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Revision [17665]

Last edited on 2019-08-05 12:02:38 by JeanLouis
Additions:
- Les registres d'inquisition ou copies pour le midi s'arrêtent en 1329 avec cinq condamnations, bien que probablement le tribunal ait continué son oeuvre de redressement après cette date : on a des traces qui font référence à des dépositions de 1340 contre Pierre Vitalis, baile (maire) de Limoux (11) puis des condamnations en 1372 puis en 1400 contre un certain Bernard Melli (encore un Amiel par aphérèse !) et Jules Barthès, de St Hilaire (11) accusés d'hérésie. En 1422 enfin contre Dominique de Berris qui professait soit l'une des dernières déviances docites du catharisme ou bien une position judaïsante. Il n'y a plus dès ce début du XVème S. ni église cathare, ni de sacrement (consolament) sauf peut-être via la clandestinité des vaudois (certains textes vaudois qui ne seraient pas cependant liturgiques parlent de "consolation"). Quand aux dernières traces de bogomilisme elles ont été trouvées en Bosnie en 1626 et en Bulgarie en 1623 et même 1640 !
Deletions:
- Les registres d'inquisition ou copies pour le midi s'arrêtent en 1329 bien que probablement le tribunal ait continué son oeuvre de redressement après cette date : on a des traces qui font référence à des dépositions de 1340 contre Pierre Vitalis, baile (maire) de Limoux (11) puis des condamnations en 1372 puis en 1400 contre un certain Bernard Melli (encore un Amiel par aphérèse !) et Jules Barthès, de St Hilaire (11) accusés d'hérésie. En 1422 contre Dominique de Berris qui professait soit l'une des dernières déviances docites du catharisme ou bien une position judaïsante.


Revision [17613]

Edited on 2019-07-27 16:43:47 by JeanLouis
Additions:
Peu évoquée par les chercheurs c'est une question historique qui doit être posée non particulièrement en ce qui concerne les rapports théologiques mais du moins en ce qui est recoupé par les patronymes de leurs pratiquants respectifs et la géographie de leurs lieux d'implantation.
En effet on a pu remarquer que les tenants de la Réforme au XVI-XVIIème S. de la zone languedocienne ont non seulement vécu en nombre dans les zones qui furent effectivement cathares mais que ces protestants portaient notoirement les mêmes patronymes. Sans pour autant pouvoir formellement affirmer qu'il s'agit de mêmes familles ces coïncidences sont toutefois remarquables surtout si l'on y ajoute les persécutions semblables qui s'en sont suivies de la part de l'église romaine comme du roi de France. Déjà au XVIème S; le premier historien protestant, Flacius Illyricus connu par l'usage sous le nom de Mathias Flacius, reconnu très savant en son temps, a notamment et véritablement réhabilité les cathares dons son "Catalogus testium véritatis...", son catalogue des témoins de la vérité, qui avant notre âge se sont opposés aux pontifes romains et aux erreurs du papisme (Bâle 1556, Strasbourg 1562, Lyon 1597). Plus tard et dans la région languedocienne, le rénovateur du phénomène cathare que fut l'ariégeois Napoléon Peyrat, pasteur protestant du XIXème S. qui disait descendre de cathares, écrivit en 1857 "A l'époque de la Réformation toutes les grandes maisons cathares du midi, dont l'Inquisition n'avait ni éteint l'intelligence ni abruti le cœur, réapparurent dans le calvinisme autour des comtes de Foix."
Pour ce qui est de la géographie des deux religions, on observe que la carte de l'implantation de la Réforme en Languedoc-Pyrénées et à son origine concerne très largement ce que l'on nomme de nos jours le "Pays Cathare" - le Biterrois, les Pyrénées et le Lauragais (audois) - bien plus que l'implantation actuelle du protestantisme. La vallée de l'Aude comme les Corbières, le village isolé de Bugarach par ex., et les Pyrénées catalanes ont connu le nouveau mouvement religieux. Depuis le Tarn, de Lavaur Castres et Revel les cités telles que Castelnaudary, Le Mas Saintes-Puelles, Montréal, Carcassonne ou Minerve furent protestantes avec la même intensité qu'elles furent cathares.
- Mr Georges de Capella, maire du Mas Stes-Puelles fit, entre 1971 et 2008, des recherches historiques sur le catharisme et le protestantisme dans l'Aude et particulièrement sur sa commune proche de Castelnaudary (11), située au carrefour de deux routes majeures, l'axe Toulouse-Carcassonne et Castres-Foix; il a étudié par ex. les compoix des XVI et XVIIème S. et parmi tous les patronymes de ces temps-là dont on peut compter une homonymie cathare (les 2/3 !) figure celui d'Amiel.
- Mr Michel Jas dont je parle plus amplement ensuite a, pour ses études des homonymes cathares / protestants (dont son livre "Braises cathares"), pu voir qu'à Mazamet (81), ~60 % des patronymes anciens protestants de ce bastion réformé furent aussi portés par les cathares et là aussi Amiel y figure.
- René Nelli, audois spécialiste, entre autre domaines, du catharisme, put lui aussi affirmer qu' "Il est incontestable que **beaucoup de descendants d'hérétiques du XIIIème S. ont embrassé le calvinisme pour se venger de Rome** mais...les deux doctrines différent profondément." Déjà au début du XIVème S. alors que l'on sort à peine de la période cathare, alors que le roi de France et l'Eglise ont repris en main toute la région, un certain Guillaume de Nogaret, originaire de ce Lauragais si hérétiqué, étant devenu le ministre principal de Philippe-le-Bel va fournir le meilleur exemple de cette volonté de vengeance : je dis par ailleurs qu'il souffleta le pape Boniface VIII à Rome mais il fit pire : il osa accuser le Saint-Père de sorcellerie et lui intenta un procès en 1310 ! (cf. Y. Dossat 'G. de Nogaret, petit-fils d'hérétique' in Annales du Midi, Toulouse, 1941, pp 391-401). On pourrait parler aussi de Joséphin Péladan, curieux personnage ésotérique du début du XXème S. qui fut l'un des fondateurs d'une éphémère secte néo-cathare moderne qu'il pensait pouvoir encore "ranimer"!
Deletions:
Peu évoquée par les chercheurs c'est une question historique qui doit être posée non particulièrement en ce qui concerne les rapports théologiques mais du moins en ce qui est recoupé par les patronymes de leurs pratiquants respectifs et la géographie de leurs lieux d'implantation. En effet on a pu remarquer que les tenants de la Réforme au XVI-XVIIème S. de la zone languedocienne ont non seulement vécu en nombre dans les zones qui furent effectivement cathares mais que ces protestants portaient notoirement les mêmes patronymes. Sans pour autant pouvoir formellement affirmer qu'il s'agit de mêmes familles ces coïncidences sont toutefois remarquables surtout si l'on y ajoute les persécutions semblables qui s'en sont suivies de la part de l'église romaine comme du roi de France. Déjà au XVIème S; le premier historien protestant, Flacius Illyricus connu par l'usage sous le nom de Mathias Flacius, reconnu très savant en son temps, a notamment et véritablement réhabilité les cathares dons son "Catalogus testium véritatis...", son catalogue des témoins de la vérité, qui avant notre âge se sont opposés aux pontifes romains et aux erreurs du papisme (Bâle 1556, Strasbourg 1562, Lyon 1597). Plus tard et dans la région languedocienne, le rénovateur du phénomène cathare que fut l'ariégeois Napoléon Peyrat, pasteur protestant du XIXème S. qui disait descendre de cathares, écrivit en 1857 "A l'époque de la Réformation toutes les grandes maisons cathares du midi, dont l'Inquisition n'avait ni éteint l'intelligence ni abruti le cœur, réapparurent dans le calvinisme autour des comtes de Foix."
- Mr Georges de Capella, maire du Mas Stes Puelles entre 1971 et 2008 fit des recherches historiques sur le catharisme et le protestantisme dans l'Aude et particulièrement sur sa commune proche de Castelnaudary (11), située au carrefour de deux routes majeures, l'axe Toulouse-Carcassonne et Castres-Foix, village qui fut autant protestant qu'il fut cathare : il a étudié par ex. les compoix des XVI et XVIIème S. et parmi tous les patronymes de ces temps-là dont on peut compter une homonymie cathare (les 2/3 !) figure celui d'Amiel.
- Mr Michel Jas dont je parle plus amplement dans le § suivant a, pour ses études des homonymes cathares / protestants (dont son livre "Braises cathares"), pu voir qu'à Mazamet (81), ~60 % des patronymes anciens protestants de ce bastion réformé furent aussi portés par les cathares et là aussi Amiel y figure.
René Nelli, audois spécialiste, entre autre domaines, du catharisme, put lui aussi affirmer qu' "Il est incontestable que **beaucoup de descendants d'hérétiques du XIIIème S. ont embrassé le calvinisme pour se venger de Rome** mais...les deux doctrines différent profondément." Déjà au début du XIVème S. alors que l'on sort à peine de la période cathare, alors que le roi de France et l'Eglise ont repris en main toute la région, un certain Guillaume de Nogaret, originaire de ce Lauragais si hérétiqué, étant devenu le ministre principal de Philippe-le-Bel va fournir le meilleur exemple de cette volonté de vengeance : je dis par ailleurs qu'il souffleta le pape Boniface VIII à Rome mais il fit pire : il osa accuser le Saint-Père de sorcellerie et lui intenta un procès en 1310 ! (cf. Y. Dossat 'G. de Nogaret, petit-fils d'hérétique' in Annales du Midi, Toulouse, 1941, pp 391-401). On pourrait parler aussi de Joséphin Péladan, curieux personnage ésotérique du début du XXème S. qui fut l'un des fondateurs d'une éphémère secte néo-cathare moderne qu'il pensait pouvoir encore "ranimer"!


Revision [16931]

Edited on 2019-01-24 16:28:53 by JeanLouis
Additions:
Peu évoquée par les chercheurs c'est une question historique qui doit être posée non particulièrement en ce qui concerne les rapports théologiques mais du moins en ce qui est recoupé par les patronymes de leurs pratiquants respectifs et la géographie de leurs lieux d'implantation. En effet on a pu remarquer que les tenants de la Réforme au XVI-XVIIème S. de la zone languedocienne ont non seulement vécu en nombre dans les zones qui furent effectivement cathares mais que ces protestants portaient notoirement les mêmes patronymes. Sans pour autant pouvoir formellement affirmer qu'il s'agit de mêmes familles ces coïncidences sont toutefois remarquables surtout si l'on y ajoute les persécutions semblables qui s'en sont suivies de la part de l'église romaine comme du roi de France. Déjà au XVIème S; le premier historien protestant, Flacius Illyricus connu par l'usage sous le nom de Mathias Flacius, reconnu très savant en son temps, a notamment et véritablement réhabilité les cathares dons son "Catalogus testium véritatis...", son catalogue des témoins de la vérité, qui avant notre âge se sont opposés aux pontifes romains et aux erreurs du papisme (Bâle 1556, Strasbourg 1562, Lyon 1597). Plus tard et dans la région languedocienne, le rénovateur du phénomène cathare que fut l'ariégeois Napoléon Peyrat, pasteur protestant du XIXème S. qui disait descendre de cathares, écrivit en 1857 "A l'époque de la Réformation toutes les grandes maisons cathares du midi, dont l'Inquisition n'avait ni éteint l'intelligence ni abruti le cœur, réapparurent dans le calvinisme autour des comtes de Foix."
- Mr Georges de Capella, maire du Mas Stes Puelles entre 1971 et 2008 fit des recherches historiques sur le catharisme et le protestantisme dans l'Aude et particulièrement sur sa commune proche de Castelnaudary (11), située au carrefour de deux routes majeures, l'axe Toulouse-Carcassonne et Castres-Foix, village qui fut autant protestant qu'il fut cathare : il a étudié par ex. les compoix des XVI et XVIIème S. et parmi tous les patronymes de ces temps-là dont on peut compter une homonymie cathare (les 2/3 !) figure celui d'Amiel.
- Mr Michel Jas dont je parle plus amplement dans le § suivant a, pour ses études des homonymes cathares / protestants (dont son livre "Braises cathares"), pu voir qu'à Mazamet (81), ~60 % des patronymes anciens protestants de ce bastion réformé furent aussi portés par les cathares et là aussi Amiel y figure.
René Nelli, audois spécialiste, entre autre domaines, du catharisme, put lui aussi affirmer qu' "Il est incontestable que **beaucoup de descendants d'hérétiques du XIIIème S. ont embrassé le calvinisme pour se venger de Rome** mais...les deux doctrines différent profondément." Déjà au début du XIVème S. alors que l'on sort à peine de la période cathare, alors que le roi de France et l'Eglise ont repris en main toute la région, un certain Guillaume de Nogaret, originaire de ce Lauragais si hérétiqué, étant devenu le ministre principal de Philippe-le-Bel va fournir le meilleur exemple de cette volonté de vengeance : je dis par ailleurs qu'il souffleta le pape Boniface VIII à Rome mais il fit pire : il osa accuser le Saint-Père de sorcellerie et lui intenta un procès en 1310 ! (cf. Y. Dossat 'G. de Nogaret, petit-fils d'hérétique' in Annales du Midi, Toulouse, 1941, pp 391-401). On pourrait parler aussi de Joséphin Péladan, curieux personnage ésotérique du début du XXème S. qui fut l'un des fondateurs d'une éphémère secte néo-cathare moderne qu'il pensait pouvoir encore "ranimer"!
Le pasteur Michel Jas qui est l'un des rares tenants de la filiation cathares-protestants et qui connait bien la région et son histoire, résume ce lien cathares-protestants par cette phrase "Sur les cendres mal éteintes se rallument des braises cathares", et ce malgré ce que peuvent en penser des historiens reconnus comme E. Leroy-Ladurie. Et M. Jas ajoute "Aux yeux des anciennes familles albigeoises la Réforme apparait comme une reconnaissance de l'église des bonshommes. L'image du feu, du buisson ardent de Moïse, de la flamme de l'Esprit au bûcher des Martyrs, ce feu qui parait s'éteindre, couve sous la cendre jusqu'à ce qu'un souffle nouveau le ranime, avec les vaudois ou en Angleterre avec les Lollards à la fin du XIVème S. qui, eux-même en cendres, survivront jusqu'à Luther et Calvin."
Deletions:
Peu évoquée par les chercheurs c'est une question historique qui doit être posée non particulièrement en ce qui concerne les rapports théologiques mais du moins en ce qui est recoupé par les patronymes de leurs pratiquants respectifs et la géographie de leurs lieux d'implantation. En effet on a pu remarquer que les tenants de la Réforme au XVI-XVIIème S. de la zone languedocienne ont non seulement vécu en nombre dans les zones qui furent effectivement cathares mais que ces protestants portaient notoirement les mêmes patronymes. Sans pour autant pouvoir formellement affirmer qu'il s'agit de mêmes familles ces coïncidences sont toutefois remarquables surtout si l'on y ajoute les persécutions semblables qui s'en sont suivies de la part de l'église romaine comme du roi de France. Déjà au XVIème S; le premier historien protestant, Flacius Illyricus connu par l'usage sous le nom de Mathias Flacius, reconnu très savant en son temps, a notamment et véritablement réhabilité les cathares dons son "Catalogus testium véritatis...", son catalogue des témoins de la vérité, qui avant notre âge se sont opposés aux pontifes romains et aux erreurs du papisme (Bâle 1556, Strasbourg 1562, Lyon 1597). Plus tard et dans la région languedocienne, le rénovateur du phénomène cathare que fut l'ariégeois Napoléon Peyrat, pasteur protestant du XIXème S. qui disait descendre de cathares, écrivit en 1857 "A l'époque de la Réformation toutes les grandes maisons cathares du midi, dont l'Inquisition n'avait ni éteint l'intelligence ni abruti le cœur, réapparurent dans le calvinisme autour des comtes de Foix." Mr Georges de Capella, maire du Mas Stes Puelles entre 1971 et 2008 fit des recherches historiques sur le catharisme et le protestantisme dans l'Aude et particulièrement sur sa commune proche de Castelnaudary (11), située au carrefour de deux routes majeures, l'axe Toulouse-Carcassonne et Castres-Foix, village qui fut autant protestant qu'il fut cathare : il a étudié par ex. les compoix des XVI et XVIIème S. et parmi tous les patronymes de ces temps-là dont on peut compter une homonymie cathare (les 2/3 !) figure celui d'Amiel. Sans compter jusqu'au contemporain René Nelli, audois spécialiste, entre autre domaines, du catharisme, qui put lui aussi affirmer qu' "Il est incontestable que **beaucoup de descendants d'hérétiques du XIIIème S. ont embrassé le calvinisme pour se venger de Rome** mais...les deux doctrines différent profondément." Voilà donc la pierre d'achoppement et déjà au début du XIVème S. alors que l'on sort à peine de la période cathare, alors que le roi de France et l'Eglise ont repris en main toute la région, un certain Guillaume de Nogaret, originaire de ce Lauragais si hérétiqué, étant devenu le ministre principal de Philippe-le-Bel va fournir le meilleur exemple de cette volonté de vengeance : je dis par ailleurs qu'il souffleta le pape Boniface VIII à Rome mais il fit pire : il osa accuser le Saint-Père de sorcellerie et lui intenta un procès en 1310 ! (cf. Y. Dossat 'G. de Nogaret, petit-fils d'hérétique' in Annales du Midi, Toulouse, 1941, pp 391-401). On pourrait parler aussi de Joséphin Péladan, curieux personnage ésotérique du début du XXème S. qui fut l'un des fondateurs d'une éphémère secte néo-cathare moderne qu'il pensait pouvoir encore "ranimer"!
Le pasteur Michel Jas qui est l'un des rares tenants de la filiation cathares-protestants et qui connait bien la région et son histoire, résume ce lien par cette phrase "Sur les cendres mal éteintes se rallument des braises cathares", et ce malgré ce que peuvent en penser des historiens reconnus comme E. Leroy-Ladurie. Et M. Jas ajoute "Aux yeux des anciennes familles albigeoises la Réforme apparait comme une reconnaissance de l'église des bonshommes. L'image du feu, du buisson ardent de Moïse, de la flamme de l'Esprit au bûcher des Martyrs, ce feu qui parait s'éteindre, couve sous la cendre jusqu'à ce qu'un souffle nouveau le ranime, avec les vaudois ou en Angleterre avec les Lollards à la fin du XIVème S. qui, eux-même en cendres, survivront jusqu'à Luther et Calvin."


Revision [16929]

Edited on 2019-01-24 14:04:32 by JeanLouis
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Peu évoquée par les chercheurs c'est une question historique qui doit être posée non particulièrement en ce qui concerne les rapports théologiques mais du moins en ce qui est recoupé par les patronymes de leurs pratiquants respectifs et la géographie de leurs lieux d'implantation. En effet on a pu remarquer que les tenants de la Réforme au XVI-XVIIème S. de la zone languedocienne ont non seulement vécu en nombre dans les zones qui furent effectivement cathares mais que ces protestants portaient notoirement les mêmes patronymes. Sans pour autant pouvoir formellement affirmer qu'il s'agit de mêmes familles ces coïncidences sont toutefois remarquables surtout si l'on y ajoute les persécutions semblables qui s'en sont suivies de la part de l'église romaine comme du roi de France. Déjà au XVIème S; le premier historien protestant, Flacius Illyricus connu par l'usage sous le nom de Mathias Flacius, reconnu très savant en son temps, a notamment et véritablement réhabilité les cathares dons son "Catalogus testium véritatis...", son catalogue des témoins de la vérité, qui avant notre âge se sont opposés aux pontifes romains et aux erreurs du papisme (Bâle 1556, Strasbourg 1562, Lyon 1597). Plus tard et dans la région languedocienne, le rénovateur du phénomène cathare que fut l'ariégeois Napoléon Peyrat, pasteur protestant du XIXème S. qui disait descendre de cathares, écrivit en 1857 "A l'époque de la Réformation toutes les grandes maisons cathares du midi, dont l'Inquisition n'avait ni éteint l'intelligence ni abruti le cœur, réapparurent dans le calvinisme autour des comtes de Foix." Mr Georges de Capella, maire du Mas Stes Puelles entre 1971 et 2008 fit des recherches historiques sur le catharisme et le protestantisme dans l'Aude et particulièrement sur sa commune proche de Castelnaudary (11), située au carrefour de deux routes majeures, l'axe Toulouse-Carcassonne et Castres-Foix, village qui fut autant protestant qu'il fut cathare : il a étudié par ex. les compoix des XVI et XVIIème S. et parmi tous les patronymes de ces temps-là dont on peut compter une homonymie cathare (les 2/3 !) figure celui d'Amiel. Sans compter jusqu'au contemporain René Nelli, audois spécialiste, entre autre domaines, du catharisme, qui put lui aussi affirmer qu' "Il est incontestable que **beaucoup de descendants d'hérétiques du XIIIème S. ont embrassé le calvinisme pour se venger de Rome** mais...les deux doctrines différent profondément." Voilà donc la pierre d'achoppement et déjà au début du XIVème S. alors que l'on sort à peine de la période cathare, alors que le roi de France et l'Eglise ont repris en main toute la région, un certain Guillaume de Nogaret, originaire de ce Lauragais si hérétiqué, étant devenu le ministre principal de Philippe-le-Bel va fournir le meilleur exemple de cette volonté de vengeance : je dis par ailleurs qu'il souffleta le pape Boniface VIII à Rome mais il fit pire : il osa accuser le Saint-Père de sorcellerie et lui intenta un procès en 1310 ! (cf. Y. Dossat 'G. de Nogaret, petit-fils d'hérétique' in Annales du Midi, Toulouse, 1941, pp 391-401). On pourrait parler aussi de Joséphin Péladan, curieux personnage ésotérique du début du XXème S. qui fut l'un des fondateurs d'une éphémère secte néo-cathare moderne qu'il pensait pouvoir encore "ranimer"!
Deletions:
Peu évoquée par les chercheurs c'est une question historique qui doit être posée non particulièrement en ce qui concerne les rapports théologiques mais du moins en ce qui est recoupé par les patronymes de leurs pratiquants respectifs et la géographie de leurs lieux d'implantation. En effet on a pu remarquer que les tenants de la Réforme au XVI-XVIIème S. de la zone languedocienne ont non seulement vécu en nombre dans les zones qui furent effectivement cathares mais que ces protestants portaient notoirement les mêmes patronymes. Sans pour autant pouvoir formellement affirmer qu'il s'agit de mêmes familles ces coïncidences sont toutefois remarquables surtout si l'on y ajoute les persécutions semblables qui s'en sont suivies de la part de l'église romaine comme du roi de France. Déjà au XVIème S; le premier historien protestant, Flacius Illyricus connu par l'usage sous le nom de Mathias Flacius, reconnu très savant en son temps, a notamment et véritablement réhabilité les cathares dons son "Catalogus testium véritatis...", son catalogue des témoins de la vérité, qui avant notre âge se sont opposés aux pontifes romains et aux erreurs du papisme (Bâle 1556, Strasbourg 1562, Lyon 1597). Plus tard et dans la région languedocienne, le rénovateur du phénomène cathare que fut l'ariégeois Napoléon Peyrat, pasteur protestant du XIXème S. qui disait descendre de cathares, écrivit en 1857 "A l'époque de la Réformation toutes les grandes maisons cathares du midi, dont l'Inquisition n'avait ni éteint l'intelligence ni abruti le cœur, réapparurent dans le calvinisme autour des comtes de Foix." Mr Georges de Capella, maire du Mas Stes Puelles entre 1971 et 2008 fit des recherches historiques sur le catharisme et le protestantisme dans l'Aude et particulièrement sur sa commune. Jusqu'au contemporain René Nelli, audois spécialiste, entre autre domaines, du catharisme, qui put lui aussi affirmer qu' "Il est incontestable que **beaucoup de descendants d'hérétiques du XIIIème S. ont embrassé le calvinisme pour se venger de Rome** mais...les deux doctrines différent profondément." Voilà donc la pierre d'achoppement et déjà au début du XIVème S. alors que l'on sort à peine de la période cathare, alors que le roi de France et l'Eglise ont repris en main toute la région, un certain Guillaume de Nogaret, originaire de ce Lauragais si hérétiqué, étant devenu le ministre principal de Philippe-le-Bel va fournir le meilleur exemple de cette volonté de vengeance : je dis par ailleurs qu'il souffleta le pape Boniface VIII à Rome mais il fit pire : il osa accuser le Saint-Père de sorcellerie et lui intenta un procès en 1310 ! (cf. Y. Dossat 'G. de Nogaret, petit-fils d'hérétique' in Annales du Midi, Toulouse, 1941, pp 391-401). On pourrait parler aussi de Joséphin Péladan, curieux personnage ésotérique du début du XXème S. qui fut l'un des fondateurs d'une éphémère secte néo-cathare moderne qu'il pensait pouvoir encore "ranimer"!


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