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Revision [18159]

Last edited on 2019-11-13 10:29:56 by JeanLouis
Additions:
Comment ce nom Yahweh est-il parvenu chez les hébreux ? Il semble qu'il faille trouver son origine au Pays de Madian, dans le Golfe d'Aquaba. Dans l'Ecriture, avant l'Exode, c'est là-bas que se réfugie Moïse enfui d'Egypte car il y avait tué un égyptien ! "dans le pays de Madian, situé près du camp de Yhw". Et curieusement c'est à cette occasion que Yhwh ordonnera à Moïse de retourner en Egypte pour délivrer ses frères hébreux (Exode 3,1 & 4,18). En Exode, 24 le texte biblique évoque la révélation de Yhw aux hébreux dans le Sinaï, peuple avec qui il fait alliance; le texte garde peut-être par cette traduction la trace d'un rituel où un groupe de Shasou/ Apirou se constitue par l'intermédiaire d'un médiateur (Moïse) comme "am Yhawh" (Exode, 19,20) soit "peuple ou parent, de la parenté de Yhwh", préfiguration d' "am(i)El", du nom de ce dieu guerrier, terrible, assimilé aux orages, à qui pourrait être attribuée la victoire sur l'Egypte, (c'est ce que signale Freud dans sa recherche sur Moïse, voir plus loin), c'est aussi ce que l'on voit dans Juges 5, 4-5 ou Habacuc 3,3, des attributs qui seront ensuite ceux de Baal. Ce groupe hébreu ou pas de Shasou (?), les Hapiru, avec Moïse aurait introduit ce fameux nom Yhwh chez les hébreux locaux d'ancienne installation en le plaquant en quelque sorte sur celui qu'ils connaissaient déjà. Ces Hapiru sont peut-être ce peuple "élu, médiateur entre Dieu et les hommes, voyant en lui celui qui leur attribuera la victoire sur l'Egypte". Une trace de cette rencontre divine se reflète éventuellement en Deut. 33, 2-5 où il est dit "Yhwh est venu du Sinaï. Il s'est levé sur eux de Séir...Oui, il aime son peuple ...." ('am i El). Le dernier verset semblant indiquer une sorte d'union entre les chefs du 'amYhwh et les tribus s'appelant d'Israël, il se peut donc que là soit la trace de l'ascension de El-Yhwh comme "Le" Dieu d'Israël, les hébreux devenant bien plus tard par là les juifs.
Deletions:
Comment ce nom Yahweh est-il parvenu chez les hébreux ? Il semble qu'il faille trouver son origine au Pays de Madian, dans le Golfe d'Aquaba. Dans l'Ecriture, avant l'Exode, c'est là-bas que se réfugie Moïse enfui d'Egypte car il y avait tué un égyptien ! "dans le pays de Madian, situé près du camp de Yhw". Et curieusement c'est à cette occasion que Yhwh ordonnera à Moïse de retourner en Egypte pour délivrer ses frères hébreux (Exode 3,1 & 4,18). En Exode, 24 le texte biblique évoque la révélation de Yhw aux hébreux dans le Sinaï, peuple avec qui il fait alliance; le texte garde peut-être par cette traduction la trace d'un rituel où un groupe de Shasou/ Apirou se constitue par l'intermédiaire d'un médiateur (Moïse) comme "am Yhawh" (Exode, 19,20) soit "peuple ou parent, de la parenté de Yhwh", préfiguration d' "am(i)El", du nom de ce dieu guerrier, terrible, assimilé aux orages, à qui pourrait être attribuée la victoire sur l'Egypte, (c'est ce que signale Freud dans sa recherche sur Moïse, voir plus loin), c'est aussi ce que l'on voit dans Juges 5, 4-5 ou Habacuc 3,3, des attributs qui seront ensuite ceux de Baal. Ce groupe hébreu ou pas de Shasou (?), les Hapiru, avec Moïse aurait introduit ce fameux nom Yhwh chez les hébreux locaux d'ancienne installation en le plaquant en quelque sorte sur celui qu'ils connaissaient déjà. Ces Hapiru sont peut-être ce peuple "élu, médiateur entre Dieu et les hommes, voyant en Une trace de cette rencontre se reflète éventuellement en Deut. 33, 2-5 où il est dit "Yhwh est venu du Sinaï. Il s'est levé sur eux de Séir...Oui, il aime son peuple ...." ('am i El). Le dernier verset semblant indiquer une sorte d'union entre les chefs du 'amYhwh et les tribus s'appelant d'Israël, il se peut donc que là soit la trace de l'ascension de El-Yhwh comme "Le" Dieu d'Israël, les hébreux devenant par là les juifs.


Revision [18158]

Edited on 2019-11-13 10:26:33 by JeanLouis
Additions:
Comment ce nom Yahweh est-il parvenu chez les hébreux ? Il semble qu'il faille trouver son origine au Pays de Madian, dans le Golfe d'Aquaba. Dans l'Ecriture, avant l'Exode, c'est là-bas que se réfugie Moïse enfui d'Egypte car il y avait tué un égyptien ! "dans le pays de Madian, situé près du camp de Yhw". Et curieusement c'est à cette occasion que Yhwh ordonnera à Moïse de retourner en Egypte pour délivrer ses frères hébreux (Exode 3,1 & 4,18). En Exode, 24 le texte biblique évoque la révélation de Yhw aux hébreux dans le Sinaï, peuple avec qui il fait alliance; le texte garde peut-être par cette traduction la trace d'un rituel où un groupe de Shasou/ Apirou se constitue par l'intermédiaire d'un médiateur (Moïse) comme "am Yhawh" (Exode, 19,20) soit "peuple ou parent, de la parenté de Yhwh", préfiguration d' "am(i)El", du nom de ce dieu guerrier, terrible, assimilé aux orages, à qui pourrait être attribuée la victoire sur l'Egypte, (c'est ce que signale Freud dans sa recherche sur Moïse, voir plus loin), c'est aussi ce que l'on voit dans Juges 5, 4-5 ou Habacuc 3,3, des attributs qui seront ensuite ceux de Baal. Ce groupe hébreu ou pas de Shasou (?), les Hapiru, avec Moïse aurait introduit ce fameux nom Yhwh chez les hébreux locaux d'ancienne installation en le plaquant en quelque sorte sur celui qu'ils connaissaient déjà. Ces Hapiru sont peut-être ce peuple "élu, médiateur entre Dieu et les hommes, voyant en Une trace de cette rencontre se reflète éventuellement en Deut. 33, 2-5 où il est dit "Yhwh est venu du Sinaï. Il s'est levé sur eux de Séir...Oui, il aime son peuple ...." ('am i El). Le dernier verset semblant indiquer une sorte d'union entre les chefs du 'amYhwh et les tribus s'appelant d'Israël, il se peut donc que là soit la trace de l'ascension de El-Yhwh comme "Le" Dieu d'Israël, les hébreux devenant par là les juifs.
Deletions:
Certaines traditions bibliques comme en Exode 24 gardent par ailleurs peut-être trace d'un rituel où un groupe de Shasou/ Apirou se constitue par l'intermédiaire d'un médiateur (Moïse) comme "am Yhawh" soit "peuple ou parent, de la parenté de Yhwh", préfiguration d' "am(i)El", du nom de ce dieu guerrier, terrible, assimilé aux orages, à qui pourrait être attribuée la victoire sur l'Egypte, (c'est ce que signale Freud dans sa recherche sur Moïse, voir plus loin), c'est aussi ce que l'on voit dans Juges 5, 4-5 ou Habacuc 3,3, des attributs qui seront ensuite ceux de Baal. Ce groupe hébreu ou pas de Shasou (?) avec Moïse aurait introduit ce fameux nom Yhwh chez les hébreux locaux d'ancienne installation en le plaquant en quelque sorte sur celui qu'ils connaissaient déjà. Une trace de cette rencontre se reflète éventuellement en Deut. 33, 2-5 où il est dit "Yhwh est venu du Sinaï. Il s'est levé sur eux de Séir...Oui, il aime son peuple ...." ('am i El). Le dernier verset semblant indiquer une sorte d'union entre les chefs du 'amYhwh et les tribus s'appelant d'Israël, il se peut donc que là soit la trace de l'ascension de El-Yhwh comme "Le" Dieu d'Israël, les hébreux devenant par là les juifs.


Revision [18157]

Edited on 2019-11-13 09:50:37 by JeanLouis
Additions:
- Dans la Genèse biblique, on lit qu'Abram, le « haut père » mythique des Hébreux, rencontra dans le pays de Chanaan Melkisédek, roi de Schalem, qui était prêtre ou cohen d’El-Élion, père du Ciel et de la Terre. Ce dieu El, qui resta sous ce nom le dieu national des Beni-Israël jusqu’au temps de la sortie d’Égypte, et qui se présente dans le discours presque toujours accompagné d’un attribut comme El-Élion, El-Schaddaï, El-Kanna, El-Haï, ce dieu El paraît bien avoir été commun à toutes les familles sémitiques. On a découvert à Ras Shamra (Ougarit, donc en Mésopotamie) en 1988 une statue de ce dieu primitif El datée du XIIIème S. av. notre ère et voilà comment il est déjà représenté : c'est un homme âgé assis sur une chaise à haut et large dossier, portant sur lui un long manteau à bordure en ourlet; sur sa tête est une haute tiare et son visage bien qu'usé révèle une sculpture très fine et expressive se prolongeant par une longue barbe en pointe atteignant le milieu du sternum; il s'en dégage encore l'impression d'une grande sérénité, d'une certaine confiance mais aussi d'une puissance supérieure.
Deletions:
- Dans la Genèse biblique, on lit qu'Abram, le « haut père » mythique des Hébreux, rencontra dans le pays de Chanaan Melkisédek, roi de Schalem, qui était prêtre ou cohen d’El-Élion, père du Ciel et de la Terre. Ce dieu El, qui resta sous ce nom le dieu national des Beni-Israël jusqu’au temps de la sortie d’Égypte, et qui se présente dans le discours presque toujours accompagné d’un attribut comme El-Élion, El-Schaddaï, El-Kanna, El-Haï, ce dieu El paraît bien avoir été commun à toutes les familles sémitiques.


Revision [18156]

Edited on 2019-11-13 09:35:32 by JeanLouis
Additions:
- //**On ne peut être surpris de retrouver El en terre de Canaan ensuite **//si l'on suit la Bible et les temps abrahamiques mais il est bien loin encore de son exclusivité. Le nom d'El est déjà trouvé dans les ruines de la bibliothèque royale d'Ebla, (civilisation connue par le site archéologique de Tell Mardikh en Syrie) et daté d' ~2300 avant notre ère; en 1928 fut trouvé à Ugarit, une cité ancienne proche du rivage méditerranéen dont on a déjà vu le nom, un texte le citant qui fut écrit environ mille ans plus tard, ~1300 à 1200 avant notre ère. Dans ce deuxième exemple le nom d'El est écrit dans une forme d'écriture cunéiforme inconnue au moment de cette découverte, qui sera datée finalement d'entre -1500 et -1200 et qui transcrit une langue proche du phénicien ou de l'hébreu ancien. L'on y voit que si l'on vénérait alors aussi un certain Yahweh, El reste cependant le dieu principal - et il est indiqué qu'il y avait une animosité entre ses deux fils (décidément ils sont bien humains ces dieux!) : Baal, dieu du tonnerre (souvenir lointain de ce que put être le Yaveh du pays de Shasou, voir plus loin) et Yam ou Yaw, dieu des rivières et des mers. El y est donné comme le créateur de l'humanité, l'humanité qui se dit "adm" en langue ougaritique, un nom très proche de l'Adam biblique tout comme de la 1ère syllabe de notre nom Am'iel, très vieil exemple de la syllabe 'am'.
Une déesse, est, tour à tour (!) épouse de El et de Yam, c'est Asherah, la parèdre féminine du dieu masculin qui, bien que souvent compris comme assez macho dans les religions, ces dernières étant calquées sur leurs sociétés, semble cependant, dans ces époques très reculées, son égal (mais le subterfuge pour la supplanter était en marche!). On sait qu'elle fut adorée dans la Palestine; elle est d'origine cananéenne et liée au culte de Yahvé jusqu'au VIIème S. avant notre ère, ce qui a de quoi surprendre. Le couple "Yhwh et son Asherah" est connu par ex. par des inscriptions sur des jarres à Kuntillet Ajrud (péninsule du Sinaî), dans les ruines d'une forteresse du Royaume de Juda datées des IX & VIIIème S. av. notre ère, preuve d'ailleurs qu'encore à cette époque là les hébreux de Juda n'étaient pas encore strictement monothéistes ! Asherah est quand même mentionnée pas moins de 40 fois dans l'Ancien Testament : elle est associée au dieu Baal d'origine phénicienne et dans le Livre des Rois, on voit le roi Josias, au 1er quart du VIIème S. av. J-C. "nettoyer" le Temple de statues d'autres dieux et notamment de la déesse Astarté, c'est elle, Asherah, c'est Vénus ! Dans ces mêmes ruines d'autres inscriptions sur des fragments de plâtre des murs mentionnent bien Baal et...El avec le même Yahweh !! Quant à Yaweh lui-même, encore au VIIème S. il était représenté en une statue, assis sur son trône !! Enfin, sur une tablette on peut lire, pour la 1ère fois après le terme Yw (Yaw, Yahweh) l'indication de "le nom du fils de dieu" : donc chez ces hébreux, Yahweh n'était pas un autre nom pour El mais son fils (parmi d'autres), Jésus n'était pas le premier, et il y a d'ailleurs une analogie entre le rôle donné à ce fils d'El et celui que se donnera Jésus. El était considéré lui-même comme le roi des dieux, le Zeus local, qui, d'Asherah eut pas moins de soixante fils divins, dont Baal, Astarté (avec qui elle se confond comme on vient de le voir), Anat, Shapsu déesse du soleil (un nom qui rappelle les Shasu encore?) ou Yerak dieu de la lune, ceux que l'on nommait les "étoiles d'El". Cette vaste famille constituant le Deuxième niveau divin (le Premier étant bien entendu celui du dieu El et de son épouse); il y avait ensuite un Troisième niveau des assistants de la famille divine et enfin un Quatrième composé des serviteurs, ce qui correspondra analogiquement plus tard aux Ciels paradisiaques (qui seront en réalité Sept et numérotés inversement quant à leur dépendance sans doute parce que vus depuis la terre) le dernier nommé ici étant celui des anges, messagers des dieux anciens puis du Dieu nouveau.
Deletions:
- //**On ne peut être surpris de retrouver El en terre de Canaan ensuite **//si l'on suit la Bible et les temps abrahamiques mais il est bien loin encore de son exclusivité. Le nom d'El est déjà trouvé dans les ruines de la bibliothèque royale d'Ebla, (civilisation connue par le site archéologique de Tell Mardikh en Syrie) et daté d' ~2300 avant notre ère; en 1928 fut trouvé à Ugarit, une cité ancienne proche du rivage méditerranéen dont on a déjà vu le nom, un texte le citant qui fut écrit environ mille ans plus tard, ~1300 à 1200 avant notre ère. Dans ce deuxième exemple le nom d'El est écrit dans une forme d'écriture cunéiforme inconnue au moment de cette découverte, qui sera datée finalement d'entre -1500 et -1200 et qui transcrit une langue proche du phénicien ou de l'hébreu ancien. L'on y voit que si l'on vénérait alors aussi un certain Yahweh, El reste cependant le dieu principal - et il est indiqué qu'il y avait une animosité entre ses deux fils (décidément ils sont bien humains ces dieux!) : Baal, dieu du tonnerre (souvenir lointain de ce que put être le Yaveh du pays de Shasou, voir plus loin) et Yam ou Yaw, dieu des rivières et des mers. El y est donné comme le créateur de l'humanité, l'humanité qui se dit "adm" en langue ougaritique, un nom très proche de l'Adam biblique tout comme de la 1ère syllabe de notre nom Am'iel, très vieil exemple de la syllabe 'am'. Une déesse, est, tour à tour (!) épouse de El et de Yam, c'est Asherah, la parèdre féminine du dieu masculin qui, bien que souvent compris comme assez macho dans les religions, ces dernières étant calquées sur leurs sociétés, semble cependant, dans ces époques très reculées, son égal (mais le subterfuge pour la supplanter était en marche!). On sait qu'elle fut adorée dans la Palestine; elle est d'origine cananéenne et liée au culte de Yahvé jusqu'au VIIème S. avant notre ère, ce qui a de quoi surprendre. Dans l'Ecriture elle est associée au dieu Baal d'origine phénicienne et dans le Livre des Rois, on voit le roi Josias, au 1er quart du VIIème S. av. J-C. "nettoyer" le Temple de statues d'autres dieux et notamment de la déesse Astarté, c'est elle, Asherah, c'est Vénus ! Quant à Yaweh, encore en ce temps-là il était représenté en une statue, assis sur son trône !! Enfin, sur une tablette on peut lire, pour la 1ère fois après le terme Yw (Yaw, Yahweh) l'indication de "le nom du fils de dieu" : donc chez ces hébreux, Yahweh n'était pas un autre nom pour El mais son fils (parmi d'autres), Jésus n'était pas le premier, et il y a d'ailleurs une analogie entre le rôle donné à ce fils d'El et celui que se donnera Jésus. El était considéré lui-même comme le roi des dieux, le Zeus local, qui, d'Asherah eut pas moins de soixante fils divins, dont Baal, Astarté (avec qui elle se confond comme on vient de le voir), Anat, Shapsu déesse du soleil (un nom qui rappelle les Shasu encore?) ou Yerak dieu de la lune, ceux que l'on nommait les "étoiles d'El". Cette vaste famille constituant le Deuxième niveau divin (le Premier étant bien entendu celui du dieu El et de son épouse); il y avait ensuite un Troisième niveau des assistants de la famille divine et enfin un Quatrième composé des serviteurs, ce qui correspondra analogiquement plus tard aux Ciels paradisiaques (qui seront en réalité Sept et numérotés inversement quant à leur dépendance sans doute parce que vus depuis la terre) le dernier nommé ici étant celui des anges, messagers des dieux anciens puis du Dieu nouveau.


Revision [17777]

Edited on 2019-08-22 14:37:26 by JeanLouis
Additions:
- //**Mais pourquoi avoir insisté sur ce mythe?**// Avec les noms d'Enlil et Enki nous avons là les deux noms principaux archaïques, les deux facettes de celui que les hommes nommeront des dizaines de siècles plus tard simplement Dieu. Abram ('père d'un peuple') était censément un Sumérien, supposé né à Ur comme chacun sait. Il adorait nécessairement les dieux de sa région au sommet desquels se trouvait la triade divine Enlil, Enki, et leur père An : cet archaïque dieu mésopotamien An était dieu du ciel et seigneur des dieux; il sera progressivement supplanté, détrôné par Enlil puis par un certain Marduk dont j'ai déjà parlé dans la partie mythologie. Abram aurait reçu selon l'Ancien Testament l'appel divin à 75ans d'aller s'établir avec les siens en terre de Canaan et eut son nouveau nom, attribué par Dieu, d'Abraham ('père de la multitude'). Dans le texte relatant cela le nom divin suprême est toutefois El, c'est alors le dieu principal du panthéon cananéen et le dieu du temps, comme on l'a dit dans l'introduction. El est la forme cananéenne évoluée du dieu antique nommé Enlil en sumérien primitif, qui se transformera en Ellil en akkadien puis en El cananéen. Chez les sumériens il présidait aux vents, chez les akkadiens il était d'une manière plus générale, le dieu de l'air et du ciel. Enki parait, lui, être le Yahvé sumérien connu aussi sous les noms de Ea ou Eyah, c'est lui qui comme dieu des eaux, des rivières et des mers, aurait finalement sauvé les hommes du fameux Déluge comme on vient de le voir. On retrouve dans ces caractéristiques, attribuées cependant tour à tour à l'un ou à l'autre suivant les époques et les endroits, ce qui constituera l'essentiel du Dieu de l'Ancien Testament, coléreux, terrible, mais tout autant aimant et miséricordieux.
- //**On ne peut être surpris de retrouver El en terre de Canaan ensuite **//si l'on suit la Bible et les temps abrahamiques mais il est bien loin encore de son exclusivité. Le nom d'El est déjà trouvé dans les ruines de la bibliothèque royale d'Ebla, (civilisation connue par le site archéologique de Tell Mardikh en Syrie) et daté d' ~2300 avant notre ère; en 1928 fut trouvé à Ugarit, une cité ancienne proche du rivage méditerranéen dont on a déjà vu le nom, un texte le citant qui fut écrit environ mille ans plus tard, ~1300 à 1200 avant notre ère. Dans ce deuxième exemple le nom d'El est écrit dans une forme d'écriture cunéiforme inconnue au moment de cette découverte, qui sera datée finalement d'entre -1500 et -1200 et qui transcrit une langue proche du phénicien ou de l'hébreu ancien. L'on y voit que si l'on vénérait alors aussi un certain Yahweh, El reste cependant le dieu principal - et il est indiqué qu'il y avait une animosité entre ses deux fils (décidément ils sont bien humains ces dieux!) : Baal, dieu du tonnerre (souvenir lointain de ce que put être le Yaveh du pays de Shasou, voir plus loin) et Yam ou Yaw, dieu des rivières et des mers. El y est donné comme le créateur de l'humanité, l'humanité qui se dit "adm" en langue ougaritique, un nom très proche de l'Adam biblique tout comme de la 1ère syllabe de notre nom Am'iel, très vieil exemple de la syllabe 'am'. Une déesse, est, tour à tour (!) épouse de El et de Yam, c'est Asherah, la parèdre féminine du dieu masculin qui, bien que souvent compris comme assez macho dans les religions, ces dernières étant calquées sur leurs sociétés, semble cependant, dans ces époques très reculées, son égal (mais le subterfuge pour la supplanter était en marche!). On sait qu'elle fut adorée dans la Palestine; elle est d'origine cananéenne et liée au culte de Yahvé jusqu'au VIIème S. avant notre ère, ce qui a de quoi surprendre. Dans l'Ecriture elle est associée au dieu Baal d'origine phénicienne et dans le Livre des Rois, on voit le roi Josias, au 1er quart du VIIème S. av. J-C. "nettoyer" le Temple de statues d'autres dieux et notamment de la déesse Astarté, c'est elle, Asherah, c'est Vénus ! Quant à Yaweh, encore en ce temps-là il était représenté en une statue, assis sur son trône !! Enfin, sur une tablette on peut lire, pour la 1ère fois après le terme Yw (Yaw, Yahweh) l'indication de "le nom du fils de dieu" : donc chez ces hébreux, Yahweh n'était pas un autre nom pour El mais son fils (parmi d'autres), Jésus n'était pas le premier, et il y a d'ailleurs une analogie entre le rôle donné à ce fils d'El et celui que se donnera Jésus. El était considéré lui-même comme le roi des dieux, le Zeus local, qui, d'Asherah eut pas moins de soixante fils divins, dont Baal, Astarté (avec qui elle se confond comme on vient de le voir), Anat, Shapsu déesse du soleil (un nom qui rappelle les Shasu encore?) ou Yerak dieu de la lune, ceux que l'on nommait les "étoiles d'El". Cette vaste famille constituant le Deuxième niveau divin (le Premier étant bien entendu celui du dieu El et de son épouse); il y avait ensuite un Troisième niveau des assistants de la famille divine et enfin un Quatrième composé des serviteurs, ce qui correspondra analogiquement plus tard aux Ciels paradisiaques (qui seront en réalité Sept et numérotés inversement quant à leur dépendance sans doute parce que vus depuis la terre) le dernier nommé ici étant celui des anges, messagers des dieux anciens puis du Dieu nouveau.
-1- **Les hébreux le nommeront EL après Elohim**:
- __Elohim ou Aeloim ou Aléim __: Parmi les premières fois où il est cité c'est bien au pluriel par ce nom; cette marque de pluriel correspondant au singulier Eloha qui peut être considéré comme véritablement le premier nom donné à Dieu, c'est sans doute un reste des références mythiques sumériennes ou égyptiennes. Encore au XIXème S. les linguistes spécialistes des langues anciennes dont Pierre Lacour (cf. "Eloim : les dieux de Moïse", Teychent, Bordeaux, 1839) emploie couramment la traduction d'Aléim dont il décortique la signification suivante : d'abord Al qui est le bélier, c'est le fort, la force (Genèse 14,18); en y ajoutant E formant Al-E c'est la force de Dieu créateur (Deut. 33,17), réunissant dans celle-ci les deux sexes (Genèse, 5); enfin dans Alé-Im ce sont les forces, les puissants, les dieux, distingués par le signe de leur 'nazaréat', leur coiffure (Nombres, 6,7) lequel ne peut être que le symbole d'Amon, les cornes ou masque du bélier. Amon était le 'démiourgos", le créateur du monde chez les égyptiens, l'artiste artisan. Ces Aléim sont finalement les puissances et les juges. Ce pluriel des origines fut en tous cas bien embarrassant à priori pour les traducteurs qui l'ont expliqué soit par un pluriel de majesté qui n'existait pourtant pas chez les anciens hébreux, soit par l'interprétation du fruit d'un conseil céleste entre Dieu et les anges à propos de la Création (le mythe d'origine réinterprété) soit, pour les chrétiens par une Trinité collégiale considérée comme totalement inconnaissable du temps d'El. Pour notre part nous remarquerons que par un heureux hasard des traductions nous avons là un parfait anagramme de notre nom !
- __Dieu sera El __: Quoi qu'il en soit du pluriel Elohim on ne garda que son singulier Eloha puisque Dieu est unique et de cet Eloha on n'utilisa que son diminutif El. Il est cité ainsi plus de 2300 fois dans les premiers textes de la Thorah, la Genèse particulièrement, le Livre des origines de l'Humanité et de tout ce qui est. A l'image de son pluriel, il signifie que ce dieu est "fort et puissant", c'est bien le moins pour celui qui est à l'origine de tout ce qui existe, particulièrement de l'humain, son chef d'œuvre. Souvenir encore des temps anciens sumériens ou babyloniens, et relatifs aux autres dieux des panthéons polythéistes - forme unique des premières croyances-, El est toujours cité avec en épithète une caractéristique, un aspect, vertu (ce qui faisait auparavant l'objet d'un dieu particulier) propre à la situation décrite, un peu comme le feront bien des siècles plus tard les musulmans avec leurs 99 attributs d'Allah, c'est un procédé nommé métonymie. C'est ainsi que tout à tour on parlera soit de sa Toute-Puissance par le nom de El-Shaddaï, celui pour qui, et par qui tout est possible (Gen.17.1), soit de sa Souveraineté comme le Très-Haut, El-Elion, le seigneur de toute créature (Gen. 14.18), soit de son Eternité dans El-Olam, celui dont l'existence n'a ni début ni fin, l'Eternel (Gen. 21.53), soit de sa Jalousie par El-Ganna, celui qui aime d'un amour exclusif son peuple comme un Père aime ses enfants, n'oublions pas ici la propre signification de notre nom Amiel (Exode 20.5), soit encore du fait qu'il est la Vie, El-Haï, le dieu vivant, celui qui est le maître de toute vie (Josué 3.10).
- __El a été féminisé en "êlath"__, "êlah", déesse, au pluriel "êloth", déesses. Le dieu universel peut être aussi "benêy êlim", fils des dieux (Psaumes 29, 1; 89,7) ou " 'êl' êlim" dieu des dieux (Daniel, 11,36) ou encore "bn'l" fils du dieu El dans les textes de Ras Shamra. Au qualificatif déjà mentionné de El Shaddaï , le Très-Haut car ce mot signifie "des montagnes" (bêl shadî, seigneur de la montagne chez les vieux sémites mésopotamiens) correspond le féminin Ashérat, sa compagne, qui est, elle, "dame de la plaine". Les sémites occidentaux forgeront un nom plus emphatique représenté par l'araméen " 'élâh" qui correspond à l'hébreu "éloah" mais aussi à l'arabe " 'ilah" d'où provient d'ailleurs Allah par adjonction de l'article défini. Et c'est là le dieu par excellence, variante poétique d'El, mais c'est par le pluriel Elohim condensé en un seul être que, supplantant toutes les autres appellations, il deviendra l'équivalent du grec Théos puis du latin Deus, le seul dieu, Dieu.
- __Le dieu national __ : Et c'est bien lui, Dieu, qui est déjà à Ougarit mais on est encore très loin du Dieu propre aux hébreux, loin du Dieu national juif: ce n'est qu'à la fin de la période mosaïque, alors qu'ils seront arrivés après l'Exode en Terre Promise où étaient restés leurs congénères du temps d'Abraham qu'il deviendra progressivement exclusif et propre à eux. Car c'est Moïse qui comprendra que le peuple hébreu doit avoir "son Dieu" propre avec son nom propre et exclusif. Un nom propre qu'il s'emploiera à quérir auprès de la divinité tout en le conservant pour les seuls prêtres destinés à accomplir les rites.
- 2- **El a pour nom Yahweh ** : Il est alors cité près de 6500 fois dans la Thorah et sa traduction générale est l'Eternel ou "Je suis celui qui suis", c'est le nom que Dieu lui-même révèle à Moïse lors de l'épisode du Buisson Ardent (Exode 3.14); il sera dès lors le Dieu qui conduit son peuple, comme un berger conduit son troupeau ou comme un père élève sa progéniture; il parlera dès lors à son peuple d'une façon vraie, unique, fidèle et juste. Nous avons vu que ce nom peut avoir pour origine soit Yw dieu du tonnerre du Pays de Shasou soit Yaw dieu des eaux dont nous venons de parler venant du Pays de Sumer. Les deux nominations divines depuis le lointain Elohim ne fusionneront véritablement qu'à la fin de la période monarchique, soit au VIème S. avant notre ère.
-3- **On dira pour le nommer: "Adonaï"** :
Deletions:
- Mais pourquoi avoir insisté sur ce mythe? Avec les noms d'Enlil et Enki nous avons là les deux noms principaux archaïques, les deux facettes de celui que les hommes nommeront des dizaines de siècles plus tard simplement Dieu. Abram ('père d'un peuple') était censément un Sumérien, supposé né à Ur comme chacun sait. Il adorait nécessairement les dieux de sa région au sommet desquels se trouvait la triade divine Enlil, Enki, et leur père An : cet archaïque dieu mésopotamien An était dieu du ciel et seigneur des dieux; il sera progressivement supplanté, détrôné par Enlil puis par un certain Marduk dont j'ai déjà parlé dans la partie mythologie. Abram aurait reçu selon l'Ancien Testament l'appel divin à 75ans d'aller s'établir avec les siens en terre de Canaan et eut son nouveau nom, attribué par Dieu, d'Abraham ('père de la multitude'). Dans le texte relatant cela le nom divin suprême est toutefois El, c'est alors le dieu principal du panthéon cananéen et le dieu du temps, comme on l'a dit dans l'introduction. El est la forme cananéenne évoluée du dieu antique nommé Enlil en sumérien primitif, qui se transformera en Ellil en akkadien puis en El cananéen. Chez les sumériens il présidait aux vents, chez les akkadiens il était d'une manière plus générale, le dieu de l'air et du ciel. Enki parait, lui, être le Yahvé sumérien connu aussi sous les noms de Ea ou Eyah, c'est lui qui comme dieu des eaux, des rivières et des mers, aurait finalement sauvé les hommes du fameux Déluge comme on vient de le voir. On retrouve dans ces caractéristiques, attribuées cependant tour à tour à l'un ou à l'autre suivant les époques et les endroits, ce qui constituera l'essentiel du Dieu de l'Ancien Testament, coléreux, terrible, mais tout autant aimant et miséricordieux.
- On ne peut être surpris de retrouver El en terre de Canaan ensuite si l'on suit la Bible et les temps abrahamiques mais il est bien loin encore de son exclusivité. Le nom d'El est déjà trouvé dans les ruines de la bibliothèque royale d'Ebla, (civilisation connue par le site archéologique de Tell Mardikh en Syrie) et daté d' ~2300 avant notre ère; en 1928 fut trouvé à Ugarit, une cité ancienne proche du rivage méditerranéen dont on a déjà vu le nom, un texte le citant qui fut écrit environ mille ans plus tard, ~1300 à 1200 avant notre ère. Dans ce deuxième exemple le nom d'El est écrit dans une forme d'écriture cunéiforme inconnue au moment de cette découverte, qui sera datée finalement d'entre -1500 et -1200 et qui transcrit une langue proche du phénicien ou de l'hébreu ancien. L'on y voit que si l'on vénérait alors aussi un certain Yahweh, El reste cependant le dieu principal - et il est indiqué qu'il y avait une animosité entre ses deux fils (décidément ils sont bien humains ces dieux!) : Baal, dieu du tonnerre (souvenir lointain de ce que put être le Yaveh du pays de Shasou, voir plus loin) et Yam ou Yaw, dieu des rivières et des mers. El y est donné comme le créateur de l'humanité, l'humanité qui se dit "adm" en langue ougaritique, un nom très proche de l'Adam biblique tout comme de la 1ère syllabe de notre nom Am'iel, très vieil exemple de la syllabe 'am'. Une déesse, est, tour à tour (!) épouse de El et de Yam, c'est Asherah, la parèdre féminine du dieu masculin qui, bien que souvent compris comme assez macho dans les religions, ces dernières étant calquées sur leurs sociétés, semble cependant, dans ces époques très reculées, son égal (mais le subterfuge pour la supplanter était en marche!). On sait qu'elle fut adorée dans la Palestine; elle est d'origine cananéenne et liée au culte de Yahvé jusqu'au VIIème S. avant notre ère, ce qui a de quoi surprendre. Dans l'Ecriture elle est associée au dieu Baal d'origine phénicienne et dans le Livre des Rois, on voit le roi Josias, au 1er quart du VIIème S. av. J-C. "nettoyer" le Temple de statues d'autres dieux et notamment de la déesse Astarté, c'est elle, Asherah, c'est Vénus ! Quant à Yaweh, encore en ce temps-là il était représenté en une statue, assis sur son trône !! Enfin, sur une tablette on peut lire, pour la 1ère fois après le terme Yw (Yaw, Yahweh) l'indication de "le nom du fils de dieu" : donc chez ces hébreux, Yahweh n'était pas un autre nom pour El mais son fils (parmi d'autres), Jésus n'était pas le premier, et il y a d'ailleurs une analogie entre le rôle donné à ce fils d'El et celui que se donnera Jésus. El était considéré lui-même comme le roi des dieux, le Zeus local, qui, d'Asherah eut pas moins de soixante fils divins, dont Baal, Astarté (avec qui elle se confond comme on vient de le voir), Anat, Shapsu déesse du soleil (un nom qui rappelle les Shasu encore?) ou Yerak dieu de la lune, ceux que l'on nommait les "étoiles d'El". Cette vaste famille constituant le Deuxième niveau divin (le Premier étant bien entendu celui du dieu El et de son épouse); il y avait ensuite un Troisième niveau des assistants de la famille divine et enfin un Quatrième composé des serviteurs, ce qui correspondra analogiquement plus tard aux Ciels paradisiaques (qui seront en réalité Sept et numérotés inversement quant à leur dépendance sans doute parce que vus depuis la terre) le dernier nommé ici étant celui des anges, messagers des dieux anciens puis du Dieu nouveau.
- **Les hébreux le nommeront EL après Elohim**:
- Elohim ou Aeloim ou Aléim : Parmi les premières fois où il est cité c'est bien au pluriel par ce nom; cette marque de pluriel correspondant au singulier Eloha qui peut être considéré comme véritablement le premier nom donné à Dieu, c'est sans doute un reste des références mythiques sumériennes ou égyptiennes. Encore au XIXème S. les linguistes spécialistes des langues anciennes dont Pierre Lacour (cf. "Eloim : les dieux de Moïse", Teychent, Bordeaux, 1839) emploie couramment la traduction d'Aléim dont il décortique la signification suivante : d'abord Al qui est le bélier, c'est le fort, la force (Genèse 14,18); en y ajoutant E formant Al-E c'est la force de Dieu créateur (Deut. 33,17), réunissant dans celle-ci les deux sexes (Genèse, 5); enfin dans Alé-Im ce sont les forces, les puissants, les dieux, distingués par le signe de leur 'nazaréat', leur coiffure (Nombres, 6,7) lequel ne peut être que le symbole d'Amon, les cornes ou masque du bélier. Amon était le 'démiourgos", le créateur du monde chez les égyptiens, l'artiste artisan. Ces Aléim sont finalement les puissances et les juges. Ce pluriel des origines fut en tous cas bien embarrassant à priori pour les traducteurs qui l'ont expliqué soit par un pluriel de majesté qui n'existait pourtant pas chez les anciens hébreux, soit par l'interprétation du fruit d'un conseil céleste entre Dieu et les anges à propos de la Création (le mythe d'origine réinterprété) soit, pour les chrétiens par une Trinité collégiale considérée comme totalement inconnaissable du temps d'El. Pour notre part nous remarquerons que par un heureux hasard des traductions nous avons là un parfait anagramme de notre nom !
- Dieu sera El : Quoi qu'il en soit du pluriel Elohim on ne garda que son singulier Eloha puisque Dieu est unique et de cet Eloha on n'utilisa que son diminutif El. Il est cité ainsi plus de 2300 fois dans les premiers textes de la Thorah, la Genèse particulièrement, le Livre des origines de l'Humanité et de tout ce qui est. A l'image de son pluriel, il signifie que ce dieu est "fort et puissant", c'est bien le moins pour celui qui est à l'origine de tout ce qui existe, particulièrement de l'humain, son chef d'œuvre. Souvenir encore des temps anciens sumériens ou babyloniens, et relatifs aux autres dieux des panthéons polythéistes - forme unique des premières croyances-, El est toujours cité avec en épithète une caractéristique, un aspect, vertu (ce qui faisait auparavant l'objet d'un dieu particulier) propre à la situation décrite, un peu comme le feront bien des siècles plus tard les musulmans avec leurs 99 attributs d'Allah, c'est un procédé nommé métonymie. C'est ainsi que tout à tour on parlera soit de sa Toute-Puissance par le nom de El-Shaddaï, celui pour qui, et par qui tout est possible (Gen.17.1), soit de sa Souveraineté comme le Très-Haut, El-Elion, le seigneur de toute créature (Gen. 14.18), soit de son Eternité dans El-Olam, celui dont l'existence n'a ni début ni fin, l'Eternel (Gen. 21.53), soit de sa Jalousie par El-Ganna, celui qui aime d'un amour exclusif son peuple comme un Père aime ses enfants, n'oublions pas ici la propre signification de notre nom Amiel (Exode 20.5), soit encore du fait qu'il est la Vie, El-Haï, le dieu vivant, celui qui est le maître de toute vie (Josué 3.10).
El a été féminisé en "êlath", "êlah", déesse, au pluriel "êloth", déesses. Le dieu universel peut être aussi "benêy êlim", fils des dieux (Psaumes 29, 1; 89,7) ou " 'êl' êlim" dieu des dieux (Daniel, 11,36) ou encore "bn'l" fils du dieu El dans les textes de Ras Shamra. Au qualificatif déjà mentionné de El Shaddaï , le Très-Haut car ce mot signifie "des montagnes" (bêl shadî, seigneur de la montagne chez les vieux sémites mésopotamiens) correspond le féminin Ashérat, sa compagne, qui est, elle, "dame de la plaine". Les sémites occidentaux forgeront un nom plus emphatique représenté par l'araméen " 'élâh" qui correspond à l'hébreu "éloah" mais aussi à l'arabe " 'ilah" d'où provient d'ailleurs Allah par adjonction de l'article défini. Et c'est là le dieu par excellence, variante poétique d'El, mais c'est par le pluriel Elohim condensé en un seul être que, supplantant toutes les autres appellations, il deviendra l'équivalent du grec Théos puis du latin Deus, le seul dieu, Dieu. Et c'est bien lui qui est déjà à Ougarit mais on est encore très loin du Dieu propre aux hébreux, loin du Dieu national juif: ce n'est qu'à la fin de la période mosaïque, alors qu'ils seront arrivés après l'Exode en Terre Promise où étaient restés leurs congénères du temps d'Abraham qu'il deviendra progressivement exclusif et propre à eux. Car c'est Moïse qui comprendra que le peuple hébreu doit avoir "son Dieu" propre avec son nom propre et exclusif. Un nom propre qu'il s'emploiera à quérir auprès de la divinité tout en le conservant pour les seuls prêtres destinés à accomplir les rites.
- **El a pour nom Yahweh ** : Il est alors cité près de 6500 fois dans la Thorah et sa traduction générale est l'Eternel ou "Je suis celui qui suis", c'est le nom que Dieu lui-même révèle à Moïse lors de l'épisode du Buisson Ardent (Exode 3.14); il sera dès lors le Dieu qui conduit son peuple, comme un berger conduit son troupeau ou comme un père élève sa progéniture; il parlera dès lors à son peuple d'une façon vraie, unique, fidèle et juste. Nous avons vu que ce nom peut avoir pour origine soit Yw dieu du tonnerre du Pays de Shasou soit Yaw dieu des eaux dont nous venons de parler venant du Pays de Sumer. Les deux nominations divines depuis le lointain Elohim ne fusionneront véritablement qu'à la fin de la période monarchique, soit au VIème S. avant notre ère.
- **On dira pour le nommer "Adonaï"** :


Revision [17776]

Edited on 2019-08-22 11:53:25 by JeanLouis
Additions:
//"Am I El" ? That is the question !": la langue des oiseaux permet de faire avec notre nom ce jeu de mots de langue anglaise avec en plus un détournement bien connu d'une question existentielle d'un célèbre dramaturge anglais; mis à part l'incongruité et la prétention d'une telle question le principal est plutôt pour nous d'essayer de savoir qui est El par quelques recherches de théonymie.//
Deletions:
//"Am I El" ? That is the question !": la langue des oiseaux permet de faire avec notre nom ce jeu de mots de langue anglaise avec en plus un détournement bien connu d'une question existentielle du célèbre dramaturge anglais; mis à part l'incongruité d'une telle question le principal est plutôt pour nous d'essayer de savoir qui est El par quelques recherches de théonymie.//


Revision [17754]

Edited on 2019-08-20 14:11:44 by JeanLouis
Additions:
Ce Dieu unique aux deux origines bien distinctes est d'une part un dieu terrible car il est fort, craint par les hébreux qui redoutent ses colères, mais c'est aussi par ses pardons, ses alliances, ses messages ou ses envoyés un dieu d'amour, de justice et de vérité : ces deux catégories de qualificatifs sont présents chez lui depuis toujours via ses deux noms : chez les hébreux, par Yahweh c'est son côté terrible qui transparait, par El c'est plutôt son côté aimant. El est le Créateur de l'Humanité, l'héritier d'Aton pour ce qui est de la justice et de la vérité et le dieu des origines d'Abraham, celui qui est Père des Hébreux. Si le nom Yhwh venait du désert du sud-ouest, El venait sans doute du sud-est, il était araméen, de la riche plaine de l'Euphrate, de Sumer, de la Mésopotamie et de Babylone. Dans une lutte religieuse entre les deux il semble que Yhwh devint le fils d'El, l'antériorité étant favorable à El, ou, si l'on veut la sagesse l'emportant sur la force, c'est aussi l'espoir analogue du fils de Dieu Jésus prônant la supériorité et la victoire de l'Amour sur tout ce qui peut séparer les hommes pour les chrétiens. Autrement dit cette dualité divine comme je l'ai déjà noté est présente en bien des points de l'Ancien Testament, et en considérant le Nouveau Testament, applicable aux notions générales du dieu de Moïse comparé au dieu de Jésus : Le dieu de Moïse est surtout puissant, coléreux, il punit son peuple régulièrement tout en étant régulièrement aussi un père aimant son peuple, le pardonnant et faisant Alliance avec lui; le dieu de Jésus et des chrétiens sera, plus de mille ans plus tard, essentiellement le dieu d'amour, de pardon, du rachat et de la Rédemption (définitive), un dieu bien plus proche de ses créatures, toutes ses créatures. En réalité je pense que c'est encore une fois avec beaucoup de temps que le dieu unique se découvre progressivement aux hommes : de multiple et héritier des vieux mythes, il est devenu unique par ses deux origines, puis s'est dépouillé de sa parure terrible pour devenir le seul dieu d'amour et non plus seulement celui des seuls hébreux puis juifs mais celui de tous les hommes. D'un simple dieu parmi les dieux adorés dans la région, il est d'abord le dieu principal des hébreux, puis leur dieu national, et enfin seulement le dieu unique, d'abord pour les seuls juifs puis de l'humanité. Cette véritable révolution progressive vers l'amour total et universel me semble constituer l'ultime dévoilement de sa parfaite nature, malgré ce qu'a pu écrire Pascal dans les Provinciales à propos de ce dieu caché qui pour lui ne se découvre pas de lui-même. Mais il est vrai qu'ayant baigné dans une ambiance chrétienne toute ma vie ma vision des choses essentielles de la religion monothéiste peut être faussée, que l'on veuille bien m'en excuser.
Deletions:
Ce Dieu unique aux deux origines bien distinctes est d'une part un dieu terrible car il est fort, craint par les hébreux qui redoutent ses colères, mais c'est aussi par ses pardons, ses alliances, ses messages ou ses envoyés un dieu d'amour, de justice et de vérité : ces deux catégories de qualificatifs sont présents chez lui depuis toujours via ses deux noms : chez les hébreux, par Yahweh c'est son côté terrible qui transparait, par El c'est plutôt son côté aimant. El est le Créateur de l'Humanité, l'héritier d'Aton pour ce qui est de la justice et de la vérité et le dieu des origines d'Abraham, celui qui est Père des Hébreux. Si le nom Yhwh venait du désert du sud-ouest, El venait sans doute du sud-est, il était araméen, de la riche plaine de l'Euphrate, de Sumer, de la Mésopotamie et de Babylone. Dans une lutte religieuse entre les deux il semble que Yhwh devint le fils d'El, l'antériorité étant favorable à El, ou, si l'on veut la sagesse l'emportant sur la force, c'est aussi l'espoir analogue du fils de Dieu Jésus prônant la supériorité et la victoire de l'Amour sur tout ce qui peut séparer les hommes pour les chrétiens. Autrement dit cette dualité divine comme je l'ai déjà noté est présente en bien des points de l'Ancien Testament, et en considérant le Nouveau Testament, applicable aux notions générales du dieu de Moïse comparé au dieu de Jésus : Le dieu de Moïse est surtout puissant, coléreux, il punit son peuple régulièrement tout en étant régulièrement aussi un père aimant son peuple, le pardonnant et faisant Alliance avec lui; le dieu de Jésus et des chrétiens sera, plus de mille ans plus tard, essentiellement le dieu d'amour, de pardon, du rachat et de la Rédemption (définitive), un dieu bien plus proche de ses créatures, toutes ses créatures. En réalité je pense que c'est encore une fois avec beaucoup de temps que le dieu unique se découvre progressivement aux hommes : de multiple et héritier des vieux mythes, il est devenu unique par ses deux origines, puis s'est dépouillé de sa parure terrible pour devenir le seul dieu d'amour et non plus seulement celui des seuls hébreux puis juifs mais celui de tous les hommes. D'un simple dieu parmi les dieux adorés dans la région, il est d'abord le dieu principal des hébreux, puis leur dieu national, et enfin seulement le dieu unique, d'abord pour les seuls juifs puis de l'humanité. Cette véritable révolution progressive vers l'amour total et universel me semble constituer l'ultime dévoilement de sa parfaite nature, malgré ce qu'a pu écrire Pascal dans les Provinciales à propos de ce dieu caché qui pour lui ne se découvre pas. Mais il est vrai qu'ayant baigné dans une ambiance chrétienne toute ma vie ma vision des choses essentielles de la religion monothéiste peut être faussée, que l'on veuille bien m'en excuser.


Revision [17753]

Edited on 2019-08-20 14:09:28 by JeanLouis
Additions:
Ce Dieu unique aux deux origines bien distinctes est d'une part un dieu terrible car il est fort, craint par les hébreux qui redoutent ses colères, mais c'est aussi par ses pardons, ses alliances, ses messages ou ses envoyés un dieu d'amour, de justice et de vérité : ces deux catégories de qualificatifs sont présents chez lui depuis toujours via ses deux noms : chez les hébreux, par Yahweh c'est son côté terrible qui transparait, par El c'est plutôt son côté aimant. El est le Créateur de l'Humanité, l'héritier d'Aton pour ce qui est de la justice et de la vérité et le dieu des origines d'Abraham, celui qui est Père des Hébreux. Si le nom Yhwh venait du désert du sud-ouest, El venait sans doute du sud-est, il était araméen, de la riche plaine de l'Euphrate, de Sumer, de la Mésopotamie et de Babylone. Dans une lutte religieuse entre les deux il semble que Yhwh devint le fils d'El, l'antériorité étant favorable à El, ou, si l'on veut la sagesse l'emportant sur la force, c'est aussi l'espoir analogue du fils de Dieu Jésus prônant la supériorité et la victoire de l'Amour sur tout ce qui peut séparer les hommes pour les chrétiens. Autrement dit cette dualité divine comme je l'ai déjà noté est présente en bien des points de l'Ancien Testament, et en considérant le Nouveau Testament, applicable aux notions générales du dieu de Moïse comparé au dieu de Jésus : Le dieu de Moïse est surtout puissant, coléreux, il punit son peuple régulièrement tout en étant régulièrement aussi un père aimant son peuple, le pardonnant et faisant Alliance avec lui; le dieu de Jésus et des chrétiens sera, plus de mille ans plus tard, essentiellement le dieu d'amour, de pardon, du rachat et de la Rédemption (définitive), un dieu bien plus proche de ses créatures, toutes ses créatures. En réalité je pense que c'est encore une fois avec beaucoup de temps que le dieu unique se découvre progressivement aux hommes : de multiple et héritier des vieux mythes, il est devenu unique par ses deux origines, puis s'est dépouillé de sa parure terrible pour devenir le seul dieu d'amour et non plus seulement celui des seuls hébreux puis juifs mais celui de tous les hommes. D'un simple dieu parmi les dieux adorés dans la région, il est d'abord le dieu principal des hébreux, puis leur dieu national, et enfin seulement le dieu unique, d'abord pour les seuls juifs puis de l'humanité. Cette véritable révolution progressive vers l'amour total et universel me semble constituer l'ultime dévoilement de sa parfaite nature, malgré ce qu'a pu écrire Pascal dans les Provinciales à propos de ce dieu caché qui pour lui ne se découvre pas. Mais il est vrai qu'ayant baigné dans une ambiance chrétienne toute ma vie ma vision des choses essentielles de la religion monothéiste peut être faussée, que l'on veuille bien m'en excuser.
Deletions:
Ce Dieu unique aux deux origines bien distinctes est d'une part un dieu terrible car il est fort, craint par les hébreux qui redoutent ses colères, mais c'est aussi par ses pardons, ses alliances, ses messages ou ses envoyés un dieu d'amour, de justice et de vérité : ces deux catégories de qualificatifs sont présents chez lui depuis toujours via ses deux noms : chez les hébreux, par Yahweh c'est son côté terrible qui transparait, par El c'est plutôt son côté aimant. El est le Créateur de l'Humanité, l'héritier d'Aton pour ce qui est de la justice et de la vérité et le dieu des origines d'Abraham, celui qui est Père des Hébreux. Si le nom Yhwh venait du désert du sud-ouest, El venait sans doute du sud-est, il était araméen, de la riche plaine de l'Euphrate, de Sumer, de la Mésopotamie et de Babylone. Dans une lutte religieuse entre les deux il semble que Yhwh devint le fils d'El, l'antériorité étant favorable à El, ou, si l'on veut la sagesse l'emportant sur la force, c'est aussi l'espoir analogue du fils de Dieu Jésus prônant la supériorité et la victoire de l'Amour sur tout ce qui peut séparer les hommes pour les chrétiens. Autrement dit cette dualité divine comme je l'ai déjà noté est présente en bien des points de l'Ancien Testament, et en considérant le Nouveau Testament, applicable aux notions générales du dieu de Moïse comparé au dieu de Jésus : Le dieu de Moïse est surtout puissant, coléreux, il punit son peuple régulièrement tout en étant régulièrement aussi un père aimant son peuple, le pardonnant et faisant Alliance avec lui; le dieu de Jésus et des chrétiens sera, plus de mille ans plus tard, essentiellement le dieu d'amour, de pardon, du rachat et de la Rédemption (définitive), un dieu bien plus proche de ses créatures, toutes ses créatures. En réalité je pense que c'est encore une fois avec beaucoup de temps que le dieu unique se découvre progressivement aux hommes : de multiple et héritier des vieux mythes, il est devenu unique par ses deux origines, puis s'est dépouillé de sa parure terrible pour devenir le seul dieu d'amour et non plus seulement celui des seuls hébreux puis juifs mais celui de tous les hommes. D'un simple dieu parmi les dieux adorés dans la région, il est d'abord le dieu principal des hébreux, puis leur dieu national, et enfin seulement le dieu unique, d'abord pour les seuls juifs puis de l'humanité. Cette véritable révolution progressive vers l'amour total et universel me semble constituer l'ultime dévoilement de sa parfaite nature. Mais il est vrai qu'ayant baigné dans une ambiance chrétienne toute ma vie ma vision des choses de la religion monothéiste peut être faussée, que l'on veuille bien m'en excuser.


Revision [17320]

Edited on 2019-06-14 17:50:12 by JeanLouis
Additions:
"Heureuse la nation dont l'Eternel est le Dieu !
Heureux le peuple qu'il choisit pour son héritage" Psaume 33, 12
Deletions:
"Heureuse la nation dont l'Eternel est le Dieu !
Heureux le peuple qu'il choisit pour son héritage" Psaume 33, 12


Revision [17143]

Edited on 2019-05-12 15:06:26 by JeanLouis
Additions:
//"Am I El" ? That is the question !": la langue des oiseaux permet de faire avec notre nom ce jeu de mots de langue anglaise avec en plus un détournement bien connu d'une question existentielle du célèbre dramaturge anglais; mis à part l'incongruité d'une telle question le principal est plutôt pour nous d'essayer de savoir qui est El par quelques recherches de théonymie.//
Deletions:
//"Am I El" ? That is the question !": la langue des oiseaux permet de faire avec notre nom ce jeu de mots de langue anglaise avec en plus un détournement bien connu d'une question existentielle du célèbre dramaturge anglais; mis à part l'incongruité d'une telle question le principal est plutôt pour nous d'essayer de savoir qui est El.//


Revision [16710]

Edited on 2018-07-19 14:50:13 by JeanLouis
Additions:

//"Am I El" ? That is the question !": la langue des oiseaux permet de faire avec notre nom ce jeu de mots de langue anglaise avec en plus un détournement bien connu d'une question existentielle du célèbre dramaturge anglais; mis à part l'incongruité d'une telle question le principal est plutôt pour nous d'essayer de savoir qui est El.//


Revision [16609]

Edited on 2018-04-30 11:50:00 by JeanLouis
Additions:
- Mais pourquoi avoir insisté sur ce mythe? Avec les noms d'Enlil et Enki nous avons là les deux noms principaux archaïques, les deux facettes de celui que les hommes nommeront des dizaines de siècles plus tard simplement Dieu. Abram ('père d'un peuple') était censément un Sumérien, supposé né à Ur comme chacun sait. Il adorait nécessairement les dieux de sa région au sommet desquels se trouvait la triade divine Enlil, Enki, et leur père An : cet archaïque dieu mésopotamien An était dieu du ciel et seigneur des dieux; il sera progressivement supplanté, détrôné par Enlil puis par un certain Marduk dont j'ai déjà parlé dans la partie mythologie. Abram aurait reçu selon l'Ancien Testament l'appel divin à 75ans d'aller s'établir avec les siens en terre de Canaan et eut son nouveau nom, attribué par Dieu, d'Abraham ('père de la multitude'). Dans le texte relatant cela le nom divin suprême est toutefois El, c'est alors le dieu principal du panthéon cananéen et le dieu du temps, comme on l'a dit dans l'introduction. El est la forme cananéenne évoluée du dieu antique nommé Enlil en sumérien primitif, qui se transformera en Ellil en akkadien puis en El cananéen. Chez les sumériens il présidait aux vents, chez les akkadiens il était d'une manière plus générale, le dieu de l'air et du ciel. Enki parait, lui, être le Yahvé sumérien connu aussi sous les noms de Ea ou Eyah, c'est lui qui comme dieu des eaux, des rivières et des mers, aurait finalement sauvé les hommes du fameux Déluge comme on vient de le voir. On retrouve dans ces caractéristiques, attribuées cependant tour à tour à l'un ou à l'autre suivant les époques et les endroits, ce qui constituera l'essentiel du Dieu de l'Ancien Testament, coléreux, terrible, mais tout autant aimant et miséricordieux.
Deletions:
- Mais pourquoi avoir insisté sur ce mythe? Avec les noms d'Enlil et Enki nous avons là les deux noms principaux archaïques, les deux facettes de celui que les hommes nommeront des dizaines de siècles plus tard simplement Dieu. Abram ('père d'un peuple') était censément un Sumérien, supposé né à Ur comme chacun sait. Il adorait nécessairement les dieux de sa région au sommet desquels se trouvait la triade divine Enlil, Enki, et leur père An : cet archaïque dieu mésopotamien An était dieu du ciel et seigneur des dieux; il sera progressivement supplanté, détrôné par Enlil puis par un certain Marduk dont a déjà parlé dans la partie mythologie. Abram aurait reçu selon l'Ancien Testament l'appel divin à 75ans d'aller s'établir avec les siens en terre de Canaan et eut son nouveau nom, attribué par Dieu, d'Abraham ('père de la multitude'). Dans le texte relatant cela le nom divin suprême est toutefois El, c'est alors le dieu principal du panthéon cananéen et le dieu du temps, comme on l'a dit dans l'introduction. El est la forme cananéenne évoluée du dieu antique nommé Enlil en sumérien primitif, qui se transformera en Ellil en akkadien puis en El cananéen. Chez les sumériens il présidait aux vents, chez les akkadiens il était d'une manière plus générale, le dieu de l'air et du ciel. Enki parait, lui, être le Yahvé sumérien connu aussi sous les noms de Ea ou Eyah, c'est lui qui comme dieu des eaux, des rivières et des mers, aurait finalement sauvé les hommes du fameux Déluge comme on vient de le voir. On retrouve dans ces caractéristiques, attribuées cependant tour à tour à l'un ou à l'autre suivant les époques et les endroits, ce qui constituera l'essentiel du Dieu de l'Ancien Testament, coléreux, terrible, mais tout autant aimant et miséricordieux.


Revision [16608]

Edited on 2018-04-30 11:37:26 by JeanLouis
Additions:
- **Les hébreux le nommeront EL après Elohim**:
- Elohim ou Aeloim ou Aléim : Parmi les premières fois où il est cité c'est bien au pluriel par ce nom; cette marque de pluriel correspondant au singulier Eloha qui peut être considéré comme véritablement le premier nom donné à Dieu, c'est sans doute un reste des références mythiques sumériennes ou égyptiennes. Encore au XIXème S. les linguistes spécialistes des langues anciennes dont Pierre Lacour (cf. "Eloim : les dieux de Moïse", Teychent, Bordeaux, 1839) emploie couramment la traduction d'Aléim dont il décortique la signification suivante : d'abord Al qui est le bélier, c'est le fort, la force (Genèse 14,18); en y ajoutant E formant Al-E c'est la force de Dieu créateur (Deut. 33,17), réunissant dans celle-ci les deux sexes (Genèse, 5); enfin dans Alé-Im ce sont les forces, les puissants, les dieux, distingués par le signe de leur 'nazaréat', leur coiffure (Nombres, 6,7) lequel ne peut être que le symbole d'Amon, les cornes ou masque du bélier. Amon était le 'démiourgos", le créateur du monde chez les égyptiens, l'artiste artisan. Ces Aléim sont finalement les puissances et les juges. Ce pluriel des origines fut en tous cas bien embarrassant à priori pour les traducteurs qui l'ont expliqué soit par un pluriel de majesté qui n'existait pourtant pas chez les anciens hébreux, soit par l'interprétation du fruit d'un conseil céleste entre Dieu et les anges à propos de la Création (le mythe d'origine réinterprété) soit, pour les chrétiens par une Trinité collégiale considérée comme totalement inconnaissable du temps d'El. Pour notre part nous remarquerons que par un heureux hasard des traductions nous avons là un parfait anagramme de notre nom !
- Dieu sera El : Quoi qu'il en soit du pluriel Elohim on ne garda que son singulier Eloha puisque Dieu est unique et de cet Eloha on n'utilisa que son diminutif El. Il est cité ainsi plus de 2300 fois dans les premiers textes de la Thorah, la Genèse particulièrement, le Livre des origines de l'Humanité et de tout ce qui est. A l'image de son pluriel, il signifie que ce dieu est "fort et puissant", c'est bien le moins pour celui qui est à l'origine de tout ce qui existe, particulièrement de l'humain, son chef d'œuvre. Souvenir encore des temps anciens sumériens ou babyloniens, et relatifs aux autres dieux des panthéons polythéistes - forme unique des premières croyances-, El est toujours cité avec en épithète une caractéristique, un aspect, vertu (ce qui faisait auparavant l'objet d'un dieu particulier) propre à la situation décrite, un peu comme le feront bien des siècles plus tard les musulmans avec leurs 99 attributs d'Allah, c'est un procédé nommé métonymie. C'est ainsi que tout à tour on parlera soit de sa Toute-Puissance par le nom de El-Shaddaï, celui pour qui, et par qui tout est possible (Gen.17.1), soit de sa Souveraineté comme le Très-Haut, El-Elion, le seigneur de toute créature (Gen. 14.18), soit de son Eternité dans El-Olam, celui dont l'existence n'a ni début ni fin, l'Eternel (Gen. 21.53), soit de sa Jalousie par El-Ganna, celui qui aime d'un amour exclusif son peuple comme un Père aime ses enfants, n'oublions pas ici la propre signification de notre nom Amiel (Exode 20.5), soit encore du fait qu'il est la Vie, El-Haï, le dieu vivant, celui qui est le maître de toute vie (Josué 3.10).
Deletions:
- **Les hébreux le nomment EL **:
- Il est cité ainsi plus de 2300 fois dans les premiers textes de la Thorah, la Genèse particulièrement, le Livre des origines de l'Humanité et de tout ce qui est. Cependant parmi les premières fois où il est cité c'est au pluriel par le nom Elohim, Elim; cette marque de pluriel correspondant au singulier Eloha qui peut être considéré comme véritablement le premier nom donné à Dieu, c'est sans doute un reste des références mythiques sumériennes, un pluriel bien embarrassant à priori pour les traducteurs qui l'ont expliqué soit par un pluriel de majesté qui n'existait pourtant pas chez les anciens hébreux, soit par l'interprétation du fruit d'un conseil céleste entre Dieu et les anges à propos de la Création (le mythe d'origine réinterprété) soit, pour les chrétiens par une Trinité collégiale considérée comme totalement inconnaissable du temps d'El. Quoi qu'il en soit d'Eloha on ne retint qu'un diminutif, celui de El (voir ci-dessus les évolutions successives de ce nom). Il signifie que ce dieu est "fort et puissant", c'est bien le moins pour celui qui est à l'origine de tout ce qui existe, particulièrement de l'humain, son chef d'œuvre. Souvenir encore des temps anciens sumériens ou babyloniens, et relatifs aux autres dieux des panthéons polythéistes - forme unique des premières croyances-, El est toujours cité avec en épithète une caractéristique, un aspect, vertu (ce qui faisait auparavant l'objet d'un dieu particulier) propre à la situation décrite, un peu comme le feront bien des siècles plus tard les musulmans avec leurs 99 attributs d'Allah, c'est un procédé nommé métonymie. C'est ainsi que tout à tour on parlera soit de sa Toute-Puissance par le nom de El-Shaddaï, celui pour qui, et par qui tout est possible (Gen.17.1), soit de sa Souveraineté comme le Très-Haut, El-Elion, le seigneur de toute créature (Gen. 14.18), soit de son Eternité dans El-Olam, celui dont l'existence n'a ni début ni fin, l'Eternel (Gen. 21.53), soit de sa Jalousie par El-Ganna, celui qui aime d'un amour exclusif son peuple comme un Père aime ses enfants, n'oublions pas ici la propre signification de notre nom Amiel (Exode 20.5), soit encore du fait qu'il est la Vie, El-Haï, le dieu vivant, celui qui est le maître de toute vie (Josué 3.10).


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