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Last edited on 2019-08-17 11:44:46 by JeanLouis
Additions:
//**L'histoire de la vache rousse**// :
Deletions:
* //**Le Coran et les autre religions du Livre**// :
Il faut dire déjà que le Coran faisant suite à la Torah juive comme aux évangiles chrétiens y puise nombre de ses racines : les noms des grands personnages y sont aisément reconnaissables comme Adam (Âdam), Eve (Hauwâ), Noé (Nûh), Moïse (Mûsâ), Abraham (Ibrahîm), Salomon (Sulaymân) ou Joseph (Yûsuf) pour l'ancien testament; Jésus ('Isâ), Marie (Myriam) ou Jean-Baptiste (Yahya Ibn Zakaryyâ) pour le nouveau testament ! Deux par contre sont spécifiques à l'Islam, Sâlih et Hud. Une place importante est faite à Moïse qui y est indiqué comme le seul mortel à avoir parlé directement à Dieu; il y est mentionné plus que les autres car c'est lui qui a délivré la Loi à son peuple et a fait de nombreux miracles mais pourtant ce n'est pas lui qui occupe la place centrale, c'est Abraham, car ni juif ni chrétien, il est un "hanîf'", un croyant du monothéisme des origines le plus pur et l'islam revendiquera par là être la seule vraie religion bien qu'apparue des siècles plus tard.
Il est probable en tous cas que ces rapports notables aux religions essentielles de la région moyen-orientale peuvent ne pas être étrangères à l'origine même de l'Islam comme on l'a vu précédemment dans l'article narrant l'apparition historique de l'islam. Selon également une école de pensée soutenue notamment par un théologien musulman allemand converti à l'âge de 16ans, la dernière religion apparue dans la région pourrait n'être qu'une des multiples dissidences qui, comme le christianisme cinq siècles plus tôt, aurait réussi à s'imposer. Une dissidence du judéo-christianisme mais qui s'en est écarté beaucoup en s'adaptant à la population arabe des tribus nomades d'Arabie. Le futur grand prophète arabe Mahomet s'y serait d'abord converti, du moins n'y fut-il pas opposé comme on l'a vu; ces chercheurs s'appuient sur le message de Waraqa Ibn Nawfal, cousin et mentor spirituel de sa 1ère épouse, qui fut on l'a vu aussi, l'un de ces prêtres judéo-chrétiens ou nestoriens. De plus ils sont questionnés par le fait que, selon le Coran, la fameuse révélation divine dont aurait joui le prophète se soit arrêtée pendant trois ans après la mort de Waraqa, ce qui fait de lui un personnage d'autant plus essentiel de l'histoire de l'Islam. Les mêmes s'appuient sur d'autres indices comme de rares témoignages de ce temps dont celui de l'évêque de Damas, qui voient les musulmans comme des hérétiques chrétiens; et puis il y a des inscriptions chrétiennes datées de 570, année de naissance de Mahomet qui ressemblent fort à la "chahada", la profession de foi islamique (sauf que Jésus y tient la place de Mahomet) des inscriptions d'ailleurs identiques à celles qui ornent la fameuse Mosquée du Rocher à Jérusalem, construite dès 690 !
Le Coran est par ailleurs écrit originellement dans une langue arabe très archaïque qu'il est bien ardu de déchiffrer d'une façon certaine (on a dit l'époque de sa création). Contrairement à la Bible qui a une certaine logique dans sa composition, le Coran est un ensemble de sourates disparates, 'cousues' entre elles de façon arbitraire, retranscrites de mémoire plus de 200ans après la mort du prophète qui les a reçues (les évangiles chrétiens ont été écrits quelques dizaines d'années seulement après la mort de Jésus). Souvent d'un intérêt désuet et inapproprié à la société moderne, ces textes sont pourtant encore de nos jours considérés par l'écrasante majorité des musulmans comme la parole absolue d'Allah, dont il ne peut être permis de changer ou ôter un iota. Beaucoup d'interprétations sont possibles et ont été utilisées suivant souvent ce que l'on voulait y trouver également; c'est sans doute vrai aussi de la Bible, mais pour cette dernière il faut bien considérer qu'ayant été écrite bien des siècles auparavant et sur un long temps (ancien testament surtout) il n'est pas possible de mettre sur un même plan de compréhension linguistique ces deux textes.
Un chercheur reconnu a même pu affirmer que le texte coranique fut non pas rédigé initialement en arabe mais en araméen; mais son affirmation la plus déconcertante est à propos des "houris", ces splendides créatures féminines que tout croyant musulman mâle et méritant compte trouver en arrivant au Paradis. Pour lui le mot employé dans le Coran désigne plutôt des "grappes de raisin" et non pas de belles vierges attendant par milliers les valeureux combattants de la foi, qui, en récompense de leur action contre les mécréants, sont apprêtées pour les satisfaire sexuellement; bien entendu ces grappes de raisin que l'on peut concevoir par milliers, si présentes dans la Bible aussi, ancien comme nouveau testament, correspondent au vin, allégorie chrétienne de la vie éternelle paradisiaque, autre enivrement (cependant interdit dans l'islam, durant la vie terrestre du moins) ! Et à propos de ce double testament biblique, pour lequel les chrétiens mettent en avant surtout la vie et l'enseignement de Jésus basé sur la Torah, il y a lieu de noter analogiquement, pour ce qui concerne l'islamisme, une certaine similitude du moins de forme, par l'importance accordée aux "hadiths" de Mahomet, racontant la vie et les paroles du prophète, expliquant les versets coraniques il est vrai souvent énigmatiques, contradictoires et écrits sans ordre on l'a dit, des paroles et des prescriptions pratiques qui sont censés guider la vie quotidienne des musulmans tout en respectant le Coran dont il n'est demandé qu'ânonner parfaitement ses versets. Une vie rythmée par des règles, interdictions comme obligations dites coraniques, pour une vie sociale comme privée toute religieuse adaptée sans doute au temps du prophète mais, pour ce qui nous concerne, totalement incompréhensible et inadmissible dans notre société occidentale moderne, civile et laïque, respectant tous les cultes et ne respectant surtout qu'un droit purement civil et laïque (en constante évolution pour sa part); une compréhension qui n'est pas celle des évangiles, Jésus ayant d'ailleurs répondu à une question des Pharisiens qu'il faut rendre à Dieu ce qui revient à Dieu et à César ce qui revient à César, son enseignement révolutionnaire basé sur l'amour et la rédemption montrant sous un jour inédit les vieux textes hébreux et juifs intelligemment rénovés, voire même eux aussi modernisés (cf. René Girard).
L'Islam n'aurait-il donc été, au départ du moins, qu'une simple mais efficace secte judéo-chrétienne adaptée aux populations arabes, il y en eut tant alors ?! Elle aurait fini après une rapide mais définitive évolution, se calquant de près aux pratiques des tribus arabes (dont la fameuse Kaaba de La Mecque), par s'imposer dans la région arabe un siècle à peine après Mahomet. Cette sorte de protestantisme post-antique aurait pu, comme la RPR du XVIème S. en Europe, se propager rapidement dans et hors de la péninsule arabique et devenir la 3ème religion du Livre. D'ailleurs le mot "imam" désignant le responsable d'une communauté correspond au "pasteur" des religions chrétiennes, ce sont des vecteurs de leur religion respective guidant leur propre troupeau de "brebis" dans leur foi, mais à leur guise, sans aucune hiérarchie, sans aucun contrôle de validité et qui a produit l'inévitable multiplicité de tendances dans lesquelles s'empêtrent toujours leurs descendants, cause de tant d'incompréhensions, de combats, de morts, non seulement dans leur monde mais transposés par eux dans le monde occidental qui devrait n'en avoir cure. Bien que le soufisme soit capable d'en relever la mystique par sa spiritualité originale dans cet océan de lectures littérales, car le texte saint use comme d'autres lui aussi de métaphores et de paraboles poétiques très souvent, c'est une démarche probablement hors de portée de l'écrasante majorité des fidèles, ce que l'on ne peut que déplorer.
* //**Le nom divin chez les musulmans; la syllabe "am"**// :
- Le nom musulman de Dieu, car Dieu a gardé son nom chez eux, et il est appelé ainsi, c'est Allah bien sûr. Ce nom parait tiré à première vue de Eloah ou Ilah, le nom divin rencontré chez les sémites qui leur vient de l'akkadien Ilu comme on l'a vu; mais en cherchant plus précisément c'est en réalité l'addition de deux noms de divinités, celle que les hébreux connaissent bien, El, et celle d'une divinité féminine nommée Lilîtu, d'origine sumérienne, dont le nom évolua (et est plus connu) en Lilith, puis en Al-Ilat. Le nom d'Allah a été masculinisé a partir d'Al-Ilat qui devint Al-Ilah. Le nom de Dieu s'écrivit ainsi au début car la langue arabe ne connaissait pas encore la 'chadda' qui redoublera la consonne plus tard et écrira dès lors ce nom Allah. De nombreuses formes préfigurèrent ce nom unique telles que : Eloah, Alah, Elahôn, Elah, Ilan, Allaho, Ilahân, Il ....et El ! Le vieux nom divin est celui de la divinité la plus invoquée chez les peuples au sud-est de Damas entre la ruine de l'empire nabatéen par les romains (en +106) et l'invasion perse en Syrie (en +614), ces cinq siècles précédant l'Islam.
- Pour ce qui concerne la syllabe Amm qui débute notre nom en hébreu et nonobstant l'avertissement explicité dans l'article suivant indiquant la non-transposabilité de la signification hébraïque d'Amiel dans l'islam, on sait que dans les religions arabes pré-islamiques, il y avait une divinité lunaire nommée Wadd, soit 'amour' chez les Minéens, qui correspond à Amm, soit "beau-père". Cet Amm, l'oncle, parent tribal, que l'on retrouve dans 'Ammân, en Qataban' (voir pages Amiel hébreu) et au Yémen en général, aussi attesté dans des inscriptions en dialectes thamoudéen et safaïtique (des tribus antiques d'Arabie), est qualifié aussi de "porte-parole" et c'est d'après l'arabe cependant que l'on interprètera généralement ce nom par "oncle paternel" en hébreu, à l'origine ! (cf. "La religion des hébreux nomades" p.134). Bien qu'il n'y ait pas de rapport analogique sans doute, on remarquera que, dans cette histoire de la "vache rousse", le nom d'Hammiel est celui de l'oncle des héritiers présomptifs.
(=> article "Les religions arabes pré-islamiques" in "Revue d'histoire des religions" T. IV; pp. 307-332 et notes; Quillet, Paris, 1947; "La religion sumérienne - Création des religions et origine de l'homme... D'Abraham au monothéisme").
* //**Comparaisons théologiques et onomastiques; l'avis de l'anthropologie par Lévi-Strauss**// :
Il est utile de savoir de quoi il retourne de cette religion du point de vue chrétien et plus précisément de quelques concepts dont celui du Père qui nous importe particulièrement dans notre nom juif. J'emprunte ici à l'intéressante étude "Connaissance de l'Islam" du pasteur A. R. Kayayan (rèf. en fin d'article) : // L'islam est probablement la pire forme de monothéisme qui puisse exister, faisant de Dieu une pure volonté divorcée de la__ raison __et dépourvue d'__amour__... Au lieu d'être une idée de progrès, il descend à un niveau inférieur à toute autre religion qu'il prétend pourtant dépasser et remplacer... Tel un monarque absolu //(Dieu)// il se place sur des hauteurs inaccessibles; il n'est qu'un monarque despote oriental. Il ne se soucie guère du caractère moral, mais exclusivement de la __soumission__ de la créature. Le devoir de l'humain est de se soumettre à lui.// D'ailleurs sa //paternité si présente dans l'Ancien Testament est totalement absente du Coran.// Il n'y a pas de paternité divine car //cette théologie exclut toute relation filiale de l'homme avec la divinité.// La signification hébraïque de notre nom Amiel ne peut donc se comprendre et être transposée de cette façon dans l'islam ! La notion de père n'y est qu'humaine, avec ce qui va avec (éducation, autorité...). Il en découle que la fraternité humaine dans cette religion ne peut exister, du moins hors d'elle; //L'islam n'est qu'une fraternité de croyants adeptes de son dogme, excluant tout sentiment humain envers ceux qui n'en sont pas// (membres) : "N'appelez pas Dieu votre père, car c'est un blasphème" est-il dit. //C'est ce trait-là qui caractérise l'islam et explique son fanatisme et son immense orgueil. Ce déni de la paternité divine le transforme en une abstraction désolante. De même l'idée musulmane de Dieu est atrocement étrangère à __l'amour divin __ et, dans le Coran, Dieu n'est pas aimé, il est seulement vénéré et respecté...// De même encore et en relation avec l'amour, l'islam ne reconnait ni de bienveillance ni de tolérance envers autrui (sourate 9, verset 29). //La loi de Dieu n'est pas l'expression de sa nature morale mais de sa seule volonté arbitraire et s'il admet volonté et sagesse, l'islam ignore la bonté et l'amour divin, la justice et la paix ne s'y embrassent pas. // Le croyant y est réduit au seul état d'esclavage religieux permanent, ce qui tranche énormément avec la conception chrétienne. On ne s'étonnera pas dès lors de //l'état moral lamentable des sociétés islamisées : esclavage, traite d'êtres humains, concubinage et polygamie y sont des pratiques courantes// depuis ce VIIème S. //La conscience morale est complètement pétrifiée, le légalisme est la forme absolue du culte et toute vertu doit être la réplique de celle du prophète...Tout progrès est impossible et l'injustice est acceptée stoïquement...c'est une doctrine entièrement stérile... Pas de croissance, aucun fruit au cours de son histoire pour de nouvelles idées.// Les mystiques soufis sont peu nombreux, en Turquie la "révolution" d'Atatürk est remplacée par la contre-révolution régressive d'Erdogan et les soi-disant printemps arabes ne durent qu'une saison. //Allah est sans doute le dieu unique mais contrairement aux deux autres religions du Livre, c'est un dieu inconnu.// L'islam s'est appuyé sur ces prédécesseurs mais a très mal compris, dans le sens de prendre avec soi, leurs messages. Il en est de même pour ce qui concerne cette autre partie théologique plus mystique et mystérieuse qui nous intéresse aussi : les anges et les démons, l'ange Gabriel par ex. qui y est même assimilé au St Esprit tout en étant le messager illustre doté d'une grande puissance; les démons qui y sont nommés "djinns" avec à leur tête Iblis, chef des armées démoniaques (Satan, le diabolos). On pourrait encore parler de la trinité, concept hors de portée de l'islam bien sûr, du Messie aussi, chez eux c'est bien entendu Muhammad leur prophète...du statut de la femme notamment, réduit à la sexualité des hommes et à la procréation (cf. l'actualité). Quant au culte c'est on ne peut plus simple : respect et pratique des fameux Cinq Piliers : prière, jeune, aumône, pèlerinage à La Mecque et...la guerre sainte ! En somme Islam signifie bien : soumission aveugle à la volonté absolue d'Allah.
(=> "Connaissance de l'islam" A. R. Kayayan; Foi et Vie Réformée, Prétoria, Afrique du Sud, 1994).
Seule la raison pourrait affranchir le Coran de ce qui ne devrait plus s'y trouver mais il est hors de question depuis toujours de changer un iota du Livre saint. Pourtant "Les pires bêtes auprès de Dieu sont...[ceux] qui ne raisonnent pas" dit le verset 22 de la sourate 8 ! Et si l'on considère la période dite de l'Âge d'or musulman médiéval qui favorisa dans cette culture beaucoup de sciences entre ~850 et 1250, même si les opinions à l'égard de la parole du Coran purent parfois être assez critiques, force est de constater que finalement dans ce domaine de la religion, cela n'a profondément rien changé : ainsi Omar Khayyâm (1048 - 1122) philosophe, poète, astronome et mathématicien perse qui en est une figure put écrire : //Vous dites que des rivières de vin coulent au Paradis. Le Paradis est-il pour vous une taverne ? Vous dites que deux vierges attendent chaque croyant. Le Paradis est-il un bordel pour vous ? ....Referme ton Coran. Pense et regarde librement le ciel et la terre.//
Enfin, Claude Lévi-Strauss, l'éminent anthropologue et ethnologue de renommée internationale, dans son œuvre maîtresse, "Tristes Tropiques" (1955) a en son temps rédigé des conclusions très négatives sur cette religion (cf. pp. 475 - 490) que l'on peut résumer dans cette phrase : "Les brefs contacts que j'ai eu avec le monde arabe m'ont inspiré une indéracinable antipathie." Il note que "Cette religion se fonde moins sur l'évidence d'une révélation que sur l'impuissance de nouer des liens au-dehors. (....) l'intolérance musulmane adopte une forme inconsciente chez ceux qui s'en rendent coupable. (....) Le seul moyen pour eux de se mettre à l'abri du doute et de l'humiliation consiste dans une "néantisation d'autrui"." Son indéracinable et raisonnée antipathie sera là jusqu'au soir ultime de sa vie, notamment dans une interview du Nouvel Obs en 2002 et il ne retranchera rien pour l'édition de ses œuvres à La Pléiade en 2008.
Raisonner, comme on l'a déjà dit et lu au début de cet article, est bien le propre de l'homme ! Raisonnons donc et revenons à nos "moutons" ou plus exactement à notre "vache rousse" bien plus rare que les brebis du quotidien des juifs ou des arabes, au propre comme au figuré, comme on va le voir.
* //**L'histoire de la vache rousse**// :


Revision [17722]

Edited on 2019-08-16 18:31:33 by JeanLouis
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Il est probable en tous cas que ces rapports notables aux religions essentielles de la région moyen-orientale peuvent ne pas être étrangères à l'origine même de l'Islam comme on l'a vu précédemment dans l'article narrant l'apparition historique de l'islam. Selon également une école de pensée soutenue notamment par un théologien musulman allemand converti à l'âge de 16ans, la dernière religion apparue dans la région pourrait n'être qu'une des multiples dissidences qui, comme le christianisme cinq siècles plus tôt, aurait réussi à s'imposer. Une dissidence du judéo-christianisme mais qui s'en est écarté beaucoup en s'adaptant à la population arabe des tribus nomades d'Arabie. Le futur grand prophète arabe Mahomet s'y serait d'abord converti, du moins n'y fut-il pas opposé comme on l'a vu; ces chercheurs s'appuient sur le message de Waraqa Ibn Nawfal, cousin et mentor spirituel de sa 1ère épouse, qui fut on l'a vu aussi, l'un de ces prêtres judéo-chrétiens ou nestoriens. De plus ils sont questionnés par le fait que, selon le Coran, la fameuse révélation divine dont aurait joui le prophète se soit arrêtée pendant trois ans après la mort de Waraqa, ce qui fait de lui un personnage d'autant plus essentiel de l'histoire de l'Islam. Les mêmes s'appuient sur d'autres indices comme de rares témoignages de ce temps dont celui de l'évêque de Damas, qui voient les musulmans comme des hérétiques chrétiens; et puis il y a des inscriptions chrétiennes datées de 570, année de naissance de Mahomet qui ressemblent fort à la "chahada", la profession de foi islamique (sauf que Jésus y tient la place de Mahomet) des inscriptions d'ailleurs identiques à celles qui ornent la fameuse Mosquée du Rocher à Jérusalem, construite dès 690 !
Le Coran est par ailleurs écrit originellement dans une langue arabe très archaïque qu'il est bien ardu de déchiffrer d'une façon certaine (on a dit l'époque de sa création). Contrairement à la Bible qui a une certaine logique dans sa composition, le Coran est un ensemble de sourates disparates, 'cousues' entre elles de façon arbitraire, retranscrites de mémoire plus de 200ans après la mort du prophète qui les a reçues (les évangiles chrétiens ont été écrits quelques dizaines d'années seulement après la mort de Jésus). Souvent d'un intérêt désuet et inapproprié à la société moderne, ces textes sont pourtant encore de nos jours considérés par l'écrasante majorité des musulmans comme la parole absolue d'Allah, dont il ne peut être permis de changer ou ôter un iota. Beaucoup d'interprétations sont possibles et ont été utilisées suivant souvent ce que l'on voulait y trouver également; c'est sans doute vrai aussi de la Bible, mais pour cette dernière il faut bien considérer qu'ayant été écrite bien des siècles auparavant et sur un long temps (ancien testament surtout) il n'est pas possible de mettre sur un même plan de compréhension linguistique ces deux textes.
Un chercheur reconnu a même pu affirmer que le texte coranique fut non pas rédigé initialement en arabe mais en araméen; mais son affirmation la plus déconcertante est à propos des "houris", ces splendides créatures féminines que tout croyant musulman mâle et méritant compte trouver en arrivant au Paradis. Pour lui le mot employé dans le Coran désigne plutôt des "grappes de raisin" et non pas de belles vierges attendant par milliers les valeureux combattants de la foi, qui, en récompense de leur action contre les mécréants, sont apprêtées pour les satisfaire sexuellement; bien entendu ces grappes de raisin que l'on peut concevoir par milliers, si présentes dans la Bible aussi, ancien comme nouveau testament, correspondent au vin, allégorie chrétienne de la vie éternelle paradisiaque, autre enivrement (cependant interdit dans l'islam, durant la vie terrestre du moins) ! Et à propos de ce double testament biblique, pour lequel les chrétiens mettent en avant surtout la vie et l'enseignement de Jésus basé sur la Torah, il y a lieu de noter analogiquement, pour ce qui concerne l'islamisme, une certaine similitude du moins de forme, par l'importance accordée aux "hadiths" de Mahomet, racontant la vie et les paroles du prophète, expliquant les versets coraniques il est vrai souvent énigmatiques, contradictoires et écrits sans ordre on l'a dit, des paroles et des prescriptions pratiques qui sont censés guider la vie quotidienne des musulmans tout en respectant le Coran dont il n'est demandé qu'ânonner parfaitement ses versets. Une vie rythmée par des règles, interdictions comme obligations dites coraniques, pour une vie sociale comme privée toute religieuse adaptée sans doute au temps du prophète mais, pour ce qui nous concerne, totalement incompréhensible et inadmissible dans notre société occidentale moderne, civile et laïque, respectant tous les cultes et ne respectant surtout qu'un droit purement civil et laïque (en constante évolution pour sa part); une compréhension qui n'est pas celle des évangiles, Jésus ayant d'ailleurs répondu à une question des Pharisiens qu'il faut rendre à Dieu ce qui revient à Dieu et à César ce qui revient à César, son enseignement révolutionnaire basé sur l'amour et la rédemption montrant sous un jour inédit les vieux textes hébreux et juifs intelligemment rénovés, voire même eux aussi modernisés (cf. René Girard).
Deletions:
Il est probable en tous cas que ces rapports notables aux religions essentielles de la région moyen-orientale peuvent ne pas être étrangères à l'origine même de l'Islam. Selon une école de pensée soutenue notamment par un théologien musulman allemand converti à l'âge de 16ans, la dernière religion apparue dans la région pourrait n'être qu'une des multiples dissidences qui, comme le christianisme cinq siècles plus tôt, aurait réussi à s'imposer. Une dissidence du judéo-christianisme mais qui s'en est écarté beaucoup en s'adaptant à la population arabe des tribus nomades d'Arabie. Le futur grand prophète arabe Mahomet s'y serait d'abord converti; ces chercheurs s'appuient sur le message de Waraqa Ibn Nawfal, cousin et mentor spirituel de sa 1ère épouse, qu'ils estiment, à tort ou à raison, avoir été l'un de ces prêtres judéo-chrétiens ou nestoriens. De plus ils sont questionnés par le fait que, selon le Coran, la fameuse révélation divine dont aurait joui le prophète se soit arrêtée pendant trois ans après la mort de Waraqa, ce qui fait de lui un personnage essentiel de l'histoire de l'Islam. Les mêmes s'appuient sur d'autres indices comme de rares témoignages de ce temps dont celui de l'évêque de Damas, qui voient les musulmans comme des hérétiques chrétiens; et puis il y a des inscriptions chrétiennes datées de 570, année de naissance de Mahomet qui ressemblent fort à la "chahada", la profession de foi islamique (sauf que Jésus y tient la place de Mahomet) des inscriptions d'ailleurs identiques à celles qui ornent la fameuse Mosquée du Rocher à Jérusalem, construite dès 690 !
Le Coran est par ailleurs écrit originellement dans une langue arabe très archaïque qu'il est bien ardu de déchiffrer d'une façon certaine. Contrairement à la Bible qui a une certaine logique dans sa composition, le Coran est un ensemble de sourates disparates, 'cousues' entre elles de façon arbitraire, retranscrites de mémoire plus de 200ans après la mort du prophète qui les a reçues (les évangiles chrétiens ont été écrits quelques dizaines d'années seulement après la mort de Jésus). Souvent d'un intérêt désuet et inapproprié à la société moderne, ces textes sont pourtant encore de nos jours considérés par l'écrasante majorité des musulmans comme la parole absolue d'Allah, dont il ne peut être permis de changer ou ôter un iota. Beaucoup d'interprétations sont possibles et ont été utilisées suivant souvent ce que l'on voulait y trouver également; c'est sans doute vrai aussi de la Bible, mais pour cette dernière il faut bien considérer qu'ayant été écrite bien des siècles auparavant et sur un long temps (ancien testament surtout) il n'est pas possible de mettre sur un même plan de compréhension linguistique ces deux textes.
Un chercheur reconnu a même pu affirmer que le texte coranique fut non pas rédigé initialement en arabe mais en araméen; mais son affirmation la plus déconcertante est à propos des "houris", ces splendides créatures féminines que tout croyant musulman mâle et méritant compte trouver en arrivant au Paradis. Pour lui le mot employé dans le Coran désigne plutôt des "grappes de raisin" et non pas de belles vierges attendant par milliers les valeureux combattants de la foi, qui, en récompense de leur action contre les mécréants, sont apprêtées pour les satisfaire sexuellement; bien entendu ces grappes de raisin que l'on peut concevoir par milliers, si présentes dans la Bible aussi, ancien comme nouveau testament, correspondent au vin, allégorie chrétienne de la vie éternelle paradisiaque, autre enivrement (cependant interdit dans l'islam, durant la vie terrestre du moins) ! Et à propos de ce double testament biblique, pour lequel les chrétiens mettent en avant surtout la vie et l'enseignement de Jésus basé sur la Torah, il y a lieu de noter analogiquement, pour ce qui concerne l'islamisme, une certaine similitude du moins de forme, par l'importance accordée aux "hadiths" de Mahomet, racontant la vie et les paroles du prophète, expliquant les versets coraniques il est vrai souvent énigmatiques, contradictoires et écrits sans ordre on l'a dit, des paroles et des prescriptions pratiques qui sont censés guider la vie quotidienne des musulmans tout en respectant le Coran dont il n'est demandé qu'ânonner parfaitement ses versets. Une vie rythmée par des règles, interdictions comme obligations dites coraniques, pour une vie sociale comme privée toute religieuse adaptée sans doute au temps du prophète mais, pour ce qui nous concerne, totalement incompréhensible et inadmissible dans notre société occidentale moderne, civile et laïque, respectant tous les cultes et ne respectant surtout qu'un droit purement civil (en constante évolution pour sa part); une compréhension qui n'est pas celle des évangiles, Jésus ayant d'ailleurs répondu à une question des Pharisiens qu'il faut rendre à Dieu ce qui revient à Dieu et à César ce qui revient à César, son enseignement révolutionnaire basé sur l'amour et la rédemption montrant sous un jour inédit les vieux textes hébreux et juifs intelligemment rénovés, voire même eux aussi modernisés (cf. René Girard).


Revision [17337]

Edited on 2019-06-19 17:11:47 by JeanLouis
Additions:
* //**Comparaisons théologiques et onomastiques; l'avis de l'anthropologie par Lévi-Strauss**// :
Enfin, Claude Lévi-Strauss, l'éminent anthropologue et ethnologue de renommée internationale, dans son œuvre maîtresse, "Tristes Tropiques" (1955) a en son temps rédigé des conclusions très négatives sur cette religion (cf. pp. 475 - 490) que l'on peut résumer dans cette phrase : "Les brefs contacts que j'ai eu avec le monde arabe m'ont inspiré une indéracinable antipathie." Il note que "Cette religion se fonde moins sur l'évidence d'une révélation que sur l'impuissance de nouer des liens au-dehors. (....) l'intolérance musulmane adopte une forme inconsciente chez ceux qui s'en rendent coupable. (....) Le seul moyen pour eux de se mettre à l'abri du doute et de l'humiliation consiste dans une "néantisation d'autrui"." Son indéracinable et raisonnée antipathie sera là jusqu'au soir ultime de sa vie, notamment dans une interview du Nouvel Obs en 2002 et il ne retranchera rien pour l'édition de ses œuvres à La Pléiade en 2008.
Raisonner, comme on l'a déjà dit et lu au début de cet article, est bien le propre de l'homme ! Raisonnons donc et revenons à nos "moutons" ou plus exactement à notre "vache rousse" bien plus rare que les brebis du quotidien des juifs ou des arabes, au propre comme au figuré, comme on va le voir.
Deletions:
* //**Comparaisons théologiques et onomastiques**// :
Claude Lévi-Strauss, l'éminent anthropologue et ethnologue de renommée internationale, dans son œuvre maîtresse, "Tristes Tropiques" (1955) a en son temps rédigé des conclusions très négatives sur cette religion (cf. pp. 475 - 490) que l'on peut résumer dans cette phrase : "Les brefs contacts que j'ai eu avec le monde arabe m'ont inspiré une indéracinable antipathie." Il note que "Cette religion se fonde moins sur l'évidence d'une révélation que sur l'impuissance de nouer des liens au-dehors. (....) l'intolérance musulmane adopte une forme inconsciente chez ceux qui s'en rendent coupable. (....) Le seul moyen pour eux de se mettre à l'abri du doute et de l'humiliation consiste dans une "néantisation d'autrui"." Son indéracinable antipathie sera là jusqu'au soir ultime de sa vie, notamment dans une interview du Nouvel Obs en 2002 et il ne retranchera rien pour l'édition de ses œuvres à La Pléiade en 2008.
Raisonner, comme on l'a déjà dit et lu au début de cet article, est bien le propre de l'homme ! Raisonnons donc et revenons à nos "moutons" ou plus exactement à notre "vache rousse" bien plus rare que les brebis du quotidien des juifs et des arabes, au propre comme au figuré, comme on va le voir.


Revision [17336]

Edited on 2019-06-19 17:05:45 by JeanLouis
Additions:
Seule la raison pourrait affranchir le Coran de ce qui ne devrait plus s'y trouver mais il est hors de question depuis toujours de changer un iota du Livre saint. Pourtant "Les pires bêtes auprès de Dieu sont...[ceux] qui ne raisonnent pas" dit le verset 22 de la sourate 8 ! Et si l'on considère la période dite de l'Âge d'or musulman médiéval qui favorisa dans cette culture beaucoup de sciences entre ~850 et 1250, même si les opinions à l'égard de la parole du Coran purent parfois être assez critiques, force est de constater que finalement dans ce domaine de la religion, cela n'a profondément rien changé : ainsi Omar Khayyâm (1048 - 1122) philosophe, poète, astronome et mathématicien perse qui en est une figure put écrire : //Vous dites que des rivières de vin coulent au Paradis. Le Paradis est-il pour vous une taverne ? Vous dites que deux vierges attendent chaque croyant. Le Paradis est-il un bordel pour vous ? ....Referme ton Coran. Pense et regarde librement le ciel et la terre.//
Claude Lévi-Strauss, l'éminent anthropologue et ethnologue de renommée internationale, dans son œuvre maîtresse, "Tristes Tropiques" (1955) a en son temps rédigé des conclusions très négatives sur cette religion (cf. pp. 475 - 490) que l'on peut résumer dans cette phrase : "Les brefs contacts que j'ai eu avec le monde arabe m'ont inspiré une indéracinable antipathie." Il note que "Cette religion se fonde moins sur l'évidence d'une révélation que sur l'impuissance de nouer des liens au-dehors. (....) l'intolérance musulmane adopte une forme inconsciente chez ceux qui s'en rendent coupable. (....) Le seul moyen pour eux de se mettre à l'abri du doute et de l'humiliation consiste dans une "néantisation d'autrui"." Son indéracinable antipathie sera là jusqu'au soir ultime de sa vie, notamment dans une interview du Nouvel Obs en 2002 et il ne retranchera rien pour l'édition de ses œuvres à La Pléiade en 2008.
Deletions:
Seule la raison pourrait affranchir le Coran de ce qui ne devrait plus s'y trouver mais il est hors de question depuis toujours de changer un iota du Livre saint. Pourtant "Les pires bêtes auprès de Dieu sont...[ceux] qui ne raisonnent pas" dit le verset 22 de la sourate 8 ! Et si l'on considère la période dite de l'Âge d'or musulman médiéval qui favorisa dans cette culture beaucoup de sciences entre ~850 et 1250, même si les opinions à l'égard de la parole du Coran purent parfois être assez critiques, force est de constater que finalement dans ce domaine de la religion, cela n'a profondément rien changé : ainsi Omar Khayyâm (1048 - 1122) philosophe, poète, astronome et mathématicien perse qui en est une figure put écrire : //Vous dites que des rivières de vin coulent au Paradis. Le Paradis est-il pour vous une taverne ? Vous dites que deux vierges attendent chaque croyant. Le Paradis est-il un bordel pour vous ? ....Referme ton Coran. Pense et regarde librement le ciel et la terre.//


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Additions:
//La Terre Sainte d'Israël a été donnée par Allah aux juifs.//
(selon la Sourate 5 du Coran dite La Table, versets 20 à 26);
//Il ramènera les enfants d'Israël pour reprendre possession de leur terre, les rassemblant de tous les différents pays et nations... et nous disons ensuite aux enfants d'Israël de demeurer en sécurité dans le pays.//
(selon la Sourate 17 du Coran, verset 104)
Cette histoire biblique est en effet bien connue dans le Coran ou elle est nommée expressément ainsi. C'est là la seule référence à un Amiel dans le livre saint des musulmans (Sourate II, versets 67 à 73) bien que son nom n'y soit pas textuellement indiqué. Cette sourate est par ailleurs la plus longue du livre saint des musulmans; ses 286 versets parlent de cette histoire mais aussi des prophètes hébreux ou des prescriptions essentielles des fidèles de cette religion. La plus récente de ses transcriptions est trouvée dans "Qis'as' el Anbyâ" de Eth Thâalibi, imprimé au Caire l'An 1298 de l'Hégire (soit en 1920), pp. 203-204, mais cette histoire était déjà racontée du temps d'Ibn Abbas, un homme qui connut le prophète Mohamed car il fut de ses proches (1er tiers du VIIème S. de notre ère). Une histoire citée proverbialement tout comme le bélier d'Ismâ'îl, le bélier immolé par Abraham à la place de son fils Ismâ'îl que les musulmans substituent à Isaac hébreu ou la chamelle de S'alih' que le prophète de ce nom fit sortir d'un rocher pour convertir les Thamondites; toutes situations et conclusions exceptionnelles, uniques même, voulues par Dieu, par Allah puisqu'il est ainsi nommé dans l'Islam. (cf. "Revue des traditions populaires" n°10 Oct. 1909 (T. XXIV), Contes & Légendes Arabes).
Il faut dire déjà que le Coran faisant suite à la Torah juive comme aux évangiles chrétiens y puise nombre de ses racines : les noms des grands personnages y sont aisément reconnaissables comme Adam (Âdam), Eve (Hauwâ), Noé (Nûh), Moïse (Mûsâ), Abraham (Ibrahîm), Salomon (Sulaymân) ou Joseph (Yûsuf) pour l'ancien testament; Jésus ('Isâ), Marie (Myriam) ou Jean-Baptiste (Yahya Ibn Zakaryyâ) pour le nouveau testament ! Deux par contre sont spécifiques à l'Islam, Sâlih et Hud. Une place importante est faite à Moïse qui y est indiqué comme le seul mortel à avoir parlé directement à Dieu; il y est mentionné plus que les autres car c'est lui qui a délivré la Loi à son peuple et a fait de nombreux miracles mais pourtant ce n'est pas lui qui occupe la place centrale, c'est Abraham, car ni juif ni chrétien, il est un "hanîf'", un croyant du monothéisme des origines le plus pur et l'islam revendiquera par là être la seule vraie religion bien qu'apparue des siècles plus tard.
Il est probable en tous cas que ces rapports notables aux religions essentielles de la région moyen-orientale peuvent ne pas être étrangères à l'origine même de l'Islam. Selon une école de pensée soutenue notamment par un théologien musulman allemand converti à l'âge de 16ans, la dernière religion apparue dans la région pourrait n'être qu'une des multiples dissidences qui, comme le christianisme cinq siècles plus tôt, aurait réussi à s'imposer. Une dissidence du judéo-christianisme mais qui s'en est écarté beaucoup en s'adaptant à la population arabe des tribus nomades d'Arabie. Le futur grand prophète arabe Mahomet s'y serait d'abord converti; ces chercheurs s'appuient sur le message de Waraqa Ibn Nawfal, cousin et mentor spirituel de sa 1ère épouse, qu'ils estiment, à tort ou à raison, avoir été l'un de ces prêtres judéo-chrétiens ou nestoriens. De plus ils sont questionnés par le fait que, selon le Coran, la fameuse révélation divine dont aurait joui le prophète se soit arrêtée pendant trois ans après la mort de Waraqa, ce qui fait de lui un personnage essentiel de l'histoire de l'Islam. Les mêmes s'appuient sur d'autres indices comme de rares témoignages de ce temps dont celui de l'évêque de Damas, qui voient les musulmans comme des hérétiques chrétiens; et puis il y a des inscriptions chrétiennes datées de 570, année de naissance de Mahomet qui ressemblent fort à la "chahada", la profession de foi islamique (sauf que Jésus y tient la place de Mahomet) des inscriptions d'ailleurs identiques à celles qui ornent la fameuse Mosquée du Rocher à Jérusalem, construite dès 690 !
Le Coran est par ailleurs écrit originellement dans une langue arabe très archaïque qu'il est bien ardu de déchiffrer d'une façon certaine. Contrairement à la Bible qui a une certaine logique dans sa composition, le Coran est un ensemble de sourates disparates, 'cousues' entre elles de façon arbitraire, retranscrites de mémoire plus de 200ans après la mort du prophète qui les a reçues (les évangiles chrétiens ont été écrits quelques dizaines d'années seulement après la mort de Jésus). Souvent d'un intérêt désuet et inapproprié à la société moderne, ces textes sont pourtant encore de nos jours considérés par l'écrasante majorité des musulmans comme la parole absolue d'Allah, dont il ne peut être permis de changer ou ôter un iota. Beaucoup d'interprétations sont possibles et ont été utilisées suivant souvent ce que l'on voulait y trouver également; c'est sans doute vrai aussi de la Bible, mais pour cette dernière il faut bien considérer qu'ayant été écrite bien des siècles auparavant et sur un long temps (ancien testament surtout) il n'est pas possible de mettre sur un même plan de compréhension linguistique ces deux textes.
Un chercheur reconnu a même pu affirmer que le texte coranique fut non pas rédigé initialement en arabe mais en araméen; mais son affirmation la plus déconcertante est à propos des "houris", ces splendides créatures féminines que tout croyant musulman mâle et méritant compte trouver en arrivant au Paradis. Pour lui le mot employé dans le Coran désigne plutôt des "grappes de raisin" et non pas de belles vierges attendant par milliers les valeureux combattants de la foi, qui, en récompense de leur action contre les mécréants, sont apprêtées pour les satisfaire sexuellement; bien entendu ces grappes de raisin que l'on peut concevoir par milliers, si présentes dans la Bible aussi, ancien comme nouveau testament, correspondent au vin, allégorie chrétienne de la vie éternelle paradisiaque, autre enivrement (cependant interdit dans l'islam, durant la vie terrestre du moins) ! Et à propos de ce double testament biblique, pour lequel les chrétiens mettent en avant surtout la vie et l'enseignement de Jésus basé sur la Torah, il y a lieu de noter analogiquement, pour ce qui concerne l'islamisme, une certaine similitude du moins de forme, par l'importance accordée aux "hadiths" de Mahomet, racontant la vie et les paroles du prophète, expliquant les versets coraniques il est vrai souvent énigmatiques, contradictoires et écrits sans ordre on l'a dit, des paroles et des prescriptions pratiques qui sont censés guider la vie quotidienne des musulmans tout en respectant le Coran dont il n'est demandé qu'ânonner parfaitement ses versets. Une vie rythmée par des règles, interdictions comme obligations dites coraniques, pour une vie sociale comme privée toute religieuse adaptée sans doute au temps du prophète mais, pour ce qui nous concerne, totalement incompréhensible et inadmissible dans notre société occidentale moderne, civile et laïque, respectant tous les cultes et ne respectant surtout qu'un droit purement civil (en constante évolution pour sa part); une compréhension qui n'est pas celle des évangiles, Jésus ayant d'ailleurs répondu à une question des Pharisiens qu'il faut rendre à Dieu ce qui revient à Dieu et à César ce qui revient à César, son enseignement révolutionnaire basé sur l'amour et la rédemption montrant sous un jour inédit les vieux textes hébreux et juifs intelligemment rénovés, voire même eux aussi modernisés (cf. René Girard).
L'Islam n'aurait-il donc été, au départ du moins, qu'une simple mais efficace secte judéo-chrétienne adaptée aux populations arabes, il y en eut tant alors ?! Elle aurait fini après une rapide mais définitive évolution, se calquant de près aux pratiques des tribus arabes (dont la fameuse Kaaba de La Mecque), par s'imposer dans la région arabe un siècle à peine après Mahomet. Cette sorte de protestantisme post-antique aurait pu, comme la RPR du XVIème S. en Europe, se propager rapidement dans et hors de la péninsule arabique et devenir la 3ème religion du Livre. D'ailleurs le mot "imam" désignant le responsable d'une communauté correspond au "pasteur" des religions chrétiennes, ce sont des vecteurs de leur religion respective guidant leur propre troupeau de "brebis" dans leur foi, mais à leur guise, sans aucune hiérarchie, sans aucun contrôle de validité et qui a produit l'inévitable multiplicité de tendances dans lesquelles s'empêtrent toujours leurs descendants, cause de tant d'incompréhensions, de combats, de morts, non seulement dans leur monde mais transposés par eux dans le monde occidental qui devrait n'en avoir cure. Bien que le soufisme soit capable d'en relever la mystique par sa spiritualité originale dans cet océan de lectures littérales, car le texte saint use comme d'autres lui aussi de métaphores et de paraboles poétiques très souvent, c'est une démarche probablement hors de portée de l'écrasante majorité des fidèles, ce que l'on ne peut que déplorer.
- Le nom musulman de Dieu, car Dieu a gardé son nom chez eux, et il est appelé ainsi, c'est Allah bien sûr. Ce nom parait tiré à première vue de Eloah ou Ilah, le nom divin rencontré chez les sémites qui leur vient de l'akkadien Ilu comme on l'a vu; mais en cherchant plus précisément c'est en réalité l'addition de deux noms de divinités, celle que les hébreux connaissent bien, El, et celle d'une divinité féminine nommée Lilîtu, d'origine sumérienne, dont le nom évolua (et est plus connu) en Lilith, puis en Al-Ilat. Le nom d'Allah a été masculinisé a partir d'Al-Ilat qui devint Al-Ilah. Le nom de Dieu s'écrivit ainsi au début car la langue arabe ne connaissait pas encore la 'chadda' qui redoublera la consonne plus tard et écrira dès lors ce nom Allah. De nombreuses formes préfigurèrent ce nom unique telles que : Eloah, Alah, Elahôn, Elah, Ilan, Allaho, Ilahân, Il ....et El ! Le vieux nom divin est celui de la divinité la plus invoquée chez les peuples au sud-est de Damas entre la ruine de l'empire nabatéen par les romains (en +106) et l'invasion perse en Syrie (en +614), ces cinq siècles précédant l'Islam.
- Pour ce qui concerne la syllabe Amm qui débute notre nom en hébreu et nonobstant l'avertissement explicité dans l'article suivant indiquant la non-transposabilité de la signification hébraïque d'Amiel dans l'islam, on sait que dans les religions arabes pré-islamiques, il y avait une divinité lunaire nommée Wadd, soit 'amour' chez les Minéens, qui correspond à Amm, soit "beau-père". Cet Amm, l'oncle, parent tribal, que l'on retrouve dans 'Ammân, en Qataban' (voir pages Amiel hébreu) et au Yémen en général, aussi attesté dans des inscriptions en dialectes thamoudéen et safaïtique (des tribus antiques d'Arabie), est qualifié aussi de "porte-parole" et c'est d'après l'arabe cependant que l'on interprètera généralement ce nom par "oncle paternel" en hébreu, à l'origine ! (cf. "La religion des hébreux nomades" p.134). Bien qu'il n'y ait pas de rapport analogique sans doute, on remarquera que, dans cette histoire de la "vache rousse", le nom d'Hammiel est celui de l'oncle des héritiers présomptifs.
Il est utile de savoir de quoi il retourne de cette religion du point de vue chrétien et plus précisément de quelques concepts dont celui du Père qui nous importe particulièrement dans notre nom juif. J'emprunte ici à l'intéressante étude "Connaissance de l'Islam" du pasteur A. R. Kayayan (rèf. en fin d'article) : // L'islam est probablement la pire forme de monothéisme qui puisse exister, faisant de Dieu une pure volonté divorcée de la__ raison __et dépourvue d'__amour__... Au lieu d'être une idée de progrès, il descend à un niveau inférieur à toute autre religion qu'il prétend pourtant dépasser et remplacer... Tel un monarque absolu //(Dieu)// il se place sur des hauteurs inaccessibles; il n'est qu'un monarque despote oriental. Il ne se soucie guère du caractère moral, mais exclusivement de la __soumission__ de la créature. Le devoir de l'humain est de se soumettre à lui.// D'ailleurs sa //paternité si présente dans l'Ancien Testament est totalement absente du Coran.// Il n'y a pas de paternité divine car //cette théologie exclut toute relation filiale de l'homme avec la divinité.// La signification hébraïque de notre nom Amiel ne peut donc se comprendre et être transposée de cette façon dans l'islam ! La notion de père n'y est qu'humaine, avec ce qui va avec (éducation, autorité...). Il en découle que la fraternité humaine dans cette religion ne peut exister, du moins hors d'elle; //L'islam n'est qu'une fraternité de croyants adeptes de son dogme, excluant tout sentiment humain envers ceux qui n'en sont pas// (membres) : "N'appelez pas Dieu votre père, car c'est un blasphème" est-il dit. //C'est ce trait-là qui caractérise l'islam et explique son fanatisme et son immense orgueil. Ce déni de la paternité divine le transforme en une abstraction désolante. De même l'idée musulmane de Dieu est atrocement étrangère à __l'amour divin __ et, dans le Coran, Dieu n'est pas aimé, il est seulement vénéré et respecté...// De même encore et en relation avec l'amour, l'islam ne reconnait ni de bienveillance ni de tolérance envers autrui (sourate 9, verset 29). //La loi de Dieu n'est pas l'expression de sa nature morale mais de sa seule volonté arbitraire et s'il admet volonté et sagesse, l'islam ignore la bonté et l'amour divin, la justice et la paix ne s'y embrassent pas. // Le croyant y est réduit au seul état d'esclavage religieux permanent, ce qui tranche énormément avec la conception chrétienne. On ne s'étonnera pas dès lors de //l'état moral lamentable des sociétés islamisées : esclavage, traite d'êtres humains, concubinage et polygamie y sont des pratiques courantes// depuis ce VIIème S. //La conscience morale est complètement pétrifiée, le légalisme est la forme absolue du culte et toute vertu doit être la réplique de celle du prophète...Tout progrès est impossible et l'injustice est acceptée stoïquement...c'est une doctrine entièrement stérile... Pas de croissance, aucun fruit au cours de son histoire pour de nouvelles idées.// Les mystiques soufis sont peu nombreux, en Turquie la "révolution" d'Atatürk est remplacée par la contre-révolution régressive d'Erdogan et les soi-disant printemps arabes ne durent qu'une saison. //Allah est sans doute le dieu unique mais contrairement aux deux autres religions du Livre, c'est un dieu inconnu.// L'islam s'est appuyé sur ces prédécesseurs mais a très mal compris, dans le sens de prendre avec soi, leurs messages. Il en est de même pour ce qui concerne cette autre partie théologique plus mystique et mystérieuse qui nous intéresse aussi : les anges et les démons, l'ange Gabriel par ex. qui y est même assimilé au St Esprit tout en étant le messager illustre doté d'une grande puissance; les démons qui y sont nommés "djinns" avec à leur tête Iblis, chef des armées démoniaques (Satan, le diabolos). On pourrait encore parler de la trinité, concept hors de portée de l'islam bien sûr, du Messie aussi, chez eux c'est bien entendu Muhammad leur prophète...du statut de la femme notamment, réduit à la sexualité des hommes et à la procréation (cf. l'actualité). Quant au culte c'est on ne peut plus simple : respect et pratique des fameux Cinq Piliers : prière, jeune, aumône, pèlerinage à La Mecque et...la guerre sainte ! En somme Islam signifie bien : soumission aveugle à la volonté absolue d'Allah.
Seule la raison pourrait affranchir le Coran de ce qui ne devrait plus s'y trouver mais il est hors de question depuis toujours de changer un iota du Livre saint. Pourtant "Les pires bêtes auprès de Dieu sont...[ceux] qui ne raisonnent pas" dit le verset 22 de la sourate 8 ! Et si l'on considère la période dite de l'Âge d'or musulman médiéval qui favorisa dans cette culture beaucoup de sciences entre ~850 et 1250, même si les opinions à l'égard de la parole du Coran purent parfois être assez critiques, force est de constater que finalement dans ce domaine de la religion, cela n'a profondément rien changé : ainsi Omar Khayyâm (1048 - 1122) philosophe, poète, astronome et mathématicien perse qui en est une figure put écrire : //Vous dites que des rivières de vin coulent au Paradis. Le Paradis est-il pour vous une taverne ? Vous dites que deux vierges attendent chaque croyant. Le Paradis est-il un bordel pour vous ? ....Referme ton Coran. Pense et regarde librement le ciel et la terre.//

Raisonner, comme on l'a déjà dit et lu au début de cet article, est bien le propre de l'homme ! Raisonnons donc et revenons à nos "moutons" ou plus exactement à notre "vache rousse" bien plus rare que les brebis du quotidien des juifs et des arabes, au propre comme au figuré, comme on va le voir.
Deletions:
//La Terre Sainte d'Israël a été donnée par Allah aux juifs//
(selon la Sourate V du Coran dite La Table, versets 20 à 26);
//Il ramènera les enfants d'Israël pour reprendre possession de leur terre, les rassemblant de tous les différents pays et nations... et nous disons ensuite aux enfants d'Israël de demeurer en sécurité dans le pays//
(Coran, Sourate 17, verset 104)
Cette histoire biblique est en effet bien connue dans le Coran ou elle est nommée expressément ainsi. C'est là la seule référence à un Amiel dans le livre saint des musulmans (Sourate II, versets 67 à 73) bien que son nom n'y soit pas textuellement indiqué. Cette sourate est par ailleurs la plus longue de ce livre; ses 286 versets parlent de cette histoire mais aussi des prophètes hébreux ou des prescriptions essentielles des musulmans. La plus récente de ses transcriptions est trouvée dans "Qis'as' el Anbyâ" de Eth Thâalibi, imprimé au Caire l'An 1298 de l'Hégire (soit en 1920), pp. 203-204, mais cette histoire était déjà racontée du temps d'Ibn Abbas, un homme qui connut le prophète Mohamed car il fut de ses proches (1er tiers du VIIème S. de notre ère). Une histoire citée proverbialement tout comme le bélier d'Ismâ'îl, le bélier immolé par Abraham à la place de son fils Ismâ'îl que les musulmans substituent à Isaac hébreu ou la chamelle de S'alih' que le prophète de ce nom fit sortir d'un rocher pour convertir les Thamondites; toutes situations et conclusions exceptionnelles, uniques même, voulues par Dieu, par Allah puisqu'il est ainsi nommé dans l'Islam. (cf. "Revue des traditions populaires" n°10 Oct. 1909 (T. XXIV), Contes & Légendes Arabes).
Il faut dire déjà que le Coran faisant suite à la Torah juive comme aux évangiles chrétiens y puise nombre de ses racines : les noms des grands personnages y sont aisément reconnaissables comme Adam (Âdam), Eve (Hauwâ), Noé (Nûh), Moïse (Mûsâ), Abraham (Ibrahîm), Salomon (Sulaymân), Joseph (Yûsuf) pour l'ancien testament; Jésus ('Isâ), Marie (Myriam), Jean-Baptiste (Yahya Ibn Zakaryyâ) pour le nouveau testament ! Deux par contre sont spécifiques à l'Islam, Sâlih et Hud. Une place importante est faite à Moïse qui y est indiqué comme le seul mortel à avoir parlé directement à Dieu; il y est mentionné plus que les autres car c'est lui qui a délivré la Loi à son peuple et a fait de nombreux miracles mais pourtant ce n'est pas lui qui occupe la place centrale, c'est Abraham, car ni juif ni chrétien, il est un "hanîf'", un croyant du monothéisme des origines le plus pur et l'islam revendiquera par là être la seule vraie religion bien qu'apparue des siècles plus tard.
Il est probable en tous cas que ces rapports notables aux religions essentielles de la région moyen-orientale peuvent ne pas être étrangères à l'origine même de l'Islam. Selon une école de pensée soutenue notamment par un théologien musulman allemand converti à l'âge de 16ans, la dernière religion apparue dans la région pourrait n'être qu'une des multiples dissidences qui, comme le christianisme cinq siècles plus tôt, aurait réussi à s'imposer. Une dissidence du judéo-christianisme mais qui s'en est écarté beaucoup en s'adaptant à la population arabe des tribus nomades d'Arabie. Le futur grand prophète arabe Mahomet s'y serait d'abord converti; ces chercheurs s'appuient sur le message de Waraqa Ibn Nawfal, cousin et mentor spirituel de sa 1ère épouse, qu'ils estiment, à tort ou à raison, avoir été un de ces prêtres judéo-chrétiens ou nestoriens. De plus ils sont questionnés par le fait que, selon le Coran, la fameuse révélation divine dont aurait joui le prophète se soit arrêtée pendant trois ans après la mort de Waraqa, ce qui fait de lui un personnage essentiel de l'histoire de l'Islam. Les mêmes s'appuient sur d'autres indices comme de rares témoignages de ce temps dont celui de l'évêque de Damas, qui voient les musulmans comme des hérétiques chrétiens; et puis il y a des inscriptions chrétiennes datées de 570, année de naissance de Mahomet qui ressemblent fort à la "chahada", la profession de foi islamique (sauf que Jésus y remplace Mahomet) des inscriptions d'ailleurs identiques à celles qui ornent la fameuse Mosquée du Rocher à Jérusalem, construite dès 690 !
Le Coran est par ailleurs écrit dans une langue arabe très archaïque qu'il est bien ardu de déchiffrer d'une façon certaine. Contrairement à la Bible qui a une certaine logique dans sa composition, le Coran est un ensemble de sourates disparates, 'cousues' entre elles de façon arbitraire, retranscrites de mémoire plus de 200ans après la mort du prophète qui les a reçues (les évangiles chrétiens ont été écrits quelques dizaines d'années seulement après la mort de Jésus). Souvent d'un intérêt désuet et inapproprié à la société moderne, ces textes sont pourtant encore de nos jours considérés par l'écrasante majorité des musulmans comme la parole absolue de Dieu, dont il ne peut être permis de changer ou ôter un iota. Beaucoup d'interprétations sont possibles et ont été utilisées suivant souvent ce que l'on voulait y trouver également; c'est sans doute vrai aussi de la Bible, mais pour cette dernière il faut bien considérer qu'ayant été écrite bien des siècles auparavant et sur un long temps (ancien testament surtout) il n'est pas possible de mettre sur un même plan de compréhension linguistique ces deux textes.
Un chercheur reconnu a même pu affirmer que le texte coranique fut non pas rédigé en arabe mais en araméen; mais son affirmation la plus déconcertante est à propos des "houris", ces splendides créatures féminines que tout croyant musulman mâle et méritant compte trouver en arrivant au Paradis. Pour lui le mot employé dans le Coran désigne plutôt des "grappes de raisin" et non pas de belles vierges attendant par milliers les valeureux combattants de la foi, qui, en récompense de leur action contre les mécréants, sont apprêtées pour les satisfaire sexuellement; bien entendu ces grappes de raisin que l'on peut concevoir par milliers, si présentes dans la Bible, ancien comme nouveau testament, correspondent au vin, allégorie chrétienne de la vie éternelle paradisiaque, autre enivrement (interdit dans l'islam, durant la vie terrestre du moins) ! Et à propos de ce double testament biblique, pour lequel les chrétiens mettent en avant surtout la vie et l'enseignement de Jésus basé sur la Torah, il y a lieu de noter analogiquement, pour ce qui concerne l'islamisme, une certaine similitude du moins de forme, par l'importance accordée aux "hadiths" de Mahomet, racontant la vie et les paroles du prophète, expliquant les versets coraniques il est vrai souvent énigmatiques, contradictoires et écrits sans ordre on l'a dit, des paroles et des prescriptions pratiques qui sont censés guider la vie quotidienne des musulmans tout en respectant le Coran dont il n'est demandé qu'ânonner parfaitement ses versets. Une vie rythmée par des règles, interdictions comme obligations dites coraniques, pour une vie sociale comme privée toute religieuse adaptée sans doute au temps du prophète mais, pour ce qui nous concerne, totalement incompréhensible et inadmissible dans notre société occidentale moderne, civile et laïque, respectant tous les cultes et ne respectant qu'un droit purement civil (en constante évolution pour sa part); une compréhension qui n'est pas celle des évangiles, Jésus ayant d'ailleurs répondu à une question des Pharisiens qu'il faut rendre à Dieu ce qui revient à Dieu et à César ce qui revient à César, son enseignement révolutionnaire basé sur l'amour et la rédemption montrant sous un jour inédit les vieux textes hébreux et juifs intelligemment rénovés, voire même eux aussi modernisés (cf. René Girard).
L'Islam n'aurait-il donc été, au départ du moins, qu'une simple mais efficace secte judéo-chrétienne adaptée aux populations arabes, il y en eut tant alors ?! Elle aurait fini après une rapide mais définitive évolution, se calquant de près aux pratiques des tribus arabes (dont la fameuse Kaaba de La Mecque), par s'imposer dans la région un siècle à peine après Mahomet. Cette sorte de protestantisme post-antique aurait pu, comme la RPR du XVIème S. en Europe, se propager rapidement dans et hors de la péninsule arabique et devenir la 3ème religion du Livre. D'ailleurs le mot "imam" désignant le responsable d'une communauté correspond au "pasteur" des religions chrétiennes, ce sont des vecteurs de leur religion respective guidant leur propre troupeau de "brebis" dans leur foi, mais à leur guise, sans aucune hiérarchie, sans aucun contrôle de validité et qui a produit l'inévitable multiplicité de tendances dans lesquelles s'empêtrent toujours leurs descendants, cause de tant d'incompréhensions, de combats, de morts, non seulement dans leur monde mais transposés par eux dans le monde occidental qui devrait n'en avoir cure. Bien que le soufisme soit capable d'en relever la mystique par sa spiritualité originale dans cet océan de lectures littérales, car le texte saint use comme d'autres lui aussi de métaphores et de paraboles poétiques très souvent, c'est une démarche probablement hors de portée de l'écrasante majorité des fidèles, ce que l'on ne peut que déplorer.
- Le nom musulman de Dieu, car Dieu a gardé son nom chez eux, et il est appelé ainsi, c'est Allah bien sûr. Ce nom parait tiré à première vue de Eloah ou Ilah, le nom divin rencontré chez les sémites qui leur vient de l'akkadien Ilu; mais en cherchant plus précisément c'est en réalité l'addition de deux noms de divinités, celle que les hébreux connaissent bien, El, et celle d'une divinité féminine nommée Lilîtu, d'origine sumérienne, dont le nom évolua (et est plus connu) en Lilith, puis en Al-Ilat. Le nom d'Allah a été masculinisé a partir d'Al-Ilat qui devint Al-Ilah. Le nom de Dieu s'écrivit ainsi au début car la langue arabe ne connaissait pas encore la 'chadda' qui redoublera la consonne plus tard et écrira alors ce nom Allah. De nombreuses formes préfigurèrent ce nom unique telles que : Eloah, Alah, Elahôn, Elah, Ilan, Allaho, Ilahân, Il ....et El ! Le vieux nom divin est celui de la divinité la plus invoquée chez les peuples au sud-est de Damas entre la ruine de l'empire nabatéen par les romains (en +106) et l'invasion perse en Syrie (en +614). - Pour ce qui concerne la syllabe Amm qui débute notre nom en hébreu et nonobstant l'avertissement explicité dans l'article suivant indiquant la non-transposabilité de la signification hébraïque d'Amiel dans l'islam, on sait que dans les religions arabes pré-islamiques, il y avait une divinité lunaire nommée Wadd, soit 'amour' chez les Minéens, qui correspond à Amm, soit "beau-père". Cet Amm, l'oncle, parent tribal, que l'on retrouve dans 'Ammân, en Qataban' (voir pages Amiel hébreu) et au Yémen en général, aussi attesté dans des inscriptions en dialectes thamoudéen et safaïtique (des tribus antiques d'Arabie), est qualifié aussi de "porte-parole" et c'est d'après l'arabe que l'on interprètera généralement ce nom par "oncle paternel" en hébreu, à l'origine ! (cf. "La religion des hébreux nomades" p.134). Bien qu'il n'y ait pas de rapport analogique sans doute, on remarquera que, dans cette histoire de la "vache rousse", le nom d'Hammiel est celui de l'oncle des héritiers présomptifs.
Il est utile de savoir de quoi il retourne de cette religion du point de vue chrétien et plus précisément de quelques concepts dont celui du Père qui nous importe particulièrement dans notre nom juif. J'emprunte ici à l'intéressante étude "Connaissance de l'Islam" du pasteur A. R. Kayayan (rèf. en fin d'article) : // L'islam est probablement la pire forme de monothéisme qui puisse exister, faisant de Dieu une pure volonté divorcée de la__ raison __et dépourvue d'__amour__... Au lieu d'être une idée de progrès, il descend à un niveau inférieur à toute autre religion qu'il prétend pourtant dépasser et remplacer... Tel un monarque absolu //(Dieu)// il se place sur des hauteurs inaccessibles; il n'est qu'un monarque despote oriental. Il ne se soucie guère du caractère moral, mais exclusivement de la __soumission__ de la créature. Le devoir de l'humain est de se soumettre à lui.// D'ailleurs sa //paternité si présente dans l'Ancien Testament est totalement absente du Coran.// Il n'y a pas de paternité divine car //cette théologie exclut toute relation filiale de l'homme avec la divinité.// La signification hébraïque de notre nom Amiel ne peut donc se comprendre et être transposée de cette façon dans l'islam ! La notion de père n'y est qu'humaine, avec ce qui va avec (éducation, autorité...). Il en découle que la fraternité humaine dans cette religion ne peut exister, du moins hors d'elle; //L'islam n'est qu'une fraternité de croyants adeptes de son dogme, excluant tout sentiment humain envers ceux qui n'en sont pas// (membres) : "N'appelez pas Dieu votre père, car c'est un blasphème" est-il dit. //C'est ce trait-là qui caractérise l'islam et explique son fanatisme et son immense orgueil. Ce déni de la paternité divine le transforme en une abstraction désolante. De même l'idée musulmane de Dieu est atrocement étrangère à __l'amour divin __ et, dans le Coran, Dieu n'est pas aimé, il est seulement vénéré et respecté...// De même encore et en relation avec l'amour, l'islam ne reconnait ni de bienveillance ni de tolérance envers autrui (sourate 9, verset 29). //La loi de Dieu n'est pas l'expression de sa nature morale mais de sa seule volonté arbitraire et s'il admet volonté et sagesse, l'islam ignore la bonté et l'amour divin, la justice et la paix ne s'y embrassent pas. // Le croyant y est réduit au seul état d'esclavage religieux permanent, ce qui tranche énormément avec la conception chrétienne. On ne s'étonnera pas dès lors de //l'état moral lamentable des sociétés islamisées : esclavage, traite d'êtres humains, concubinage et polygamie y sont des pratiques courantes// depuis ce VIIème S. //La conscience morale est complètement pétrifiée, le légalisme est la forme absolue du culte et toute vertu doit être la réplique de celle du prophète...Tout progrès est impossible et l'injustice est acceptée stoïquement...c'est une doctrine entièrement stérile... Pas de croissance, aucun fruit au cours de son histoire pour de nouvelles idées.// Les mystiques soufis sont peu nombreux, en Turquie la "révolution" d'Atatürk est remplacée par la contre-révolution régressive d'Erdogan et les soi-disant printemps arabes ne durent qu'une saison. //Allah est sans doute le dieu unique mais contrairement aux deux autres religions du Livre, c'est un dieu inconnu.// L'islam s'est appuyé sur ces prédécesseurs mais a très mal compris, dans le sens de prendre avec soi, leurs messages. Il en est de même pour ce qui concerne cette autre partie théologique plus mystique et mystérieuse qui nous intéresse aussi : les anges et les démons, l'ange Gabriel par ex. qui y est même assimilé au St Esprit tout en étant le messager illustre doté d'une grande puissance; les démons qui y sont nommés "djinns" avec à leur tête Iblis, chef des armées démoniaques (Satan, le diabolos). On pourrait encore parler de la trinité, concept hors de portée pour l'islam bien sûr, du Messie aussi, chez eux c'est bien entendu Muhammad leur prophète...du statut de la femme notamment, réduit à la sexualité des hommes et à la procréation (cf. l'actualité). Quant au culte c'est on ne peut plus simple : respect et pratique des fameux Cinq Piliers : prière, jeune, aumône, pèlerinage à La Mecque et...la guerre sainte ! En somme Islam signifie bien : soumission aveugle à la volonté absolue d'Allah.
Seule la raison pourrait affranchir le Coran de ce qui ne devrait plus s'y trouver mais il est hors de question depuis toujours de changer un iota du Livre saint. Pourtant "Les pires bêtes auprès de Dieu sont...[ceux] qui ne raisonnent pas" dit le verset 22 de la sourate 8 ! Et si l'on considère la période dite de l'Âge d'or musulman médiéval qui favorisa dans cette culture beaucoup de sciences entre ~850 et 1250, même si les opinions à l'égard de la parole du Coran purent parfois être assez critiques, force est de constater que finalement dans ce domaine de la religion, cela n'a profondément rien changé : ainsi Omar Khayyâm (1048 - 1122) philosophe, poète, astronome et mathématicien perse qui en est une figure put écrire : //Vous dites que des rivières de vin coulent au Paradis. Le Paradis est-il pour vous une taverne ? Vous dites que deux vierges attendent chaque croyant. Le Paradis est-il un bordel pour vous ? ....Referme ton Coran. Pense et regarde librement le ciel et la terre.// Raisonner, comme on l'a déjà dit et lu au début de cet article, est bien le propre de l'homme ! Raisonnons donc et revenons à nos "moutons" ou plus exactement à notre "vache rousse" bien plus rare que les brebis du quotidien des juifs et des arabes, au propre comme au figuré, comme on va le voir.


Revision [16887]

Edited on 2019-01-02 10:35:47 by JeanLouis
Additions:
Le Coran est par ailleurs écrit dans une langue arabe très archaïque qu'il est bien ardu de déchiffrer d'une façon certaine. Contrairement à la Bible qui a une certaine logique dans sa composition, le Coran est un ensemble de sourates disparates, 'cousues' entre elles de façon arbitraire, retranscrites de mémoire plus de 200ans après la mort du prophète qui les a reçues (les évangiles chrétiens ont été écrits quelques dizaines d'années seulement après la mort de Jésus). Souvent d'un intérêt désuet et inapproprié à la société moderne, ces textes sont pourtant encore de nos jours considérés par l'écrasante majorité des musulmans comme la parole absolue de Dieu, dont il ne peut être permis de changer ou ôter un iota. Beaucoup d'interprétations sont possibles et ont été utilisées suivant souvent ce que l'on voulait y trouver également; c'est sans doute vrai aussi de la Bible, mais pour cette dernière il faut bien considérer qu'ayant été écrite bien des siècles auparavant et sur un long temps (ancien testament surtout) il n'est pas possible de mettre sur un même plan de compréhension linguistique ces deux textes.
Un chercheur reconnu a même pu affirmer que le texte coranique fut non pas rédigé en arabe mais en araméen; mais son affirmation la plus déconcertante est à propos des "houris", ces splendides créatures féminines que tout croyant musulman mâle et méritant compte trouver en arrivant au Paradis. Pour lui le mot employé dans le Coran désigne plutôt des "grappes de raisin" et non pas de belles vierges attendant par milliers les valeureux combattants de la foi, qui, en récompense de leur action contre les mécréants, sont apprêtées pour les satisfaire sexuellement; bien entendu ces grappes de raisin que l'on peut concevoir par milliers, si présentes dans la Bible, ancien comme nouveau testament, correspondent au vin, allégorie chrétienne de la vie éternelle paradisiaque, autre enivrement (interdit dans l'islam, durant la vie terrestre du moins) ! Et à propos de ce double testament biblique, pour lequel les chrétiens mettent en avant surtout la vie et l'enseignement de Jésus basé sur la Torah, il y a lieu de noter analogiquement, pour ce qui concerne l'islamisme, une certaine similitude du moins de forme, par l'importance accordée aux "hadiths" de Mahomet, racontant la vie et les paroles du prophète, expliquant les versets coraniques il est vrai souvent énigmatiques, contradictoires et écrits sans ordre on l'a dit, des paroles et des prescriptions pratiques qui sont censés guider la vie quotidienne des musulmans tout en respectant le Coran dont il n'est demandé qu'ânonner parfaitement ses versets. Une vie rythmée par des règles, interdictions comme obligations dites coraniques, pour une vie sociale comme privée toute religieuse adaptée sans doute au temps du prophète mais, pour ce qui nous concerne, totalement incompréhensible et inadmissible dans notre société occidentale moderne, civile et laïque, respectant tous les cultes et ne respectant qu'un droit purement civil (en constante évolution pour sa part); une compréhension qui n'est pas celle des évangiles, Jésus ayant d'ailleurs répondu à une question des Pharisiens qu'il faut rendre à Dieu ce qui revient à Dieu et à César ce qui revient à César, son enseignement révolutionnaire basé sur l'amour et la rédemption montrant sous un jour inédit les vieux textes hébreux et juifs intelligemment rénovés, voire même eux aussi modernisés (cf. René Girard).
L'Islam n'aurait-il donc été, au départ du moins, qu'une simple mais efficace secte judéo-chrétienne adaptée aux populations arabes, il y en eut tant alors ?! Elle aurait fini après une rapide mais définitive évolution, se calquant de près aux pratiques des tribus arabes (dont la fameuse Kaaba de La Mecque), par s'imposer dans la région un siècle à peine après Mahomet. Cette sorte de protestantisme post-antique aurait pu, comme la RPR du XVIème S. en Europe, se propager rapidement dans et hors de la péninsule arabique et devenir la 3ème religion du Livre. D'ailleurs le mot "imam" désignant le responsable d'une communauté correspond au "pasteur" des religions chrétiennes, ce sont des vecteurs de leur religion respective guidant leur propre troupeau de "brebis" dans leur foi, mais à leur guise, sans aucune hiérarchie, sans aucun contrôle de validité et qui a produit l'inévitable multiplicité de tendances dans lesquelles s'empêtrent toujours leurs descendants, cause de tant d'incompréhensions, de combats, de morts, non seulement dans leur monde mais transposés par eux dans le monde occidental qui devrait n'en avoir cure. Bien que le soufisme soit capable d'en relever la mystique par sa spiritualité originale dans cet océan de lectures littérales, car le texte saint use comme d'autres lui aussi de métaphores et de paraboles poétiques très souvent, c'est une démarche probablement hors de portée de l'écrasante majorité des fidèles, ce que l'on ne peut que déplorer.
- Le nom musulman de Dieu, car Dieu a gardé son nom chez eux, et il est appelé ainsi, c'est Allah bien sûr. Ce nom parait tiré à première vue de Eloah ou Ilah, le nom divin rencontré chez les sémites qui leur vient de l'akkadien Ilu; mais en cherchant plus précisément c'est en réalité l'addition de deux noms de divinités, celle que les hébreux connaissent bien, El, et celle d'une divinité féminine nommée Lilîtu, d'origine sumérienne, dont le nom évolua (et est plus connu) en Lilith, puis en Al-Ilat. Le nom d'Allah a été masculinisé a partir d'Al-Ilat qui devint Al-Ilah. Le nom de Dieu s'écrivit ainsi au début car la langue arabe ne connaissait pas encore la 'chadda' qui redoublera la consonne plus tard et écrira alors ce nom Allah. De nombreuses formes préfigurèrent ce nom unique telles que : Eloah, Alah, Elahôn, Elah, Ilan, Allaho, Ilahân, Il ....et El ! Le vieux nom divin est celui de la divinité la plus invoquée chez les peuples au sud-est de Damas entre la ruine de l'empire nabatéen par les romains (en +106) et l'invasion perse en Syrie (en +614). - Pour ce qui concerne la syllabe Amm qui débute notre nom en hébreu et nonobstant l'avertissement explicité dans l'article suivant indiquant la non-transposabilité de la signification hébraïque d'Amiel dans l'islam, on sait que dans les religions arabes pré-islamiques, il y avait une divinité lunaire nommée Wadd, soit 'amour' chez les Minéens, qui correspond à Amm, soit "beau-père". Cet Amm, l'oncle, parent tribal, que l'on retrouve dans 'Ammân, en Qataban' (voir pages Amiel hébreu) et au Yémen en général, aussi attesté dans des inscriptions en dialectes thamoudéen et safaïtique (des tribus antiques d'Arabie), est qualifié aussi de "porte-parole" et c'est d'après l'arabe que l'on interprètera généralement ce nom par "oncle paternel" en hébreu, à l'origine ! (cf. "La religion des hébreux nomades" p.134). Bien qu'il n'y ait pas de rapport analogique sans doute, on remarquera que, dans cette histoire de la "vache rousse", le nom d'Hammiel est celui de l'oncle des héritiers présomptifs.
Deletions:
Le Coran est par ailleurs écrit dans une langue arabe très archaïque qu'il est bien ardu de déchiffrer d'une façon certaine. Contrairement à la Bible qui a une certaine logique dans sa composition, le Coran est un ensemble de sourates disparates, 'cousues' entre elles de façon arbitraire, retranscrites de mémoire plus de 200ans après la mort du prophète qui les a reçues (les évangiles chrétiens ont été écrits quelques dizaines d'années seulement après la mort de Jésus). Souvent de nos jours d'un intérêt désuet et inapproprié à la société moderne, ces textes sont pourtant encore de nos jours considérés par l'écrasante majorité des musulmans comme la parole absolue de Dieu, dont il ne peut être permis de changer ou ôter un iota. Beaucoup d'interprétations sont possibles et ont été utilisées suivant souvent ce que l'on voulait y trouver également; c'est sans doute vrai aussi de la Bible, mais pour cette dernière il faut bien considérer qu'ayant été écrite bien des siècles auparavant et sur un long temps (ancien testament surtout) il n'est pas possible de mettre sur un même plan de compréhension linguistique ces deux textes.
Un chercheur reconnu a même pu affirmer que le texte coranique fut non pas rédigé en arabe mais en araméen; mais son affirmation la plus déconcertante est à propos des "houris", ces splendides créatures féminines que tout croyant musulman mâle et méritant compte trouver en arrivant au Paradis. Pour lui le mot employé dans le Coran désigne plutôt des "grappes de raisin" et non pas de belles vierges attendant par milliers les valeureux combattants de la foi, qui, en récompense de leur action contre les mécréants, sont apprêtées pour les satisfaire sexuellement; bien entendu ces grappes de raisin que l'on peut concevoir par milliers, si présentes dans la Bible, ancien comme nouveau testament, correspondent au vin, allégorie chrétienne de la vie éternelle paradisiaque, autre enivrement (interdit dans l'islam)! Et à propos de ce double testament biblique, pour lequel les chrétiens mettent en avant surtout la vie et l'enseignement de Jésus basé sur la Torah, il y a lieu de noter analogiquement, pour ce qui concerne l'islamisme, une certaine similitude du moins de forme, par l'importance accordée aux "hadiths" de Mahomet, racontant la vie et les paroles du prophète, expliquant les versets coraniques il est vrai souvent énigmatiques, contradictoires et écrits sans ordre on l'a dit, des paroles et des prescriptions pratiques qui sont censés guider la vie quotidienne des musulmans tout en respectant le Coran dont il n'est demandé qu'ânonner parfaitement ses versets. Une vie rythmée par des règles, interdictions comme obligations dites coraniques, pour une vie sociale comme privée toute religieuse adaptée sans doute au temps du prophète mais, pour ce qui nous concerne, totalement incompréhensible et inadmissible dans notre société occidentale moderne, civile et laïque, respectant tous les cultes et ne respectant qu'un droit purement civil; une compréhension qui n'est pas celle des évangiles, Jésus ayant d'ailleurs répondu à une question des Pharisiens qu'il faut rendre à Dieu ce qui revient à Dieu et à César ce qui revient à César, son enseignement révolutionnaire basé sur l'amour et la rédemption montrant sous un jour inédit les vieux textes hébreux et juifs intelligemment rénovés, voire même modernisés (cf. René Girard).
L'Islam n'aurait-il donc été, au départ du moins, qu'une simple mais efficace secte judéo-chrétienne adaptée aux populations arabes, il y en eut tant alors ?! Elle aurait fini après une rapide évolution, se calquant de près aux pratiques des tribus arabes (dont la fameuse Kaaba de La Mecque), par s'imposer dans la région un siècle à peine après Mahomet. Cette sorte de protestantisme post-antique aurait pu, comme la RPR du XVIème S. en Europe, se propager rapidement dans et hors de la péninsule arabique et devenir la 3ème religion du Livre. D'ailleurs le mot "imam" désignant le responsable d'une communauté correspond au "pasteur" des religions chrétiennes, ce sont des vecteurs de leur religion respective guidant leur propre troupeau de "brebis" dans leur foi, mais à leur guise, sans aucune hiérarchie, sans aucun contrôle de validité et qui a produit l'inévitable multiplicité de tendances dans lesquelles s'empêtrent toujours leurs descendants, cause de tant d'incompréhensions, de combats, de morts, non seulement dans leur monde mais transposés par eux dans le monde occidental qui devrait n'en avoir cure. Bien que le soufisme soit capable d'en relever la mystique par sa spiritualité originale dans cet océan de lectures littérales, car le texte saint use comme d'autres lui aussi de métaphores et de paraboles poétiques très souvent, c'est une démarche probablement hors de portée de l'écrasante majorité des fidèles.
- Le nom musulman de Dieu, car Dieu a gardé son nom chez eux, et il est appelé ainsi, c'est Allah bien sûr. Ce nom parait tiré à première vue de Eloah ou Ilah, le nom divin rencontré chez les sémites qui leur vient de l'akkadien Ilu; mais en cherchant plus précisément c'est en réalité l'addition de deux noms de divinités, celle que les hébreux connaissent bien, El, et celle d'une divinité féminine nommée Lilîtu, d'origine sumérienne, dont le nom évolua (et est plus connu) en Lilith, puis en Al-Ilat. Le nom d'Allah a été masculinisé a partir d'Al-Ilat qui devint Al-Ilah. Le nom de Dieu s'écrivit ainsi au début car la langue arabe ne connaissait pas encore la 'chadda' qui redoublera la consonne plus tard et écrira alors ce nom Allah. De nombreuses formes préfigurèrent ce nom unique telles que : Eloah, Alah, Elahôn, Elah, Ilan, Allaho, Ilahân, Il ....et El ! Le vieux nom divin est celui de la divinité la plus invoquée chez les peuples au sud-est de Damas entre la ruine de l'empire nabatéen par les romains (en +106) et l'invasion perse en Syrie (en +614). - Pour ce qui concerne la syllabe Amm qui débute notre nom en hébreu et nonobstant l'avertissement explicité dans l'article suivant indiquant la non-transposabilité de la signification hébraïque d'Amiel dans l'islam, on sait que dans les religions arabes pré-islamiques, il y avait une divinité lunaire nommée Wadd, soit 'amour' chez les Minéens, qui correspond à Amm, soit "beau-père". Cet Amm, l'oncle, parent tribal, que l'on retrouve dans 'Ammân, en Qataban' (voir pages Amiel hébreu) et au Yémen en général, aussi attesté dans des inscriptions en dialectes thamoudéen et safaïtique (des tribus antiques d'Arabie), est qualifié aussi de "porte-parole" et c'est d'après l'arabe que l'on interprètera généralement ce nom par "oncle paternel" en hébreu, à l'origine (cf. "La religion des hébreux nomades" p.134). Bien qu'il n'y ait pas de rapport analogique sans doute, on remarquera que, dans cette histoire, le nom d'Hammiel est celui de l'oncle des héritiers présomptifs.


Revision [16616]

Edited on 2018-05-03 16:21:52 by JeanLouis
Additions:
Seule la raison pourrait affranchir le Coran de ce qui ne devrait plus s'y trouver mais il est hors de question depuis toujours de changer un iota du Livre saint. Pourtant "Les pires bêtes auprès de Dieu sont...[ceux] qui ne raisonnent pas" dit le verset 22 de la sourate 8 ! Et si l'on considère la période dite de l'Âge d'or musulman médiéval qui favorisa dans cette culture beaucoup de sciences entre ~850 et 1250, même si les opinions à l'égard de la parole du Coran purent parfois être assez critiques, force est de constater que finalement dans ce domaine de la religion, cela n'a profondément rien changé : ainsi Omar Khayyâm (1048 - 1122) philosophe, poète, astronome et mathématicien perse qui en est une figure put écrire : //Vous dites que des rivières de vin coulent au Paradis. Le Paradis est-il pour vous une taverne ? Vous dites que deux vierges attendent chaque croyant. Le Paradis est-il un bordel pour vous ? ....Referme ton Coran. Pense et regarde librement le ciel et la terre.// Raisonner, comme on l'a déjà dit et lu au début de cet article, est bien le propre de l'homme ! Raisonnons donc et revenons à nos "moutons" ou plus exactement à notre "vache rousse" bien plus rare que les brebis du quotidien des juifs et des arabes, au propre comme au figuré, comme on va le voir.
Deletions:
Seule la raison pourrait affranchir le Coran de ce qui ne devrait plus s'y trouver mais il est hors de question depuis toujours de changer un iota du Livre saint. Pourtant "Les pires bêtes auprès de Dieu sont...[ceux] qui ne raisonnent pas" dit le verset 22 de la sourate 8 ! Et durant ce qui a été nommé l'Age d'or islamique médiéval, entre le milieu du IXème et le milieu du XIIIème S. beaucoup de penseurs ont essayé de raisonner le Coran : ainsi Omar Khayyâm (1048 - 1122) de Raisonner, comme on l'a déjà dit et lu au début de cet article, est bien le propre de l'homme ! Raisonnons donc et revenons à nos "moutons" ou plus exactement à notre "vache rousse" bien plus rare que les brebis du quotidien des juifs et des arabes, au propre comme au figuré, comme on va le voir.


Revision [16615]

Edited on 2018-05-03 16:10:59 by JeanLouis
Additions:
Seule la raison pourrait affranchir le Coran de ce qui ne devrait plus s'y trouver mais il est hors de question depuis toujours de changer un iota du Livre saint. Pourtant "Les pires bêtes auprès de Dieu sont...[ceux] qui ne raisonnent pas" dit le verset 22 de la sourate 8 ! Et durant ce qui a été nommé l'Age d'or islamique médiéval, entre le milieu du IXème et le milieu du XIIIème S. beaucoup de penseurs ont essayé de raisonner le Coran : ainsi Omar Khayyâm (1048 - 1122) de Raisonner, comme on l'a déjà dit et lu au début de cet article, est bien le propre de l'homme ! Raisonnons donc et revenons à nos "moutons" ou plus exactement à notre "vache rousse" bien plus rare que les brebis du quotidien des juifs et des arabes, au propre comme au figuré, comme on va le voir.
Deletions:
Seule la raison pourrait affranchir le Coran de ce qui ne devrait plus s'y trouver mais il est hors de question depuis toujours de changer un iota du Livre saint. Pourtant "Les pires bêtes auprès de Dieu sont...[ceux] qui ne raisonnent pas" dit le verset 22 de la sourate 8 ! Raisonner, comme on l'a déjà dit et lu au début de cet article, est bien le propre de l'homme ! Raisonnons donc et revenons à nos "moutons" ou plus exactement à notre "vache rousse" bien plus rare que les brebis du quotidien des juifs et des arabes, au propre comme au figuré, comme on va le voir.


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