Le Monde des AMIEL

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Le nom Amiel dans les lettres 7

19 mars 2012 · No Comments

Dernière série sur la présence de notre nom (ou prénom exceptionnellement) dans la littérature moderne dans les langues ou cultures française, anglaise et américaine, espagnole et ..occitane (origine importante des Amiel oblige) et dans diverses formes littéraires comme on va le voir. Pour commencer un roman anglais narrant la vie de Constance Mordaunt; se passant dans les Caraïbes du coté des Iles au Vent,à St Vincent, les Barbades, une éducatrice du nom de Miss Amiel organise la vie et les études des jeunes filles dans ces Iles de l’Archipel de l’Ouest comme l’indique le sous-titre de ce roman de E. J. W. London Saunders édité par Otley & Co. en 1862.
« Amiel » tout court est le titre d’une nouvelle à caractère historique de Myrthe Johnston paru en 1941 (D. Appleton Century Ed.), titre désignant le personnage de Amiel Gilchrist, il peut s’agir donc ici du prénom Amiel mais ce n’est pas certain, l’habitude d’avoir des noms patronymiques composés n’étant pas rare chez les anglo-saxons. Cette utilisation courante en anglais, peut tout autant faire référence à l’un des Amiel de l’Ancien Testament Biblique, chez des peuples ou plutôt des civilisations empreintes des noms bibliques suite à la propagation des idées de la Réforme Protestante (toujours présentes et actives notamment aux Usa) comme aux Aemilius latins (où il s’agit bien d’un nom) ou encore aux saints aemiliens (qui de noms propres pour les premiers martyres ont ensuite été, mais pas avant le moyen-âge, des prénoms tout autant que des patronymes); en France on parlera de saints émiliens puisqu’il s’agit du prénom Emile comme dans les autres langues latines, même si l’on a aussi la présence de la forme Ameli-o,-a). Il n’est pas utile de rappeler la forte présence aussi des Emily, Emmy comme des Amelia et autres Amy chez les mêmes anglo-saxons: si chez eux c’est la forme féminine qui a été et est toujours fortement diffusée, il apparait que chez les latins c’est la forme masculine qui a (ou a eu) plutôt la côte (Emilio, Ameglio, Aimilios).
Fernando Arrabal, auteur espagnol contemporain d’avant-garde, surréaliste, dans ses pièces de théâtre, a notamment dénoncé le régime autoritaire du Général Franco dans l’Espagne du milieu du XXème S. Dans sa pièce « Et ils passèrent des menottes aux fleurs » écrite en 1955 on voit (et on participe) à la vie carcérale des prisonniers de ce régime. La cruauté se mêle à l’indigne, cauchemars, tortures qui forment le quotidien des prisonniers devient aussi le lot des spectateurs qui ne peuvent sortir de cette épreuve qu’avec un profond malaise. L’un des prisonniers du nom d’Amiel participe par son action théâtrale à cette sinistre ambiance, mais contrairement aux autres, il peut accéder au rêve, notamment érotique, et autres envies ou besoins d’ordre physique, je vous passe les détails, gratinés si je puis dire! on pourra y revenir.
Tout autre chose maintenant avec le monde de l’étrange, de l’inexpliqué. Une très curieuse histoire est arrivé en plein milieu du XXème siècle à une dénommée Christine Amyel: Souffrant d’un dédoublement de la personnalité elle se mit à errer dans les rues du quartier du Marais,à Paris,où se trouvait l’imprimerie Amyel, appartenant à la famille du même nom sur laquelle le sort paraît s’être acharné, croyant réellement revivre les angoisses et les menaces d’une aïeule nommée Calliste Amyel laquelle vécut les terribles évènements de la Révolution de 1789! L’histoire de ces deux jeunes filles Amyel ont fait l’objet de plusieurs publications durant la deuxième partie du XXème S. En voici quelques références: « Mythologie du fantastique- Les rivages de la nuit » de Francis Lacassin (Ed du Rocher 1991) et auparavant, du même, dans « Mondes noirs » (Un. Gén. d’Ed. 1980) ainsi que « Histoires fantastiques d’aujourd’hui » d’André Bay (Castermann 1965) et « Les filles de la nuit » de J. L. Bousquet (Marabout 1978).
Encore deux jeunes filles mais soeurs, anglaises, Miss Mary Amiel et Miss Fanny Amiel, filles d’un pasteur protestant, et bien loin de l’Europe. Avec un certain Nat Amiel, jeune frère d’un Harry, de leurs proches parents, ils voyagent dans le Pacifique dans ce roman de voyages. (cf: « The Cruise of the Dainty – Rovings in the Pacific W. H.G. Kingston First World Libr. Fairfield IA Usa 2007).
Encore un curieux nom d’oeuvre littéraire avec ce « Damiel ou les indifférents » d’André Tubeuf (A. MIchel 1999) roman où est célébré un Orient perdu, histoire de deux jumeaux aux prénoms de Damien et Daniel, fils d’une riche famille grecque. Ces prénoms si proches et l’état de ceux qui les portent me font penser aux Amis et Amile de cette geste du moyen-âge dont je vous ai touché quelques mots il y a quelques temps et qui est une apologie de l’amitié au temps de Charlemagne. Ici c’est tout autre chose; ces jumeaux au nom si proche qu’on ne les désigne que par un seul Damiel, mélange de Damien et Daniel bien entendu, contrirement à ce que l’on pourrait augurer, vont s’éloigner l’un de l’autre. C’est un roman sur la famille et la mémoire et non sur l’amitié ou l’amour de frères.
Dans « La diabolique mante religieuse » roman policier de Georges Teské paru récemment (2010), l’auteur introduit pour les besoins de son histoire un Docteur Amiel dont je ne peux résister à vous donner l’allure, tant il me fait penser à quelqu’un que je connais: « ..un homme…d’une cinquantaine d’années …de petite taille avec une tendance à l’embonpoint, plutôt chauve avec quelques fils argentés sur les tempes, ce n’était pas ce que l’on appelle un homme séduisant, mais il dégageait de sa personne une apparence imposante de chef… (il parlait) courtoisement avec une voix chaude » (Chap. V p. 69). Bon c’est vrai je ne suis pas médecin mais pour le reste ça me ressemble.
Dans le domaine de la littérature occitane, deux références: celle d’Yves Rouquette dans « La Sirventa » dans laquelle la dite servante appelle l’un des personnages « per son pitchot nom » Amiel (« par son petit nom ») et celle plus engagée de Robert Laffont, « La festa » dans laquelle le narrateur Amielh, mais son nom complet est Amielh Ribera, ancien directeur de collection littéraire parisien reconverti dans les années 1970 à la ruralité des origines familiales, revient dans le sud, s’installe dans les Causses. Sa demeure deviendra rapidement une des bases de préparation à la fameuse et inoubliable Marche des Paysans du Larzac, fondement politique et culturel du renouveau occitan toujours vivant, actif aujourd’hui. Puisse les pouvoirs publics français, ceux de Paris, reconnaître dans les faits cette volonté des peuples régionaux de France à plus de libertés locales dans ces secteurs de la vie quotidienne, de la culture, de l’histoire, de la langue et de leurs transmissions aux futures générations. Il ne suffit pas de signer une Charte des Langues et Cultures Régionales encore faut-il la mettre en application et donner aux régions les pouvoirs politiques et financiers de l’appliquer. C’est cela la démocratie et la décentralisation et pourquoi pas un référendum, c’est dans l’air du temps, je dis oui tout de suite à son principe mais « mèfi » pour le texte de la question! Qui vivra verra, proverbe français!

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