Sur le BIBILOTHECAIRE AMIEL du XIXème S. :
Louis Amiel mena à bien une mission du Comité des Travaux Scientifiques et Historiques entre 1854 et 1857 portant sur la recherche documentaire dans les bibliothèques de Paris de toutes les chansons tant imprimées que manuscrites dont notamment les chansons à caractère historique, comme la fameuse Chanson de Jean de Nivelles datée de 1612, ceci en préparation et en vue de la publication du "Recueil des Chansons et Poésies Populaires de France". Il était alors secrétaire en chef de la Mairie de Châlons-sur-Marne et c'est dans son poste précédent, à Reims, qu'il dressa les "Tables des Archives Législatives & Administratives de la Ville de Reims". Il fut à l'origine de la publication du "Chastoiement des Quatre Ages de la Vie", traité complet d'éducation bien plus ancien que l'Emile de Rousseau puisqu'il fut composé par Philippe de Navarre au temps du roi Philippe-Auguste.
(=> "Bulletin des Sociétés Savantes, missions scientifiques & littéraires du Comité de la langue, de l'histoire et des arts de la France" T. II; Paris, Dupont, 1855).
Une POESIE de FIRMIN AMIEL : (la graphie est scrupuleusement respectée : pas de majuscule au début des vers, sauf au 1er de chaque strophe, chaque strophe finissant par un point. ) Tirée de la revue littéraire de l'Enregistrement "Le Domaine" du 15/11/1922 :
Au vent.
L'enseigne grince au vent sur le mur
mon cœur est vieux comme l'enseigne
sous les lanières du vent dur
l'enseigne grince mon cœur saigne.

Magasin des rêves malsains
bric-à-brac des mélancolies
les vents embouchent leurs buccins
d'anciennes peines s'exfolient.

Tout craque et tout gémit. - Le vent
rouvre les blessures qui saignent
l'enseigne grince sous l'auvent
mon cœur est nu comme l'enseigne.

Bric-à-brac des mélancolies
et des névroses en tous genres
- Oyez !...mes peines s'exfolient
un peu plus fort quand le vent change....

L'enseigne grince mon cœur crie.....
Sur les "Lettres à une amie" de Sully Prud'Homme :
Ces correspondances embrassent de 1865 à 1880 l'une des périodes les plus actives et les plus glorieuses de la vie du poète (1831-1907), 1865 étant l'année de sa 1ère publication et 1881 sa réception à l'Académie Française. Les sujets les plus variés et ceux qui préoccupent cet esprit inquiet y sont abordés comme la poésie bien sûr ou la critique littéraire, mais aussi philosophique, l'art ou la sociologie et elles contiennent les éléments précieux pour comprendre son œuvre et sa méthode de travail. Elles sont abondantes, faciles, cordiales, primesautières mais toujours d'une impeccable correction et élégance. Adressées à une femme d'une rare distinction d'esprit, dont l'auteur des "Solitudes" goûtait tout particulièrement les avis et les conseils, Mme Emile Amiel bien sûr. Celle-ci conserva ces lettres exceptionnelles et transmises dans la famille de sa petite-fille, Mme Louis Barthou, elles furent éditées par son mari en 1911; c'est ce que l'on voit dans une note qui présente cette publication dans la Revue des Deux Mondes (1911, Tome VI). Louis Barthou fut lui aussi Académicien mais surtout un homme politique essentiel de la IIIème République, député puis sénateur et pas moins de quinze fois ministre.
Sur PIERRE AMIEL DE BRENAC :
J'ai longuement parlé de ce cardinal auteur de la relation du retour du pape Grégoire XI à Rome; deux éléments seulement pour préciser ce qui concerne la vision papale dont il fut témoin et la date de sa mort.
- La vision papale est celle d'Urbain VI qui eut lieu en 1387; il en fut témoin tout comme plusieurs autres dignitaires de la cour pontificale. St Pierre serait apparu aux dirigeants de son église dans le ciel, et dont une sculpture se trouve dans le porche de la Basilique Vaticane "que sculptus adstat ad porticum Basilicae Vaticanae" ( cf. Bzovius "Annales Ecclesiastici" T.XV, p.130); il était alors Patriarche de Grado et quelques années après, en 1391 c'est en raison de cette dignité qu'il siégea parmi les cardinaux-évêques. En 1393 il juge des procès criminels et après avoir été nommé évêque de Dax en 1400, il serait mort cette année-là selon certains mais selon d'autres ce serait plus tard...
- L'année de sa mort est peut-être plutôt en 1404. Ceux qui le pensent s'appuient sur une bulle de Boniface IX datée du 19 mai de cette année-là par laquelle le souverain pontife nomme deux commissaires avec pour mission d'aller réclamer aux religieux augustins de Limoux, sa maison religieuse d'origine, sa bibliothèque et ses ornements sacerdotaux qu'il leur avait probablement confié peu avant sa mort, car ces biens appartenaient au St Siège apparemment (cf. Gandolfi "Dissertatio Historica de Ducentis Celebrissimis Augustinianis Scriptoribus" p.295).
AMELH dans une poésie :
Dans l'un des poèmes de Paul-Louis Grenier, "La Chanson de Combraille" (Ed. Occitania, Toulouse, 1927), l'auteur veut parler d'un Amelh que l'on a rencontré dans la partie histoire moyen-âge : cet Amelh fut seigneur du Chambon (sur Voueize), donateur des terres, des bois, puis de l'étang lors de la fondation de l'abbaye de Bonlieu. Voici ces vers (et traduction de l'auteur)
Amelh a, tot lo jorn, segut la sauvagina, (Amelh a, tout le jour, poursuivi les bêtes sauvages,)
probdana es la nueit, trembla una aubarina (la nuit est proche, un saule frissonne)
près de l'estanh trevat daus auzels peschadors (près de l'étang hanté par les oiseaux pêcheurs)
lo clam daus corlieus cridadors (l'appel des courlis plaintifs)
monta au cel color d'onalina... (monte au ciel couleur d'opale...)
.../...
Es santa Valeria vestida (C'est sainte Valérie vêtue)
d'un bliau raios e vermelh (d'un vêtement radieux et vermeil)
Mas ad estros esvanezida (Mais en un instant évanouie)
l'aparicio laissa Amelh (l'apparition laisse Amiel)
rancurant apron l'Estanh de la Landas... (regrettant au bord de l'Etang des Landes...)
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