Deux INSCRIPTIONS en LIMOUSIN pour des AMIEL :
-1- En 1908 lors de la restauration d'une église de cette région, à Solignac, le restaurateur découvrit une inscription gravée sur la face latérale d'un couvercle de tombe, et, bien que n'étant pas entière, cette épitaphe rédigée en langue romane se rapporte à un Amiel qui mourut et fut enterré là au XIIIème S. L'article savant qui relate cette découverte (écrit par J. Texier) indique ensuite qu'il n'est pas étonnant de trouver une référence à ce nom en Limousin :" La famille Amiel était répandue en Limousin; on la trouve fréquemment signalée dans les documents". J'ai moi-même trouvé plusieurs membres de cette famille (comme Ameil ou Ameil(h) famille de marchands qui au XIIIème S. habite le château de Limoges et le bourg de St Martin ...voir page précédente).
(=> "Bullutin de la Société Archéol. & Hist. du Limousin" T.LVIII 1908; Ducourtieux & Gout, Limoges).
-2- Une autre inscription aussi en langue romane citant un Amiel fut découverte en 1881 aux Vaseix, commune de Verneuil-sur-Avre; et celle-là est complète; elle cite expressément Pierre Amiel, époux de la défunte. A nouveau il est précisé que les Amiel sont connus en Limousin : Un acte de partage de deux frères fait en 1308 mentionne une maison vendue par Bernard Amiel dans le quartier du Marché, à Limoges (suivant le Livre de Raison de la famille Benoît). On pourrait aussi citer le Bois de Botardeu et Jean de Vatavespres dans un acte de 1217... voir encore pages précédentes.
(=> "Bulletin de la Société Archéol. & Histor. du Limousin" T.IXXX 1881 Limoges).
Présence des AMIEL dans la région du TARN :
Le région tarnaise, est l'un des grands foyers de présence ancestrale de notre nom. Dès le moyen-âge ce nom devenu patronymique est largement diffusé non seulement dans les familles seigneuriales comme on l'a vu chez les de Penne mais aussi chez les bourgeois des petites villes (Albi, Castres, St Antonin) comme chez les gens ordinaires, petits artisans, paysans, manouvriers. On a pu compter jusqu'à sept familles Amiel à Cordes-sur-Ciel voire huit à Puycelsi vers 1275 par ex.
Présence des AMIEL en ROUERGUE :
La revue du Rouergue parlant de la vie rurale en Aveyron dans les anciens temps cite de nombreux Amiel rouergats encore au XXème S. (voir les Vol. 19-20, 1985) mais comme ailleurs dans le grand sud de la France, ils y sont présents depuis très longtemps. Pêle-mêle citons cet Amiel qui fut viguier du Rouergue dès 934 puis deux abbés de ce nom, le 1er abbé d'Aurillac en 1090 année ou il écrit au futur saint Hugues de Cluny, et le 2ème un siècle et demi plus tard en 1246 qui fut le 2ème abbé de l'abbaye d'Aubazine; en 1219 on note d'une part une donation d'Amiel de Miramon à l'abbaye de Bonnecombe et on a la trace d'un Amiel qui fut hommager et seigneur de Paulhac; les fils de ce personnage, nommés Amiel et Durand remettent des dîmes en 1306 à l'évêque d'Albi. Les archives de Villefranche-de-Rouergue gardent la trace d'un procès de 1300 qui opposa Bernard Amiel de Ste Croix à Pierre de Villeneuve; on peut aussi citer le nom de Amiel de Poulain qui fut lieutenant du sénéchal de Rouergue en 1321. Sans oublier à la renaissance le nom de Pierre Amiel qui fut pendu à Verfeil-sur-Seye simplement parce qu'il en manquait un ! ou enfin Jérôme Amiel qui écrivit l'histoire du défunt diocèse de Vabres au XVIIIème S.....
Le TROUBADOUR GAUSBERT AMIEL :
On sait peu de choses de ce troubadour sinon qu'il était gascon, qu'il écrivit sans doute vers le milieu du XIIIème S. Son nom est aussi écrit Amiels et son prénom va de Bernaud à Gibertz via Gausbertz sans doute en français moderne faudrait-il dire Gaubert. N'ont été conservé de lui que quelques vers seulement mais on a sa courte biographie dans un manuscrit enluminé des "vita" des troubadours. Voici ce qui est dit de lui (en français, le texte original est en provençal, ainsi nommait-on l'occitan autrefois) : "Gausbert Amiel était un pauvre chevalier gascon courtois; il excella dans les armes; il fut un très bon troubadour, fit des vers plus exacts et plus corrects qu'aucun autre; enfin il n'aima jamais de dame d'une naissance supérieure à la sienne". On vantait donc l'exacte cadence de ses vers et la seule pièce que l'on ait gardé de lui ne dément pas cet éloge selon l'article que lui a consacré la Revue de Gascogne (vol. I Société Historique de Gascogne; Paris, Lecoffre & Auch, Palières, 1860). Bien que la langue française soit approximative pour traduire l'occitan des troubadours je me dois de vous donner aussi la traduction des quelques vers que l'on a conservé de lui, intitulés en occitan "Breu vers per tal que moins i poing" (1er vers); dès le 3ème vers il livre le fond de son âme : Je suis un troubadour, non de ceux qui tranchent du grand seigneur, et cherchent à se faire entendre au loin. Je veux que mon chant se borne entre moi et celle que je veux chanter. Je ne me soucie point de l'amour des grandes dames : je préfère les personnes de ma sorte. Je n'ai ni la fortune ni les qualités qu'il faut, pour aspirer à ces nobles conquêtes qui ne me conviennent point et que je n'obtiendrai pas si je voulais y prétendre. J'aime mieux un beau petit oiseau que je tiens dans ma main que deux ou trois grues dont le vol se perd dans les cieux. Je sais telle personne, belle, vertueuse, de la meilleure conduite, et qui se contente de la médiocrité : c'est à elle que j'adresse mes vœux; que je rends mille grâces, les mains jointes : trop heureux de la félicité dont elle me fait jouir. La phrase en gras en forme de proverbe fut retenue ainsi en occitanie : "Aimi mai al punh un petit auzel, Qu'una grua volan al cel"; c'est un proverbe toujours actuel mais transformé toutefois; on dit de nos jours qu' "il vaut mieux un petit dégourdi qu'un grand ébahi" ! Je vous sens tout pantois....
On a pu écrire que l'on reconnait dans ces vers les lectures dont ce gascon fut nourri : le petit oiseau et la grue sont peut-être ceux de Gaucelm Faidit, son aîné du siècle précédent. Il est certain en tous cas que ce fut un poète casanier. L'éclat des cours en son temps fut alors diminué, les mœurs changeant s'en est bien fini de la belle civilisation occitane; les usages prennent une nouvelle direction, rentrent dans le rang français et catholique pour laquelle la dévotion officielle s'impose. Les "aubades" chantées il y a peu encore en l'honneur des dames vont devoir se faire entendre plutôt dans les églises en l'honneur en général de la Vierge mais aussi des saints. Ce sont ces caractères propres au milieu et à la fin du XIIIème S. imposés et nouveaux dans la région qui peuvent justifier qu'Amiel a pu mourir vers l'an 1280, selon De Rochegude.
De nombreuses œuvres d'étude du phénomène poétique occitan du moyen-âge parlent de lui : voici quelques références anciennes : Crescinberri "Volg. poes" (1730), V. II, 187; Et. David "Hist. Littér. de la France" (1838), T. XIX, 571-572, Institut de France, Paris, Didot; Raynouard "Poesie des troubadours" (1820) T. V; De Rochegude "Parnasse Occitan", p. 268; D. de Vic & D. Vaissette Hist. Génér. de Languedoc" (éd 1885) T. X, 258, 351).
AMIEL SICARD Notaire de CASTRES :
Au XIIIème S. ce notaire portait sur ses actes un signet fleurdelysé ce qui était alors rare. Ce signe sera surtout employé à partir seulement du 2ème tiers du XIVème S. Voir Amiel de Toton page suivante.
(=> "Mémoires de l'Ac. des Sc. Inscr. & Belles-Lettres de Toulouse" 8ème série T. VI; Douladoure-Privat, Toulouse, 1884).
JACOB DE AMILIANO Notaire de CASTRES :
Son nom apparait à la fin du XIIIème S.; il était un notaire public de cette petite ville tarnaise; vu son patronyme sans doute était-il de Millau.
AMELIUS DE CANDEIL Notaire royal et religieux d'ALBI :
Ce fonctionnaire civil et religieux parait d'après son topopatronyme originaire de Labessière-Candeil, au nord proche de Graulhet (81) qui était autrefois le siège de l'abbaye de Candeil dont un abbé fut assez célèbre pour transmettre son nom à la commune moderne : l'abbé Sierre (homphonie et langue des oiseaux !). Amelius fut d'une part notaire royal d'Albi et d'autre part notaire apostolique en vertu de l'autorisation papale accordée par Jean XXII. On a vu combien les Amiel furent proches de ce pape. Il prêta serment pour cette seconde charge le 21 décembre 1280.
(=> "Histoire de l'ancienne cathédrale d'Alby" de D'Auriac, p. 141).
Des SERFS du nom d'AMIEL :
La féodalité entretenait le servage; un acte de 1227 conservé à Toulouse (XIII, n°51) en langue romane, porta sur un échange de serfs conclu entre Bernard de Dourgne et Gausbert de Puylaurens, dans le nord du Lauragais; il concerne Jerma (Germain) et P (?) Ameill "e totz los enfantz et las enfantas que daquest avant ligs homes so issit ..." et tous les enfants garçons et filles qui seront issus de ces hommes. Cela peut nous choquer sans doute mais c'était alors logique et courant pour ces "valeurs sur pied".
(=> "Layette du Trésor des Chartes" T. II A. Teulet; Paris, Plon, 1866).
Des AMELIUS dans le Cartulaire de MOISSAC :
L'abbaye de Moissac bénéficia d'un don de plusieurs Amelius : Outre toute une famille Amelius, Amiel et sa femme Garsindis d'une part, Guitard Amelius et Bernard Amelius son frère d'autre part, qui donnent vers 1075-1085 à Moissac l'église de St André de Tescou, au pays d'Albi (82) et l'église de St Martin de Longpech avec des terres dont un pech (acte n° 4624 in "Chartes originales antérieures à 1121 conservées en France" C. Giraud, J-B. Renaud & B. M. Tock; Telma, Nancy, Orléans, 2010) ce que j'ai déjà indiqué ailleurs; on trouve aussi une donation à peine antérieure datable d'entre 1059 & 1072 du lieu de Conques par Gérald et Amelius, "abbas", abbé de Moissac. Puis au XIIème S. plusieurs autres :
- en 1109 : un Amelius est témoin d'une donation de biens environnants le Prieuré de Ségur;
- entre 1049 et 1109 : Amelius abbé d'Aurillac donne l'abbaye de Cayrac à la puissante abbaye de Cluny pour la réformer comme on l'a vu auparavant.
- en 1110 : Amelius évêque de Toulouse (il s'agit de Amiel Raymond du Puy déjà vu) donne l'église de St Nauphary et il restitue celle de Ste Colombe à Cluny.
- vers 1129 à 1135 : parmi plusieurs engagements de biens à l'abbaye de Moissac, on note le nom d'Amelius de Toffalas (de Touffailles dans une autre charte de 1130/31), vu aussi.
(=> "Recueil des actes de l'abbaye de Moissac (680 - 1175)" R. de La Haye; Maastricht, Moissac, 2011).
GUILHEM D'EN AMIELHA à PAMIERS :
Son nom s'écrit aussi "de Na Amielha"; si ce n'est que son nom signifie qu'il était un descendant d'une femme ayant épousé un Amielh (marque du féminin et/ou marque de la qualité de l'épouse + le qualificatif qui introduit le nom "de") on sait peu de choses sur ce personnage : il fut consul de sa ville dans ce haut-moyen-âge sans plus de précision.
DURANDUS AMELIUS :
Consul marseillais; il figure sur un traité de commerce entre sa ville et le comte d'Ampurias (en Catalogne espagnole) daté du 23 Juillet 1219 (cf. "Histoire générale de Provence" J.P. Papon T. II, Paris, Moutard, 1778). Il est indiqué aussi dans un autre acte du début de ce même siècle, conclu entre la Confrérie du St Esprit de Marseille et les consuls d'Arles; son nom y apparait ainsi que celui qui parait être son frère, Guitelmus et un autre Guillelmus Amelius de Castris (nom déjà rencontré).
On voit par ce nom de Durand Amiel un exemple flagrant d'un patronyme si courant de nos jours qui était au moyen-âge un nom de baptême tout comme le fut notre propre patronyme (pour son origine chrétienne).
Les AMIEL DONATEURS de PROUILLE :
Le futur St Dominique de Guzman ne faisait qu'accompagner son évêque espagnol lorsqu'il parvint dans le Lauragais au début du XIIIème S.; il put se rendre compte de l'hérésie qui gangrénait progressivement la région et il décida de rester là pour la remettre dans les clous spirituels si je puis dire; fixant son domicile à Fanjeaux, c'est depuis le sommet de la butte de la petite ville qu'il eut la vision de trois boules de feu au-dessus de la plaine (la trinité divine), qu'il fonda en l'endroit désigné par cette vision, son premier monastère de femmes, avant même la création de son ordre. Ce monastère, berceau de l'Ordre des frères Prêcheurs (Dominicains), bénéficiera dès lors de donations librement consenties et rapidement cet établissement deviendra important, possédant des terres non seulement en Lauragais mais bien au-delà et bénéficiant de la protection royale. Les Dominicaines sont toujours à Prouille ou plutôt elles y sont revenues, vivant désormais sans le fruit de ces terres, disparues de leurs biens à la Révolution.
Le cartulaire du monastère qui a été publié par J. Guiraud ("Etudes et documents sur l'histoire religieuse, économique et sociale du Languedoc au Moyen-Age", T. II; Paris, Picard & fils, 1907) cite de nombreux Amelii, un seul est parmi les premiers donateurs du nouveau monastère, très bon catholique en somme, mais les autres sont seulement témoins d'actes, (on peut déduire qu'ils ne sont pas propriétaires ou qu'ils ne sont pas très catholiques, au choix !) :
Le donateur d'abord :
- Amiel Cerdana est très précoce et zélé fidèle; dès 1210 il donne à st Dominique le fondateur 21 deniers de censive sur une vigne de Fanjeaux pour l'huile de la lampe du sanctuaire. Cet homme qui était un fanjuvéen fut aussi un habitant fondateur de Verdun-Lauragais, sur les premiers contreforts de la Montagne Noire audoise; le même nom et sans doute s'agit-il de son père, est cité dans l'acte d'hommage à Raymond Trencavel, vicomte de Carcassonne fait par les seigneurs de Saissac en 1152.
Les autres :
- Ramundus Amelii : témoin d'un acte d'achat en 1235;
- Stéphanus Amelii : praecentor, (précenteur, fonction monastèriale) il approuve la donation par l'archevêque de Narbonne des églises de Fenouillet (du Razès) et de Fontanelles en 1278 (voir aussi les Amiel de ce lieu au siècle suivant);
- Bernardus Amelius : il était un jurisperitus, un homme de loi de Narbonne; il est témoin d'un acte de 1224;
- Johannes Amelii : filius Bernardi Amelii de Narbona, fils de Bernard Amiel de Narbonne indiqué ci-dessus, il est témoin du même acte daté du 4 Septembre 1224.
- Petrus Amelii, témoin d'un acte en 1218;
- dominus Wilelmus Amelii : seigneur Guillaume Amiel, témoin d'un acte de 1218, le même acte ?
- Aymericus de Amiliano : témoin d'une donation à Prouille des églises de Fenouillet & Fontanelles indiquées plus haut (cf. Stéphanus Amelii).
Les descendants de ces Amelii deviendront un siècle plus tard, après les tragiques évènements de la croisade contre les cathares, de simples locataires laboureurs des innombrables possessions du monastère, d'un patrimoine foncier notamment accru par les dépossessions que durent subir les petits seigneurs locaux et simples propriétaires paysans en répression de leur soutien ou de leur participation au catharisme, ceci dans la deuxième moitié de ce XIIIème S. (voir page suivante).
AMIEL DE VEYRAN Juge-mage de Provence :
Juge-mage de Provence entre 1274 & 1278, ce fonctionnaire provincial ne figure pourtant pas dans les "Actes & lettres de Charles Ier Comte de Provence". Et les documents qui citent son nom l'orthographient diversement : "Vairano, alias de Varano maioris judicis Provincie" ou "domini Amelii, maioris judicis" ou encore "dom(ini) Melii de Vairano" voire même Melion de Veyrano (cf. cette forme 'française' de notre nom partie onomastique). (cf. "Chronologie des officiers des cours souveraines de Provence" B. de Clapiers-Collongues; B. Niel, 1904). Il fut auparavant juge d'Aix dès 1263. Veyran n'est connu que par un village de ce nom de la commune de Causses-et-Veyran (34, au N de Béziers) dont ce personnage fut sans doute originaire
Un AMIEL Prévôt de TOULON :
Un Amiel ou Ameil fut prévôt de la cité de Toulon à la fin du XIIème S. Son nom est cité dans un acte de donation fait en 1179 à l'église de Fréjus par Guillaume III de Bénévent. (cf. "La France pontificale" H. Fisquet; Paris, Repos, 1864).
AMIEL DEL SOLER et AMIEL DE COMBIRAC à ALBI :
Ils sont cités ensemble avec d'autres habitants d'Alby comme prud'hommes dans des conventions écrites en occitan entre la population et l'évêque en 1088. (cf. Archives de l'évêché d'Albi, Fonds Doat, n° 105, fol° 97). Amiel del Soler est à l'évidence un catalan du nord des Pyénées (du Soler) et Amiel de Combirac désigne un originaire de St Salvy-de-Combirac (81).
AMELII DE SANCTO SEBASTIANO à NARBONNE :
C'était un propriétaire vigneron aux alentours de Narbonne; son qualificatif indique qu'il habitait le quartier de St Sébastien, où se trouve la collégiale dédiée à ce saint né à Narbonne. Le personnage est cité en 1163 indirectement dans un acte pour situer une vigne touchant l'une des siennes qui fut donnée à l'Hôpital de St Jean de Jérusalem (templiers) de Narbonne (cf. Fonds de Malte de Toulouse, St J. de Jér. Narbonne I, n°5).
RAYMUNDUS AMELII de LAGARDE et autres de VILLESISCLE, BRAM & VILLENEUVE-LA-COMPTAL :
Le nom de Raymond Amelh est cité dans une longue enquête inquisitoriale menée à Villapincta (Villepinte, 11) en 1246 par les frères inquisiteurs dominicains Frater Bernardus & Petrus Fressapa. On trouve aussi des Amiel "inquisitoriés" à Villesiscle, près de Bram et à Vilanova Comitalis (Villeneuve-la-Comptal) à la même époque. Raymonde Amelhe reçoit même dans sa maison des femmes nouvellement "appareillées" c'est-à-dire 'ayant reçu l' 'apparelhament' cathare.
Les AMIEL dans les LAYETTES du TRESOR des CHARTES :
On appelle layettes, les coffres, et ici il s'agit des chartes des rois de France qui y étaient conservées. Je cite ici deux recensions.
- Dans "Layettes du Trésor des Chartes" de Al. Teulet ( T.II, Paris, Plon, 1866) :
En examinant les noms qui y sont cités on trouve pour les vieilles périodes du haut moyen-âge les Amiel suivants : Jerma Ameill (Germain), Matfres Ameils, Pons Ameils, Azimarus (Azéma-rd- ?) Amelh 'miles castri de Causaco' (garde du château de Cuxac?), Petrus Amelh, un autre du même nom consul de Lavaur, un autre encore 'electus Narbonensis' (consul de Narbonne), Poncius Amelh 'miles', R. Amelh consul du Mas (Manso?), Amelius 'abbas B. Sulpici Bituricensis' (abbé de St Sulpice de Béziers), Amelius 'capellanus S. Stephani Tolosae' chapelain de St Etienne de Toulouse, Johannes Amelius "civis Narbonensis' (citoyen de Narbonne), Poncius Amelius "baro" (baron).
- Dans "Layettes du Trésor des Chartes" de Joseph de Laborde (T. III, Paris, Plon, 1875) :
Concernant des actes entre 1248 et 1260, on trouve les Amiel et apparentés suivants : R. Amel pour un acte concernant Aigues-Vives (11) en 1247; Amelius de Curbans (près de Sisteron) miles; plusieurs Amelii : Bernardus, consul de Montepessulani (Montpellier), de Pailhès, Petrus "vel" Amiels pour un acte concernant Laure près de L'Isle d'Albi en 1248; Willelmus consul encore de Montepessulani; une Amelina "vide" Ama; une autre "uxor Johannus Boussedieu, carnificis" (boucher ?); plusieurs Amelius : Poncius de Causaco (Cuxac, 11), de Rosticano (Rustiques, 11) miles. On note enfin que Millau s'y écrivit Ameilho, Ameillau et que plusieurs qui en étaient originaires y sont cités comme aussi par les orthographes Meillau ou Amiliavi.
AMELIUS DE BRINONIA :
Cet Amiel de Brignoles (Var) qui fut aussi nommé plus simplement Amiel Bouteille (aimait-il donc boire ?) fut Prévôt en 1264; il fonda une chapellenie (donc entretint un desservant) en l'église de Barjols (Var).
'=> "Bulletin de la Soc. d'etudes Sc. et Archéol. de Draguignan et du Var" Vol. 39-40, 1933, Latil).
ETIENNE AMIEL à MONTPELLIER :
Stephanus Amiel était un habitant de Montpellier; il est répertorié dans le censier (rôle d'imposition) de la Carriera Francesca au cartulaire des vicomtes Guilhem en date de mars 1201; il devait avoir plusieurs maisons car il y est cité par trois fois dont une avec son frère (fol. 111, r° & v°).
Les AMIEL Consuls de LIMOUX :
On a les noms de beaucoup d'entre eux. Le plus ancien est celui de Guillelmus Amelii qui signe comme témoin dans un acte par lequel le vicomte Roger de Béziers et de Carcassonne octroie aux habitants de Limoux le droit de disposer de leurs biens par donations et testaments, acte daté de janvier 1192. Le suivant vécut bien plus tard; homonyme du premier il fut consul en 1328 et qualifié de "licentiatus in directis" soit licencié en droit; un acte de l'année suivante, 1329 prouve qu'en effet il fut notaire dans sa ville. Le suivant se nomme Dominicus Amelii, il est consul en 1442 et à nouveau en 1445. Deux ans plus tard, en 1447, c'est au tour d'Amelius Leugerio (de Leuc) qui le sera encore en 1463 & 1469. Sont indiqués ensuite : en 1480 : Johannes Amelii, 1494 : Amelius Vitalis; 1503 : Amelius Terrassonis et en 1509 à nouveau Amelius Vitalis. En 1518 Amiel Reg ou Rech est le 1er noté dans le registre avec son nom en français suite à l'ordonnance de Villers-Cotterêts de François Ier qui l'impose; Amiel Vidal (traduction de cet Amelius Vitalis déjà noté !) le suit en 1521. Le dernier de la liste est Nicolas Amiel, docteur en médecine, consul en 1557.
(=> "Notices historiques sur la ville de Limoux" L-H Fonds-Lamothe, Imp. Boute, Limoux, 1838).
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