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Revision [16722]

Last edited on 2018-07-23 15:45:04 by JeanLouis
Additions:
Sa carrière suit celle de Gausbert Du Val qui était originaire de la même région: il lui succédera comme Trésorier Pontifical en 1316 alors que le 1er devenait Camerlingue du Pape; à ce sujet on a attribué jusqu'à nos jours au 1er la gloire d'avoir réformé la fiscalité pontificale en cette année de passation de pouvoirs mais en examinant le travail méticuleux qui fut effectué alors dont témoigne les fragments préservés d'un précieux "Livre Vert" de Pierre de la Jugie, archevêque de Narbonne qui fait là l'inventaire de sa fortune, plusieurs études universitaires récentes portent à croire maintenant que la Chambre Pontificale a agi sous la direction d'Aymar Amiel. Il succèdera enfin à Gausbert du Val comme évêque de Marseille quand l'autre accédait à la charge d'Archevêque d'Arles, tout en demeurant près de son protecteur le pape Jean XXII à Avignon (le pape cahorsin dont ils furent tous deux des familiers), au palais même d'où il veillera cependant sur son diocèse, auquel il parait avoir été très attaché et dont il soigna toujours les intérêts. Il sont de ces fonctionnaires pontificaux cahorsins ou gascons, français pour tout dire pour lesquels Pétrarque et les ecclésiastiques italiens avaient une particulière haine. Les deux prélats vivaient côte à côte, comme on peut le voir dans un acte de 1326, fait au Palais, //sur la terrasse de la maison habitée par l'archevêque d'Arles, camerlingue, et par l'évêque de Marseille, Trésorier du Pape.// C'est lorsque Gausbert de La Val est nommé Archevêque d'Arles que sa nomination à Marseille intervient, le jour même, le 26 Août 1323; l'un comme l'autre vivront cependant près du pape en Avignon. Le roi Robert Ier de Naples qui régnait alors sur la Provence reçut son hommage de fidélité le 8 Mars 1326 et le dernier jour de ce mois Aymar va ordonner à ses officiers d'exiger dans son diocèse les hommages, reconnaissances et serments de fidélité qui lui sont dus par les nobles, communautés et particuliers, dans les châteaux qui appartenaient à son église. Cet ordre fut exécuté et les nobles de Mallemort, Alleins et St Cannat s'empressèrent de remplir à son égard leurs devoirs de féodaux. Il parait avoir eu une santé peu florissante à en juger par les comptes de remèdes que l'on peut voir dans ses papiers. Ses achats et loyers sont relatés dans les archives. On connait aussi beaucoup d'actes de son administration permettant de la suivre d'assez près pour avoir une idée suffisante de ce qu'elle fut. Dès 1325 il va devenir seigneur de Signes dans le Var en rachetant les titre et biens qu'un seigneur de Cabriès, Bertrand de Porcelet possédait en ce lieu, pour la somme rondelette de 700 livres coronats qui était importante pour l'époque; une somme qu'il put réunir, avec l'autorisation du pape, par un subside imposé à tout le clergé de son diocèse. Et ce territoire devint alors l'un des principaux pourvoyeurs de la manse épiscopale (recettes du diocèse). L'année suivante il est parmi ceux qui assisteront au Concile de St Ruf d'Avignon réunissant tous les évêques provençaux au cours duquel il fut décidé d'importantes choses comme l'interdiction lorsque l'on est une homme d'église, de porter les armes et de fortifier les églises sans y être autorisé par son évêque, l'obligation de fermer à clé les fonts baptismaux (?!) ou plus important l'obligation (et cela n'est pas nouveau ailleurs, en France ou en Espagne) de porter, pour les juifs, un signe distinctif. On sait qu'il vécut alors très bien de ses revenus fonciers. Courant 1333 qui sera sa dernière année de vie, sentant peut-être sa mort prochaine comme dit la fable, il fonde pour son âme, celle de ses parents et des évêques ses successeurs, une chapellenie perpétuelle dans sa cathédrale. Il dictera ses dernières volontés le 23 Décembre 1333 et dès le 9 Janvier 1334 on réglait les frais de ses funérailles ! Ses faits et gestes ne comprennent pas moins de 44 pièces aux Archives Archiépiscopales de Marseille.
Deletions:
Sa carrière suit celle de Gausbert Du Val qui était originaire de la même région: il lui succédera comme Trésorier Pontifical en 1316 alors que le 1er devenait Camerlingue du Pape; à ce sujet il lui succèdera enfin comme évêque de Marseille quand l'autre accédait à la charge d'Archevêque d'Arles, tout en demeurant près de son protecteur le pape Jean XXII à Avignon (le pape cahorsin dont ils furent tous deux des familiers), au palais même d'où il veillera cependant sur son diocèse, auquel il parait avoir été très attaché et dont il soigna toujours les intérêts. Il sont de ces fonctionnaires pontificaux cahorsins ou gascons, français pour tout dire pour lesquels Pétrarque et les ecclésiastiques italiens avaient une particulière haine. Les deux prélats vivaient côte à côte, comme on peut le voir dans un acte de 1326, fait au Palais, //sur la terrasse de la maison habitée par l'archevêque d'Arles, camerlingue, et par l'évêque de Marseille, Trésorier du Pape.// C'est lorsque Gausbert de La Val est nommé Archevêque d'Arles que sa nomination à Marseille intervient, le jour même, le 26 Août 1323; l'un comme l'autre vivront cependant près du pape en Avignon. Le roi Robert Ier de Naples qui régnait alors sur la Provence reçut son hommage de fidélité le 8 Mars 1326 et le dernier jour de ce mois Aymar va ordonner à ses officiers d'exiger dans son diocèse les hommages, reconnaissances et serments de fidélité qui lui sont dus par les nobles, communautés et particuliers, dans les châteaux qui appartenaient à son église. Cet ordre fut exécuté et les nobles de Mallemort, Alleins et St Cannat s'empressèrent de remplir à son égard leurs devoirs de féodaux. Il parait avoir eu une santé peu florissante à en juger par les comptes de remèdes que l'on peut voir dans ses papiers. Ses achats et loyers sont relatés dans les archives. On connait aussi beaucoup d'actes de son administration permettant de la suivre d'assez près pour avoir une idée suffisante de ce qu'elle fut. Dès 1325 il va devenir seigneur de Signes dans le Var en rachetant les titre et biens qu'un seigneur de Cabriès, Bertrand de Porcelet possédait en ce lieu, pour la somme rondelette de 700 livres coronats qui était importante pour l'époque; une somme qu'il put réunir, avec l'autorisation du pape, par un subside imposé à tout le clergé de son diocèse. Et ce territoire devint alors l'un des principaux pourvoyeurs de la manse épiscopale (recettes du diocèse). L'année suivante il est parmi ceux qui assisteront au Concile de St Ruf d'Avignon réunissant tous les évêques provençaux au cours duquel il fut décidé d'importantes choses comme l'interdiction lorsque l'on est une homme d'église, de porter les armes et de fortifier les églises sans y être autorisé par son évêque, l'obligation de fermer à clé les fonts baptismaux (?!) ou plus important l'obligation (et cela n'est pas nouveau ailleurs, en France ou en Espagne) de porter, pour les juifs, un signe distinctif. On sait qu'il vécut alors très bien de ses revenus fonciers. Courant 1333 qui sera sa dernière année de vie, sentant peut-être sa mort prochaine comme dit la fable, il fonde pour son âme, celle de ses parents et des évêques ses successeurs, une chapellenie perpétuelle dans sa cathédrale. Il dictera ses dernières volontés le 23 Décembre 1333 et dès le 9 Janvier 1334 on réglait les frais de ses funérailles ! Ses faits et gestes ne comprennent pas moins de 44 pièces aux Archives Archiépiscopales de Marseille.


Revision [16721]

Edited on 2018-07-23 15:36:33 by JeanLouis
Additions:
Originaire de Monteils près de Cahuzac dans le Tarn cet homme proche de la papauté avignonaise fut d'abord Chanoine et sous-chantre, 'succentor' d'Albi, puis à Amiens encore Chanoine au début du XIVème S. et termina sa carrière ecclésiastique comme Evêque de Marseille une trentaine d'années plus tard. Son nom est écrit quelque fois Aymar et il est aussi nommé Adhémar dans quelques textes. Le diocèse d'Albi touche à celui de Cahors, il n'est pas improbable que cet Amiel fut apparenté aux Amiel quercynois proches du pape cahorsin.
Sa carrière suit celle de Gausbert Du Val qui était originaire de la même région: il lui succédera comme Trésorier Pontifical en 1316 alors que le 1er devenait Camerlingue du Pape; à ce sujet il lui succèdera enfin comme évêque de Marseille quand l'autre accédait à la charge d'Archevêque d'Arles, tout en demeurant près de son protecteur le pape Jean XXII à Avignon (le pape cahorsin dont ils furent tous deux des familiers), au palais même d'où il veillera cependant sur son diocèse, auquel il parait avoir été très attaché et dont il soigna toujours les intérêts. Il sont de ces fonctionnaires pontificaux cahorsins ou gascons, français pour tout dire pour lesquels Pétrarque et les ecclésiastiques italiens avaient une particulière haine. Les deux prélats vivaient côte à côte, comme on peut le voir dans un acte de 1326, fait au Palais, //sur la terrasse de la maison habitée par l'archevêque d'Arles, camerlingue, et par l'évêque de Marseille, Trésorier du Pape.// C'est lorsque Gausbert de La Val est nommé Archevêque d'Arles que sa nomination à Marseille intervient, le jour même, le 26 Août 1323; l'un comme l'autre vivront cependant près du pape en Avignon. Le roi Robert Ier de Naples qui régnait alors sur la Provence reçut son hommage de fidélité le 8 Mars 1326 et le dernier jour de ce mois Aymar va ordonner à ses officiers d'exiger dans son diocèse les hommages, reconnaissances et serments de fidélité qui lui sont dus par les nobles, communautés et particuliers, dans les châteaux qui appartenaient à son église. Cet ordre fut exécuté et les nobles de Mallemort, Alleins et St Cannat s'empressèrent de remplir à son égard leurs devoirs de féodaux. Il parait avoir eu une santé peu florissante à en juger par les comptes de remèdes que l'on peut voir dans ses papiers. Ses achats et loyers sont relatés dans les archives. On connait aussi beaucoup d'actes de son administration permettant de la suivre d'assez près pour avoir une idée suffisante de ce qu'elle fut. Dès 1325 il va devenir seigneur de Signes dans le Var en rachetant les titre et biens qu'un seigneur de Cabriès, Bertrand de Porcelet possédait en ce lieu, pour la somme rondelette de 700 livres coronats qui était importante pour l'époque; une somme qu'il put réunir, avec l'autorisation du pape, par un subside imposé à tout le clergé de son diocèse. Et ce territoire devint alors l'un des principaux pourvoyeurs de la manse épiscopale (recettes du diocèse). L'année suivante il est parmi ceux qui assisteront au Concile de St Ruf d'Avignon réunissant tous les évêques provençaux au cours duquel il fut décidé d'importantes choses comme l'interdiction lorsque l'on est une homme d'église, de porter les armes et de fortifier les églises sans y être autorisé par son évêque, l'obligation de fermer à clé les fonts baptismaux (?!) ou plus important l'obligation (et cela n'est pas nouveau ailleurs, en France ou en Espagne) de porter, pour les juifs, un signe distinctif. On sait qu'il vécut alors très bien de ses revenus fonciers. Courant 1333 qui sera sa dernière année de vie, sentant peut-être sa mort prochaine comme dit la fable, il fonde pour son âme, celle de ses parents et des évêques ses successeurs, une chapellenie perpétuelle dans sa cathédrale. Il dictera ses dernières volontés le 23 Décembre 1333 et dès le 9 Janvier 1334 on réglait les frais de ses funérailles ! Ses faits et gestes ne comprennent pas moins de 44 pièces aux Archives Archiépiscopales de Marseille.
Deletions:
Originaire de Monteils près de Cahuzac dans le Tarn cet homme proche de la papauté avignonaise fut d'abord Chanoine et sous-chantre, 'succentor', d'Albi en 1316, puis à Amiens en 1321 encore Chanoine et termina sa carrière ecclésiastique comme Evêque de Marseille. Son nom est écrit quelque fois Aymar et il est aussi nommé Adhémar dans quelques textes. Le diocèse d'Albi touche à celui de Cahors, il n'est pas improbable que cet Amiel fut apparenté aux Amiel quercynois proches du pape cahorsin.
Sa carrière suit celle de Gausbert Du Val qui était originaire de la même région: il lui succédera comme Trésorier Pontifical en 1316 alors que le 1er devenait Camerlingue du Pape, puis comme évêque de Marseille quand l'autre accédait à la charge d'Archevêque d'Arles, tout en demeurant près de son protecteur le pape Jean XXII à Avignon (le pape cahorsin dont ils furent tous deux des familiers), au palais même d'où il veillera cependant sur son diocèse, auquel il parait avoir été très attaché et dont il soigna toujours les intérêts. Il sont de ces fonctionnaires pontificaux cahorsins ou gascons, français pour tout dire pour lesquels Pétrarque et les ecclésiastiques italiens avaient une particulière haine. Les deux prélats vivaient côte à côte, comme on peut le voir dans un acte de 1326, fait au Palais, //sur la terrasse de la maison habitée par l'archevêque d'Arles, camerlingue, et par l'évêque de Marseille, Trésorier du Pape.// C'est lorsque Gausbert de La Val est nommé Archevêque d'Arles que sa nomination à Marseille intervient, le jour même, le 26 Août 1323; l'un comme l'autre vivront cependant près du pape en Avignon. Le roi Robert Ier de Naples qui régnait alors sur la Provence reçut son hommage de fidélité le 8 Mars 1326 et le dernier jour de ce mois Aymar va ordonner à ses officiers d'exiger dans son diocèse les hommages, reconnaissances et serments de fidélité qui lui sont dus par les nobles, communautés et particuliers, dans les châteaux qui appartenaient à son église. Cet ordre fut exécuté et les nobles de Mallemort, Alleins et St Cannat s'empressèrent de remplir à son égard leurs devoirs de féodaux. Il parait avoir eu une santé peu florissante à en juger par les comptes de remèdes que l'on peut voir dans ses papiers. Ses achats et loyers sont relatés dans les archives. On connait aussi beaucoup d'actes de son administration permettant de la suivre d'assez près pour avoir une idée suffisante de ce qu'elle fut. Dès 1325 il va devenir seigneur de Signes dans le Var en rachetant les titre et biens qu'un seigneur de Cabriès, Bertrand de Porcelet possédait en ce lieu, pour la somme rondelette de 700 livres coronats qui était importante pour l'époque; une somme qu'il put réunir, avec l'autorisation du pape, par un subside imposé à tout le clergé de son diocèse. Et ce territoire devint alors l'un des principaux pourvoyeurs de la manse épiscopale (recettes du diocèse). L'année suivante il est parmi ceux qui assisteront au Concile de St Ruf d'Avignon réunissant tous les évêques provençaux au cours duquel il fut décidé d'importantes choses comme l'interdiction lorsque l'on est une homme d'église, de porter les armes et de fortifier les églises sans y être autorisé par son évêque, l'obligation de fermer à clé les fonts baptismaux (?!) ou plus important l'obligation (et cela n'est pas nouveau ailleurs, en France ou en Espagne) de porter, pour les juifs, un signe distinctif. On sait qu'il vécut alors très bien de ses revenus fonciers. Courant 1333 qui sera sa dernière année de vie, sentant peut-être sa mort prochaine comme dit la fable, il fonde pour son âme, celle de ses parents et des évêques ses successeurs, une chapellenie perpétuelle dans sa cathédrale. Il dictera ses dernières volontés le 23 Décembre 1333 et dès le 9 Janvier 1334 on réglait les frais de ses funérailles ! Ses faits et gestes ne comprennent pas moins de 44 pièces aux Archives Archiépiscopales de Marseille.


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