Le Wiki des AMIELs INDEX ONOMASTIQUE : L'Emilie (Italie) * Amyeles (It.) * Migliano (It.) * Miglianico (It.) * Amiela (It.) * Amelia (It.) * Ameglia (It.) * Mont Emilius (It.) * Cortemilio (It.) * Il-Hammiel (Malte) * Aimilios (Grèce) * "Amilos" ou "Amilius" (Gr.) * "Amelias" (Gr.) * Ayios Aimilianos (Gr.) * Cap Amilios (Gr.) * Verdemilho (Portugal) * Ponte d'Amiel (Port.) * Riu d'Amiel (Espagne) * Pic de l'Amiel (Es.) * Navamiel (Es.) * Amiella (Es.) * Amilladoyro (Es.) * Amillano (Es.) * Las Casas de Amillan (Es.) * Meyana (Es.) * Millana (Es.) * Villamiel (Es.) * Villaramiel (Es.) * Arroyo del Amiel (Es.) * Cuesta de Amiel (Es.) * Alcaramiel (Es.) * Novamiel (Es.) * Aramiel (Es.) * Saramiel (Es.) * Molino de Aramiel (Es.) * Rio Caramiel (Es.) * Casamiel (Es.) * Isla y Playa de Amielles (Es.) * Paramiel (Es.) * La Raja de Miramiel (Es.) * Malamiel (Es.) * N-B sur les toponymes espagnols en -amiel, les vrais, les douteux, et ceux avec aphérèse * Meliana (Es.) * Muchamiel (Es.) * Arroyo de Taramiel (Es.) * Damiel, Las Tablas de Damiel et l'antique "Aemiliana" (Es.) * Candamiel (Es.) * Amilivia (Es.) * Ambly (Belgique) * Mellet (Bel.) * "La Cour d'Amielles" au Luxembourg * Hamielle (Lux.) * Porthamel (Pays de Galles, UK) * Emeley (Irlande) * Millet, Millieu, Milon et consorts dans les Alpes * Amelin (Pologne) * Amelin (Inde) * Amalain en Navarre Espagnole * Amelinghausen (Allemagne) * Amelunxia (All.) * Amelieth (All.) * Amoneburg (All.) * Milianopolis ou Waterford (Irlande) * Ameland île de Hollande * Ameliswerd (Holl.) * Les Amiels (Belg.) * La Métairie Amiel en Suisse *

L'EMILIE (ITALIE):
C'est la Flaminie des temps antiques. La vieille région aemilienne du temps de la République Romaine, dont plusieurs Aemilius ont contribué au développement (création de villes, de la majestueuse Via Aemilia, assèchement de marais, voir ci-dessous..) a vu dans les temps modernes s'épanouir outre une langue originale, l'émilien-romagnol (la Romagne est jointe à l'Emilie), une école artistique émilienne de peinture fastueuse, un véritable art émilien et une gastronomie exceptionnelle aux XV et XVIèmes S. L'énumération de ses spécialités est édifiante: gnocchi, piadine, coppa, culatelli, tagliatelles (alla bolognese bien sûr), tortellinis (dont un en forme de nombril et rappelant celui d'une beauté féminine de son créateur nommé... Emiliani), lasagnes, mortadelle; le tout arrosé de Sangiovese ou accommodé par l'aceto balsamique de Modène. Toute l'Italie est dans ces plats et ces plats sont émiliens!
Mais l'Emilie c'est aussi le pays de Don Camillo et Peppone, universellement connus (encore un visage de l'Italie), le pays de Verdi (qui ne connait pas cet immense compositeur représentatif de son pays lui aussi dans ce domaine), le pays de Fellini à Rimini, l'inoubliable cinéaste visionnaire et onirique, peintre de la société italienne. Une fête nommée très justement L'Aemiliana à San Pietro in Casale près de Bologne vient périodiquement rappeler ses origines. Un fleuve unit la région en une grasse plaine, le Pô, principal et grand fleuve d'Italie. C'est enfin le pays du fameux parmigiano, des arcades et des châteaux, une terre de brouillards, de peupliers et de bicyclettes immortalisé par Bernardo Bertolucci dans le film Novecento.
La plaine du Pô dont l'Emilie-Romagne est la grande région, occupe 70% des plaines italiennes. C'est la région agricole la plus importante de l'Antiquité Romaine, même sous l'Empire. Strabon et d'autres ont parlé de sa prospérité économique et sociale, de la fertilité de son sol. Avant sa mise en culture elle était couverte de bois mais la basse plaine était couverte de marais et de marécages. Lorsque Hannibal attaqua les Romains sur leur sol, ces zones paludéennes prouvèrent leur force de dissuasion importante. C'est en -109 que le censeur Marcus Aemilius Scaurus construisit un système de canaux et entreprît ainsi l'assèchement de ces marécages. Le développement par la mise en valeur des terres, la construction de villes dont celle de Reggio dell' Emili et leur liaison par une véritable 'autoroute' antique, la Via Aemilia pouvait alors s'engager. Au Ier S. l'empereur Auguste puis ses successeurs complétèrent ces plans pour faire de l'Italie du nord et l'Emilie en particulier la région la plus prospère de l' Empire Romain.
Mais l'Empire abattu, la botte italienne restera longtemps démembrée entre les nombreux Etats de l'Eglise et les possessions successives de puissances étrangères, dont la France, jusqu'au XIXème S. En 1796 Bonaparte encore seulement général créera la république transpadane que l'on nommera République Emilienne; un nom repris par les états de l'Italie septentrionale qui, en 1859, se déclarèrent indépendants sous la protection toutefois du roi de Sardaigne. L'unité italienne attendra encore quelque temps...
AMYELES (ITALIE) :
Ce nom est le résultat d'une méprise qui a duré assez longtemps et qui vaut d'être expliquée; on y verra là un exemple de l'inattention comme de la nécessité qu'il y a de vérifier autant que faire se peut, ce qui est en apparence écrit, ce que je m'emploie de faire lorsque cela est possible ! Car voilà un toponyme qui est présenté comme une ancienne ville d'Italie, du pays des Arunciens, dans la Terre de Labour, ces pays se situant tous deux dans le Latium. Cette ville disparue aurait donné son nom à l'actuel Golfe de Gaète qui se serait donc appelé Golfe d'Amyeles. Mais ce nom est corrompu dans son expression car faussement lu par nos valeureux encyclopédistes que l'on ne peut toutefois complètement blâmer tant leur tache fut immense. Ils ont donc par erreur de lecture inexactement copié un article du dictionnaire de Moréri. Il fallait lire Amycles ! Une erreur repérée assez rapidement par les "Lettres sur l'Encyclopédie..." édité à Amsterdam chez Tirion dès 1764 mais qui fut pourtant reprise par d'autres par la suite comme Fortuné Barthélémy de Félice dans sa propre encyclopédie publiée en 1770 !
(=> "Encyclop. ou Dict. Raisonné des Sc. des Arts & des Métiers" dit Encyclopédie de Diderot & d'Alembert, T. I, p. 386; Paris, 1751).
MIGLIANO (ITALIE) :
Cité de Calabre qui, dit-on fut fondée par un Aemilius, on ne sait plus lequel !
MIGLIANICO (ITALIE):
Ville située dans les Abruzzes, sur la Côte Adriatique, près de Pescara, au nord-est de Rome. Il est certain qu'elle a pour origine le nom d'un Aemilius mais lequel, mystère ici aussi !. En effet dans le "Catalogus Baronum" de 1014 elle est indiquée sous le nom de "Mellianum". Au XIVème S. elle est nommée "Molianico", "Milianica", "Millanica", ce qualificatif suivant le vocable de son église, "St André-en-...).
AMIELA (ITALIE):
Appelée aussi "Amiello" ou "Amello", cette ville importante est d'origine romaine (au moins) et située près de Gaète et Fondi (cité dont les citoyens romains étaient affectés à la tribu Aemilia). Elle est bien connue pour la production de vins (le cécube antique de triste mémoire pour le palais de ceux qui en burent, en venait!); siège d'un évêché, elle est en Campanie, en Terre de Labour. A ne pas confondre avec Amelia et Ameglia qui suivent.
AMELIA (ITALIE) :
Ville d'Ombrie, dans le centre de l'Italie, province de Terni, dont le nom antique fut Ameria et de fondation de la plus haute antiquité, bien avant les romains. Il se peut que ce soit en raison de la proximité consonantique que les citoyens de cette ville ont perçu par rapprochement avec le nom de la gens Aemilia, qu'ils changèrent le nom premier de leur cité, se mettant ainsi sous la protection de cette puissante gens.
AMEGLIA (ITALIE) :
Ville de Ligurie au nord-ouest de l'Italie, province de La Spezia. Son nom a pour origine un Fundum Aemilianum établi par un Marcus Aemilius Scaurus sous la République Romaine.
MONT EMILIUS (ITALIE):
D'une altitude de 3559 m ce mont élevé des Alpes de la Vallée d'Aoste était nommé auparavant "Pic des Dix Heures" jusqu'au jour où, en 1839, le chanoine Georges Carrel en entreprit avec succès l'ascension. Il vainquit ce mont accompagné d'une jeune alpiniste de 14 ans à peine nommée Emilie Argentier. C'est en l'honneur de cette courageuse jeune fille que le chanoine donna à ce mont le nom d'Emilius, nom qui fut officialisé en 1852. Mais le chanoine en fin lettré mit ce prénom d'origine prestigieuse à la forme latine masculine pour rappeler sans nul doute les Aemilius si fameux de l'Antiquité.
(=> "Noms de lieux de Suisse Romande, Savoie et environs" site internet de H. Suter 2009).
Dans le cadre impressionnant qu'il donne à la Combe d'Aoste avec les deux autres sommets de la Becca et Di Nona, sa forme régulière composée de parois et des crêtes qui semblent avoir été taillées par une lame lui confèrent sa majesté. Le versant qui se remarque le plus est sans doute le septentrional; il présente un dénivelé de 600m sur les restes du glacier d'Arpisson. Près de son sommet se trouve le Lac Gelato et tout là-haut enfin le panorama est à couper le souffle sur l'ensemble de l'arc alpin occidental. Et dire qu'à son pied, Aoste n'est qu'à 500m d'altitude !
CORTEMILIO (ITALIE) :
Bourg de la province de Cuneo dans le sud du Piemont, à mi-chemin de Turin et Gènes, dont le nom a pour origine celui de "Cohors Aemilia" soit un établissement permanent de surveillance de la route entre ces deux villes (Gènes étant un port important pour la région). Il a été créé par un consul aemilien du nom de Aemilius Scaurus (celui peut-être de la Via Aemilia Scaura qui a desservi la Ligurie depuis Rome en longeant la Méditerranée).
IL-HAMMIEL (MALTE) :
Lieu de l'archipel de Malte, situé au nord de l'Ile principale qui porte la capitale, La Valette; c'est un endroit proche d'une profonde baie, sur une presqu'île, entre l'Islet Promenade et un grand parc.
AIMILIANOS (GRECE) :
Village du centre nord de la Grèce continentale, dans la province de Makedonia dont le nom, bien 'traduit' par Emilianos, lui vient éventuellement de St Emilien du Perthuy qui est ordinairement indiqué pour un village proche de Gevgelia, ville frontière de la République de Macédoine, au N de Thessalonique.
"AMILOS" ou "AMILIUS" (GRECE):
Nom d'un village d'Arcadie, dans le centre du Péloponnèse, (fameuse région bénie des dieux, idyllique et chantée par les poètes d'autrefois), dont la consonance avec l'une des origines du nom aemilien est flagrante (Aïmilios) et qui aurait existé avant le temps de Pausanias (qui a décrit la Grèce au IIème S de notre ère). Située à sept stades des sources Ténées, nous dit l'auteur antique, c'était une ville. Il y avait en cet endroit, poursuit-il, un chemin qui se séparait, l'un allant à Stymphale et l'autre à Phénéon. Stymphale est connu dans la mythologie pour être un lac où, sur ses bords, Héraclès aurait tué de ses flèches des oiseaux qui se nourrissaient de chair humaine.
(=> "Dictionnaire pour l'intelligence des auteurs classiques grecs et latins... T.II Fr. Sabbathier Chalons-sur-Marne, Seneuse 1767).
"AMELIAS" (GRECE) :
Toponyme de la région de l'Elide, au nord-ouest du Péloponnèse, entre la Messénie et l'Achaïe, de nos jours nommé Amaliada, dont Pausanias dans sa description de la Grèce (Livre V, l'Elide) a écrit l'histoire.
AYIOS AIMILIANOS (GRECE):
Petite cité autrefois d'une centaine d'habitants située en Ermionide dans le Péloponnèse, appartenant au Koïnotis de Portokheli dont une autre orthographe est "Hagios Aemilianos" confirmant une véritable origine aemilienne. Au sud de la ville de Porto Helis, autre orthographe de Portokheli, près du cap qui ferme le magnifique Golfe d'Argolide, la campagne verdoyante d'Agios Aimilianos est parsemée de somptueuses villas appartenant aux célébrités grecques comme étrangères; il s'y trouve d'ailleurs une villa Aemilianus moderne qui accrédite s'il le fallait ce rattachement aemilien. Le terme Hagios correspond au latin 'ager' et désigne un territoire, une contrée, ici donc le territoire d'un Aimilianos grec.
CAP AMILION (GRECE):
Situé sur l'île de Kea (en grec ancien Keos) dans la limite nord-ouest des Cyclades, l'île la plus proche de l'Attique et donc d'Athènes de cet archipel, longue de 16 km et large de 8,5, au nord. Près des villes antiques de Carthaia et d'Aigialos citées par Callimaque et Strabon, ce cap au nom très aemilien par l'ascendance grecque de son suffixe (!) est un promontoire rocheux plongeant dans la Méditerranée à la pointe sud de l'île. D'aspect désolé et terminant le sud relativement étroit (2 à 3 km) de l'île par rapport à la partie nord, il porte un phare sur sa hauteur. Son nom n'est cité que par:
(=> "Bulletin de la Société Royale Belge de Géographie" Vol. 20 Bruxelles 1896, aurait-il changé de nom?).
VERDEMILHO (PORTUGAL):
Localité appartenant à la 'Freguesia' de Aradas et au 'Conselho' de Aveiro qui a pour origine une "Villa Aemiliana" qui, par le possessif Aemilianus et le génitif intégral évolua en Villa Aemilii, puis, selon la documentation médiévale produite par Madail en "Villa de Milio" (1166), "Vila de Milho" (1355) en passant par "Vilademilho" en 1296. La forme actuelle définitive date de 1689. On trouve aussi trace d'une paroisse "Milia" vers 570, près du Rio Ave, sur le site de Crasto (ref Fernandes 1968).
(=> "Povoamento e vida material no Concelho de Aveiro: Apontamentos para un estudo historico-toponimico" M. J. Gonçalves de Carvalho, Universi. de Aveiro 1999).
PONTE D'AMIEL (PORTUGAL) :
Situé dans le 'Conselho' (commune) d'Idanha-a-Nova, ce pont de plusieurs arches à voûtes romanes sert à enjamber le Rio Ponsul, affluent au cours capricieux de la rive droite du Tage, long de 82 km seulement, qui naît sur les pentes caillouteuses élevées de la commune. Idanha-a-Nova est situé au sud-est de Coimbra, près de la frontière avec l'Espagne.
(=> "Adufe" revue culturelle de Idanha-a-Nova; n°22, 2014).
RIU AMIEL (ESPAGNE) :
Ce ruisseau coule dans la ville d'Algesiras dans le sud de la péninsule, proche de Gibraltar, en Andalousie.
PIC DE LAMIEL (ESPAGNE) :
Ce Pic est situé près de Buitrago et de Cabamillas, du côté de Burgos; il est cité dans le récit de campagne d'un général de l'armée napoléonienne.
NAVAMIEL (ESPAGNE) :
Localité située près de Plazencia, en Estremadura, dans le nord de la péninsule; l'origine me semble être "Nava Amiel" contracté en une seule émission de voix, et correspondant à un fond large et plat de la vallée de ce nom, constitué de bonnes terres alluviales.
AMIELLA (ESPAGNE):
Village de la province des Asturies, du conseil de Liero et de la paroisse de Anéa.
AMILLADOYRO (ESPAGNE) :
Ce toponyme évocateur d'un canal d'un Amilius est situé dans la province de la Corogne, juridiction de Arzua, mairie de Sabrado, paroisse de San Pedro de Porta.
AMILLANO (ESPAGNE) :
Petit village de la vallée de Cin et de la mairie de Allin, au pied des monts de Loquiz et Urbasa, province de Navarre, juridiction de Estella, diocèse de Pamplone. Il y a 150 ans il n'y avait que 8 maisons et une église; de nos jours 18h.
LAS CASAS DE AMILLAN (ESPAGNE) :
Lieu-dit où naît un ruisseau se dirigeant vers Portezuelo et finissant dans le Tage; province de Tolède (cf. "Historia de Toledo" P. de Rojas, part I; Diaz de la Carrera, Madrid, 1654); ce sont "les maisons" d'Amillan.
MEYANA (ESPAGNE):
Village de nos jours dépeuplé de la députation de Alava, 'part. judic.' de Vitoria, mairie de Elorriaga; celui qui était encore en 1232 la "Villa Meyana", entre Castillo et Mendiola, fut réunie un siècle plus tard, en 1332 à Vitoria sous le nom de "Miliana". Le nom de son territoire actuel est "Miana".
(=> "Dictionario géographico-estadistico-historico de Espana..." Vol. 15 P. Madoz Madrid 1830).
MILLANA (ESPAGNE) :
Bourg de la province de Guadalaxara (Guadalajara, Cuenca) entre Priego et Gascuena de 640h. il y a 2 siècles.
VILLAMIEL (ESPAGNE):
Pas moins de quatre localités portent ce nom complètement aemilien et latin composé sur l'appellation "Villa Aemiliana" contracté et romanisé:
- Villamiel (de Tolède), dans la région de Castilla-La Mancha, proche de Tolède (sud de Madrid); appelé au moyen-âge Villamelis c'est un village qui, en 1830 avait environ 600 hab.
- Villamiel, dans la région de Léon, province de Salamanque, près de Ciudad-Rodrigo, au pied d'une montagne, il avait en 1830 ~1200 hab.
- Villamiel, en Extremadura (dans la Sierra de Gata), province de Caceres (au n-ouest de Moraleja, près de la frontière avec le Portugal).
- Villamiel de la Sierra (ou de Muno), en Castille y Leon, près de Burgos.
VILLARAMIEL (ESPAGNE):
Localité située en Castille y Leon, Vieille Castille, près et dans la province de Palencia; il y avait en 1830 ~3000 hab. , 3500 même vers 1850, mais plus de nos jours que ~1000, ce qui peut justifier le superlatif 'villar'. Elle aurait été fondée ~950. Une rue madrilène porte son nom. C'est un bourg où l'on pratique depuis longtemps le travail des peaux ou mégisserie; on y apprêtait les peaux délicates de parchemin et de velin; de nos jours on travaille plus utilement un cuir se prêtant aux vêtements, chaussures ou ceintures.
ARROYO DEL AMIEL (ESPAGNE):
Village typique de la région de Malaga, au sud du pays peut diversement s'écrire "de l'Amiel" ou "de la Miel", ce qui peut jeter un doute sur l'origine de son nom; un 'arroyo' est un petit ruisseau dont la communauté prit le nom. Un doute qui peut être aussi le cas de plusieurs autres, voir à ce sujet la nota bene plus loin.
CUESTA DE AMIEL (ESPAGNE) :
Un site préhistorique a été découvert sur le Llano de cette cuesta (côte, élévation) située à Gorafe, (Granada, Andalousie) où ont été trouvé des céramiques peintes du néolithique et une métallurgie plus récente évidemment.
Les toponymes espagnols qui suivent sont donnés sous réserve car composés de syllabes jointes à l'éventuelle racine Amiel; j'ai essayé de les "décortiquer" en supposant cette racine en Amiel ! cf. NB plus bas).
ALCARAMIEL (ESPAGNE) :
Lieu-dit proche de Huesca dont la signification peut être en lien avec un hydronyme ? (cf. ci-après le rio Caramiel). Pour ce qui est de la racine "car" il s'agit probablement d'y voir le pré indo-européen Kar qui désigne la pierre, le rocher ou plus précisément et en relation avec le fort courant des torrents dévalant des hauteurs, la formation de vastes dépôts de graviers qui en résultent comme dans Garonne; "al" par contre peut être soit une racine également pré indo-européenne signifiant un lieu autre, là-bas, au-delà, soit désigner l'eau, la rivière. Il pourrait donc s'agir d'un lieu constitué d'atterrissements de gravillons d'un torrent connu du nom d'Amiel ?
NOVAMIEL (ESPAGNE) :
Localité de la région de Salamanque, proche de Valverde, à la frontière avec le Portugal; une 'nouvelle communauté' (de nueva) d'Amiel(s) ?.
ARAMIEL (ESPAGNE) :
Village de l'évêché d'Oviedo, province des Asturies (=> Dict. Geo. Estudistico de España y Portugal T. IV p.132 S; de Minano 1826 Madrid). Le préfixe Ar s'il est d'origine pré indo-européenne est équivalent à Kar dans les traductions des origines toponymiques; il s'agirait donc de désigner un village situé au rocher (d') Amiel ou proche voire situé dans une zone de falaises résultant du travail des eaux torrentueuses ?
SARAMIEL (ESPAGNE) :
Villa de Saramiel pour être précis, cité dans un acte du roi Alfonse VII du 22 avril 1142. Avec Las Laderas de Saramiel, ces lieux peuvent être situés dans la province de Valladolid, entre Penafiel et Castroverde. Le préfixe Sar désigne en pré-celtique un cours d'eau (comme il désigne une rivière en ligure ou d'autres langues, ex. la Sarre). Les racines indo-européennes désignant un cours d'eau, le lit de rivières voire des creux, cavernes en résultant sont des plus variées (une vingtaine !). Il s'agirait donc d'une cité située près d'une rivière (d') Amiel ...?
MOLINO DE ARAMIEL (ESPAGNE) :
Situé dans la "jurisdicion" de Guadarrama en Castille, ce moulin était encore au XVIIème S. très actif (cité en 1664). voir ci-dessus pour le préfixe Ar.
RIO CARAMIEL (ESPAGNE) :
Nom d'un cours d'eau proche de Tudela de Duero dans la province de Valladolid. Voir Alcaramiel ci-dessus.
CASAMIEL (ESPAGNE) :
Dans la région précoce pour les fruits de Malaga, c'est une 'maison d'Amiel'; il y a aussi pas très loin, dans la région intermédiaire de production, l'Arroyo de Casamiel (arroyo petit ruisseau en espagnol, pour arroser ces productions, notez le préfixe 'ar').
ISLA y PLAYA DE AMIELLES (ESPAGNE) :
Dans les Asturies, île des côtes atlantiques espagnoles du Pays Basque, en face de Celorio et Llanes, et sa plage de Coana (Playa de Amielles). L'appellation locale est isla ou castro de Borizo; elle fait seulement 2,8ha de surface et l'action marine incessante l'a creusée de grottes et de criques. Pour Amielles se reporter aux patronymes apparentés à Amiel, partie onomastique.
PARAMIEL (ESPAGNE) :
Lieu-dit de la région de Pastoriza, province de Lugo, district de Corvelio; il s'agit de voir ici soit un hydronyme comme dans Caramiel (cf. Pamparamiel page toponymes audois et/ou occitans) ou un rocher (bar = par des racines indo-européennes) comme dans l'occitan barrenc ou barre en français (Barre-des-Cévennes par ex.).
LA RAJA DE MIRAMIEL (ESPAGNE) :
Chaos de rochers remarquable à Fraella (municipio de Granen, Huesca, province d'Aragon) et qu'il faut voir (mirar = voir, regarder).
MALAMIEL (ESPAGNE) :
Lieu-dit "Los Cuetos de Malamiel" près du Monasterio de San Miguel de Escalada, province de Leon, dans le Parc Naturel de Cazorla, Segura y las Villas, probablement difficile d'accès voire déconseillé ou même dangereux (du moins autrefois).
NOTA BENE sur les toponymes espagnols en -AMIEL, les vrais, les douteux, et ceux avec aphérèse :
Il se peut que certains toponymes cités ici n'aient pas une affinité certaine avec notre nom mais dérivent plutôt de ce 'miel' qui fut il y a bien longtemps une ressource certaine pour tant de populations et qui, en espagnol est un mot féminin. En voici un exemple édifiant : La région de la Pena de La Miel, comme du du Rio de La Miel et de sa vallée, parait provenir de Mellaria, ville de naissance selon certains de Pomponius Mela et du fleuve Mellis, c'est Algesiras de nos jours; l'origine latine semble bien être 'miel' c'est une région de ruches "à miel" ! Ce peut être aussi le cas pour : Xaramiel de la province de Burgos qui de nos jours se nomme Jaramillo comme de Jaramiel (traduction : ciste Amiel ou à miel?), rivière proche du Duero dans le territoire de Villabanez, province de Valladolid, pour Taramiel sur le Duero près de Tudela, et d'autres sans doute.... ! Que dire aussi des plus fragiles Amil toponymes que l'on trouve aussi plusieurs fois en Espagne ? Mais il est important de les citer ne serai-ce que pour les références à la langue des oiseaux. (voir page sur le symbolisme de notre nom).
Il me faut par contre citer les toponymes certains, forgés sur le nom latin aemilien avec aphérèse du 'a' (comme en français) tels que: Meliana (prov. de Valencia), Millena (prov. d'Alicante), Millana (prov. de Guadalajara) ou Milena (à Carmona, prov. de Séville). Il y a aussi les San Millan qui, eux, sont liés au grand saint aemilien wisigoth; j'en connais au moins quatre : -de la Cogolla c'est son surnom, -de Lara, -de los Caballeros, -de Yecora).
Enfin je précise que beaucoup de ces toponymes en -amiel ont été trouvés soit dans le "Dictionario Geografico-Estadistico-Historico de España..."; Pascual Madoz, Madrid, 1843 ou le "Dictionnaire géographique universel..." T. 6ème publié par une société de géographes à Paris chez Kilian en 1829 sauf indication différente. Comme encore ceux qui suivent !!!
MELIANA (ESPAGNE):
Quartier de Valence de nos jours, situé dans la "Horta de Valencia", son nom a bien pour origine una "Villa Aemiliana". Une centuriation romaine vient d'ailleurs d'y être retrouvée, sur la "Via Augusta", la voie du 'cardo' entre Valentia et Sagentum.
MUCHAMIEL (ESPAGNE):
Un bourg porte en effet ce curieux nom (en français!) dont la traduction (?) correspondrait à beaucoup, beaucoup d'Amiel !. Il se situe près d'Alicante dans la province de Valence, sur la Castalla. De 4000 hab. il y avait au XIXème S. un couvent, un hôpital, un moulin à huile et son vin était alors regardé comme le meilleur d'Espagne.
(=> "Dictionnaire géographique universel ..." T. VII Société de Géographes Paris, Kilian & Picquet, 1830).
ARROYO DE TARAMIEL (ESPAGNE):
Cet 'arroyo' ou petit ruisseau, rivière, se jette dans le Duero près de Tolède, en Castille, au centre de l'Espagne. Que peut signifier ce nom ? Le préfixe Tar comprend l'idée de pénétrer, aller au-delà, comme dans les mots en trans- comme transiter, transporter etc.... Je n'irai pas plus loin pour autant !
(=>"Viajes de Espana" A. Ponz Ibarra T. 11 Madrid 1783 réèd. 1787 & 1988).
DAMIEL, LAS TABLAS DE DAMIEL et l'antique "AEMILIANA" (ESPAGNE) :
Localité de la Mancha, proche du cours du Tage dans le secteur de Manzanares; c'est comme on le sait le pays où Cervantes situe les aventures de son célèbre Don Quichotte (Castilla- La Mancha); à proximité sont Las Tablas de Damiel qui forment une réserve naturelle marécageuse à 30km de Ciudad Real. Dans le même coin sont les sources de la Guadiana, dont l'écrivain fit un des plus agréables épisodes de son chevalier décervelé. Pourrait-on voir dans ce toponyme un 'd'Amiel' de ce lieu ? Tout à fait possible : dans l'antiquité sont citées par Ptolémée le géographe grec, douze villes (VI, 2) dont celle de Bétique nommée Aemiliana Castra, que l'on situe au sud-est de la Nouvelle-Castille, dans la province de Tarragone, sur les rives du Guadiana, entre celui-ci et le Guadalquivir, fleuve où cette rivière se jette. (cf. Dict. of Ancient Geography d'Alex. MacBean; Samuel Johnson, London, 1773).
CANDAMIEL (ESPAGNE) :
Paroisse de Galice, province de Lugo, juridiction de Villalva; c'est aussi un patronyme. Le préfixe Cand désigne en indo-européen ce qui est luisant, pur comme dans le mot candeur français: pourquoi pas un tel personnage aemilien n'aurait-il pas vécu en cet endroit, du moins bien avant la christianisation qui n'aurait pas manqué d'en faire un saint !
(=> "Dict. Géografico Universal" L. Echard & A. vegas; 1814).
AMILIVIA (ESPAGNE) :
Simple maison isolée mais fortifiée de la province de Guypuzcoa, mairie de Zumaya, paroisse de Zarnazabal. Ce nom roman est directement issu du latin Amiliavus.
AMBLY (BELGIQUE):
Cette localité située dans la province de Namur, arrondissement de Dinant pourrait avoir pour origine un "Ameliacum", un domaine d'un Aemilius. ref voir toponyme suivant.
MELLET (BELGIQUE):
Ce toponyme de localité appartenant à la province de Hennegau, arrondissement de Charleroi, canton de Gosselies, a aussi pour origine un 'domaine d'Aemilius' via la forme "Aemiliacus" cette fois.
(=> "Alt-Celtischer Sprachschatz" Vol. III A. Holder, Akademische Druck-u-Verlagsanstalt 1962).
"LA COUR D'AMIELLES" au LUXEMBOURG :
Lieu-dit du Grand-Duché qui était connu au XVIème S. (cité en 1541). Voir le féminin d'Amiel dans la page patronymes apparentés.
HAMIELLE (LUXEMBOURG) :
Lieu-dit appelé également Hamiville, de la Mayerie (mairie) d'Hoffeit du Grand-Duché de Luxembourg; cité dans la levée de l'Aide de 1528 pour le dénombrement des feux d'imposition, il s'en trouve 5 pour cette communauté. Bien entendu on peut rapprocher ce toponyme du patronyme Hamilius propre au Duché (cf. ce nom dans les pages onomastique). Patronyme apparenté encore.
PORTHAMEL (PAYS DE GALLES, GRANDE-BRETAGNE):
Situé à Llanedwen, ce lieu porte sans doute (bien qu'il ait d'autres explications possibles) le nom d'un romain ou galli-romain Aemilius qui, durant des temps indéterminés, est venu accoster et s'installer là avec les siens; le lieu portuaire prenant par la suite son nom devenant le Port d'Aemilius, la traduction et la graphie transformée en (H)amel étant vérifiée dans le nord de la France, en Belgique et Pays-Bas.
(=> d'après "Archeologia Cambresis" de la Cambrian Archeological Association vol. XIII 1849).
EMELEY (IRLANDE):
Le nom latin de cette localité irlandaise était en latin Aemili(a)cum; aussi dénommée Emmely elle appartient au comté de Tipperari près de Cashel.
MILLET, MILLIEU, MILON et consorts (ALPES):
En Savoie comme en Suisse Romande, régions montagnardes où les hameaux sont fréquents depuis toujours, on note beaucoup de lieux-dits habités (ou l'ayant été) qui ont pour origine un Aemilius des temps gallo-romains ou romans; par exemple, pour l'auteur consulté et bien que d'autres y voient plutôt la céréale, c'est le cas des "Millet(s)", parfois au féminin "Millettes" ou "Miliette", le curieux "Millieu" ('Villula Milliaci en 859, Milliacus en 1429) ou les "Milly" dont un hameau du Chablais et "Milly" ('Millie' en 1300) hameau de Lucinges, arrondissement d'Annemasse en Haute-Savoie française. Ce pourrait être aussi le cas pour les toponymes "Milon" mais les spécialistes évoquent un autre origine possible, celle du germanique Milo venant de'mil' généreux; l'origine aemilienne ne peut toutefois être entièrement rejetée. C'est surtout dans la toponymie nommant la topographie que l'on trouve des 'Milon': la "Tête de Milon" (sommet de 3693 m), la "Crête de Milon" (arête rocheuse) ou le "Col de Milon" (à 2990 m, à Zinal, Val d'Anniviers, dans le Valais, en Suisse).
(=> "Noms de lieux de Suisse Romande, Savoie et environs" site internet de H. Suter 2009).
AMELIN, villages de POLOGNE :
Trois villages polonais portent ce nom; ils sont situés dans les régions de Lodzkie, Mazovie, Lublin. Voir patronymes apparentés.
AMELIN, village d'INDE :
Eh oui, jusqu'en Inde, on trouve un tel village dans l'Arunachal Pradesh, sans doute importé d'Europe par les colonisateurs.
AMALAIN en NAVARRE ESPAGNOLE :
Il apparaît que le nom de ce lieu-dit situé au nord de Pampelune a pour origine la dénomination royale des wisigoths, Amali (si proche des Aemilii latins, voir origine wisigothe du nom Amiel) à laquelle est jointe une terminaison spécifiquement pyrénéenne d'origine wisigothe en -ain; cette forme traduit ici le suffixe latin -ianum (comme dans Amelianum). C'est un simple nom de lieu de nos jours, situé dans la vallée d'Atez, que tous ses habitants ont déserté.
AMELINGHAUSEN en ALLEMAGNE :
Située en Basse-Saxe, cette ville de la région de Lunebourg, au sud de Hambourg, a pour origine onomastique celle de l'évêque Amelung de Verden, au Xème S. Amelung étant la forme allemande d'Amel, lequel est la forme flamande anglo-saxonne d'Amiel, via peut-être un raccourci d'Amelin bien connu en zone française. Le suffixe 'hausen' indiquant les maisons, le bourg.
AMELUNXIA en ALLEMAGNE :
Nommé aussi Amelunxen, c'est un village de Prusse, province de Westphalie, l'origine du nom étant encore à rapprocher de la forme Amel rappelée ci-dessus.
AMELIETH en ALLEMAGNE :
Aussi à rapprocher de la forme Amel, c'était un village près de Nienover, dans le royaume de Hanovre, principauté de Gottingue, où l'on fabriquait des miroirs autrefois. (cf. Atlas de Géographie A. Balbi, Renouard, Paris, 1834).
AMONEBURG en ALLEMAGNE :
Cette ville de la région de Nassau renvoie à ces deux noms anciens de Amelbourg ou Amilbourg, lesquels semblent faire référence soit aux Amales goths soit aux Aemilii latins : le nom latin étant primitivement Amilburgum soit la cité d'Amil ou Amal.
Il ne faut pas la confondre avec l'ancienne Amanaburgum, dont le nom fut ensuite Omenbourg puis Amelbourg, nom d'une ancienne abbaye allemande aux confins de la Hesse et de la Thuringe; le nom latin originel étant ici Amanensis.
MILIANOPOLIS ou WATERFORD en IRLANDE :
Cette localité de la province de Munster s'appelait autrefois Amellana ou Emellana; c'est la forme ancienne d'un vieil évêché irlandais appelé de nos jours Waterford selon l'Orbis Latinum (p.17) publié en 1971. Ce nom d'Amellana lui viendrait d'une corruption ancienne d'un terme plus exact de Milianopolis (aphérèse lui-même d'AEmilianopolis, la ville d'Aemilianus). Le nom de Milianopolis aurait donné en français aussi celui du patronyme Milenoble par adoucissement du 'p' (voir cet ancien toponyme français).
AMELAND Ile de HOLLANDE :
La "terre des Amiel flamands", était autrefois nommée aussi Amelanma. Est-ce cette île marine qui est nommée en 1245 Insulam Amilii (Codex Diplomaticus Neerlandicus, vol.4, n°2; Utrecht, 1860) ou bien l'île rhénane qui suit ? Ameland est en Mer du Nord, c'est une île de l'archipel de la Frise, peuplée de 3500 h., allongée sur ~5800ha, qui se forma ~1225 par une inondation énorme dont la conséquence fut la formation du Zuiderzee. Longue de 23km pour seulement 5km de large, située à l'est de l'île plus importante de Scheling, elle est constituée de grandes étendues de dunes avec des plages sur la Mer du Nord, parsemée de bois et très fréquentée par les touristes (surtout des allemands). On y pratiquait encore au XVIIIème S. la pêche à la baleine et on y élevait les meilleurs chevaux de la Frise. La principale localité est Nes où se voient des "Commandeurshuizen" (maisons de capitaines de bateaux) et où se visite le "natuurcentrum" d'Ameland présentant les différents paysages de l'île; à Buren se trouve la statue de Rixt Van het Oerd dont l'histoire vaut d'être contée.
Il y a longtemps, à l'extrémité est de l'île demeuraient une veuve et son fils. Rixt et Sjoerd ne se mêlaient pas aux autres Amelandais et vivaient frugalement. Leur unique richesse était une vache. Chaque jour que Dieu faisait, tandis que Sjoerd braconnait, Rixt glanait sur la plage. Jusqu'au jour où Sjoerd devenu adulte quitta la hutte familiale et partit comme marin. Au début Rixt se débrouilla seule mais un jour, n'ayant rien trouvé sur la plage depuis quelque temps, elle réfléchit à un mauvais coup. Par une sombre nuit de tempête comme on en voit souvent dans la région, elle fixa une lampe entre les cornes de la vache qu'elle mena sur la plus haute dune du coin. Un navire qui se trouvait en difficulté au large d'Ameland, pensant trouver là un port et s'abriter pour la nuit, mit le cap sur la lumière de la lampe. Le navire se brisa sur la côte et l'équipage périt. Rixt se précipita sur le navire naufragé, pleine d'espoir de rapine mais hurla de douleur lorsqu'elle découvrit parmi les débris le corps de son fils Sjoerd. On dit que si l'on écoute bien quand la tempête souffle sur Ameland, on peut encore entendre son cri déchirant : Sjoe-oe- oerd....Sjoe-oe-oerd... (cf. Guide Vert Pays-Bas; Michelin, 2008).
AMELISWEERD en HOLLANDE :
Ce nom flamand se compose de deux mots : Amelis d'origine latine et weerd ou waard qui signifie île en flamand. Ce terme d'Amelis est souvent utilisé dans les adaptations anglo-saxonnes du latin Aemilius (comme par ex. dans le roman moyenâgeux d'Amis et Amile). Aux Pays-Bas cette île est sur le Rhin, entre Utrecht et Bunnick; ce petit territoire est mentionné en 1224 avec le nom d' "Amelis Insula" comme étant un fief du chapitre cathédral d'Utrecht. Divisé ensuite en trois parties dont il reste encore le vieux et le nouveau Amelisweerd, l'un des nouveaux domaines fut acquis par Napoléon Ier comme villégiature mais il n'y passa dit-on qu'une semaine; ce domaine est de nos jours une propriété communale de la ville d'Utrecht qui en a fait un lieu patrimonial culturel.
LES AMIELS en BELGIQUE :
Il s'agit d'une miellerie qui a choisi ce nom évocateur bien que l'orthographe choisie fasse bien penser à notre nom; elle est située à Berzée, ville de Walcourt, entre Sambre et Meuse, le Pays des Vallées.
LA METAIRIE AMIEL (SUISSE) :
Surnom donné en référence à Henri-Frédéric Amiel, il s'agit d'une clinique psychiatrique, de soins et de repos, créée par le Dr Coindet au-dessus de Nyon en 1858. Ce médecin aliéniste connut très bien le diariste genevois de notre nom, H-F Amiel cite d'ailleurs l'une de leurs discussions dans son Journal Intime (jeudi 4 juin 1872). Ainsi donc le malade éternel de l'âme qu'il fut inspira t-il ce surnom, du moins jusqu'au début du XXème S. Depuis l'établissement est dénommé simplement "La Métairie". C'est la dernière clinique privée spécialisée en psychiatrie de Suisse romande et elle soigne notamment... les célébrités !
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