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Revision [17657]

Last edited on 2019-08-03 18:12:36 by JeanLouis
Additions:
L'origine matérielle, le support ethnologique est à chercher dans l'Italie du nord : A Mortara (entre Verceil et Pavie) sur l'une des routes que suivaient les pèlerins allant de France à Rome, on pouvait effectivement lire, sur deux monuments funéraires, les noms d'Amicus et Amelius (cf. "Romania" , XIV (1885), 318, de G. Paris). On fit par une nouvelle tradition de ces deux personnages au nom si proche et si parlant, deux amis inséparables et un jongleur, un raconteur d'histoires, a pu bâtir sur cette belle donnée colportée par les pèlerins, une édifiante chanson de geste (dans laquelle le jongleur a donné juste un habit poétique à la légende), et qui est la source de tous les récits postérieurs de ce modèle, en latin comme en français et dans les autres langues, en vers comme en prose.
Ce fameux jongleur qui aurait mis en forme le poème-archétype était sans doute un français, trouvère de son état donc : Le nom du traître, Hardré, est traditionnel dans le genre de l'épopée française (latinisé chez Raoul Le Tourtier et dans la légende latine). Et même dans la légende latine les deux héros sont français : Amis est censé être né dans le Berry et Amile en Auvergne comme on l'a vu. Chez R. Le Tourtier si Amile est toujours auvergnat, il donne pour origine à Amis, Blaye, en Gironde (d'où ce que l'on a écrit à ce propos).
Enfin on voit dans cette histoire la persistance d'un temps alors bien oublié, celui de la grandeur romaine passée, un souvenir qui n'était alors conservé que par l'Eglise, la Curie Romaine et le Pape; cette image de Rome transparaissant alors dans la littérature en France dans l'Ecole dite de La Loire ou Ecole d'Angers, bien que cette notion soit assez floue; une école dont Raoul Le Tourtier ne fit pas partie car il était moine et que le mouvement poétique du Moyen-Âge était séculier. L'intérêt pour ses Epitres fut éveillé par cette version la plus ancienne qui soit de la fameuse légende. Une histoire merveilleuse insérée par Jacques de Voragine dans sa fameuse recension de vies de saints nommée la "Légende Dorée" au XIIIème S. c'est une légende célèbre encore de nos jours, prise comme exemple dans les universités, je citerai "Epopée médiévale et questions de droit. Règlement des conflits, résolution des tensions : Le cas d'Ami et Amile et de Jourdain de Blaye" à paraître, par le Pr. B. Ribemont de l'Equipe de Recherche Littérature & Histoire de l'Université d'Orléans et les références qui suivent.
Beaucoup de spécialistes de ce genre sont dubitatifs sur la façon de voir cette œuvre : Est-ce bien une chanson de geste ou alors une hagiographie voire un roman ? Ce qui est certain en tous cas c'est le charme "au sens propre et fort du terme, de cette œuvre atypique et énigmatique de nous ramener toujours au même problème fondamental humain de notre nature et de notre devenir, oscillant constamment de l'un à l'autre, d'Ami à Amile, ces deux noms emblématiques, semblables et pourtant différents, toujours en quête d'une connaissance et d'une unité impossibles à atteindre ici-bas, que ce soit par le biais de l'amour ou par celui de l'amitié" ("Ami et Amille : une œuvre carrefour" J. Ribard 1990). Voilà en effet qui nous rappelle quelque part ce qu'en a dit le voyant Edgar Cayce à propos des origines mythologiques de l'homme sur terre; si vous avez oublié, revenez-y voir !.
En effet, comme à Mortara où les tombeaux des deux amis ont fait très longtemps l'objet de dévotion religieuse, à Vérone, on visite toujours les prétendus lieux de l'histoire amoureuse moderne des deux jeunes gens qui doivent beaucoup, en ce qui les concerne, leur popularité mondiale à un certain Shakespeare, jusqu'au faux tombeau en pierre de Juliette qui en réalité est une mangeoire, mais le commerce touristique ne s'arrête pas à ces considérations, ce fut autrefois l'intérêt de la religion catholique, de nos jours c'est celui de l'intérêt commercial qui prime.....
Deletions:
L'origine matérielle, le support ethnologique est à chercher dans l'Italie du nord : A Mortara (entre Verceil et Pavie) sur l'une des routes qui suivaient les pèlerins allant de France à Rome, on pouvait effectivement lire, sur deux monuments funéraires, les noms d'Amicus et Amelius (cf. "Romania" , XIV (1885), 318, de G. Paris). On fit par une nouvelle tradition de ces deux personnages au nom si proche et si parlant, deux amis inséparables et un jongleur, un raconteur d'histoires, a pu bâtir sur cette belle donnée colportée par les pèlerins, une édifiante chanson de geste (dans laquelle le jongleur a donné juste un habit poétique à la légende), et qui est la source de tous les récits postérieurs de ce modèle, en latin comme en français et dans les autres langues, en vers comme en prose.
Ce fameux jongleur qui aurait mis en forme le poème-archétype était sans doute un français, trouvère de son état donc : Le nom du traître, Hardré, est traditionnel dans le genre de l'épopée française, (latinisé chez Raoul Le Tourtier et dans la légende latine). Et même dans la légende latine les deux héros sont français : Amis est censé être né dans le Berry et Amile en Auvergne. Chez R. Le Tourtier si Amile est toujours auvergnat, il donne pour origine à Amis, Blaye, en Gironde (d'où ce que l'on a écrit à ce propos).
Enfin on voit dans cette histoire la persistance d'un temps alors bien oublié, celui de la grandeur romaine passée, un souvenir qui n'était alors conservé que par l'Eglise, la Curie Romaine et le Pape; cette image de Rome transparaissant alors dans la littérature en France dans l'Ecole dite de La Loire ou Ecole d'Angers, bien que cette notion soit assez floue; une école dont Raoul Le Tourtier ne fit pas partie car il était moine et que le mouvement poétique du Moyen-Âge était séculier. L'intérêt pour ses Epitres fut éveillé par cette version la plus ancienne qui soit de la fameuse légende. Une histoire merveilleuse insérée par Jacques de Voragine dans sa fameuse recension de vies de saints nommée la "Légende Dorée" au XIIIème S. et une légende célèbre encore de nos jours, prise comme exemple dans les universités, je citerai "Epopée médiévale et questions de droit. Règlement des conflits, résolution des tensions : Le cas d'Ami et Amile et de Jourdain de Blaye" à paraître, par le Pr. B. Ribemont de l'Equipe de Recherche Littérature & Histoire de l'Université d'Orléans et les références qui suivent.
Beaucoup de spécialistes de ce genre sont dubitatifs sur la façon de voir cette œuvre : Est-ce bien une chanson de geste ou alors une hagiographie voire un roman ? Ce qui est certain en tous cas c'est le charme "au sens propre et fort du terme, de cette œuvre atypique et énigmatique de nous ramener toujours au même problème fondamental humain de notre nature et de notre devenir, oscillant constamment de l'un à l'autre, d'Ami à Amille, ces deux noms emblématiques, semblables et pourtant différents, toujours en quête d'une connaissance et d'une unité impossibles à atteindre ici-bas, que ce soit par le biais de l'amour ou par celui de l'amitié".("Ami et Amille : une œuvre carrefour" J. Ribard 1990). Voilà en effet qui nous rappelle quelque part ce qu'en a dit le voyant Edgar Cayce à propos des origines mythologiques de l'homme sur terre; si vous avez oublié, revenez-y voir !.
En effet, comme à Mortara où les tombeaux des deux amis ont fait très longtemps l'objet de dévotion religieuse, à Vérone, on visite toujours les prétendus lieux de l'histoire amoureuse des deux jeunes gens qui doivent beaucoup, en ce qui les concerne, leur popularité mondiale à un certain Shakespeare, jusqu'au faux tombeau en pierre de Juliette qui en réalité est une mangeoire, mais le commerce touristique ne s'arrête pas à ces considérations, ce fut autrefois l'intérêt de la religion catholique, de nos jours c'est l'intérêt commercial qui prime.....


Revision [17529]

Edited on 2019-07-18 10:58:21 by JeanLouis
Additions:
(=> voir rèf. 2).
(rèf. 1 => "Bibliographie des chansons de geste" L. Gautier, Paris 1897; "A & A Und Jourdain de Blaives" C. Hofmann 2ème ed. 1882; "Histoire des Français au Moyen-Âge" K. Nyrop. trad. italien E. Gorra, Turin 1888; "Les chansons de geste & les routes d'Italie" in "Légendes Epiques du Moyen-Âge" J. Bédier Paris 1917; Encyclopedia Italiana 1929, art. de V. de Bartholomaeis : "Amis & Amile"; "Une extrême amitié" in "Ami et Amile. Une chanson de geste de l'amitié" Etudes recueillies par J. Dufournet, Champion, Paris 1987 (Coll. Unichamp).).
(rèf. 2 => "Etude de G. Huet et notes "Ami et Amile, Les origines de la légende" dans "Le Moyen-Âge Revue d'Histoire & de Philologie" Marignan, Prou, Vidier & Wilmotte, 2ème série, T.XXI; Janv. à Juin 1919; Champion, Paris. "Romances en vieux français" W. Monis, Univ. d'Adélaïde Australie, 2004, chap. "L'amitié d'Amis et Amile". "Ami et Amile, une chanson de geste de l'amitié" s/s la direction de J. Dufournet, Champion, Paris, 1987).
Deletions:
(=> voir ref 2 en fin d'article).
(=> "Bibliographie des chansons de geste" L. Gautier, Paris 1897; "A & A Und Jourdain de Blaives" C. Hofmann 2ème ed. 1882; "Histoire des Français au Moyen-Âge" K. Nyrop. trad. italien E. Gorra, Turin 1888; "Les chansons de geste & les routes d'Italie" in "Légendes Epiques du Moyen-Âge" J. Bédier Paris 1917; Encyclopedia Italiana 1929, art. de V. de Bartholomaeis : "Amis & Amile"; "Une extrême amitié" in "Ami et Amile. Une chanson de geste de l'amitié" Etudes recueillies par J. Dufournet, Champion, Paris 1987 (Coll. Unichamp).).
(=> "Etude de G. Huet et notes "Ami et Amile, Les origines de la légende" dans "Le Moyen-Âge Revue d'Histoire & de Philologie" Marignan, Prou, Vidier & Wilmotte, 2ème série, T.XXI; Janv. à Juin 1919; Champion, Paris. "Romances en vieux français" W. Monis, Univ. d'Adélaïde Australie, 2004, chap. "L'amitié d'Amis et Amile". "Ami et Amile, une chanson de geste de l'amitié" s/s la direction de J. Dufournet, Champion, Paris, 1987).


Revision [17528]

Edited on 2019-07-18 10:51:30 by JeanLouis
Additions:
Il s'agit d'une chanson de geste dont la plus lointaine mention date d'environ 1200, une histoire merveilleuse qui appartient à ce que les spécialistes du genre appellent le 'style provincial', et particulièrement à la 'petite geste de Blaives' ou Blayes (une autre chanson en faisant partie, celle de Jourdain de Blaye), située ici dans un cadre littéraire carolingien. D'ailleurs la Chanson de Roland situe curieusement la sépulture du fameux neveu du grand Charles dans ce lieu de Blaye, en Gironde. Cette histoire a une origine orientale et fut ramenée par les Croisés peut-être; elle fut écrite en hexamètres latins, mais on trouve une version grecque et même une version indienne.
C'est une histoire d'amitié indéfectible reliée donc ultérieurement à l'épopée du cycle de Charlemagne, une histoire des suites d'une bataille du grand Charles contre les lombards qui aurait eu lieu en 773 et dans laquelle les deux amis auraient péri. Amile aurait été enterré près ou dans la petite église de San' Eusebio et son ami, Amis, dans celle de San' Pietro de la cité de Mortara où eut lieu la prétendue bataille; un miracle fit que l'on retrouva le corps d'Amis aux côtés de celui d'Amile à San'Eusebio selon la légende et pour commémorer ce miracle aurait été construite l'abbatiale de Sant'Albino, située et ce n'est pas un hasard sans doute sur la Via Francigena où furent transféré les sépultures des deux amis, toujours côte à côte. Ces deux tombeaux jumeaux ont fait l'objet très longtemps d'une dévotion dans ce lieu, étant considérés, on le verra, comme des saints.
Enfin la dévotion qui fut développée autour des tombeaux d'Amis et Amile à Mortara peut faire penser à celle plus connue de Roméo et Juliette à Vérone bien qu'il s'agisse alors non plus d'amitié mais d'amour; on sait bien que ces sentiments sont quelque part parents ! Il s'agit bel et bien de deux légendes qui ont bien fait profit, chacune à leur époque.
En effet, comme à Mortara où les tombeaux des deux amis ont fait très longtemps l'objet de dévotion religieuse, à Vérone, on visite toujours les prétendus lieux de l'histoire amoureuse des deux jeunes gens qui doivent beaucoup, en ce qui les concerne, leur popularité mondiale à un certain Shakespeare, jusqu'au faux tombeau en pierre de Juliette qui en réalité est une mangeoire, mais le commerce touristique ne s'arrête pas à ces considérations, ce fut autrefois l'intérêt de la religion catholique, de nos jours c'est l'intérêt commercial qui prime.....
Deletions:
Il s'agit d'une chanson de geste dont la plus lointaine mention date d'environ 1200, une histoire merveilleuse qui appartient à ce que les spécialistes du genre appellent le 'style provincial', et particulièrement à la 'petite geste de Blaives' ou Blayes (une autre chanson en faisant partie, celle de Jourdain de Blaye). La Chanson de Roland situe curieusement la sépulture du fameux neveu du grand Charles dans le lieu de Blaye, en Gironde.
C'est à la base une histoire reliée ultérieurement à l'épopée du cycle de Charlemagne, histoire des suites d'une bataille du grand Charles contre les lombards qui aurait eu lieu en 773 et dans laquelle les deux amis auraient péri. Amile aurait été enterré près ou dans la petite église de San' Eusebio et son ami, Amis, dans celle de San' Pietro de la cité de Mortara où eut lieu la prétendue bataille; un miracle fit que l'on retrouva le corps d'Amis aux côtés de celui d'Amile dans San'Eusebio selon la légende et pour commémorer ce miracle aurait été construite l'abbatiale de Sant'Albino, située et ce n'est pas un hasard sans doute sur la Via Francigena. Ces deux tombeaux jumeaux ont fait l'objet très longtemps d'une dévotion dans ce lieu, étant considérés comme on le verra, saints. Cette histoire a une origine orientale et fut ramenée par les Croisés peut-être; elle fut écrite en hexamètres latins, mais on trouve une version grecque et même une version indienne.
Enfin la dévotion qui fut développée autour des tombeaux d'Amis et Amile à Mortara peut faire penser à celle plus connue de Roméo et Juliette à Vérone bien qu'il s'agisse alors non plus d'amitié mais d'amour; on sait bien que ces sentiments sont quelque part parents !
En effet, comme à Mortara où les tombeaux des deux amis ont fait très longtemps l'objet de dévotion religieuse, à Vérone, on visite toujours les prétendus lieux de l'histoire amoureuse des deux jeunes gens qui doivent beaucoup leur popularité mondiale à un certain Shakespeare, jusqu'au faux tombeau en pierre de Juliette qui en réalité est une mangeoire, mais le commerce touristique ne s'arrête pas à ces considérations, ce fut autrefois l'intérêt de la religion catholique, de nos jours c'est l'intérêt commercial qui prime.....


Revision [17527]

Edited on 2019-07-17 19:12:57 by JeanLouis
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Il s'agit d'une chanson de geste dont la plus lointaine mention date d'environ 1200, une histoire merveilleuse qui appartient à ce que les spécialistes du genre appellent le 'style provincial', et particulièrement à la 'petite geste de Blaives' ou Blayes (une autre chanson en faisant partie, celle de Jourdain de Blaye). La Chanson de Roland situe curieusement la sépulture du fameux neveu du grand Charles dans le lieu de Blaye, en Gironde.
C'est à la base une histoire reliée ultérieurement à l'épopée du cycle de Charlemagne, histoire des suites d'une bataille du grand Charles contre les lombards qui aurait eu lieu en 773 et dans laquelle les deux amis auraient péri. Amile aurait été enterré près ou dans la petite église de San' Eusebio et son ami, Amis, dans celle de San' Pietro de la cité de Mortara où eut lieu la prétendue bataille; un miracle fit que l'on retrouva le corps d'Amis aux côtés de celui d'Amile dans San'Eusebio selon la légende et pour commémorer ce miracle aurait été construite l'abbatiale de Sant'Albino, située et ce n'est pas un hasard sans doute sur la Via Francigena. Ces deux tombeaux jumeaux ont fait l'objet très longtemps d'une dévotion dans ce lieu, étant considérés comme on le verra, saints. Cette histoire a une origine orientale et fut ramenée par les Croisés peut-être; elle fut écrite en hexamètres latins, mais on trouve une version grecque et même une version indienne.
Deletions:
Il s'agit d'une chanson de geste dont la plus lointaine mention date d'environ 1200, une histoire merveilleuse qui appartient à ce que les spécialistes du genre appellent le 'style provincial', et particulièrement à la 'petite geste de Blaives' ou Blayes (une autre chanson en faisant partie, celle de Jourdain de Blaye). Une histoire reliée ultérieurement à l'épopée du cycle de Charlemagne, histoire des suites d'une bataille du grand Charles contre les lombards qui aurait eu lieu en 773 et dans laquelle les deux amis auraient péri. Amile aurait été enterré près ou dans la petite église de San' Eusebio et son ami, Amis, dans celle de San' Pietro de la cité de Mortara où eut lieu la prétendue bataille; un miracle fit que l'on retrouva le corps d'Amis aux côtés de celui d'Amile dans San'Eusebio selon la légende et pour commémorer ce miracle aurait été construite l'abbatiale de Sant'Albino, située et ce n'est pas un hasard sans doute sur la Via Francigena. Ces deux tombeaux jumeaux ont fait l'objet très longtemps d'une dévotion dans ce lieu, étant considérés comme on le verra, saints. La Chanson de Roland situe curieusement aussi la sépulture du fameux neveu du grand Charles dans ce lieu. Cette histoire a une origine orientale et fut ramenée par les Croisés peut-être; elle fut écrite en hexamètres latins, mais on trouve une version grecque et même une version indienne.


Revision [17526]

Edited on 2019-07-17 19:05:27 by JeanLouis
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En effet, comme à Mortara où les tombeaux des deux amis ont fait très longtemps l'objet de dévotion religieuse, à Vérone, on visite toujours les prétendus lieux de l'histoire amoureuse des deux jeunes gens qui doivent beaucoup leur popularité mondiale à un certain Shakespeare, jusqu'au faux tombeau en pierre de Juliette qui en réalité est une mangeoire, mais le commerce touristique ne s'arrête pas à ces considérations, ce fut autrefois l'intérêt de la religion catholique, de nos jours c'est l'intérêt commercial qui prime.....
Deletions:
En effet, comme à Mortara les tombeaux des deux amis ont fait très longtemps l'objet de dévotion religieuse, à Vérone, on visite les prétendus lieux de l'histoire amoureuse des deux jeunes gens qui doivent beaucoup leur popularité mondiale à un certain , jusqu'au faux tombeau en pierre de Juliette qui en réalité est une mangeoire, mais le commerce touristique ne s'arrête pas à ces considérations..


Revision [17525]

Edited on 2019-07-17 19:00:51 by JeanLouis
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Il s'agit d'une chanson de geste dont la plus lointaine mention date d'environ 1200, une histoire merveilleuse qui appartient à ce que les spécialistes du genre appellent le 'style provincial', et particulièrement à la 'petite geste de Blaives' ou Blayes (une autre chanson en faisant partie, celle de Jourdain de Blaye). Une histoire reliée ultérieurement à l'épopée du cycle de Charlemagne, histoire des suites d'une bataille du grand Charles contre les lombards qui aurait eu lieu en 773 et dans laquelle les deux amis auraient péri. Amile aurait été enterré près ou dans la petite église de San' Eusebio et son ami, Amis, dans celle de San' Pietro de la cité de Mortara où eut lieu la prétendue bataille; un miracle fit que l'on retrouva le corps d'Amis aux côtés de celui d'Amile dans San'Eusebio selon la légende et pour commémorer ce miracle aurait été construite l'abbatiale de Sant'Albino, située et ce n'est pas un hasard sans doute sur la Via Francigena. Ces deux tombeaux jumeaux ont fait l'objet très longtemps d'une dévotion dans ce lieu, étant considérés comme on le verra, saints. La Chanson de Roland situe curieusement aussi la sépulture du fameux neveu du grand Charles dans ce lieu. Cette histoire a une origine orientale et fut ramenée par les Croisés peut-être; elle fut écrite en hexamètres latins, mais on trouve une version grecque et même une version indienne.
Mais ces évènements, comme on l'a dit, se passent du temps du grand roi et empereur Charlemagne, soit à la fin du VIIIème S. Ils vont devenir de vaillants serviteurs dans ses armées et le suivront dans ses batailles formidables, notamment en Italie. Les faits d'armes des deux amis font des jaloux auprès du futur empereur; le traître Hardré qui est un de ceux-là tente de semer la discorde entre eux pour les discréditer. Il complote mais va être pris à son propre piège. Pour se faire pardonner il va leur offrir la main de sa nièce, Lubias, Dame de Blaye, en Gironde (d'où le rattachement de l'histoire indiqué en introduction). Et Ami va accepter ce mariage qui se révèlera catastrophique. De plus il se trouve qu'Aemile, Amile, dont le nom rappelle beaucoup celui de son ami, Ami (!) est, lui, entre temps, tombé amoureux de la propre fille de Charlemagne qui portait le beau et doux nom de Belissant. Hardré, encore lui, les surprend et pour se venger de son échec précédent va immédiatement annoncer et dénoncer à son souverain cette grave nouvelle. Voilà notre Aemile accusé et qui est tenu de se justifier d'une telle attitude irrespectueuse par un combat judiciaire; mais il ne peut le soutenir car l'accusation est bel et bien exacte, il ne saurait mentir.
Enfin la dévotion qui fut développée autour des tombeaux d'Amis et Amile à Mortara peut faire penser à celle plus connue de Roméo et Juliette à Vérone bien qu'il s'agisse alors non plus d'amitié mais d'amour; on sait bien que ces sentiments sont quelque part parents !
En effet, comme à Mortara les tombeaux des deux amis ont fait très longtemps l'objet de dévotion religieuse, à Vérone, on visite les prétendus lieux de l'histoire amoureuse des deux jeunes gens qui doivent beaucoup leur popularité mondiale à un certain , jusqu'au faux tombeau en pierre de Juliette qui en réalité est une mangeoire, mais le commerce touristique ne s'arrête pas à ces considérations..
Deletions:
Il s'agit d'une chanson de geste dont la plus lointaine mention date d'environ 1200, une histoire merveilleuse qui appartient à ce que les spécialistes du genre appellent le 'style provincial', et particulièrement à la 'petite geste de Blaives' ou Blayes (une autre chanson en faisant partie, celle de Jourdain de Blaye). Une histoire reliée ultérieurement à l'épopée du cycle de Charlemagne; il est d'ailleurs curieux de voir que la Chanson de Roland y situe la sépulture du fameux neveu du grand Charles. D'origine orientale et ramenée par les Croisés peut-être, écrite en hexamètres latins, mais dont on trouve une version grecque et même une version indienne.
Mais ces évènements, on ne l'a pas encore dit, se passent du temps du grand roi et empereur Charlemagne, soit à la fin du VIIIème S. Ils vont devenir de vaillants serviteurs dans ses armées et le suivront dans ses batailles formidables, notamment en Italie. Les faits d'armes des deux amis font des jaloux auprès du futur empereur; le traître Hardré qui est un de ceux-là tente de semer la discorde entre eux pour les discréditer. Il complote mais va être pris à son propre piège. Pour se faire pardonner il va leur offrir la main de sa nièce, Lubias, Dame de Blaye, en Gironde (d'où le rattachement de l'histoire indiqué en introduction). Et Ami va accepter ce mariage qui se révèlera catastrophique. De plus il se trouve qu'Aemile, Amile, dont le nom rappelle beaucoup celui de son ami, Ami (!) est, lui, entre temps, tombé amoureux de la propre fille de Charlemagne qui portait le beau et doux nom de Belissant. Hardré, encore lui, les surprend et pour se venger de son échec précédent va immédiatement annoncer et dénoncer à son souverain cette grave nouvelle. Voilà notre Aemile accusé et qui est tenu de se justifier d'une telle attitude irrespectueuse par un combat judiciaire; mais il ne peut le soutenir car l'accusation est bel et bien exacte, il ne saurait mentir.
Enfin la dévotion développée autour des tombeaux d'Amis et Amile à Mortara peut faire penser à celle plus connue de Roméo et Juliette à Vérone bien qu'il s'agisse alors non plus d'amitié mais d'amour; on sait bien que ces sentiments sont quelque part parents !
En effet, comme à Mortara les tombeaux des deux amis font l'objet de dévotion religieuse, à Vérone, on visite les prétendus lieux de l'histoire amoureuse des deux jeunes gens qui doivent beaucoup leur popularité mondiale à un certain , jusqu'au faux tombeau en pierre de Juliette qui en réalité est une mangeoire, mais le commerce touristique ne s'arrête pas à ces considérations..


Revision [17524]

Edited on 2019-07-17 18:18:54 by JeanLouis
Additions:
Enfin la dévotion développée autour des tombeaux d'Amis et Amile à Mortara peut faire penser à celle plus connue de Roméo et Juliette à Vérone bien qu'il s'agisse alors non plus d'amitié mais d'amour; on sait bien que ces sentiments sont quelque part parents !
En effet, comme à Mortara les tombeaux des deux amis font l'objet de dévotion religieuse, à Vérone, on visite les prétendus lieux de l'histoire amoureuse des deux jeunes gens qui doivent beaucoup leur popularité mondiale à un certain , jusqu'au faux tombeau en pierre de Juliette qui en réalité est une mangeoire, mais le commerce touristique ne s'arrête pas à ces considérations..


Revision [15961]

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