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Revision [16969]

Last edited on 2019-02-09 15:58:48 by JeanLouis
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Partie une première fois avec l'accord forcé mais sans la participation de Philippe Auguste, la croisade de Simon de Montfort chercha à s'en prendre à Raimond VI, Comte de Toulouse, le grand seigneur de la région; sa soumission qui n'étonne pas les historiens qui connaissent le personnage, détourna l'action armée sur le Vicomte de Carcassonne, le suivant dans l'ordre de la puissance régionale. Après Béziers et Carcassonne (prise par traîtrise finalement) tous les châteaux dépendant de la vicomté tombèrent les uns après les autres. L'union ne put se faire ni entre les villes (Narbonne l'autre métropole est toujours restée à l'écart et de l'hérésie et de la croisade), ni entre les Princes toulousain et aragonais, pourtant le roi d'Aragon fut partie prenante dans le conflit par les liens féodaux et par les vues qu'il avait sur des territoires de la région; une rivalité tenace, vieille de plus d'un siècle continua de les opposer jusqu'à l'incroyable Bataille de Muret (Septembre 1213) qui vit, contre toute attente, la mort de ce roi et la défaite tragique des occitans. Suite à des manoeuvres et tactiques militaires nulles de la part des régionaux, notamment du roi Pierre II d'Aragon lui-même qui périt dans la bataille, cet épisode cinglant sonna le glas de la défense occitane et conduisit à ce qu'il faut bien nommer la mainmise de la France sur ce qui aurait pu devenir un Etat Occitano-Catalan, qui aurait reconstitué non seulement la Gothie des temps anciens évoquée dans la partie précédente mais bien plus, un vaste pays allant de la Catalogne ibérique à l'extrémité actuelle des Alpes-Maritimes, en un large croissant suivant les côtes de la Méditerranée nord-occidentale, en somme le conventus de Tarraconaise cité par Pline du début de l'empire romain joint à la Provincia Narbonense.
Deletions:
Partie une première fois avec l'accord forcé mais sans la participation de Philippe Auguste, la croisade de Simon de Montfort chercha à s'en prendre à Raimond VI, Comte de Toulouse, le grand seigneur de la région; sa soumission qui n'étonne pas les historiens qui connaissent le personnage, détourna l'action armée sur le Vicomte de Carcassonne, le suivant dans l'ordre de la puissance régionale. Après Béziers et Carcassonne (prise par traîtrise finalement) tous les châteaux dépendant de la vicomté tombèrent les uns après les autres. L'union ne put se faire ni entre les villes (Narbonne l'autre métropole est toujours restée à l'écart et de l'hérésie et de la croisade), ni entre les Princes toulousain et aragonais, pourtant le roi d'Aragon fut partie prenante dans le conflit par les liens féodaux et par les vues qu'il avait sur des territoires de la région; une rivalité tenace, vieille de plus d'un siècle continua de les opposer jusqu'à l'incroyable Bataille de Muret (Septembre 1213) qui vit, contre toute attente, la mort de ce roi et la défaite tragique des gens du Midi. Suite à des manoeuvres et tactiques militaires nulles de la part des régionaux, notamment du roi Pierre II d'Aragon lui-même qui périt dans la bataille, cet épisode cinglant sonna le glas de la défense occitane et conduisit à ce qu'il faut bien nommer la mainmise de la France sur ce qui aurait pu devenir un Etat Occitano-Catalan, qui aurait reconstitué non seulement la Gothie des temps anciens évoquée dans la partie précédente mais bien plus, un vaste pays allant de la Catalogne ibérique à l'extrémité actuelle des Alpes-Maritimes, en un large croissant suivant les côtes de la Méditerranée nord-occidentale, en somme le conventus de Tarraconaise cité par Pline du début de l'empire romain joint à la Provincia Narbonense.


Revision [16968]

Edited on 2019-02-09 15:57:07 by JeanLouis
Additions:
* __France du nord et du midi ? France vue de Paris !__:
Deletions:
* __France du nord et du midi ? __:


Revision [16890]

Edited on 2019-01-07 16:17:01 by JeanLouis
Additions:
* __France du nord et du midi ? __:
Après les règnes des carolingiens viennent ceux des capétiens, la "3ème race" des rois de France et en 987 Hugues Capet, ancêtre de cette lignée est proclamé roi non seulement des Gaulois mais aussi de tous ces peuples qu'avait conquis le grand Charles un siècle plus tôt comme on l'a vu dans les pages précédentes. Ainsi Hugues Capet fut aussi roi des Espagnols (plutôt de ces peuples des marches d'Espagne, catalans et navarrais) des Aquitains et. ... des Goths; mais le capétien au pouvoir cependant bien réduit ne peut que revendiquer le passé carolingien, comme un plan qu'exécuteront seulement ses descendants. Et donc de 987 date de son avènement à 1108 les princes du sud, ducs de Gascogne (Vasconie) comme comtes de Toulouse (comté vaste qui englobait la Gothie), tenant tous les territoires entre Golfe de Gascogne et Golfe du Lion, ainsi que ceux de la Marche d'Espagne, au-delà des Pyrénées ne rencontreront jamais le roi de France et, ne l'ayant jamais vu n'ont pas à lui prêter hommage, en conséquence ne sont pas ses vassaux ! Un climat d'oubli réciproque et durable s'installe donc (cf. J-F Lemarignier "La France médiévale, Lib. A. Colin, Paris, 1970). Cette situation inédite de liberté féodale totale va durer donc plus d'un siècle...jusqu'à la triste croisade albigeoise dont l'une des issues sera le rattachement définitif du Languedoc à la France et la mainmise effective royale sur un territoire immense.
Aux environs de l'an 1000 les textes donnent encore l'impression d'une certaine survivance de l'ordre carolingien. Mais dans les grands domaines tours et fortifications vont s'élever, et la féodalité régionale s'installer. Il faut remarquer qu'autour des (vi)comtes et (vi)comtesses, de la fin du Xème au XIIème S., vont émerger de fortes personnalités politiques féminines, l'aristocratie va se militariser et la construction de nouveaux châteaux va se réaliser sur des points hauts; une soldatesque effrayante, bien que peu nombreuse sans doute, occupera ces casernes tandis que de nouvelles sujétions seront imposées aux populations. Autour des églises vont aussi s'élever des enclos fortifiés, accueillant progressivement les habitats des alleutiers travaillant les terres alentour. Mais l'habitat va se regrouper surtout autour des tours seigneuriales; protection castrale et services artisanaux y attirent une populace qui échappe ainsi aux lourdes taxes pesant sur les manses. Et ces nouveaux pôles d'habitats ont besoin d'églises, les précédentes installées dans les antiques villae dépeuplées devenant simples chapelles rurales, tout en restant soigneusement entretenues.
* __Régionalement en Languedoc__ :
Deletions:
* __En France __:
Aux environs de l'an 1000 les textes donnent encore l'impression d'une certaine survivance de l'ordre carolingien. Mais dans les grands domaines tours et fortifications vont s'élever, et la féodalité s'installer. Il faut remarquer qu'autour des (vi)comtes et (vi)comtesses, de la fin du Xème au XIIème S., vont émerger de fortes personnalités politiques féminines, l'aristocratie va se militariser et la construction de nouveaux châteaux va se réaliser sur des points hauts; une soldatesque effrayante, bien que peu nombreuse sans doute, occupera ces casernes tandis que de nouvelles sujétions seront imposées aux populations. Autour des églises vont aussi s'élever des enclos fortifiés, accueillant progressivement les habitats des alleutiers travaillant les terres alentour. Mais l'habitat va se regrouper surtout autour des tours seigneuriales; protection castrale et services artisanaux y attirent une populace qui échappe ainsi aux lourdes taxes pesant sur les manses. Et ces nouveaux pôles d'habitats ont besoin d'églises, les précédentes installées dans les antiques villae dépeuplées devenant simples chapelles rurales, tout en restant soigneusement entretenues.
* __Régionalement__ :


Revision [16815]

Edited on 2018-11-09 16:02:04 by JeanLouis
Additions:
Mais auparavant il me faut terminer la période annoncée : A la croisade des barons du nord succéda donc la croisade royale de Louis VIII et surtout Louis IX que l'église romaine liée au pouvoir royal français croira devoir porter sur les autels en sanctifiant ce pourfendeur non seulement d'une foi chrétienne différente surtout prétexte bienvenu pour s'approprier opportunément le Languedoc, pays qu'il fera entrer de force dans le giron français en 1249, accroissant ainsi "son" royaume de France de territoires qui n'étaient décidément pas devenus français (le sont-ils d'ailleurs de nos jours?). Ce nom de Languedoc est un nom français, créé par les scribes royaux pour désigner cette grande région dont la caractéristique principale était de parler une langue si différente des langues du nord, une langue de culture; et la langue, avec un territoire, une histoire commune c'est ce qui fait au minimum un peuple: notre Constitution républicaine s'en souvient toujours : il ne peut y avoir qu'une langue sur le territoire français, c'est le français ! le territoire languedocien s'effaçant devant le territoire royal tout comme l'histoire sera vue uniquement depuis Paris, c'est le fameux "roman national" qui existe toujours quoi qu'en disent les intellectuels...parisiens. Il sera imposé et il bénéficie de l'exclusivité, c'est sans doute l'une des applications de ce que l'on ose encore nommer pompeusement "démocratie" dans le pays des droits de l'homme, à gauche comme à droite !
Deletions:
Mais auparavant il me faut terminer la période annoncée : A la croisade des barons du nord succéda donc la croisade royale de Louis VIII et surtout Louis IX que l'église romaine liée au pouvoir royal français croira devoir porter sur les autels en sanctifiant ce pourfendeur non seulement d'une foi chrétienne différente surtout prétexte bienvenu pour s'approprier opportunément le Languedoc, pays qu'il fera entrer de force dans le giron français en 1249, accroissant ainsi "son" royaume de France de territoires qui n'étaient décidément pas devenus français (le sont-ils d'ailleurs de nos jours?). Ce nom de Languedoc est un nom français, créé par les scribes royaux pour désigner cette grande région dont la caractéristique principale était de parler une langue si différente des langues du nord, une langue de culture; et la langue, avec un territoire, une histoire commune c'est ce qui fait au minimum un peuple: notre Constitution républicaine s'en souvient toujours : il ne peut y avoir qu'une langue sur le territoire français, c'est le français ! Il sera imposé et bénéficie de l'exclusivité, c'est sans doute une des applications de ce que l'on ose encore nommer pompeusement "démocratie" dans le pays des droits de l'homme, à gauche comme à droite !


Revision [16623]

Edited on 2018-05-14 14:41:51 by JeanLouis
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Lieu de passage et de fixation pour des périodes plus ou moins longues, la vaste région languedocienne et plus largement le sud de la France a vu passer de nombreux peuples très divers: Depuis les plus anciens connus, Phéniciens, Grecs, Ligures, Etrusques, Ibères, Celtes (Volques Elysiques) et Ataciens sur le territoire audois, Romains, Wisigoths, Francs, Vascons, Juifs, jusqu'aux Arabes (rapidement pour ceux-là)...., tant de peuples différents dans leurs langages, mœurs ou coutumes et qui, pourtant parviendront à une même langue romane basée sur le latin, langue universelle qui a fortement marqué les hommes pendant plus de cinq siècles (cf. temps gallo-romains), et à une même civilisation, fruit de la coexistence pacifique et tolérante nommée par eux **Convivencia**. Elle était basée sur deux comportements principaux, le **Pretz**, désignant à peu près le mérite, la valeur, la noblesse de cœur, et le **Paratge ** correspondant approximativement à l'égalité de chacun dans sa classe avec des connotations de respect réciproque, d'adelphité (et non de simple fraternité mâle), et basé sur le bon droit, la justice, la loyauté. Ce paratge se retrouvant pleinement dans l'Amour Courtois, l'amour qui correspond à l'idéal et au miroir d'un art de vivre fondé sur les valeurs indiquées autant liées aux structures politiques qu'aux libertés individuelles et collectives, qu'aux idéaux d'une société éthique régissant les relations humaines, les conduites sociales et la morale publique. Le mot //Amour// lui-même créé par la romanisation du latin 'amor' a souvent été montré comme le plus beau mot de la langue française, mais combien de locuteurs de cette langue française savent qu'il a été 'donné' à cette langue par la vieille langue occitane qui l'a forgé ? En effet les mots latins en -or sont traduits en français en -eur (labor => labeur par ex.) sauf le mot 'amor' qui n'a pas donné ameur car en languedocien s'il s'écrit comme en latin il se prononce [amour] , diction reprise en français mais pour laquelle son orthographe a dû muer en 'amour' ! et ce n'est pas le seul apport linguistique de l'occitan au français (je développe cet aspect plus loin).
Deletions:
Lieu de passage et de fixation pour des périodes plus ou moins longues, la vaste région languedocienne et plus largement le sud de la France a vu passer de nombreux peuples très divers: Depuis les plus anciens connus, Phéniciens, Grecs, Ligures, Etrusques, Ibères, Celtes (Volques Elysiques) et Ataciens sur le territoire audois, Romains, Wisigoths, Francs, Vascons, Juifs, jusqu'aux Arabes (rapidement pour ceux-là)...., tant de peuples différents dans leurs langages, mœurs ou coutumes et qui, pourtant parviendront à une même langue romane basée sur le latin, langue universelle qui a fortement marqué les hommes pendant plus de cinq siècles (cf. temps gallo-romains), et à une même civilisation, fruit de la coexistence pacifique et tolérante nommée par eux **Convivencia**. Elle était basée sur deux comportements principaux, le **Pretz**, désignant à peu près le mérite, la valeur, la noblesse de cœur, et le **Paratge ** correspondant approximativement à l'égalité de chacun dans sa classe avec des connotations de respect réciproque, d'adelphité (et non de simple fraternité mâle), et basé sur le bon droit, la justice, la loyauté. Ce paratge se retrouvant pleinement dans l'Amour Courtois, l'amour qui correspond à l'idéal et au miroir d'un art de vivre fondé sur les valeurs indiquées autant liées aux structures politiques qu'aux libertés individuelles et collectives, qu'aux idéaux d'une société éthique régissant les relations humaines, les conduites sociales et la morale publique. Le mot //Amour// lui-même créé par la romanisation du latin 'amor' a souvent été montré comme le plus beau mot de la langue française, mais combien de locuteurs de cette langue française savent qu'il a été 'donné' à cette langue par la vieille langue occitane qui l'a forgé ? et ce n'est pas le seul apport linguistique de cette langue au français (je développe cet aspect plus loin).


Revision [16111]

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