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Last edited on 2018-11-10 15:35:45 by JeanLouis
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* __A Montségur en 1243 - 1244__ : On sait qu'à la fin de la Croisade, profitant de la justification de vengeance consécutive au meurtre d'Avignonet, il pourra comme chef spirituel de la Croisade, aider à mater définitivement le soulèvement méridional, et ainsi ouvrir les portes au rattachement politique du Comté de Toulouse, le Languedoc, au royaume de France. Cela passera par sa contribution au siège de Montségur (hiver 1243 -1244) et à sa prise (16 mars 1244) où il fera dresser un immense bûcher et brûler (via le bras séculier des croisés francimans) plus de deux cents hérétiques du dernier refuge cathare. Un prêtre catholique qui y assista aurait prononcé plus tard cette phrase terrible à leur sujet : "On les fit passer des flammes terrestres à celles de l'enfer". Le lieu même de cet odieux massacre situé au pied du château et de son 'pog' (de puy ou pech, désignant une éminence importante) conserve le souvenir de ces représailles par son nom, celui de "Prat dels Crémats", le pré des brûlés, même s'il n'est pas certain que le bûcher ait été dressé en cet endroit précis, comment le savoir tant de siècles après. Il n'est pas de souvenir mémoriel plus grand que celui marqué dans la toponymie, ces noms ancrant l'histoire des hommes dans les lieux même approximativement, malgré les effacements imposés et rondement exécutés !
Deletions:
* __A Montségur en 1243 - 44 : On sait qu'à la fin de la Croisade, profitant de la justification de vengeance consécutive au meurtre d'Avignonet, il pourra comme chef spirituel de la Croisade, aider à mater définitivement le soulèvement méridional, et ainsi ouvrir les portes au rattachement politique du Comté de Toulouse, le Languedoc, au royaume de France. Cela passera par sa contribution au siège de Montségur (hiver 1243 -1244) et à sa prise (16 mars 1244) où il fera dresser un immense bûcher et brûler (via le bras séculier des croisés francimans) plus de deux cents hérétiques du dernier refuge cathare. Un prêtre catholique qui y assista aurait prononcé plus tard cette phrase terrible à leur sujet : "On les fit passer des flammes terrestres à celles de l'enfer". Le lieu même de cet odieux massacre situé au pied du château et de son 'pog' (de puy ou pech, désignant une éminence importante) conserve le souvenir de ces représailles par son nom, celui de "Prat dels Crémats", le pré des brûlés, même s'il n'est pas certain que le bûcher ait été dressé en cet endroit précis, comment le savoir tant de siècles après. Il n'est pas de souvenir mémoriel plus grand que celui marqué dans la toponymie, ces noms ancrant l'histoire des hommes dans les lieux même approximativement, malgré les effacements imposés et rondement exécutés !


Revision [16819]

Edited on 2018-11-10 15:35:15 by JeanLouis
Additions:
* __Son action anti-cathare __: Bien avant, au début de son ascension dans le gouvernement régional de l'Eglise, il est envoyé par le Légat du Pape et le Roi Louis VIII en Albigeois pour "préparer " les esprits hérétiques à la soumission et il paraît y réussir alors que l'ost royale est bien installée en Languedoc depuis son arrivée par la vallée du Rhône. Il concourra à la prise de Labécède-Lauragais (à quelques km au N de Castelnaudary) mais sera fait prisonnier dans la défaite que subiront les croisés au siège de la métropole lauragaise. Pourtant le 6 Septembre 1220 Amauri de Montfort, pendant le siège de Castelnaudary confirmera à Pierre Amiel, encore seulement archidiacre de Narbonne et camérier de Béziers, la possession de plusieurs maisons de la ville confisquées sur Guillaume & Rainaud de Lespignan et données à l'église par son père Simon de Montfort (cf. Molinier, Catalogue n°186 (note)). Alors Archevêque de Narbonne, il se réfugiera à Carcassonne lorsque ses terres seront envahies par le vicomte de Béziers. Ce qui ne l'empêchera pas quelques temps plus tard d'édicter lors d'un concile tenu dans sa métropole, Narbonne en 1227 (XVIème du nom), de sévères mesures contre les hérétiques et des peines d'excommunication des seigneurs languedociens dont le comte de Toulouse Raymond lui-même, Raymond Trencavel, vicomte de Carcassonne, et du comte de Foix, il fallait oser; lors de ce concile il fut aussi décidé que les juifs seraient contraints "de porter au milieu de la poitrine le signe de la rota dont la largeur sera d'un doigt et la hauteur d'une demi-palme" (la roue des juifs, signe infamant, n'était pas une nouveauté et il y aura d'autres rappels ensuite). Un XVIIème concile tenu soit en 1242 à Albi début 1243 fixera des canons tenant lieu de règlement de la procédure inquisitoriale; Pierre Amiel est évoqué alors assez négativement bien entendu par le grand troubadour Peire Cardénal. Ce sera la même année, fin 1243, qu'il convoquera un autre concile, cette fois chez lui à Narbonne où, sous l'instigation du légat d'Innocent IV seront rédigés 29 nouveaux canons censés aider les inquisiteurs dans leurs procédures. On y parle des différentes peines applicables (croix d'étoffe à coudre sur les habits, asisstance aux messes, vêpres et sermons, recevoir torse nu les verges des mains de leur curé entre l'êpitre et l'évangile...interdictions de résidence, sort des faux repentis, aveu public des fautes, relaps -brûlés -, contumaces et évadés impytoyablement enfermés au "mur" à perpétuité...communication des pièces procédurales et renseignement entre inquisiteurs, assistance des évêques locaux...!
* __Un exemple de sa réputation__ : En 1232, Bernard-Othon de Niort, seigneur de ce lieu situé dans la Haute Vallée de l'Aude, dernier seigneur de Laurac, en Lauragais, seigneur de Montréal et Roquefeuil, avec l'aide de son fils et de son frère, va attaquer les possessions du représentant de cette église honnie, Amiel, brûle ses bâtiments et s'en prend à la personne même de l'archevêque, le blesse, alors que celui-ci prépare un voyage à Rome, emportant même son manteau de cérémonie et ses chevaux de selle (cf. "Les mal-aimés de l'histoire: Niort & Roquefeuil" site internet moyen-âge.org). Ce n'est qu'un détail sans doute, mais on perçoit par là combien il fut détesté; il était si honni que ses propres fidèles de Narbonne disaient parait-il de lui : //Il n'aime de ses ouailles que le lait et la laine//, ce qui se passe de commentaire.
* __A Montségur en 1243 - 44 : On sait qu'à la fin de la Croisade, profitant de la justification de vengeance consécutive au meurtre d'Avignonet, il pourra comme chef spirituel de la Croisade, aider à mater définitivement le soulèvement méridional, et ainsi ouvrir les portes au rattachement politique du Comté de Toulouse, le Languedoc, au royaume de France. Cela passera par sa contribution au siège de Montségur (hiver 1243 -1244) et à sa prise (16 mars 1244) où il fera dresser un immense bûcher et brûler (via le bras séculier des croisés francimans) plus de deux cents hérétiques du dernier refuge cathare. Un prêtre catholique qui y assista aurait prononcé plus tard cette phrase terrible à leur sujet : "On les fit passer des flammes terrestres à celles de l'enfer". Le lieu même de cet odieux massacre situé au pied du château et de son 'pog' (de puy ou pech, désignant une éminence importante) conserve le souvenir de ces représailles par son nom, celui de "Prat dels Crémats", le pré des brûlés, même s'il n'est pas certain que le bûcher ait été dressé en cet endroit précis, comment le savoir tant de siècles après. Il n'est pas de souvenir mémoriel plus grand que celui marqué dans la toponymie, ces noms ancrant l'histoire des hommes dans les lieux même approximativement, malgré les effacements imposés et rondement exécutés !
Deletions:
* __Son action anti-cathare __: Bien avant, au début de son ascension dans le gouvernement régional de l'Eglise, il est envoyé par le Légat du Pape et le Roi Louis VIII en Albigeois pour "préparer " les esprits hérétiques à la soumission et il paraît y réussir alors que l'ost royale est bien installée en Languedoc depuis son arrivée par la vallée du Rhône. Il concourra à la prise de Labécède-Lauragais (à quelques km au N de Castelnaudary) mais sera fait prisonnier dans la défaite que subiront les croisés au siège de la métropole lauragaise. Pourtant le 6 Septembre 1220 Amauri de Montfort, pendant le siège de Castelnaudary confirmera à Pierre Amiel, encore seulement archidiacre de Narbonne et camérier de Béziers, la possession de plusieurs maisons de la ville confisquées sur Guillaume & Rainaud de Lespignan et données à l'église par son père Simon de Montfort (cf. Molinier, Catalogue n°186 (note)). Alors Archevêque de Narbonne, il se réfugiera à Carcassonne lorsque ses terres seront envahies par le vicomte de Béziers. Ce qui ne l'empêchera pas quelques temps plus tard d'édicter lors d'un concile tenu dans sa métropole, Narbonne en 1227 (XVIème du nom), de sévères mesures contre les hérétiques et des peines d'excommunication des seigneurs languedociens dont le comte de Toulouse Raymond lui-même, Raymond Trencavel, vicomte de Carcassonne, et du comte de Foix, il fallait oser; lors de ce concile il fut aussi décidé que les juifs seraient contraints "de porter au milieu de la poitrine le signe de la rota dont la largeur sera d'un doigt et la hauteur d'une demi-palme" (la roue des juifs, signe infamant, n'était pas une nouveauté et il y aura d'autres rappels ensuite). Un XVIIème concile tenu soit en 1235 ou 1242 selon les sources fixera des canons tenant lieu de règlement de la procédure inquisitoriale. En 1232, Bernard-Othon de Niort, seigneur de ce lieu situé dans la Haute Vallée de l'Aude, dernier seigneur de Laurac, en Lauragais, seigneur de Montréal et Roquefeuil, avec l'aide de son fils et de son frère, va attaquer les possessions du représentant de cette église honnie, Amiel, brûle ses bâtiments et s'en prend à la personne même de l'archevêque, le blesse, alors que celui-ci prépare un voyage à Rome, emportant même son manteau de cérémonie et ses chevaux de selle (cf. "Les mal-aimés de l'histoire: Niort & Roquefeuil" site internet moyen-âge.org). Ce n'est qu'un détail sans doute, mais on perçoit par là combien il fut détesté; il était si honni que ses propres fidèles de Narbonne disaient parait-il de lui : //Il n'aime de ses ouailles que le lait et la laine//, ce qui se passe de commentaire. On sait qu'à la fin de la Croisade, profitant de la justification de vengeance consécutive au meurtre d'Avignonet, il pourra comme chef spirituel de la Croisade, aider à mater définitivement le soulèvement méridional, et ainsi ouvrir les portes au rattachement politique du Comté de Toulouse, le Languedoc, au royaume de France. Cela passera par sa contribution au siège de Montségur (hiver 1243 -1244) et à sa prise (16 mars 1244) où il fera dresser un immense bûcher et brûler (via le bras séculier des croisés francimans) plus de deux cents hérétiques du dernier refuge cathare. Un prêtre catholique qui y assista aurait prononcé plus tard cette phrase terrible à leur sujet : "On les fit passer des flammes terrestres à celles de l'enfer". Le lieu même de cet odieux massacre situé au pied du château et de son 'pog' (de puy ou pech, désignant une éminence importante) conserve le souvenir de ces représailles par son nom, celui de "Prat dels Crémats", le pré des brûlés, même s'il n'est pas certain que le bûcher ait été dressé en cet endroit précis, comment le savoir tant de siècles après. Il n'est pas de souvenir mémoriel plus grand que celui marqué dans la toponymie, ces noms ancrant l'histoire des hommes dans les lieux même approximativement, malgré les effacements imposés et rondement exécutés !


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