désormais de moins en moins le cas; il n'y a quasiment plus cette légitime réciprocité attendue. Il était habituel, par ex., autrefois, que l'on francise volontairement les noms lorsque l'on arrivait de l'étranger (l'italien Riquetti est devenu Riquet, tout comme Amiel sera Amielli en italien, Amiell en Catalogne ou Amel en Flandres....) pour s'intégrer par ce qui est la désignation-même de l'individu, ce n'est plus le cas et ce simple fait dénote à lui seul un certain communautarisme que peu relèvent mais qui est révélateur des comportements contemporains des allochtones. De même les toponymes qui ont subi de nettes cures, souvent par des fautes d'écriture successives des scribes, ces désignations de lieux ont suivi finalement la même logique. "Une génération qui ignore l'histoire n'a pas de passé ni de futur" a écrit Robert Heinlein, un américain connu pour ses œuvres de...science-fiction; et l'histoire est non seulement ignorée de plus en plus mais négligée dans son comme dans ses enseignement(s), il n'est qu'à citer la qualification péjorative du passéisme ou le peu de valeur de l'histoire au baccalauréat! L'important de nos jours dans l'éducation n'étant plus la transmission du savoir mais surtout l'évaluation des compétences. Certains sociologues parlent de notre société comme celle du "présentisme" c-à-d de l'immédiateté dans laquelle le passé comme l'avenir d'ailleurs ne comptent pas ou plus....
Ce n'est plus de simple tolérance désormais dont il s'agit, bien que cette notion soit toujours à partager; sans pour autant faire d'amalgame comme se plaisent à dire nos politiques comme nos médias à tout bout de champ, nous sommes bel et bien sans la réciprocité nécessaire dans ces rapports, sans le respect de ce que nous sommes, avec notre humanisme trop bienveillant, devant un possible conflit de valeurs majeur, communautariste, culturaliste et religieux, porteur en germe d'un grave conflit de civilisation. Déjà il y a un siècle, alors que pour le philosophe immoraliste et nihiliste allemand Nietzche la "vertu" était passée de mode, le penseur politique anglais Chesterton écrivait "Le monde est plein d'anciennes vertus chrétiennes devenues folles." (in Orthodoxie, 1908); de nos jours, ces vertus dont on a vu que les romains portaient haut la valeur et qui ont pourtant aussi inspiré l'humanisme occidental, les voilà prises à revers...dans un monde également tout aussi fou. De l'immémorial sens des valeurs nous sommes passé de nos jours à la seule valeur de nos sens, nos sens bassement humains ! Se pourrait-il pourtant que la morale n'ait pas dit son dernier mot et les valeurs éternelles à nouveau revenir d'actualité ....?
Notre grand Henri-Frédéric Amiel a pour sa part, au XIXème S., noté ceci dans son Journal : La société repose sur la conscience et non pas sur la science. La civilisation est, avant tout, une chose morale. Sans l'honnêteté, sans le respect du droit, sans le culte du devoir, sans l'amour du prochain, tout est menacé, tout croule; et ce ne sont pas les lettres, les arts, le luxe, l'industrie, la rhétorique... qui peuvent soutenir dans les airs l'édifice qui pèche par la base. Voilà une sage conception de la vie en commun dont la théorie me semble acceptable par tout un chacun, bien éloignée de ceux qui disent au monde ce qu'il faut faire sans s'engager eux-mêmes par leur exemple, sans être vrais, honnêtes et droits. Peu devrait nous importer le positionnement des 'donneurs de leçons", qu'ils soient politiques ou gouvernants, écrivains en vue, personnages de la jetset, capitaines d'industrie, artistes de tous poils, beaux-parleurs, journalistes, intervenants médiatisés et autres intellectuels bien-pensants, gens souvent bien nés aussi, tous ceux enfin qui nous font douter de ces fondamentaux !
Est-il encore temps de nous ressaisir, dans tous les sens de ce verbe ? Nous sommes bel et bien engagés dans une déliquescence inexorable, au terme d'une civilisation, occidentale pour celle qui nous concerne; un mathématicien (américain) vient parait-il de le prouver par un modèle mathématique qui, appliqué à l'histoire connue vérifie sa validité ! J'ai cité au commencement de ce long wiki le début d'une phrase de Cioran, voici le temps de vous donner la phrase entière : "Une civilisation débute par le mythe et finit par le doute", et nous voilà probablement engagés dans sa fin comme finit ce wiki qui avait commencé, lui aussi, en parlant des mythes. Le doute sur l'avenir n'est-il pas désormais général dans au moins la partie occidentale du monde ? Jusqu'au philosophe et sociologue contemporain Zigmunt Bauman qui en fit un concept central, celui de "modernité liquide" ("Liquid Society" Polity Press, 2000) dans lequel il décrit une société sans repère stable, où les individus sont amenés à s'adapter au changement perpétuel. Cette fin de XXème-début XXIème S. correspond parfaitement à cet état de déliquescence sociale et idéologique dû à l'extension politico-économique du néolibéralisme : fin des grands idéaux, doute, relativisme, mise en avant de l'argent et du profit dans des proportions insensées comme valeurs de premier plan, consumérisme, mercantilisme, déstabilisation des moeurs, instabilité relationnelle et professionnelle laissent un énorme vide.... qui semble peu à peu comblé par un retour du religieux, du populisme et nationalisme de ceux qui ne supportent plus ces évolutions très négatives pour la stabilité de leur société, mais un retour aux valeurs précédentes est-il possible? Déjà en 1918 paraissait l'œuvre prophétique à cet égard d'Oswald Spengler "Le déclin de l'Occident", un siècle plus tard nous sommes à son terme !
L'Histoire nous regarde dans tous les sens du terme, saurons-nous décrypter ce qu'a à nous dire le passé ? Encore faudrait-il le (re)connaître.
Henri-Frédéric Amiel, encore lui, écrivit (19 mars 1876) qu' "Il faut choisir soi-même ce qui doit durer dans le souvenir d'autrui, mettre en relief ce que l'on a de meilleur et de plus fort... se concentrer, se résumer dans une œuvre qui fasse médaille." faisant ainsi un lointain écho au poète latin Horace (Ier S. av. J-C.) qui affirma à propos de ses écrits : Exegi monumentum aere perennium, j'ai achevé un monument plus durable que l'airain : pour ma part, je n'en espère pas tant bien entendu; sans pouvoir même pas encore, je le reconnais, me résumer, j'ai simplement estimé original et utile de donner la parole à l'histoire si variée du nom Amiel, de ses origines comme de ceux qui l'ont porté, des lieux auxquels ils ont laissé la trace du nom comme des œuvres diverses qui l'ont mentionné; j'ai essayé de suivre ce conseil d'Amiel : "Fais le testament de ta pensée et de ton cœur, c'est ce que tu peux faire de plus utile" (Journal Int. 3 mai 1849). Cette histoire vous a t-elle parlé ? J'espère humblement que vous puissiez l'avoir, au minimum, entendue mais, plus encore....écoutée ! Prêtez l'oreille et écoutez le son de notre vieux nom, il résonne à travers les siècles jusqu'à nous tel l'écho d'une cloche lointaine perdue dans les brumes et la nuit du passé....
Jean-Louis Amiel.
PS : N'oubliez pas surtout, n'oubliez pas que : "Pour liquider un peuple, on commence par effacer sa mémoire. On détruit ses livres, son histoire, sa culture. Et quelqu’un d’autre lui écrit d’autres livres, une autre histoire, une autre culture… Lentement, le peuple oublie ce qu’il était, ce qu’il est… Le monde autour de lui l’oublie encore plus vite… » (Milan Kunderra in Le livre du rire et de l’oubli, 1979). Sous une autre forme c’est ce que déduisit auparavant le philosophe italien si décrié Julius Evola, chez qui toutefois Marguerite Yourcenar put voir un « érudit de génie » : « Dans une société où la “culture” est quelque chose de nivelé, d’extrinsèque, d’utilitaire, et où la tradition a cessé d’être une force formatrice et vivante […], dans une telle société agissent des forces qui, à la longue, ne peuvent pas ne pas avoir d’incidence sur la constitution même des individus, avec pour effet de frapper tout ce qui est typique et différencié, jusque dans le domaine psychophysique».
Enfin la philosophe trop tôt disparue Simone Weil (1909 - 1943) a elle aussi été émue par une telle destruction des bases culturelles. Elle éprouvait la plus vive compassion pour toute collectivité dont les« trésors du passé et les pressentiments d’avenir» étaient détruits ou menacés de l’être. Certains de ses plus beaux textes sont l’expression de sa compassion pour une patrie menacée : Troie dans "L’ Iliade ou le poème de la force", Toulouse dans "En quoi consiste la civilisation occitanienne", Venise dans "Venise sauvée". Dans le cas de Numance, dont les habitants sont morts jusqu’aux derniers plutôt que de se rendre aux soldats romains et à leur général aemilien, et dans celui de Carthage dont la ville fut rasée par le même Scipion Aemilianus Minor, l’admiration de Simone Weil dépassait autant que possible sa compassion. Elle cite à propos des carthaginois ce témoignage d’un historien « Ils appelaient leur patrie par son nom, et, lui parlant comme à une personne, ils lui disaient les choses les plus déchirantes. ». Elle appelle metaxu, mot grec signifiant intermédiaire, ces «trésors du passé et les pressentiments d’avenir». Sa pensée entre ainsi dans la sphère du sacré. «Ne priver aucun être humain de ses metaxu, c’est-à-dire de ces biens relatifs et mélangés (foyer, patrie, traditions, culture, etc.) qui réchauffent et nourrissent l’âme et sans lesquels, en dehors de la sainteté, une vie humaine est impossible.» Oui l'oubli, après l'effacement et la conformation à d'autres références, trou noir de l'histoire, est la pire des morts pour toute culture.... Voilà bien le "fin mot de l'histoire" pour le "mot de la fin" de l'histoire du nom Amiel !
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