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PETRUS AMILIANUS:
Appelé aussi "de Ameliano", P. "Emilianus, en français "Pierre de Milhau ou Millau", il fut au XIIIème S. un théologien français, accéda aux fonctions et titre de Général de l'Ordre des Carmes. Son nom semble directement lié à son lieu de naissance, Millau (12) mais rien ne l'affirme; ce peut tout aussi bien être son patronyme. Il est mort en 1296.
(=> Dictionnaire des noms surnoms et pseudonymes latins de l'Histoire littéraire du moyen-âge 1100 à 1530" A. Franklin Firmin-Didot Paris 1875).
Il fut en effet un serviteur zélé de son ordre et c'est à l'unanimité qu'il en devint le Prieur général à l'Epiphanie de l'an 1273, lors du Chapitre Général tenu à Bordeaux; il est le 9ème à assurer cette fonction et son administration dura 21 ans. Son temps à ce poste est marqué en 1277 par sa présidence du chapitre de Montpellier puis en 1281 de celui de Londres, en 1284 du chapitre provincial de Lombardie et en 1287 à nouveau de celui de Montpellier. L'ordre sous sa direction prospéra et s'enrichit de plus de 26 nouveaux couvents. Il résigna ses fonctions à la tête de l'ordre en 1294 à Bordeaux. Il mourut et fut enseveli en 1296 chez les Carmes de Cologne; certains disent qu'il mourut en 1299. De ses écrits on a conservé de sa main un décret daté de 1281, une lettre qu'il adresse en 1282 à Edouard Ier roi d'Angleterre, humble requête pour s'assurer de la protection de son ordre auprès du pape Martin IV, lequel roi se contenta de la recommander en octobre 1282 à trois cardinaux; une autre requête datée de 1286 fut encore rédigée par lui et présentée au pape Honorius IV par un cardinal français, appelée "petitio", qui eut plus de succès. On met aussi à son œuvre la rédaction des actes de l'Assemblée Générale de Montpellier de 1287 réglant un problème récurrent de tout ordre religieux en ce temps-là, celui de l'habit, une réussite qui fut à ce que l'on dit ensuite une occasion pour lui d'accéder à la célébrité dans sa famille religieuse.
(=> "Histoire littéraire de la France : XIIIème S." Vol. 20 par des membres de l'Institut de France (Académie des Inscriptions & Belles-Lettres); Paris, F. Didot 1842).
PIERRE AMIEL ARCHEVEQUE DE NARBONNE: (voir page dossiers spéciaux en complément)
* De ses débuts religieux : On sait qu'il fut Clerc de St Nazaire de Béziers en 1201. Lors du Massacre de cette ville perpétré en 1209, premier acte sanglant de la Croisade de Simon de Montfort, Pierre Amiel selon quelques historiens modernes a pu avoir été placé, élevé au rang d'Archidiacre de la ville par Simon de Montfort lui-même dont il devint par là une créature; cette promotion opportune lui ayant permis ensuite de devenir Camérier, Chanoine et Archidiacre de Narbonne en 1216 avant enfin d'être élu Archevêque de la même ville dès 1225. Une belle carrière tout à fait possible à l'époque pour laquelle il eut à rendre la monnaie de la pièce en soumettant les Languedociens à une terreur psychologique aidé en cela par l'Inquisition nouvellement créée, parvenant aux côtés des croisés, à livrer le Languedoc au roi de France, et pour le concours duquel il sera "royalement" récompensé. (cf "La conquête du Languedoc: essai de critique & d'histoire" J-L Pène; Gimello, 1957). En Octobre 1226 Louis VIII lui concèdera la jouissance des biens dont les albigeois avaient été dépossédés et 400 livres tournois de rente viagère en compensation de terres dont l'archevêché avait été dépossédée par Simon de Montfort et son fils Amaury et cédées au même roi deux ans avant (terres de Sérame, Lengoust, Tourouzelle, Castelnau (d'Aude), Conilhac et Caumont). Donc nous voilà avec un personnage peu recommandable finalement mais ce n'est pas tout.
* Un chef d'armée : Lorsqu'il partit prêter main-forte au roi catholique espagnol pour repousser les arabes dans l'expédition de 1237, le haut-prélat narbonnais arriva comme un chef d'armée avec un contingent important pour les attaquer à Valence, mais aussi avec un appui financier conséquent. Voici comment la Chronique du roi Jacques Ier parle de son arrivée : L'un des premiers arriva l'archevêque de Narbonne avec onze chevaliers et onze cents hommes à pied, il avait pour nom Pierre Amyell. Plus loin : Sur ce l'archevêque de Narbonne qui était homme courageux, nous demanda pourquoi nous restions là comme qui ne fait rien, ce qui nous montre plus un homme d'action qu'un homme de prière (Chron. de Jacques Ier Chap. CLXXVI & CLVXXVIII). Son nom ne figure pas dans le "Libro de repartimento" de Valence pourtant il reçut de nombreuses donations dans ce royaume (cf. Lettre du roi du 5 des Ides de Janvier 1252, soit du 9 Janvier, citée dans le T. VI de la Gallia Christiana) mais aussi à Pia, village situé entre Perpignan et Salses.
(=> "Revue nobiliaire, héraldique & biographique" L. Sandret, Nvelle série, T. II; Du Moulin, Paris, 1866; "Narbonne, archéologie & histoire" Vol. I à III, Féd. Hist. du Languedoc, Méditerranée & Roussillon, 1973).
* Son action anti-cathare : Bien avant, au début de son ascension dans le gouvernement régional de l'Eglise, il est envoyé par le Légat du Pape et le Roi Louis VIII en Albigeois pour "préparer " les esprits hérétiques à la soumission et il paraît y réussir alors que l'ost royale est bien installée en Languedoc depuis son arrivée par la vallée du Rhône. Il concourra à la prise de Labécède-Lauragais (à quelques km au N de Castelnaudary) mais sera fait prisonnier dans la défaite que subiront les croisés au siège de la métropole lauragaise. Pourtant le 6 Septembre 1220 Amauri de Montfort, pendant le siège de Castelnaudary confirmera à Pierre Amiel, encore seulement archidiacre de Narbonne et camérier de Béziers, la possession de plusieurs maisons de la ville confisquées sur Guillaume & Rainaud de Lespignan et données à l'église par son père Simon de Montfort (cf. Molinier, Catalogue n°186 (note)). Alors Archevêque de Narbonne, il se réfugiera à Carcassonne lorsque ses terres seront envahies par le vicomte de Béziers. Ce qui ne l'empêchera pas quelques temps plus tard d'édicter lors d'un concile tenu dans sa métropole, Narbonne en 1227 (XVIème du nom), de sévères mesures contre les hérétiques et des peines d'excommunication des seigneurs languedociens dont le comte de Toulouse Raymond lui-même, Raymond Trencavel, vicomte de Carcassonne, et du comte de Foix, il fallait oser; lors de ce concile il fut aussi décidé que les juifs seraient contraints "de porter au milieu de la poitrine le signe de la rota dont la largeur sera d'un doigt et la hauteur d'une demi-palme" (la roue des juifs, signe infamant, n'était pas une nouveauté et il y aura d'autres rappels ensuite). Un XVIIème concile tenu soit en 1242 à Albi début 1243 fixera des canons tenant lieu de règlement de la procédure inquisitoriale; Pierre Amiel est évoqué alors assez négativement bien entendu par le grand troubadour Peire Cardénal. Ce sera la même année, fin 1243, qu'il convoquera un autre concile, cette fois chez lui à Narbonne où, sous l'instigation du légat d'Innocent IV seront rédigés 29 nouveaux canons censés aider les inquisiteurs dans leurs procédures. On y parle des différentes peines applicables (croix d'étoffe à coudre sur les habits, asisstance aux messes, vêpres et sermons, recevoir torse nu les verges des mains de leur curé entre l'êpitre et l'évangile...interdictions de résidence, sort des faux repentis, aveu public des fautes, relaps -brûlés -, contumaces et évadés impytoyablement enfermés au "mur" à perpétuité...communication des pièces procédurales et renseignement entre inquisiteurs, assistance des évêques locaux...!
* Un exemple de sa réputation : En 1232, Bernard-Othon de Niort, seigneur de ce lieu situé dans la Haute Vallée de l'Aude, dernier seigneur de Laurac, en Lauragais, seigneur de Montréal et Roquefeuil, avec l'aide de son fils et de son frère, va attaquer les possessions du représentant de cette église honnie, Amiel, brûle ses bâtiments et s'en prend à la personne même de l'archevêque, le blesse, alors que celui-ci prépare un voyage à Rome, emportant même son manteau de cérémonie et ses chevaux de selle (cf. "Les mal-aimés de l'histoire: Niort & Roquefeuil" site internet moyen-âge.org). Ce n'est qu'un détail sans doute, mais on perçoit par là combien il fut détesté; il était si honni que ses propres fidèles de Narbonne disaient parait-il de lui : Il n'aime de ses ouailles que le lait et la laine, ce qui se passe de commentaire.
* A Montségur en 1243 - 44 : On sait qu'à la fin de la Croisade, profitant de la justification de vengeance consécutive au meurtre d'Avignonet, il pourra comme chef spirituel de la Croisade, aider à mater définitivement le soulèvement méridional, et ainsi ouvrir les portes au rattachement politique du Comté de Toulouse, le Languedoc, au royaume de France. Cela passera par sa contribution au siège de Montségur (hiver 1243 -1244) et à sa prise (16 mars 1244) où il fera dresser un immense bûcher et brûler (via le bras séculier des croisés francimans) plus de deux cents hérétiques du dernier refuge cathare. Un prêtre catholique qui y assista aurait prononcé plus tard cette phrase terrible à leur sujet : "On les fit passer des flammes terrestres à celles de l'enfer". Le lieu même de cet odieux massacre situé au pied du château et de son 'pog' (de puy ou pech, désignant une éminence importante) conserve le souvenir de ces représailles par son nom, celui de "Prat dels Crémats", le pré des brûlés, même s'il n'est pas certain que le bûcher ait été dressé en cet endroit précis, comment le savoir tant de siècles après. Il n'est pas de souvenir mémoriel plus grand que celui marqué dans la toponymie, ces noms ancrant l'histoire des hommes dans les lieux même approximativement, malgré les effacements imposés et rondement exécutés !
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Noble d'église mais surtout noble tout court: En 1233 il achète la seigneurie de Séjean (Sijean de nos jours) pour 1500 sols melgoriens et tout ce qui s'y trouve, hommes et femmes. La relative modicité du prix d'achat laisse supposer qu'il s'agit là d'une transaction clôturant un différent. Et Séjean fut avec lui le siège d'un tribunal de l'Inquisition dont par exemple, en 1244, le roi d'Aragon eut à exécuter les ordres, lequel donnait ainsi à l'archevêque une preuve de son zèle à défendre l'Eglise joint à une marque supplémentaire de reconnaissance pour les services armés qu'il lui rendit en Espagne contre les Maures (cf. plus haut) ou dans la conquête du royaume de Majorque.
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La fin de sa vie : Dès 1238 il lègue par testament 15.000 sous melgoriens pour l'achat de fiefs destinés à l'Œuvre de la Cathédrale St Just de Narbonne qu'il était question d'édifier; il donne aussi sa bibliothèque aux élèves qu'il entretenait depuis longtemps à l'Université de Paris, selon une habitude de l'époque parmi ces dignitaires de l'église. La même année il achètera la seigneurie de Pia, en Roussillon pour 40.000 sous de Melgueil. Peu avant sa mort sans doute il commence la construction d'une nouvelle tour ronde sur le château de Gruissan (est-ce celle qui couronne encore magnifiquement le vieux village ?) qui sera terminée par son successeur Guillaume de La Broue, lequel sera aussi l'artisan de l'unité seigneuriale de ce lieu encore sous Pierre Amiel aux mains de plusieurs seigneurs dont lui-même. Il meurt en 1245.
* La liste des archevêques narbonnais, comme il est coutume, lui donne un numéro d'ordre dans son prénom: Il est Pierre III Amiel.
PONS AMIEL : (déjà cité dans une page précédente mais différemment, quelques compléments ici)
Ce religieux fut abbé de l'abbaye d'Alet dans la vallée de l'Aude, la dirigeant entre 1167 et 1197. Il est cité plusieurs fois dans les textes , en 1167, 1173, 1176 et 1180. Il mourut en 1197 après avoir fait fortifier la petite ville qui s'était formée près de l'abbaye et dont on peut toujours voir de somptueux restes. Il fit aussi creuser des fossés et aménager des enceintes dans les villages proches possédés par son abbaye, à Cournanel, "Lediniano et Lupiano" (La Digne et Loupia), St Paul (de Fenouillet), peu avant sa mort (cf. "Hist. & Archeol. des terres catalanes au Moyen-Âge" Ph. Sénac, 1995, Presses Univers.). Son nom est souvent cité pour le fait que son successeur élu par les moines ne fut pas du goût d'un certain Bertrand de Saissac, ardent opposant à l'église dont il méprisait les membres. Et B. de Saissac, tuteur du jeune Raymond-Roger Trencavel qui n'avait que 9ans, l'héritier de la vicomté de Carcassonne qui avait sur ses terres l'abbaye, fit refaire l'élection comme on l'a dit. Boson, voulu pour succéder à Amiel sur le siège abbatial à la place de Bernard de St Ferréol régulièrement élu pourtant, était moins opposé aux cathares. Mais ce Boson conduira l'abbaye à la ruine; il sera même dégradé par le Concile du Puy en 1222, ce n'est pas peu de le dire !
(=> "Congrès Archéolo. de France; Pays de l'Aude" S.F.A. 1973; "H.G.L." D. de Vic & D. Vaissette, T. VI, p.58).
AMIEL DE VILARIO à GARDOUCH (31) :
Sous Philippe-le-Bel (1285-1314) un acte confirme le don de la justice de Gardoubis (nom utilisé pour ce lieu) par Elie de Talleyrand, comte de Périgord, à Amiel de Vilario (il y a beaucoup de noms en Villar en France, autant au nord qu'au sud) . Ce personnage dont le nom est écrit Vilar quand on parle de lui comme seigneur de Beauteville (lieu proche de Gardouch) était un chevalier venu du nord de la France, il fallait encore et toujours des fonctionnaires royaux pour s'imposer durablement sur ces régions toujours rebelles à l'autorité française. Notons par ce nom et l'origine du personnage que l'emploi dans les pays de langue française de notre patronyme essentiellement occitan a effectivement eu lieu sous sa forme locale (cf aussi d'autres personnages dans le même cas et quelques toponymes amieliens au-delà de la Loire). Un autre Amiel de Villars est cité dans une bulle du pape Boniface VIII en 1297 comme chanoine de Bazas (voir aussi dans la partie religieux de cette période).
AMELIUS DE ANEDA:
Milite ou monachus (chevalier ou moine) cité dans la période 1111 - 1126 dans un charte de concorde des chevaliers et moines d'Aneda. Cet Amelius serait donc originaire de Nedde, commune du canton d'Eymoutiers (87), Nedde en Poitou encore en 1550.
(=> "Bulletin de la Société Sc. Historique et Arch. de la Corrèze" T. 10 Roche, Brive 1888).
AMELIUS DE VILLARI:
Plusieurs homonymes de ce nom; en plus du suivant il y eut un religieux (cf. 'Religieux catholiques ou pas' de la page suite), un seigneur d'un lieu proche de St Daunès (Quercy) (cf. idem) et un autre à Gardouch (31) à la même époque (vu ci-dessus).
Celui dont on parle ici fut un milite et dominus (chevalier et seigneur) du lieu de 'Salis' ( un Salles mais lequel?); nommé soit de Villers (toponyme de la moitié nord de la France) ou de Villars (plutôt du sud) ! il est indiqué dans le Compte du Trésor du Louvre fait à la Toussaint 1296: Il verse au Trésor Royal une redevance de 100 Livres parisis pour la confirmation de la haute-justice qu'il possède sur le territoire de ce Salis.
AMELIE DE BERNARD Prieure de MONTAZAI (86) :
Amélie (Amelia) était l'épouse d'Aymeri de Bernard, seigneur possédant des biens fonciers aux environs de Gençay. Avec son épouse ils donnent au début du XIIème S. des biens à l'abbaye St Cyprien de Poitiers. Son mari étant décédé Amélie décide de créer un prieuré à Montazai, près de Civray, au sud du Poitou, près des Charentes. Ce lieu avait fait l'objet d'une donation de la part des époux de Bernard à la prestigieuse Abbaye de Fontevrault. Amélie devint donc la 1ère prieure de ce nouvel établissement, survécut plus de 25 ans à son défunt mari, s'appliquant à assurer les revenus et la prospérité de son prieuré. On notera ici la forme occitane des noms des deux époux, Amélia et Aymeri.
(=> "Mémoires de la Soc. des Antiquaires de l'Ouest" Vol. XX Année 1853, Poitiers, Paris, 1854).
AMIEL de LA CELLE à ARRAS (62) :
Officier royal et chevalier français; il fut Bailli d'Arras en 1313 sous Philippe le bel.
Les AMIEL de l'Abbaye de CHALAIS (38) :
Les chartes de cette abbaye des XII et XIIIèmes S. nous ont transmis les noms de Hugo Ameil et Guillelmus Amelius, alors que ce futur lieu cartésien était encore une grande abbaye bénédictine, ayant donné son nom à une branche de son ordre.
AMIEL DE CORBAN chevalier français :
Ce personnage est un chevalier français connu sous le règne de Charles Ier d'Anjou, roi de Naples; il est cité dans un 'mandement' établi par ce dernier à San Germano en 1278 où le roi le qualifie par ces termes en vieux français de 'nostre amé et féal chevalier et familier', marque d'une affection prétexte sans doute à un service financier délicat attendu de son trésorier.
(=> "Documents en français des archives angevines de Naples (Règne de Charles Ier) : Les mandements aux Trésoriers" A. de Boûard, P. Burrieu. Archivio di Stato di Napoli, Registri Angiomi. De Boccard 1933).
AMIEL DE COETIVY chevalier franciman :
Cet homme sans doute de la noblesse bretonne fut un de ceux qui combattirent aux côtés de Simon de Montfort les cathares et ceux qui les soutenaient. Avec notamment un certain Guy de Lévis qui, lui, fera en plus souche dans la région cathare en recevant de multiples domaines seigneuriaux locaux (notamment Mirepoix en Ariège) ou un Robert de Mauvoisin (qui donnera son nom à la catapulte utilisée pour le siège de la forteresse de Minerve), il est présent à ce fameux siège (débuté en Juin 1210) d'une citadelle si bien défendue par la nature plus que par ses défenseurs occitans. Mais les français auront bien le dessus et Minerve tombera le 22 Juillet. Et un premier bûcher d'une longue série gravera à jamais cet épisode douloureux comme tous les suivants dans le coeur de ceux du sud jusqu'à nos jours, huit cents ans plus tard.
AMELII à ALLONES (17) :
Ce personnage signe une concession de Salines à Allones l'an XV du règne du roi Lothaire (soit en 969). Allones est au bord de l'Océan Atlantique, en Pays d'Aunis, dans la région de La Rochelle.
(=> "Histoire de la ville de La Rochelle et du Pays d'Aunis" L. E. Arcère p.634; 1757).
Des AMIEL en LYONNAIS :
Une famille Amel ou Amiel (Ameli dans les textes) est indiquée comme étant chevaleresque et éteinte depuis de longs siècles : on n'a conservé d'elle que le nom de Vuigo Ameli qui est, dans un acte du cartulaire de Sauvigny, l'un des témoins en 1127, avec plusieurs autres gentilshommes, de l'accord conclu entre le prieur de Montrotier et le viguier de St Jean de Panissières. Ces lieux sont proches et situés dans les Monts du Lyonnais, à l'ouest de Lyon, vers le Forez. Leurs armoiries sont inconnues.
(=> "Armorial général de Lyonnais Forez et Beaujolais" A. Steyert 1ère livraison (tome); Lyon Lib. Louis Brun 1892).
Les AMEIL Seigneurs vassaux des EPERNON (78) : (voir fiche sur le toponyme dans les Dossiers Spéciaux).
Cette famille seigneuriale possédant le fief d'Ameil (territoire actuel de St Hilarion (78), connu de nos jours par le toponyme du Moulin d'Ameil), eut quelques représentants de ce nom aux XII et XIIIème S. Vassaux des Ducs d'Epernon, leur seigneurie étant tout à côté, on connait Robert d'Ameil qui était alors vassal des seigneurs de Montfort en 1160, puis Simon d'Ameil. En 1203 Robert ou son fils est témoin d'une charte de Simon de Montfort, le futur chef de la première Croisade contre les Albigeois. Simon et Robert Amiel seront les compagnons de Pierre de Voisins puissant seigneur des environs et ils se joindront à l'ost royale lors cette Croisade dans le Languedoc. Tout comme les Lévis, les Voisins feront souche sur les terres cathares. Le 3 Mai 1214, Garin (ou Guérin) d'Ameil est témoin de la cession des vicomtés de Nîmes et Agde à Simon de Montfort par Bernard Aton. En 1234 un Simon d'Ameil (fils probablement) est témoin avec Pierre de Voisins d'un accord entre Louis IX et l'évêque d'Agde; en 1247 est encore cité "notre fidèle Simon Ameil" dans l'HGL. Dans les procès-verbaux des enquêtes qui eurent lieu en 1262 à Carcassonne figure le nom de Garin Ameil cité plus haut. Il est aussi indiqué comme vassal d'Amaury de Maintenon, Robert ayant tenu pour ce seigneur le Bois de Fourches, dans la même région d'Epernon. Aussi les sires d'Ameil en fidèles féaux du XIIIème S. devront participer aux réparations des fossés du château d'Epernon. En 1283 "le mardi après les Brandons" (fête liée à la fin de l'hiver, au carême et à Pâques), un (nouveau) Guérin Amiel est cité pour l'hommage qu'il rend à la comtesse Béatrix de Montfort pour deux fiefs dont l'un est situé dans ce comté (celui d'Ameil sans doute). Renaud d'Ameil enfin est connu, lui, dans la 2ème moitié du même siècle.
Pour terminer je ne résiste pas au plaisir de vous citer ce texte écrit en 1497 tiré du Sciptorum Feodorum Monteforti (recueil des actes du comté de Montfort) concernant Simon d'Ameil : "XVII vasseur le fief de messire Symon d'Aismuy (sic), lequel Symon est homme liege de nous, a cause de son dict fief, tant en domaine que en vasseurs, et doibt garde aud. chastel" : en français cela signifie que Simon d'Ameil, homme lige du comte de Montfort, en raison de son fief, devait à son suzerain pour cette fonction, de participer aux gardes de son château de Montfort l'Amaury. La langue française avait encore de gros progrès à faire pour devenir enfin celle de l'Europe et du siècle des Lumières! Je sais, je n'en rate pas une pour étriller cette langue que je me vois tenu d'utiliser ici, pourtant je ne m'en lasse pas ! Le terme 'vasseur' est dérivé de vassal, c'est l'un des territoires que le seigneur local tient en vassal de son suzerain. L'hommage lige exigeait un hommage plus appuyé que l'ordinaire, surtout pour ce qui touche à l'ost. Le moulin qui se trouve sur le fief, Moulin d'Ameil, appartenait alors, au seuil de ce XVIème S., à Marie de Luxembourg, dont les Montfort étaient donc eux même redevables. Un moulin est toujours là, à l'extrême limite de la commune de St Hilarion (78) avec celle de Droue-sur-Drouette (28).
(=> article "St Hilarion à travers les siècles" de B. Ruhlmann & M. J. Van de Beuque PP. 30-31 de "Entre nous . A St Hilarion" Bulletin Municipal n°7 1988).
AMILIUS Abbé d'ÖM (Danemark) :
Il fut l'un des premiers abbés du monastère cistercien d'Öm, au Danemark entre 1173 et 1180. Au moins une centaine de fondations cisterciennes eurent lieu dans ce pays entre ~1150 et 1250. Affiliées à Citeaux ou Clairvaux via les abbayes de Scandinavie (Suède) ou allemandes du Schlesvig, celle d'Öm ne se fit pas sans mal. Plusieurs essais furent nécessaires et finalement le lieu idéal fut trouvé sur l'Ile de Cara (Cara Insula) entre les Lacs Mossö et Gudonsö. Le nom de Cara devint en danois Mukenes (paradis!). La fondation établie en 1165 dans ce "paradis" de la région de Midtjylland, dans le Jutland Central, à environ 15 km de Skanderborg fut malheureusement rasée lors de l'introduction de la Réforme. Bien qu'il ne reste plus de murs debout on peut encore voir le tombeau du fondateur nommé Mikkel, auquel succéda sans doute Amilius juste huit ans après la fondation. (cf. La présence cistercienne en pays scandinaves, conférence de J. F. Meslin).
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