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Revision [17781]

Last edited on 2019-08-24 14:40:31 by JeanLouis
Additions:
Zoroastre, dans sa profonde réforme religieuse, s'oppose aux rituels magiques omniprésents et aux sacrifices trop sanglants et violents. Il veut donner à la religion une signification morale et spécifiquement religieuse. Il dit parler au nom du dieu Ahura Mazda, dieu de la lumière, symbolisé par le feu à qui il oppose un principe ennemi et dangereux, Ahriman (cf. la symbolique du feu, page sur le symbolisme). Ahura Mazda donnera son nom au mazdéisme. Cette religion a un livre sacré, l'Avesta, attribué en grande partie à Zoroastre. Il est truffé de mots mystérieux qui semblent avoir été intentionnellement utilisés afin de prouver qu'il s'agit d'une révélation par Dieu lui-même. Nous sommes donc en présence de la première religion dite révélée. Le livre sacré est d’ailleurs appelé " le livre de la révélation de la vérité ". De ce livre, ensemble de textes canoniques, ne nous est parvenu intégralement que le livre ("nask") "Videvdat" ou "loi contre les dey" (ou "daevesa", les nombreux démons, racine reprise pour les djinns de l'islam à la signification cependant bien différente, cf. plus loin) mais on a une série précieuse de textes liturgiques dont le recueil "Yasna" 'prières, célébrations, culte) et les "Gatha" (hymnes antiques où l'on trouve trace du dualisme) et les "Yasht" (prières). Le mot de "daevesa" vient cependant de l'indo-européen 'deiva' qui signifie céleste, brillant dont on fera dieu ou déesse, aussi le mot diva (déesse du chant !) ou ceux dérivant de divin, dans nos langues modernes européennes, après avoir été les théos grecs et deos et diva latins. Les pré-zoroastriens les considéraient en effet comme des êtres saints et sacrés ! Mais Zoroastre pourtant les rejeta et les nomma 'mal'. Ahriman, dieu zoroastrien du mal dans l'Avesta, perd son identité originelle et est parfois représenté comme un "div" (daeva en persan). Le mythe unique de cette religion sera la lutte du bien contre le mal, lutte spirituelle et mystique de la lumière contre les ténèbres. Les fables iraniennes se conformeront à cette opposition et celle-ci sera bel et bien reprise dans les grandes religions ultérieures qui écloront au moyen-orient et dont nous avons hérité.
Deletions:
Zoroastre, dans sa profonde réforme religieuse, s'oppose aux rituels magiques omniprésents et aux sacrifices trop sanglants et violents. Il veut donner à la religion une signification morale et spécifiquement religieuse. Il dit parler au nom du dieu Ahura Mazda, dieu de la lumière, symbolisé par le feu à qui il oppose un principe ennemi et dangereux, Ahriman (cf. la symbolique du feu, page sur le symbolisme). Ahura Mazda donnera son nom au mazdéisme. Cette religion a un livre sacré, l'Avesta, attribué en grande partie à Zoroastre. Il est truffé de mots mystérieux qui semblent avoir été intentionnellement utilisés afin de prouver qu'il s'agit d'une révélation par Dieu lui-même. Nous sommes donc en présence de la première religion dite révélée. Le livre sacré est d’ailleurs appelé " le livre de la révélation de la vérité ". De ce livre, ensemble de textes canoniques, ne nous est parvenu intégralement que le livre ("nask") "Videvdat" ou "loi contre les dey" (ou "daevesa", les nombreux démons, racine reprise pour les djinns de l'islam à la signification cependant bien différente) mais on a une série précieuse de textes liturgiques dont le recueil "Yasna" 'prières, célébrations, culte) et les "Gatha" (hymnes antiques où l'on trouve trace du dualisme) et les "Yasht" (prières). Le mot de "daevesa" vient cependant de l'indo-européen 'deiva' qui signifie céleste, brillant dont on fera dieu ou déesse dans nos langues modernes européennes. Les pré-zoroastriens les considéraient en effet comme des êtres saints et sacrés ! Mais Zoroastre pourtant les rejeta et les nomma 'mal'. Ahriman, dieu zoroastrien du mal dans l'Avesta, perd son identité originelle et est parfois représenté comme un "div" (daeva en persan). Le mythe unique de cette religion sera la lutte du bien contre le mal, lutte spirituelle et mystique de la lumière contre les ténèbres. Les fables iraniennes se conformeront à cette opposition et celle-ci sera bel et bien reprise dans les grandes religions ultérieures qui écloront au moyen-orient et dont nous avons hérité.


Revision [17779]

Edited on 2019-08-24 11:40:26 by JeanLouis
Additions:
Zoroastre, dans sa profonde réforme religieuse, s'oppose aux rituels magiques omniprésents et aux sacrifices trop sanglants et violents. Il veut donner à la religion une signification morale et spécifiquement religieuse. Il dit parler au nom du dieu Ahura Mazda, dieu de la lumière, symbolisé par le feu à qui il oppose un principe ennemi et dangereux, Ahriman (cf. la symbolique du feu, page sur le symbolisme). Ahura Mazda donnera son nom au mazdéisme. Cette religion a un livre sacré, l'Avesta, attribué en grande partie à Zoroastre. Il est truffé de mots mystérieux qui semblent avoir été intentionnellement utilisés afin de prouver qu'il s'agit d'une révélation par Dieu lui-même. Nous sommes donc en présence de la première religion dite révélée. Le livre sacré est d’ailleurs appelé " le livre de la révélation de la vérité ". De ce livre, ensemble de textes canoniques, ne nous est parvenu intégralement que le livre ("nask") "Videvdat" ou "loi contre les dey" (ou "daevesa", les nombreux démons, racine reprise pour les djinns de l'islam à la signification cependant bien différente) mais on a une série précieuse de textes liturgiques dont le recueil "Yasna" 'prières, célébrations, culte) et les "Gatha" (hymnes antiques où l'on trouve trace du dualisme) et les "Yasht" (prières). Le mot de "daevesa" vient cependant de l'indo-européen 'deiva' qui signifie céleste, brillant dont on fera dieu ou déesse dans nos langues modernes européennes. Les pré-zoroastriens les considéraient en effet comme des êtres saints et sacrés ! Mais Zoroastre pourtant les rejeta et les nomma 'mal'. Ahriman, dieu zoroastrien du mal dans l'Avesta, perd son identité originelle et est parfois représenté comme un "div" (daeva en persan). Le mythe unique de cette religion sera la lutte du bien contre le mal, lutte spirituelle et mystique de la lumière contre les ténèbres. Les fables iraniennes se conformeront à cette opposition et celle-ci sera bel et bien reprise dans les grandes religions ultérieures qui écloront au moyen-orient et dont nous avons hérité.
Dans l'Avesta, on parle de " daena ", qui donnera le mot " den " puis " din " ; c'est la religion ou plus exactement le corps de croyance en l'âme qui touche au transcendant. Certains linguistes pensent d'ailleurs que le mot arabe " din " aurait cette origine et non pas la racine sémitique " dyn ", juger. Les "djinns" sont dans l'Islam des êtres "créés de feu" comme le note le Coran dans sa sourate Ar-Rahman, le "tout-miséricordieux", un nom désignant des créatures ou esprits surnaturels, Ar-Rahman étant un nom qui rappelle fortement le terme persan d'Ahriman et ramènerait à la 1ère conception de ces êtres ?
Le mazdéisme connaît l'existence d'un clergé, les mages, qui, comme dans le judaïsme, est le fait d'une tribu ; ceci est caractéristique d'un monde indo-européen qui divise les populations en castes aux fonctions sociales déterminées. Il est peut-être d'ailleurs utile de rappeler que les Judéens, le peuple juif, forment un peuple hétérogène avec des racines non seulement sémitiques mais aussi indo-européennes (cf. Ezéchiel). Les mages, qui ne s'occupaient pas principalement de magie et de divination, développaient une si haute spiritualité à ce point reconnue dans le Moyen-Orient de l'époque que les évangélistes chrétiens ont cru bon de s'y référer comme témoins de la naissance de Jésus. St Matthieu voit bien dans ces « rois mages » probablement des prêtres zoroastriens et non pas de simples rois selon une enjolivure très médiévale. Leur venue aux pieds de Jésus pouvant alors signifier théologiquement non seulement l’affiliation mais aussi l’allégeance du vieil monothéisme iranien au nouveau incarné dans cet enfant.
Deletions:
Zoroastre, dans sa profonde réforme religieuse, s'oppose aux rituels magiques omniprésents et aux sacrifices trop sanglants et violents. Il veut donner à la religion une signification morale et spécifiquement religieuse. Il dit parler au nom du dieu Ahura Mazda, dieu de la lumière, symbolisé par le feu à qui il oppose un principe ennemi et dangereux, Ahriman (cf. la symbolique du feu, page sur le symbolisme). Ahura Mazda donnera son nom au mazdéisme. Cette religion a un livre sacré, l'Avesta, attribué en grande partie à Zoroastre. Il est truffé de mots mystérieux qui semblent avoir été intentionnellement utilisés afin de prouver qu'il s'agit d'une révélation par Dieu lui-même. Nous sommes donc en présence de la première religion dite révélée. Le livre sacré est d’ailleurs appelé " le livre de la révélation de la vérité ". De ce livre, ensemble de textes canoniques, ne nous est parvenu intégralement que le livre ("nask") "Videvdat" ou "loi contre les dey" (ou "daevesa", les nombreux démons, racine reprise pour les djinns de l'islam à la même signification) mais on a une série précieuse de textes liturgiques dont le recueil "Yasna" 'prières, célébrations, culte) et les "Gatha" (hymnes antiques où l'on trouve trace du dualisme) et les "Yasht" (prières). Le mot de "daevesa" vient cependant de l'indo-européen 'deiva' qui signifie céleste, brillant dont on fera dieu ou déesse dans nos langues modernes européennes. Les pré-zoroastriens les considéraient en effet comme des êtres saints et sacrés ! Mais Zoroastre pourtant les rejeta et les nomma 'mal'. Ahriman, dieu zoroastrien du mal dans l'Avesta, perd son identité originelle et est parfois représenté comme un "div" (daeva en persan). Le mythe unique de cette religion sera la lutte du bien contre le mal, lutte spirituelle et mystique de la lumière contre les ténèbres. Les fables iraniennes se conformeront à cette opposition et celle-ci sera bel et bien reprise dans les grandes religions ultérieures qui écloront au moyen-orient et dont nous avons hérité.
Dans l'Avesta, on parle de " daena ", qui donnera le mot " den " puis " din " ; c'est la religion ou plus exactement le corps de croyance en l'âme qui touche au transcendant. Certains linguistes pensent d'ailleurs que le mot arabe " din " aurait cette origine et non pas la racine sémitique " dyn ", juger. Les "djinns" sont dans l'Islam, des êtres "créés de feu" comme le note le Coran dans sa sourate Ar-Rahman, le "tout-miséricordieux", un nom qui rappelle fortement le terme persan d'Ahriman et ramènerait à la 1ère conception de ces êtres ?
Le mazdéisme connaît l'existence d'un clergé, les mages, qui, comme dans le judaïsme, est le fait d'une tribu ; ceci est caractéristique d'un monde indo-européen qui divise les populations en castes aux fonctions sociales déterminées. Il est peut-être d'ailleurs utile de rappeler que les Judéens, le peuple juif, forment un peuple hétérogène avec des racines non seulement sémitiques mais aussi indo-européennes (cf. Ezéchiel). Les mages, qui ne s'occupaient pas principalement de magie et de divination, développaient une si haute spiritualité à ce point reconnue dans le Moyen-Orient de l'époque que les évangélistes chrétiens ont cru bon de s'y référer comme témoins de la naissance de Jésus. St Matthieu voit bien dans ces « rois mages » probablement des prêtres zoroastriens et non pas de simples rois selon une enjolivure très médiévale. Leur venue aux pieds de Jésus pouvant alors signifier non seulement l’affiliation mais aussi l’allégeance du vieil monothéisme iranien au nouveau incarné dans cet enfant.


Revision [17778]

Edited on 2019-08-24 11:33:23 by JeanLouis
Additions:
Si l’on met à part la religion précaire d’Akhénaton en Egypte dont nous avons montré qu’elle a probablement influencé la constitution d’une partie de la religion juive, il semble bien qu’une plus vieille et durable autre religion ait eu certaines fortes répercussions dans la région et particulièrement chez les hébreux, c’est le zoroastrisme D'après nombre d'historiens modernes dont André Dupont-Sommer spécialiste du Moyen-Orient " C'est précisément au VIème siècle", écrit-il, "quelque temps après Zoroastre, que se rencontrent les premières formulations explicites du monothéisme juif " ( in " L'Iran et Israël " ). On déduira aisément des bases du zoroastrisme exposées sommairement dans les § suivants, les principes fondamentaux retenus par les juifs.
Ainsi le Judaisme naissant sera conforté dans son penchant monothéiste et fera sien le principe cette fois zoroastrien d’un dieu unique à l'occasion d'un contact forcé avec ceux qui pratiquaient cette religion déjà ancienne et bien installée en Babylonie. Mais ils vont y ajouter un trait spécifique : ce dieu unique va, avec eux, "élire un peuple", le peuple juif, « son peuple », nous en savons quelque chose par notre propre nom Amiel et la fonction attribuée à la lettre 'i' de celui-ci, son dieu donc lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem du temps de Salomon (Xème S. av. notre ère). Les textes bibliques dont les premiers livres, attribués à Moïse (XIIIème S. av. J-C.) comme on l'a vu dans la page hébreux, commencent effectivement à être écrits à cette époque de leur exil à Babylone (VIème siècle avant J-C). Il s'agit pour le moins de voir ici le fruit d'une longue tradition orale de quelques sept siècles dans laquelle se sont forcément amalgamés plus ou moins bien de nombreuses histoires et mythes régionaux très anciens (on les a vus) ainsi que ou avec cette religion monothéiste première dans ce même Proche-Orient.
C’est ce que pensent les historiens aujourd’hui même si l’on ne sait pas trop quand son promoteur a vécu. L'exception égyptienne monothéiste de peu antérieure (~ fin du XIVème S. ou début du XIIIème S. av. J-C) n'étant qu'une parenthèse qui n'a pas survécu, du moins chez eux, au pharaon excentrique Akhenaton mais que Moïse comme on l'a vu a pu faire fructifier. Les judéens seront donc influencés bien plus tard par le zoroastrisme lors de leur exil imposé à Babylone au VIe siècle avant Jésus-Christ; c’est même en règle générale une influence majeure sur les orientations religieuses de l'époque dans la région. Ce le sera aussi pour l'islam bien plus tard, on l'a vu.
Zoroastre, dans sa profonde réforme religieuse, s'oppose aux rituels magiques omniprésents et aux sacrifices trop sanglants et violents. Il veut donner à la religion une signification morale et spécifiquement religieuse. Il dit parler au nom du dieu Ahura Mazda, dieu de la lumière, symbolisé par le feu à qui il oppose un principe ennemi et dangereux, Ahriman (cf. la symbolique du feu, page sur le symbolisme). Ahura Mazda donnera son nom au mazdéisme. Cette religion a un livre sacré, l'Avesta, attribué en grande partie à Zoroastre. Il est truffé de mots mystérieux qui semblent avoir été intentionnellement utilisés afin de prouver qu'il s'agit d'une révélation par Dieu lui-même. Nous sommes donc en présence de la première religion dite révélée. Le livre sacré est d’ailleurs appelé " le livre de la révélation de la vérité ". De ce livre, ensemble de textes canoniques, ne nous est parvenu intégralement que le livre ("nask") "Videvdat" ou "loi contre les dey" (ou "daevesa", les nombreux démons, racine reprise pour les djinns de l'islam à la même signification) mais on a une série précieuse de textes liturgiques dont le recueil "Yasna" 'prières, célébrations, culte) et les "Gatha" (hymnes antiques où l'on trouve trace du dualisme) et les "Yasht" (prières). Le mot de "daevesa" vient cependant de l'indo-européen 'deiva' qui signifie céleste, brillant dont on fera dieu ou déesse dans nos langues modernes européennes. Les pré-zoroastriens les considéraient en effet comme des êtres saints et sacrés ! Mais Zoroastre pourtant les rejeta et les nomma 'mal'. Ahriman, dieu zoroastrien du mal dans l'Avesta, perd son identité originelle et est parfois représenté comme un "div" (daeva en persan). Le mythe unique de cette religion sera la lutte du bien contre le mal, lutte spirituelle et mystique de la lumière contre les ténèbres. Les fables iraniennes se conformeront à cette opposition et celle-ci sera bel et bien reprise dans les grandes religions ultérieures qui écloront au moyen-orient et dont nous avons hérité.
Ahriman, lui aussi, a, on l'a vu, des assistants, les Devas, les diables qui dans les monothéismes subséquents seront appelés Satan, Chaïtan, Iblis, Belzébuth, Lucifer, etc. Il est d'ailleurs intéressant de savoir que dans l'hindouisme, religion cousine, les Devis sont paradoxalement des dieux bienveillants, ce qui confirme bien leur connotation positive .... comme quoi, dans ces transmissions mythiques orales, il a pu y avoir quelques 'erreurs' majeures !
Il est également intéressant de parler du salut des femmes dans la société zoroastrienne. Alors que dans la Perse achéménide de Cyrus, elles jouissaient d'une situation égalitaire, possédant des biens et les gérant elles-mêmes, elles vont voir leur situation changer à partir de Darius, surtout dans les classes aisées. Il est très difficile de savoir si cela est dû au mazdéisme ou à l'influence sémitique mais ce changement de condition laisse présager la future et toujours prégnante réclusion musulmane. Par contre, ce qui est véritablement imputable au mazdéisme, c'est la naissance d'un grand puritanisme sexuel. La fornication et l'adultère ne peuvent être pardonnés. L'onanisme est puni du fouet. Ce puritanisme inhabituel pour l'époque va se perpétuer en grande partie dans les monothéismes ultérieurs, c’est une évidence.
Le mazdéisme a enfin la notion d'un ordre cosmique. Le temps est divisé en douze millénaires avec quatre périodes de trois mille ans ; à la fin de la quatrième période, Zoroastre doit réapparaître sous la forme du " sauveur " qui amène le règne vainqueur d'Ahura Mazda. Ceci peut expliquer en partie le côté millénariste islamiste du chi'isme duodécimain qui a pris, progressivement, la place du mazdéisme et qui se caractérise par l'attente du retour de l'Imam caché. Dans le judaïsme c’est l’attente du Messie dont nous avons eu l'occasion de parler longuement quand dans le christianisme celui-ci est déjà venu, c’est Jésus bien sûr, et l'on en parlera longuement aussi.
- l'existence de démons qui conduisent les hommes vers le mal;
Deletions:
Si l’on met à part la religion précaire d’Akhénaton en Egypte dont nous avons montré qu’elle a probablement influencé la constitution d’une partie de la religion juive, il semble qu’une plus vieille et durable autre religion ait eu certaines fortes répercussions dans la région et particulièrement chez les hébreux, c’est le zoroastrisme D'après nombre d'historiens modernes dont André Dupont-Sommer spécialiste du Moyen-Orient " C'est précisément au VIème siècle", écrit-il, "quelque temps après Zoroastre, que se rencontrent les premières formulations explicites du monothéisme juif " ( in " L'Iran et Israël " ). On déduira aisément des bases du zoroastrisme exposées sommairement dans les § suivants, les principes fondamentaux retenus par les juifs.
Ainsi le Judaisme naissant sera conforté dans son penchant monothéiste et fera sien le principe cette fois zoroastrien d’un dieu unique à l'occasion d'un contact forcé avec ceux qui pratiquaient cette religion déjà ancienne et bien installée en Babylonie. Mais ils vont y ajouter un trait spécifique : ce dieu unique va, avec eux, "élire un peuple", le peuple juif, « son peuple », nous en savons quelque chose par notre propre nom Amiel et la fonction attribuée à la lettre 'i' de celui-ci, son dieu donc lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem du temps de Salomon (Xème S. av. notre ère). Les textes bibliques dont les premiers livres, attribués à Moïse (XIIIème S. av. J-C.) comme on l'a vu dans la page hébreux, commencent effectivement à être écrits à cette époque de leur exil à Babylone (VIème siècle avant J-C). Il s'agit pour le moins de voir ici le fruit d'une longue tradition orale de quelques sept siècles dans laquelle se sont forcément amalgamés plus ou moins bien de nombreuses histoires et mythes régionaux.
C’est ce que pensent les historiens aujourd’hui même si l’on ne sait pas trop quand son promoteur a vécu. L'exception égyptienne monothéiste de peu antérieure (~ fin du XIVème S. ou début du XIIIème S. av. J-C) n'étant qu'une parenthèse qui n'a pas survécu, du moins chez eux, au pharaon excentrique Akhenaton mais que Moïse comme on l'a vu a pu faire fructifier. Les judéens seront donc influencés bien plus tard par le zoroastrisme lors de leur exil imposé à Babylone au VIe siècle avant Jésus-Christ; c’est même en règle générale une influence majeure sur les orientations religieuses de l'époque dans la région.
Zoroastre, dans sa profonde réforme religieuse, s'oppose aux rituels magiques omniprésents et aux sacrifices trop sanglants et violents. Il veut donner à la religion une signification morale et spécifiquement religieuse. Il dit parler au nom du dieu Ahura Mazda, dieu de la lumière, symbolisé par le feu à qui il oppose un principe ennemi et dangereux, Ahriman (cf. la symbolique du feu, page sur le symbolisme). Ahura Mazda donnera son nom au mazdéisme. Cette religion a un livre sacré, l'Avesta, attribué en grande partie à Zoroastre. Il est truffé de mots mystérieux qui semblent avoir été intentionnellement utilisés afin de prouver qu'il s'agit d'une révélation par Dieu lui-même. Nous sommes donc en présence de la première religion dite révélée. Le livre sacré est d’ailleurs appelé " le livre de la révélation de la vérité ". De ce livre, ensemble de textes canoniques, ne nous est parvenu intégralement que le livre ("nask") "Videvdat" ou "loi contre les dey" (ou "daevesa", les nombreux démons) mais on a une série précieuse de textes liturgiques dont le recueil "Yasna" 'prières, célébrations, culte) et les "Gatha" (hymnes antiques où l'on trouve trace du dualisme) et les "Yasht" (prières). Le mot de "daevesa" vient de l'indo-européen 'deiva' qui signifie céleste, brillant. Les pré-zoroastriens les considéraient en effet comme des êtres saints et sacrés ! Mais Zoroastre les rejeta et les nomma 'mal'. Ahriman, dieu zoroastrien du mal dans l'Avesta, perd son identité originelle et est parfois représenté comme un "div" (daeva en persan). Le mythe unique de cette religion sera la lutte du bien contre le mal, lutte spirituelle et mystique de la lumière contre les ténèbres. Les fables iraniennes se conformeront à cette opposition et celle-ci sera bel et bien reprise dans les grandes religions ultérieures qui écloront au moyen-orient et dont nous avons hérité.
Ahriman, lui aussi, a, on l'a vu, des assistants, les Devas, les diables qui dans les monothéismes subséquents seront appelés Satan, Chaïtan, Iblis, Belzébuth, Lucifer, etc. Il est d'ailleurs intéressant de savoir que dans l'hindouisme, religion cousine, les Devis sont paradoxalement des dieux bienveillants, comme quoi, dans ces transmissions mythiques orales, il a pu y avoir quelques 'erreurs' !
Il est également intéressant de parler du salut des femmes dans la société zoroastrienne. Alors que dans la Perse achéménide de Cyrus, elles jouissaient d'une situation égalitaire, possédant des biens et les gérant elles-mêmes, elles vont voir leur situation changer à partir de Darius, surtout dans les classes aisées. Il est très difficile de savoir si cela est dû au mazdéisme ou à l'influence sémitique mais ce changement de condition laisse présager la future réclusion musulmane. Par contre, ce qui est véritablement imputable au mazdéisme, c'est la naissance d'un grand puritanisme sexuel. La fornication et l'adultère ne peuvent être pardonnés. L'onanisme est puni du fouet. Ce puritanisme inhabituel pour l'époque va se perpétuer en grande partie dans les monothéismes ultérieurs, c’est une évidence.
Le mazdéisme a enfin la notion d'un ordre cosmique. Le temps est divisé en douze millénaires avec quatre périodes de trois mille ans ; à la fin de la quatrième période, Zoroastre doit réapparaître sous la forme du " sauveur " qui amène le règne vainqueur d'Ahura Mazda. Ceci peut expliquer en partie le côté millénariste islamiste du chi'isme duodécimain qui a pris, progressivement, la place du mazdéisme et qui se caractérise par l'attente du retour de l'Imam caché. Dans le judaïsme c’est l’attente du Messie quand dans le christianisme celui-ci est déjà venu, c’est Jésus bien sûr.
- l'existence d'un démon qui conduit les hommes vers le mal;


Revision [16943]

Edited on 2019-01-30 11:11:32 by JeanLouis
Additions:
Si l’on met à part la religion précaire d’Akhénaton en Egypte dont nous avons montré qu’elle a probablement influencé la constitution d’une partie de la religion juive, il semble qu’une plus vieille et durable autre religion ait eu certaines fortes répercussions dans la région et particulièrement chez les hébreux, c’est le zoroastrisme D'après nombre d'historiens modernes dont André Dupont-Sommer spécialiste du Moyen-Orient " C'est précisément au VIème siècle", écrit-il, "quelque temps après Zoroastre, que se rencontrent les premières formulations explicites du monothéisme juif " ( in " L'Iran et Israël " ). On déduira aisément des bases du zoroastrisme exposées sommairement dans les § suivants, les principes fondamentaux retenus par les juifs.
Ainsi le Judaisme naissant sera conforté dans son penchant monothéiste et fera sien le principe cette fois zoroastrien d’un dieu unique à l'occasion d'un contact forcé avec ceux qui pratiquaient cette religion déjà ancienne et bien installée en Babylonie. Mais ils vont y ajouter un trait spécifique : ce dieu unique va, avec eux, "élire un peuple", le peuple juif, « son peuple », nous en savons quelque chose par notre propre nom Amiel et la fonction attribuée à la lettre 'i' de celui-ci, son dieu donc lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem du temps de Salomon (Xème S. av. notre ère). Les textes bibliques dont les premiers livres, attribués à Moïse (XIIIème S. av. J-C.) comme on l'a vu dans la page hébreux, commencent effectivement à être écrits à cette époque de leur exil à Babylone (VIème siècle avant J-C). Il s'agit pour le moins de voir ici le fruit d'une longue tradition orale de quelques sept siècles dans laquelle se sont forcément amalgamés plus ou moins bien de nombreuses histoires et mythes régionaux.
C’est ce que pensent les historiens aujourd’hui même si l’on ne sait pas trop quand son promoteur a vécu. L'exception égyptienne monothéiste de peu antérieure (~ fin du XIVème S. ou début du XIIIème S. av. J-C) n'étant qu'une parenthèse qui n'a pas survécu, du moins chez eux, au pharaon excentrique Akhenaton mais que Moïse comme on l'a vu a pu faire fructifier. Les judéens seront donc influencés bien plus tard par le zoroastrisme lors de leur exil imposé à Babylone au VIe siècle avant Jésus-Christ; c’est même en règle générale une influence majeure sur les orientations religieuses de l'époque dans la région.
Zoroastre, dans sa profonde réforme religieuse, s'oppose aux rituels magiques omniprésents et aux sacrifices trop sanglants et violents. Il veut donner à la religion une signification morale et spécifiquement religieuse. Il dit parler au nom du dieu Ahura Mazda, dieu de la lumière, symbolisé par le feu à qui il oppose un principe ennemi et dangereux, Ahriman (cf. la symbolique du feu, page sur le symbolisme). Ahura Mazda donnera son nom au mazdéisme. Cette religion a un livre sacré, l'Avesta, attribué en grande partie à Zoroastre. Il est truffé de mots mystérieux qui semblent avoir été intentionnellement utilisés afin de prouver qu'il s'agit d'une révélation par Dieu lui-même. Nous sommes donc en présence de la première religion dite révélée. Le livre sacré est d’ailleurs appelé " le livre de la révélation de la vérité ". De ce livre, ensemble de textes canoniques, ne nous est parvenu intégralement que le livre ("nask") "Videvdat" ou "loi contre les dey" (ou "daevesa", les nombreux démons) mais on a une série précieuse de textes liturgiques dont le recueil "Yasna" 'prières, célébrations, culte) et les "Gatha" (hymnes antiques où l'on trouve trace du dualisme) et les "Yasht" (prières). Le mot de "daevesa" vient de l'indo-européen 'deiva' qui signifie céleste, brillant. Les pré-zoroastriens les considéraient en effet comme des êtres saints et sacrés ! Mais Zoroastre les rejeta et les nomma 'mal'. Ahriman, dieu zoroastrien du mal dans l'Avesta, perd son identité originelle et est parfois représenté comme un "div" (daeva en persan). Le mythe unique de cette religion sera la lutte du bien contre le mal, lutte spirituelle et mystique de la lumière contre les ténèbres. Les fables iraniennes se conformeront à cette opposition et celle-ci sera bel et bien reprise dans les grandes religions ultérieures qui écloront au moyen-orient et dont nous avons hérité.
Dans l'Avesta, on parle de " daena ", qui donnera le mot " den " puis " din " ; c'est la religion ou plus exactement le corps de croyance en l'âme qui touche au transcendant. Certains linguistes pensent d'ailleurs que le mot arabe " din " aurait cette origine et non pas la racine sémitique " dyn ", juger. Les "djinns" sont dans l'Islam, des êtres "créés de feu" comme le note le Coran dans sa sourate Ar-Rahman, le "tout-miséricordieux", un nom qui rappelle fortement le terme persan d'Ahriman et ramènerait à la 1ère conception de ces êtres ?
Le mazdéisme a enfin la notion d'un ordre cosmique. Le temps est divisé en douze millénaires avec quatre périodes de trois mille ans ; à la fin de la quatrième période, Zoroastre doit réapparaître sous la forme du " sauveur " qui amène le règne vainqueur d'Ahura Mazda. Ceci peut expliquer en partie le côté millénariste islamiste du chi'isme duodécimain qui a pris, progressivement, la place du mazdéisme et qui se caractérise par l'attente du retour de l'Imam caché. Dans le judaïsme c’est l’attente du Messie quand dans le christianisme celui-ci est déjà venu, c’est Jésus bien sûr.
Plus importante encore est la théorisation du mal et de la culpabilité des hommes qui se laissent entraîner par ce " Mal ". Cette vision induit la notion de péché qui va tellement influencer la vie des adeptes des religions monothéistes postérieures et conditionner leur comportement social et religieux. Cette notion de péché est également un ferment d'intolérance car peut-on, dans cette optique, pardonner à celui qui choisit délibérément ce qui est considéré comme " mal " ? Vaste question toujours actuelle, source de tant de conflits...et de maux.
Deletions:
Si l’on met à part la religion précaire d’Akhénaton en Egypte dont nous avons montré qu’elle a probablement influencé la constitution d’une partie de la religion juive, il semble qu’une plus vieille et durable autre religion ait eu certaines fortes répercussions dans la région et particulièrement chez les hébreux, c’est le zoroastrisme D'après nombre d'historiens modernes dont André Dupont-Sommer spécialiste du Moyen-Orient " C'est précisément au VIème siècle, écrit-il, quelque temps après Zoroastre, que se rencontrent les premières formulations explicites du monothéisme juif " ( " L'Iran et Israël " ). On déduira aisément des bases du zoroastrisme exposées sommairement dans les § suivants, les principes fondamentaux retenus par les juifs.
Ainsi le Judaisme naissant sera conforté dans son penchant monothéiste et fera sien le principe cette fois zoroastrien d’un dieu unique à l'occasion d'un contact forcé avec ceux qui pratiquaient cette religion déjà ancienne et bien installée en Babylonie. Mais ils vont y ajouter un trait spécifique : ce dieu unique va, avec eux, "élire un peuple", le peuple juif, « son peuple », nous en savons quelque chose par notre propre nom Amiel, et il lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem du temps de Salomon (Xème S. av. notre ère). Les textes bibliques dont les premiers livres, attribués à Moïse (XIIIème S. av. J-C.) comme on l'a vu dans la page hébreux, commencent effectivement à être écrits à cette époque de leur exil à Babylone (VIème siècle avant JC). Il s'agit pour le moins de voir ici le fruit d'une longue tradition orale de quelques sept siècles dans laquelle se sont forcément amalgamés plus ou moins bien de nombreuses histoires et mythes régionaux.
C’est ce que pensent les historiens aujourd’hui même si l’on ne sait pas trop quand son promoteur a vécu. Les judéens seront donc influencés par celle-ci lors de leur exil imposé à Babylone au VIe siècle avant Jésus-Christ; c’est même en règle générale une influence majeure sur les orientations religieuses de l'époque dans la région.
Zoroastre, dans sa profonde réforme religieuse, s'oppose aux rituels magiques omniprésents et aux sacrifices trop sanglants et violents. Il veut donner à la religion une signification morale et spécifiquement religieuse. Il dit parler au nom du dieu Ahura Mazda, dieu de la lumière, symbolisé par le feu à qui il oppose un principe ennemi et dangereux, Ahriman (cf. la symbolique du feu, page sur le symbolisme). Ahura Mazda donnera son nom au mazdéisme. Cette religion a un livre sacré, l'Avesta, attribué en grande partie à Zoroastre. Il est truffé de mots mystérieux qui semblent avoir été intentionnellement utilisés afin de prouver qu'il s'agit d'une révélation par Dieu lui-même. Nous sommes donc en présence de la première religion dite révélée. Le livre sacré est d’ailleurs appelé " le livre de la révélation de la vérité ". De ce livre, ensemble de textes canoniques, ne nous est parvenu intégralement que le livre ("nask") "Videvdat" ou "loi contre les dey" (ou "daevesa" les nombreux démons) mais on a une série précieuse de textes liturgiques dont le recueil "Yasna" 'prières, célébrations, culte) et les "Gatha" (hymnes antiques où l'on trouve trace du dualisme) et les "Yasht" (prières). Le mot de "daevesa" vient de l'indo-européen 'deiva' qui signifie céleste, brillant. Les pré-zoroastriens les considéraient en effet comme des êtres saints et sacrés ! Mais Zoroastre les rejeta et les nomma 'mal'. Ahriman, dieu zoroastrien du mal dans l'Avesta, perd son identité originelle et est parfois représenté comme un "div" (daeva en persan). Le mythe unique de cette religion sera la lutte du bien contre le mal, lutte spirituelle et mystique de la lumière contre les ténèbres. Les fables iraniennes se conformeront à cette opposition et celle-ci sera bel et bien reprise dans les grandes religions ultérieures qui écloront au moyen-orient et dont nous avons hérité.
Dans l'Avesta, on parle de " daena ", qui donnera le mot " den " puis " din " ; c'est la religion ou plus exactement le corps de croyance en l'âme qui touche au transcendant. Certains linguistes pensent d'ailleurs que le mot arabe " din " aurait cette origine et non pas la racine sémitique " dyn ", juger. Les "djinns" sont dans l'Islam, des êtres créés de feu" comme le note le Coran dans sa sourate Ar-Rahman soit le "tout-miséricordieux", un nom qui rappelle fortement le terme persan d'Ahriman et ramènerait à la 1ère conception de ces êtres ?
Le mazdéisme a enfin la notion d'un ordre cosmique. Le temps est divisé en douze millénaires avec quatre périodes de trois mille ans ; à la fin de la quatrième période, Zoroastre doit réapparaître sous la forme du " sauveur " qui amène le règne vainqueur d'Ahura Mazda. Ceci peut expliquer en partie le côté millénariste du chi'isme duodécimain qui a pris, progressivement, la place du mazdéisme et qui se caractérise par l'attente du retour de l'Imam caché. Dans le judaïsme c’est l’attente du Messie quand dans le christianisme celui-ci est déjà venu, c’est Jésus bien sûr.
Plus importante encore est la théorisation du mal et de la culpabilité des hommes qui se laissent entraîner par ce " Mal ". Cette vision induit la notion de péché qui va tellement influencer la vie des adeptes des religions monothéistes et conditionner leur comportement social et religieux. Cette notion de péché est également un ferment d'intolérance car peut-on, dans cette optique, pardonner à celui qui choisit ce qui est considéré comme " mal " ? Vaste question toujours actuelle, source de tant de conflits.


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Edited on 2018-11-01 12:16:36 by JeanLouis
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Ainsi le Judaisme naissant sera conforté dans son penchant monothéiste et fera sien le principe cette fois zoroastrien d’un dieu unique à l'occasion d'un contact forcé avec ceux qui pratiquaient cette religion déjà ancienne et bien installée en Babylonie. Mais ils vont y ajouter un trait spécifique : ce dieu unique va, avec eux, "élire un peuple", le peuple juif, « son peuple », nous en savons quelque chose par notre propre nom Amiel, et il lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem du temps de Salomon (Xème S. av. notre ère). Les textes bibliques dont les premiers livres, attribués à Moïse (XIIIème S. av. J-C.) comme on l'a vu dans la page hébreux, commencent effectivement à être écrits à cette époque de leur exil à Babylone (VIème siècle avant JC). Il s'agit pour le moins de voir ici le fruit d'une longue tradition orale de quelques sept siècles dans laquelle se sont forcément amalgamés plus ou moins bien de nombreuses histoires et mythes régionaux.
Deletions:
Ainsi le Judaisme naissant sera conforté dans son penchant monothéiste et fera sien le principe cette fois zoroastrien d’un dieu unique à l'occasion d'un contact forcé avec ceux qui pratiquaient cette religion déjà ancienne et bien installée en Babylonie. Mais ils vont y ajouter un trait spécifique : ce dieu unique va, avec eux, "élire un peuple", le peuple juif, « son peuple » et il lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem du temps de Salomon (Xème S. av. notre ère). Les textes bibliques dont les premiers livres, attribués à Moïse (XIIIème S. av. J-C.) comme on l'a vu dans la page hébreux, commencent effectivement à être écrits à cette époque de leur exil à Babylone (VIème siècle avant JC). Il s'agit pour le moins de voir ici le fruit d'une longue tradition orale de quelques sept siècles dans laquelle se sont amalgamés plus ou moins bien de nombreuses histoires et mythes.


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Dans l'Avesta, on parle de " daena ", qui donnera le mot " den " puis " din " ; c'est la religion ou plus exactement le corps de croyance en l'âme qui touche au transcendant. Certains linguistes pensent d'ailleurs que le mot arabe " din " aurait cette origine et non pas la racine sémitique " dyn ", juger. Les "djinns" sont dans l'Islam, des êtres créés de feu" comme le note le Coran dans sa sourate Ar-Rahman soit le "tout-miséricordieux", un nom qui rappelle fortement le terme persan d'Ahriman et ramènerait à la 1ère conception de ces êtres ?
Deletions:
Dans l'Avesta, on parle de " daena ", qui donnera le mot " den " puis " din " ; c'est la religion ou plus exactement le corps de croyance en l'âme qui touche au transcendant. Certains linguistes pensent d'ailleurs que le mot arabe " din " aurait cette origine et non pas la racine sémitique " dyn ", juger. Les "djinns" sont dans l'Islam, des êtres créés de feu"


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Edited on 2018-11-01 11:42:00 by JeanLouis
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Zoroastre, dans sa profonde réforme religieuse, s'oppose aux rituels magiques omniprésents et aux sacrifices trop sanglants et violents. Il veut donner à la religion une signification morale et spécifiquement religieuse. Il dit parler au nom du dieu Ahura Mazda, dieu de la lumière, symbolisé par le feu à qui il oppose un principe ennemi et dangereux, Ahriman (cf. la symbolique du feu, page sur le symbolisme). Ahura Mazda donnera son nom au mazdéisme. Cette religion a un livre sacré, l'Avesta, attribué en grande partie à Zoroastre. Il est truffé de mots mystérieux qui semblent avoir été intentionnellement utilisés afin de prouver qu'il s'agit d'une révélation par Dieu lui-même. Nous sommes donc en présence de la première religion dite révélée. Le livre sacré est d’ailleurs appelé " le livre de la révélation de la vérité ". De ce livre, ensemble de textes canoniques, ne nous est parvenu intégralement que le livre ("nask") "Videvdat" ou "loi contre les dey" (ou "daevesa" les nombreux démons) mais on a une série précieuse de textes liturgiques dont le recueil "Yasna" 'prières, célébrations, culte) et les "Gatha" (hymnes antiques où l'on trouve trace du dualisme) et les "Yasht" (prières). Le mot de "daevesa" vient de l'indo-européen 'deiva' qui signifie céleste, brillant. Les pré-zoroastriens les considéraient en effet comme des êtres saints et sacrés ! Mais Zoroastre les rejeta et les nomma 'mal'. Ahriman, dieu zoroastrien du mal dans l'Avesta, perd son identité originelle et est parfois représenté comme un "div" (daeva en persan). Le mythe unique de cette religion sera la lutte du bien contre le mal, lutte spirituelle et mystique de la lumière contre les ténèbres. Les fables iraniennes se conformeront à cette opposition et celle-ci sera bel et bien reprise dans les grandes religions ultérieures qui écloront au moyen-orient et dont nous avons hérité.
Ahriman, lui aussi, a, on l'a vu, des assistants, les Devas, les diables qui dans les monothéismes subséquents seront appelés Satan, Chaïtan, Iblis, Belzébuth, Lucifer, etc. Il est d'ailleurs intéressant de savoir que dans l'hindouisme, religion cousine, les Devis sont paradoxalement des dieux bienveillants, comme quoi, dans ces transmissions mythiques orales, il a pu y avoir quelques 'erreurs' !
Dans l'Avesta, on parle de " daena ", qui donnera le mot " den " puis " din " ; c'est la religion ou plus exactement le corps de croyance en l'âme qui touche au transcendant. Certains linguistes pensent d'ailleurs que le mot arabe " din " aurait cette origine et non pas la racine sémitique " dyn ", juger. Les "djinns" sont dans l'Islam, des êtres créés de feu"
Deletions:
Zoroastre, dans sa profonde réforme religieuse, s'oppose aux rituels magiques omniprésents et aux sacrifices trop sanglants et violents. Il veut donner à la religion une signification morale et spécifiquement religieuse. Il dit parler au nom du dieu Ahura Mazda, dieu de la lumière, symbolisé par le feu à qui il oppose un principe ennemi et dangereux, Ahriman (cf. la symbolique du feu, page sur le symbolisme). Ahura Mazda donnera son nom au mazdéisme. Cette religion a un livre sacré, l'Avesta, attribué en grande partie à Zoroastre. Il est truffé de mots mystérieux qui semblent avoir été intentionnellement utilisés afin de prouver qu'il s'agit d'une révélation par Dieu lui-même. Nous sommes donc en présence de la première religion dite révélée. Le livre sacré est d’ailleurs appelé " le livre de la révélation de la vérité ".
Ahriman, lui aussi, a des assistants, les Devas, les diables qui dans les monothéismes subséquents seront appelés Satan, Chaïtan, Iblis, Belzébuth, Lucifer, etc. Il est d'ailleurs intéressant de savoir que dans l'hindouisme, religion cousine, les Devis sont paradoxalement des dieux bienveillants, comme quoi, dans ces transmissions mythiques orales, il a pu y avoir quelques 'erreurs' !
Dans l'Avesta, on parle de " daena ", qui donnera le mot " den " puis " din " ; c'est la religion ou plus exactement le corps de croyance en l'âme qui touche au transcendant. Certains linguistes pensent d'ailleurs que le mot arabe " din " aurait cette origine et non pas la racine sémitique " dyn ", juger.


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