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Revision [17680]

Last edited on 2019-08-12 09:49:09 by JeanLouis
Additions:
Pons Amiel, croyant cathare de La Garde de Verfeil qui fut proche du parfait Peire Sans, fut brûlé en effet par jugement de Bernard Gui le lundi 4 Mars 1308 ou le lendemain au plus tard. La Garde est un lieu-dit de la communauté de Verfeil encore de nos jours et situé au nord de Toulouse. C'est par cette sentence que débuta d'ailleurs "l'œuvre" de Bernard de la Guionie ou Guidonis abrégé en Gui, le dominicain inquisiteur de triste mémoire (on se souvient encore de son nom dans la région et pas en bien!); pour son "acte de foi" inaugural (il s'imposa donc très fortement dès son arrivée) il fit publier solennellement ses premières décisions par un notaire greffier de l'inquisition dans la cathédrale St Etienne de Toulouse, ni plus ni moins. Cela se passa lors de l'office majeur du dimanche 3 mars 1308; les consuls toulousains durent jurer entre ses mains de défendre l'inquisition et de lui obéir, de rechercher, dénoncer et punir les hérétiques. Pons Amiel était de plus un "relaps", un hérétique qui après avoir été réconcilié avec l'église (pardonné) était retombé dans l'erreur, ce qui était en ce cas impardonnable et il n'était pas seul dans ce cas. Voici un extrait traduit en français de ce qui put leur être reproché: //Toi, Pons Amiel et toi, Felipa de Tounis, comme des chiens retournant à leur vomi, vous n'avez pas craint de redouter le jugement de Dieu, vous êtes retombés dans l'hérésie que vous aviez abjurée. Faux pénitents, incorrigibles en un énorme crime, vous n'êtes dignes d'aucune pitié, d'aucune miséricorde...//. Avec cette femme il fut donc impitoyablement "abandonné à la cour séculière" ou "livré au bras séculier pour être jeté dans les flammes" autre formule consacrée (!) et cette fois il n'abjura pas (cf. Liber Sentent. Inquisit. Tolosani). Comme Amiel de Perles qui voulait se laisser mourir de faim lui, il fut un ardent prédicateur; tous deux enseignaient l'ancien dualisme absolu de la doctrine cathare dans ce que l'on a appelé "la petite église", essai de reconstitution tardif de l'église cathare des premiers temps mais qui se révèlera être en réalité son chant du cygne, l'église de Rome redoublant d'ardeur pour l'éliminer définitivement; et 20ans plus tard ce sera fait. Pendant cinq siècles on ne reparlera plus de ces "chiens" d'hérétiques.
Deletions:
Pons Amiel, croyant cathare de La Garde de Verfeil qui fut proche du parfait Peire Sans, fut brûlé en effet par jugement de Bernard Gui le lundi 4 Mars 1308 ou le lendemain au plus tard. Et c'est par cette sentence que débuta d'ailleurs "l'œuvre" de Bernard de la Guionie ou Guidonis abrégé en Gui, le dominicain inquisiteur de triste mémoire (on se souvient encore de son nom dans la région !); pour son "acte de foi" inaugural (il s'imposa donc très fortement dès son arrivée) il fit publier solennellement ses premières décisions par un notaire greffier de l'inquisition dans la cathédrale de Toulouse, ni plus ni moins. Cela se passa lors de l'office majeur du dimanche 3 mars 1308; les consuls toulousains durent jurer entre ses mains de défendre l'inquisition et de lui obéir, de rechercher, dénoncer et punir les hérétiques. Pons Amiel était de plus un "relaps", un hérétique qui après avoir été réconcilié avec l'église (pardonné) était retombé dans l'erreur, ce qui était en ce cas impardonnable. Voici un extrait traduit en français de ce qui put leur être reproché: //Toi, Pons Amiel et toi, Felipa de Tounis, comme des chiens retournant à leur vomi, vous n'avez pas craint de redouter le jugement de Dieu, vous êtes retombés dans l'hérésie que vous aviez abjurée. Faux pénitents, incorrigibles en un énorme crime, vous n'êtes dignes d'aucune pitié, d'aucune miséricorde...//. Avec cette femme il fut donc impitoyablement "abandonné à la cour séculière" ou "livré au bras séculier pour être jeté dans les flammes" autre formule consacrée (!) et cette fois il n'abjura pas (cf. Liber Sentent. Inquisit. Tolosani). Comme Amiel de Perles qui voulait se laisser mourir de faim lui, il fut un ardent prédicateur; tous deux enseignaient l'ancien dualisme absolu de la doctrine cathare dans ce que l'on a appelé "la petite église", essai de reconstitution tardif de l'église cathare des premiers temps mais qui se révèlera en réalité son chant du cygne, l'église de Rome redoublant d'ardeur pour l'éliminer définitivement; et 20ans plus tard ce sera fait.


Revision [17679]

Edited on 2019-08-12 09:41:39 by JeanLouis
Additions:
Pons Amiel, croyant cathare de La Garde de Verfeil qui fut proche du parfait Peire Sans, fut brûlé en effet par jugement de Bernard Gui le lundi 4 Mars 1308 ou le lendemain au plus tard. Et c'est par cette sentence que débuta d'ailleurs "l'œuvre" de Bernard de la Guionie ou Guidonis abrégé en Gui, le dominicain inquisiteur de triste mémoire (on se souvient encore de son nom dans la région !); pour son "acte de foi" inaugural (il s'imposa donc très fortement dès son arrivée) il fit publier solennellement ses premières décisions par un notaire greffier de l'inquisition dans la cathédrale de Toulouse, ni plus ni moins. Cela se passa lors de l'office majeur du dimanche 3 mars 1308; les consuls toulousains durent jurer entre ses mains de défendre l'inquisition et de lui obéir, de rechercher, dénoncer et punir les hérétiques. Pons Amiel était de plus un "relaps", un hérétique qui après avoir été réconcilié avec l'église (pardonné) était retombé dans l'erreur, ce qui était en ce cas impardonnable. Voici un extrait traduit en français de ce qui put leur être reproché: //Toi, Pons Amiel et toi, Felipa de Tounis, comme des chiens retournant à leur vomi, vous n'avez pas craint de redouter le jugement de Dieu, vous êtes retombés dans l'hérésie que vous aviez abjurée. Faux pénitents, incorrigibles en un énorme crime, vous n'êtes dignes d'aucune pitié, d'aucune miséricorde...//. Avec cette femme il fut donc impitoyablement "abandonné à la cour séculière" ou "livré au bras séculier pour être jeté dans les flammes" autre formule consacrée (!) et cette fois il n'abjura pas (cf. Liber Sentent. Inquisit. Tolosani). Comme Amiel de Perles qui voulait se laisser mourir de faim lui, il fut un ardent prédicateur; tous deux enseignaient l'ancien dualisme absolu de la doctrine cathare dans ce que l'on a appelé "la petite église", essai de reconstitution tardif de l'église cathare des premiers temps mais qui se révèlera en réalité son chant du cygne, l'église de Rome redoublant d'ardeur pour l'éliminer définitivement; et 20ans plus tard ce sera fait.
(=> "Histoire & doctrine de la secte des cathares ou albigeois" vol. I Ch. G. Ad. Schmidt; Paris, Genève, Cherbuliez, 1848; "Le dernier des cathares Peire Autier" A. Brenon, Tempus Perrin, 2006).
Deletions:
Pons Amiel, croyant cathare de La Garde de Verfeil qui fut proche du parfait Peire Sans, fut brûlé en effet par jugement de Bernard Gui le 5 Mars 1308. Et c'est par cette sentence que débuta d'ailleurs "l'œuvre" de Bernard de la Guionie ou Guidonis abrégé en Gui, le dominicain inquisiteur de triste mémoire (on se souvient encore de son nom dans la région !); pour son "acte de foi" inaugural il fit publier solennellement ses premières décisions par un notaire greffier de l'inquisition dans la cathédrale de Toulouse, ni plus ni moins. Pons Amiel était de plus un "relaps", un hérétique qui après avoir été réconcilié avec l'église (pardonné) était retombé dans l'erreur, ce qui était en ce cas impardonnable; il fut impitoyablement donc "livré au bras séculier pour être jeté dans les flammes" et cette fois il n'abjura pas (cf. Liber Sentent. Inquisit. Tolosani). Comme Amiel de Perles qui voulait se laisser mourir de faim lui, il fut un ardent prédicateur; tous deux enseignaient l'ancien dualisme absolu de la doctrine cathare dans ce que l'on a appelé "la petite église", essai de reconstitution tardif de l'église cathare des premiers temps mais qui se révèlera en réalité son chant du cygne, l'église de Rome redoublant d'ardeur pour l'éliminer définitivement; et 20ans plus tard ce sera fait.
(=> "Histoire & doctrine de la secte des cathares ou albigeois" vol. I Ch. G. Ad. Schmidt; Paris, Genève, Cherbuliez, 1848).


Revision [17474]

Edited on 2019-07-11 17:06:41 by JeanLouis
Additions:
//"Seuls les peuples qui gardent leur mémoire préservent leur âme"//
//J'ai entendu ma dite mère Grazide dire qu'elle avait eu de Cerdane, la femme d'Isarn Amiel de Blan, souvent tantôt du pain, tantôt des légumes, des fruits, et une fois des poissons salés. Et je crois que cette Cerdane donnait cela à ma mère pour qu'elle le donne aux parfaits.// Malheureusement pour elle, sans doute trop proche de parfaits.
On va voir dans l'article suivant que que Jean Amiel convaincu d'hérésie fut "livré au bras séculier pour qu'il en fit ce qu'il avait usage d'en faire" circonvolution linguistique permettant de ne pas se mouiller en appelant un chat un chat (surtout s'il fut noir !), ce qui pourrait brûler les lèvres sans doute des inquisiteurs. Mais cette peine était heureusement extrême ! Précisons toutefois qu'un tel châtiment était double : il excluait aussi l'enterrement de ses restes (s'il y en avait) en terre chrétienne consacrée bien sûr. C'est un peu comme dans les codes de justice, à chaque peine, en principe son châtiment proportionné : cela va du simple port d'une croix à cette peine horrible en passant par des assistances aux offices graduées, des abstinences en tous genres, des amendes aussi et des pèlerinages sur tel ou tel lieu saint, suivant toujours le degré imputé à la faute. Enfin un hérétique condamné comme tel après sa mort, ce qui est arrivé plus souvent qu'on ne le pense, était déterré du cimetière et ses restes soit brûlés soit jetés hors de celui-ci. Voici un exemple d'amende un peu particulier, une sorte de liberté sous gage : Le 9 novembre 1250 Ray. Authier et Raymond Amiel habitants de Villemoustaussou près de Carcassonne, jurent et s'engagent sous peine d'amende pour Arnaud Narbonne afin de le faire sortir de sa prison mais restent garants de sa mise à disposition pour divers travaux dit le texte (inquisitoriaux entre autres sans doute).
Il est né à Castelnaudary vers 1220; entré chez les dominicains, l'ordre religieux des Frères Prêcheurs tout nouveau alors, il devint prieur de l'ordre à Montauban de 1261 à 1263 puis à Agen de 1268 à 1270, passa à celui de Carcassonne de 1270 à 1272; il ne s'arrête pas en si bon chemin : Prieur des Dominicains de Toulouse jusqu'en 1276 il est ensuite nommé Inquisiteur, tache qu'il assurera jusqu'en 1281. Il est présent par exemple lorsque le chevalier de Montalzat, Bernard de Lagarde fut emprisonné pour avoir avoué son hérésie, en mars 1278; puis encore en mars 1279 pour lui extorquer des suppléments à ses aveux initiaux par une manœuvre qui sera reprise ensuite bien souvent, lui promettant la grâce de la liberté; ce qu'il fit mais pour une plus prosaïque raison, celle de l'encombrement notoire des prisons inquisitoriales -notre justice contemporaine fait la même chose-. De toute façon le chevalier sera repris dès 1280 et cette fois retourné par l'inquisition, comme quoi nos modernes agents secrets, qu'ils aient été ceux des papes, des rois ou qu'ils soient ceux de la République ont pu servir tous les camps ! Frère Hugues mourut en sa qualité d'inquisiteur sur le chemin de Rome en 1281. Le trop connu Bernard Gui put dire de lui que "Ce fut un homme juste et droit, courageux et réputé" ce qui, dans une telle bouche ou plutôt sous cette plume, signifie qu'il accomplit son travail inquisitorial avec zèle et efficacité.
C'est dans la "confession" de Arnaude de la Motte, de Montauban (82), devant les inquisiteurs Guillaume Pellisson et Bernard de Caux, en juin 1245 que l'on peut noter la dénonciation par elle d'un réunion d'hérétiques tenue à Lavaur (81) dans la maison de Pierre Miel (sic), à laquelle assista outre le dit propriétaire du lieu, ses filles Guillemette et Jourdane, un autre Pierre Amiel, il y a 22 ans dit la dénonciatrice, soit vers 1223 ou 1224. Cette Arnaude eut l'année précédente un première occasion de dénoncer ce même fait à l'inquisiteur Ferrer; on y trouve le nom d'un fils de ce Pierre Miel nommé Guillaume; sans doute ce second interrogatoire permit-il de vérifier ce fait et de creuser un peu plus; c'est en tous cas l'une des pratiques courantes de la procédure inquisitoriale que de revenir sur des notes déjà enregistrées (pratique courante toujours des enquêteurs de police ou des juges d'instruction). Outre le fait que l'on peut se demander comment on peut ainsi se souvenir d'un fait précis advenu autant de temps auparavant, il y a lieu de noter dans ce procès-verbal l'orthographe inhabituelle employée pour nommer cet Amiel propriétaire des lieux mais qui correspond tout à fait à un usage du temps; d' Amiel à "à Miel" il n'y a qu'un pas pourrait-on dire, et sans doute fut-il souvent franchi par les scribes, greffiers de l'inquisition et autres notaires de ces temps lointains.
Décidément très disert, le même Géraud citera les noms d'Amiel Traginier et sa femme Margarida, d'Ax, laquelle fut "hérétiquée environ six ans plus tôt" selon lui. Il précise que, pour la cérémonie, les impétrants portaient des "surtuniques d'étoffe de blau" (bleu) et "des tuniques de verd" et qu'ils avaient entre ~30 -35ans. Ce détail insignifiant est cependant important car rare, il indique comment étaient habillés les parfaits.
Jacques Fournier, ariégeois lui-même, est cet inquisiteur du début du XIVème S. qui plus tard deviendra pape d'Avignon sous le nom de Benoit XII. Les Archives du Vatican ont conservé l'un de ses registres d'inquisition (1318-1325 Bibl. Vatic. Latin 4030); on y trouve dans un acte de 1322 les noms de Pierre Amiel de Rabat, seigneur de ce lieu d'Ariège (reçu, avec son épouse, dans la foi cathare dans sa maladie peu avant son décès), Jean Peyre-Amiel, son père Ascou Peyre-Amiel un certain Amiel Bouan, habitant de ce lieu dont le délateur indique qu'il est riche et qu'ayant peur de perdre ses richesses, il n'osait pas accueillir les hérétiques chez lui mais venait leur rendre visite chez sa sœur Mengarde Alibert. Il y est question aussi d'un Amiel Lafont, d'Ax (les Thermes).
La Chronique de Guillaume Pelhisson (1229-1244) cite le nom de Amiel du Bosquet, seigneur de Ste Foy d'Aigrefeuille (31) qui dépose à l'inquisition en 1245 avoir eu une mère "parfaite", ce qui exposait le déterrement du cadavre de la défunte si le jugement inquisitorial le décidait (car on jugeait aussi les morts suspectés d'avoir été cathares !). Et bien entendu cette sinistre opération était effectuée en présence des habitants du lieu, qui étaient tenus d'y assister, aux fins d'avertissement pour frapper les esprits des vivants, on ne doute pas de son efficacité.
Le 19 juin 1324 par sentence de l'inquisiteur Bernard Gui, un Amiel dont je n'ai pas le prénom fut "condamné au mur", c'est à dire à la prison. Il y eut plusieurs degrés de peines concernant l'emprisonnement pour hérésie, "mur large" (aux conditions pénitentiaires encore supportables bien que sans lumière du jour, dans une salle commune) et "mur strict" (cellules petites où l'on ne pouvait se tenir debout par ex. , éventuellement entravé perpétuellement, sans parler de la nourriture bien sûr). Des deux murs connus, celui de Toulouse et celui de Carcassonne, établi sous les murailles de la Cité fut, ce dernier dit-on fut le pire. Cet Amiel a dû être condamné au mur large puisque sa peine lui sera rapidement remise dès le 12 août suivant, et commuée en un jeûne au pain et à l'eau tous les mercredis et vendredi ainsi que les vigiles (veilles) de fêtes (religieuses bien sûr) pendant deux ans (cf. Fonds Doat, XXVIII, f°63). Les jugements prenaient souvent un tel air d'ordonnance médicale, il est vrai qu'il s'agissait de guérir de l'esprit religieux déviant ! On peut douter cependant de leur efficacité réelle...
Henri de Chamay, inquisiteur à Carcassonne de 1328 à 1336, condamna ledit Guillem Amiel à la prison pour hérésie à la fin de la répression inquisitoriale stricte, en 1328. Le catharisme était bel et bien vaincu alors; on voit le même inquisiteur accompagné de son 'socio' aller à Pamiers en 1329 liquider les affaires en suspens ouvertes bien avant par Jacques Fournier, de pauvres hères attendant leur sort depuis trois à quatre ans dans les geôles locales; on sait que leurs juges seront (enfin) assez cléments alors, l'église n'ayant plus grand chose à craindre, sa suprématie ayant été rétablie, non sans mal.
L'an du seigneur 1244, le 5 des ides de mai (soit le 3 mai), peu après donc la décapitation de l'église à Montségur, Bernard de Cairole (nommé aussi Bernard de Joucou, un audois du haut pays) requis, avoue : "J'ai vu les parfaits Arnaud Coumalère et son frère Pierre tenir publiquement leur maison à Lavelanet au diocèse de Toulouse. Et là j'ai vu plusieurs fois ces parfaits prêcher. Venaient entendre ces sermons moi-même, mon frère Martin Rolland qui fut brûlé par la suite, Bernard Pellepier, Pierre Saurat et son frère Amiel, Amiel de Campeirous...pour l'époque il y a douze ans". Cela se passait donc en 1232, Le topononyme Campeirous parait désigner le lieu de Campérié, passage avec col toujours actuel du Fenouillèdes, région occitane isolée par le défilé de Pierre-Lys de l'Aude et s'ouvrant sur le Roussillon. Cette région fut cathare et ce col servit aux adeptes de la religion honnie pour marcher vers Montségur par ex.
Deletions:
//"Seules les peuples qui gardent leur mémoire préservent leur âme"//
//J'ai entendu ma dite mère Grazide dire qu'elle avait eu de Cerdane, la femme d'Isarn Amiel de Blan, souvent tantôt du pain, tantôt des légumes, des fruits, et une fois des poissons salés. Et je crois que cette Cerdane donnait cela à ma mère pour qu'elle le donne aux parfaits.//
On a vu que Jean Amiel convaincu d'hérésie fut "livré au bras séculier pour qu'il en fit ce qu'il avait usage d'en faire" circonvolution linguistique permettant de ne pas se mouiller en appelant un chat un chat (surtout s'il fut noir !), ce qui pourrait brûler les lèvres sans doute des inquisiteurs. Mais cette peine était heureusement extrême ! Précisons toutefois qu'un tel châtiment était double : il excluait aussi l'enterrement de ses restes (s'il y en avait) en terre chrétienne consacrée bien sûr. C'est un peu comme dans les codes de justice, à chaque peine, en principe son châtiment proportionné : cela va du simple port d'une croix à cette peine horrible en passant par des assistances aux offices graduées, des abstinences en tous genres, des amendes aussi et des pèlerinages sur tel ou tel lieu saint, suivant toujours le degré imputé à la faute. Enfin un hérétique condamné comme tel après sa mort, ce qui est arrivé plus souvent qu'on ne le pense, était déterré du cimetière et ses restes soit brûlés soit jetés hors de celui-ci. Voici un exemple d'amende un peu particulier, une sorte de liberté sous gage : Le 9 novembre 1250 Ray. Authier et Raymond Amiel habitants de Villemoustaussou près de Carcassonne, jurent et s'engagent sous peine d'amende pour Arnaud Narbonne afin de le faire sortir de sa prison mais restent garants de sa mise à disposition pour divers travaux dit le texte (inquisitoriaux entre autres sans doute).
Il est né à Castelnaudary vers 1220; entré chez les dominicains, l'ordre religieux des Frères Prêcheurs tout nouveau alors, il devint prieur de l'ordre à Montauban de 1261 à 1263 puis à Agen de 1268 à 1270, passa à celui de Carcassonne de 1270 à 1272; il ne s'arrête pas en si bon chemin : Prieur des Dominicains de Toulouse jusqu'en 1276 il est ensuite nommé Inquisiteur, tache qu'il assurera jusqu'en 1281. Il est présent par exemple lorsque le chevalier de Montalzat, Bernard de Lagarde fut emprisonné pour avoir avoué son hérésie, en mars 1278; puis encore en mars 1279 pour lui extorquer des suppléments à ses aveux initiaux par une manœuvre qui sera reprise ensuite bien souvent, lui promettant la grâce de la liberté; ce qu'il fit mais pour une plus prosaïque raison, celle de l'encombrement notoire des prisons inquisitoriales -notre justice contemporaine fait la même chose-. De toute façon le chevalier sera repris dès 1280 et cette fois retourné par l'inquisition, comme quoi nos modernes agents secrets, qu'ils aient été ceux des papes, des rois ou qu'ils soient ceux de la République ont pu servir tous les camps ! Frère Hugues mourut en sa qualité d'inquisiteur sur le chemin de Rome en 1281. Le trop connu Bernard Gui put dire de lui que "Ce fut un homme juste et droit, courageux et réputé" ce qui, dans une telle bouche signifie qu'il accomplit son travail inquisitorial avec zèle et efficacité.
C'est dans la "confession" de Arnaude de la Motte, de Montauban (82), devant les inquisiteurs Guillaume Pellisson et Bernard de Caux, en juin 1245 que l'on peut noter la dénonciation par elle d'un réunion d'hérétiques tenue à Lavaur (81) dans la maison de Pierre Miel (sic), à laquelle assista outre le dit propriétaire du lieu, ses filles Guillemette et Jourdane, un autre Pierre Amiel, il y a 22 ans dit la dénonciatrice, soit vers 1223 ou 1224. Cette Arnaude eut l'année précédente un première occasion de dénoncer ce même fait à l'inquisiteur Ferrer; on y trouve le nom d'un fils de ce Pierre Miel nommé Guillaume; sans doute ce second interrogatoire permit-il de vérifier ce fait; c'est en tous cas l'une des pratiques courantes de la procédure inquisitoriale que de revenir sur des notes déjà enregistrées (pratique courante toujours des enquêteurs de police ou des juges d'instruction). Outre le fait que l'on peut se demander comment on peut ainsi se souvenir d'un fait précis advenu autant de temps auparavant, il y a lieu de noter dans ce procès-verbal l'orthographe inhabituelle employée pour nommer cet Amiel propriétaire des lieux mais qui correspond tout à fait à un usage du temps; d' Amiel à "à Miel" il n'y a qu'un pas pourrait-on dire, et sans doute fut-il souvent franchi par les scribes, greffiers de l'inquisition et autres notaires de ces temps lointains.
Décidément très disert, le même Géraud citera les noms d'Amiel Traginier et sa femme Margarida, d'Ax, laquelle fut "hérétiquée environ six ans plus tôt" selon lui. Il précise que, pour la cérémonie, les impétrants portaient des "surtuniques d'étoffe de blau" (bleu) et "des tuniques de verd" et qu'ils avaient entre ~30 -35ans.
Jacques Fournier est cet inquisiteur du début du XIVème S. qui plus tard deviendra pape d'Avignon sous le nom de Benoit XII. Les Archives du Vatican ont conservé l'un de ses registres d'inquisition (1318-1325 Bibl. Vatic. Latin 4030); on y trouve dans un acte de 1322 les noms de Pierre Amiel de Rabat, seigneur de ce lieu d'Ariège (reçu, avec son épouse, dans la foi cathare dans sa maladie peu avant son décès), Jean Peyre-Amiel, son père Ascou Peyre-Amiel un certain Amiel Bouan, habitant de ce lieu dont le délateur indique qu'il est riche et qu'ayant peur de perdre ses richesses, il n'osait pas accueillir les hérétiques chez lui mais venait leur rendre visite chez sa sœur Mengarde Alibert. Il y est question aussi d'un Amiel Lafont, d'Ax (les Thermes).
La Chronique de Guillaume Pelhisson (1229-1244) cite le nom de Amiel du Bosquet, seigneur de Ste Foy d'Aigrefeuille (31) qui dépose à l'inquisition en 1245 avoir eu une mère "parfaite", ce qui exposait le déterrement du cadavre de la défunte si le jugement inquisitorial le décidait (car on jugeait aussi les morts suspectés d'avoir été cathares !). Et bien entendu cette sinistre opération était effectuée en présence des habitants du lieu, qui étaient tenus d'y assister, aux fins d'avertissement pour frapper les esprits des vivants.
Le 19 juin 1324 par sentence de l'inquisiteur Bernard Gui, un Amiel dont je n'ai pas le prénom fut "condamné au mur", c'est à dire à la prison. Il y eut plusieurs degrés de peines concernant l'emprisonnement pour hérésie, "mur large" (aux conditions pénitentiaires encore supportables bien que sans lumière du jour) et "mur strict" (cellules petites où l'on ne pouvait se tenir debout par ex. sans parler de la nourriture bien sûr). Celui qui nous occupe a dû être condamné au mur large puisque sa peine lui sera rapidement remise dès le 12 août suivant, et commuée en un jeûne au pain et à l'eau tous les mercredis et vendredi ainsi que les vigiles (veilles) de fêtes (religieuses bien sûr) pendant deux ans (cf. Fonds Doat, XXVIII, f°63). Les jugements prenaient souvent un tel air d'ordonnance médicale, il est vrai qu'il s'agissait de guérir de l'esprit religieux déviant ! On peut douter cependant de leur efficacité...
Henri de Chamay, inquisiteur à Carcassonne de 1328 à 1336, condamna ledit Guillem Amiel à la prison pour hérésie à la fin de la répression inquisitoriale stricte, en 1328. Le catharisme était bel et bien vaincu; on voit le même inquisiteur accompagné de son 'socio' aller à Pamiers en 1329 liquider les affaires en suspens ouvertes bien avant par Jacques Fournier, de pauvres hères attendant leur sort depuis trois à quatre ans dans les geôles locales; on sait que leurs juges seront (enfin) assez cléments alors, l'église n'ayant plus grand chose à craindre, sa suprématie ayant été rétablie, non sans mal.
L'an du seigneur 1244, le 5 des ides de mai (soit le 3 mai), peu après donc la décapitation de l'église à Montségur, Bernard de Cairole (nommé aussi Bernard de Joucou, un audois du haut pays) requis, avoue : "J'ai vu les parfaits Arnaud Coumalère et son frère Pierre tenir publiquement leur maison à Lavelanet au diocèse de Toulouse. Et là j'ai vu plusieurs fois ces parfaits prêcher. Venaient endtendre ces sermons moi-même, mon frère Martin Rolland qui fut brûlé par la suite, Bernard Pellepier, Pierre Saurat et son frère Amiel, Amiel de Campeirous...pour l'époque il y a douze ans". Cela se passait donc en 1232, Le topononyme Campeirous parait désigner le lieu de Campérié, passage avec col toujours actuel du Fenouillèdes, région occitane isolée par le défilé de Pierre-Lys de l'Aude et s'ouvrant sur le Roussillon. Cette région fut cathare et ce col servit aux adeptes de la religion honnie pour marcher vers Montségur par ex.


Revision [16812]

Edited on 2018-11-09 15:26:58 by JeanLouis
Additions:
Le 21 août 1308 Arnaud Issaura, de Larnat, est interrogé à Carcassonne toujours; il cite le nom d'Amiel de Prades; il le reçoit avec les autres parfaits chez lui, à Larnat, dans leurs tournées.
On se rappellera que Amiel de Perles (cf. article à ce nom) sera brûlé le 23 octobre 1309, soit très rapidement après ces enregistrements de l'inquisition carcassonnaise.


Revision [16811]

Edited on 2018-11-09 15:21:49 by JeanLouis
Additions:
Jacques Fournier est cet inquisiteur du début du XIVème S. qui plus tard deviendra pape d'Avignon sous le nom de Benoit XII. Les Archives du Vatican ont conservé l'un de ses registres d'inquisition (1318-1325 Bibl. Vatic. Latin 4030); on y trouve dans un acte de 1322 les noms de Pierre Amiel de Rabat, seigneur de ce lieu d'Ariège (reçu, avec son épouse, dans la foi cathare dans sa maladie peu avant son décès), Jean Peyre-Amiel, son père Ascou Peyre-Amiel un certain Amiel Bouan, habitant de ce lieu dont le délateur indique qu'il est riche et qu'ayant peur de perdre ses richesses, il n'osait pas accueillir les hérétiques chez lui mais venait leur rendre visite chez sa sœur Mengarde Alibert. Il y est question aussi d'un Amiel Lafont, d'Ax (les Thermes).
Deletions:
Jacques Fournier est cet inquisiteur du début du XIVème S. qui plus tard deviendra pape d'Avignon sous le nom de Benoit XII. Les Archives du Vatican ont conservé l'un de ses registres d'inquisition (1318-1325 Bibl. Vatic. Latin 4030); on y trouve dans un acte de 1322 les noms de Pierre Amiel de Rabat, seigneur de ce lieu d'Ariège, Jean Peyre-Amiel, son père Ascou Peyre-Amiel un certain Amiel Bouan, habitant de ce lieu dont le délateur indique qu'il est riche et qu'ayant peur de perdre ses richesses, il n'osait pas accueillir les hérétiques chez lui mais venait leur rendre visite chez sa sœur Mengarde Alibert. Il y est question aussi d'un Amiel Lafont, d'Ax (les Thermes).


Revision [16810]

Edited on 2018-11-09 15:18:31 by JeanLouis
Additions:
**Sentences inquisitoriales de PAMIERS et les AMIEL qui y sont cité** :
Le même registre inquisitorial GGG de l'Inquisition de Carcassonne indique qu'en Janvier 1329 tombèrent les sentences de Pamiers par lesquelles entre autres condamnés furent Rossa, femme de Bernard Amelii d'Ax (-les-Thermes de nos jours) et Bernarda, femme d'Amelii de Rivis, d'Ax aussi, la 1ère étant seulement condamnée au port de la croix tandis que la 2ème fut "expédiée au mur" avec port de la croix.
Bien avant, le 15 juin 1308, Guillemette Garsend(e), d'Ax encore, témoigna qu'elle avait vu dans la maison de Raimonde de Rodès (sœur des frères Authié) des parfaits et qu'alors que Pierre Authié avec son fils Jacques et d'autres étaient chez elle à Ax, ils reçurent beaucoup de visites dont celle de Rossa Amelii. Dans le même acte elle indiquera encore avoir vu à l'entrée de l'Hôpital d'Ax, Maria, femme de Pierre Amiel de Mérens (voir ci-après) qui soignait Gentille d'Ascou (cf. "Registre de Geoffroy d'Ablis Ms latin 4269" BNF Paris; traduit, annoté et édité par J. Duvernoy, 1980). Voilà un prénom féminin qui était alors inconnu en Occitanie, les historiens pensent qu'elle devait être cerdane ou andorrane.
Peu auparavant encore, le 6 des nones de mai (10 mai) doit être noté le témoignage de Géraud de Rodès, de Tarascon sur Ariège (même Ms) qui indique devant l'inquisition carcassonnaise qu'il a vu, dans la maison d'Arnaud Riquier, à Tarascon, les frères parfaits Authié et avec eux un certain Amiel Augé et son frère..."les susnommés Amiel et Guillaume adorèrent ces parfaits...à ma vue" dit-il. Plus loin le même témoin notera les noms de Pierre Amiel de Mérens et autre, lesquels "apportèrent et donnèrent de l'argent" aux parfaits Authié, mais il ne sait pas combien (cf. plus loin article sur Pierre Amiel de Mérens).
Décidément très disert, le même Géraud citera les noms d'Amiel Traginier et sa femme Margarida, d'Ax, laquelle fut "hérétiquée environ six ans plus tôt" selon lui. Il précise que, pour la cérémonie, les impétrants portaient des "surtuniques d'étoffe de blau" (bleu) et "des tuniques de verd" et qu'ils avaient entre ~30 -35ans.
**Des CONFESSIONS vérifiées** :
Pierre Amiel était de Mérens (09); il a reçu et hébergé les parfaits Pierre et Guillaume Authié chez lui, c'est ce que Raimond Authié, d'Ax (les Thermes) du diocèse de Pamiers, dit dans son interrogatoire du 12 juin 1308 dans la maison des Frères Précheurs de Carcassonne. Il leur a demandé s'il voulait qu'il leur rapporte des choses du pays où il allait (Puigcerda, en Cerdagne) et il leur rapporta des épices moulues (poivre, safran). Ce Pierre Amiel pour le moins sympathisant cathare sinon plus, n'était pas d'un niveau social bas, on sait par des témoins qu'il avait un domestique (cf. Registre de Geoffroy d'Ablis, Ms 4269, BNF, édité par Jean Duvernoy, 1980). Souvent il interviendra entre les parfaits et les simples croyants, facilitant les rencontres, organisant des repas, les abritant chez lui, les cachant si nécessaire - il y a chez lui comme ailleurs dans d'autres maisons d'accueil - une cachette prête à tout moment, souvent sous le blé stocké dans un coffre ! Par d'autres interrogatoires postérieurs (registre de Jacques Fournier), on saura aussi que Pierre Amiel fut même le patriarche d'une famille Amiel habitant Mérens; dans les années 1318-1325 Rossa(ne) Amiel son épouse (Roxane) fut interrogée avec lui par l'inquisition et ils passèrent devant le tribunal de Carcassonne (cf. "L'inquisiteur Geoffroy d'Ablis et les cathares du comté de Foix (1308-1309)" A. Pales-Gobilliard & G. d'Ablis, CNRS, 1984).
Deletions:
**Sentences inquisitoriales de PAMIERS** :
Le même registre inquisitorial GGG de l'Inquisition de Carcassonne indique qu'en Janvier 1329 tombèrent les sentences de Pamiers par lesquelles entre autres condamnés furent Rossa, femme de Bernard Amelii d'Ax (-les-Thermes de nos jours) et Bernarda, femme d'Amelii de Rivis, d'Ax aussi, la 1ère étant seulement condamnée au port de la croix tandis que la 2ème fut "expédiée au mur" avec port de la croix. Bien avant, le 15 juin 1308, Guillemette Garsend(e), d'Ax encore, témoigna qu'elle avait vu dans la maison de Raimonde de Rodès (sœur des frères Authié) des parfaits et qu'alors que Pierre Authié avec son fils Jacques et d'autres étaient chez elle à Ax, ils reçurent beaucoup de visites dont celle de Rossa Amelii. Dans le même acte elle indiquera encore avoir vu à l'entrée de l'Hôpital d'Ax, Maria, femme de Pierre Amiel de Mérens (voir ci-après) qui soignait Gentille d'Ascou (cf. "Registre de Geoffroy d'Ablis Ms latin 4269" BNF Paris; traduit, annoté et édité par J. Duvernoy, 1980).
**Des CONFESSIONS vérifiées** :
Pierre Amiel était de Mérens (09); il a reçu et hébergé les parfaits Pierre et Guillaume Authié chez lui, c'est ce que Raimond Authié, d'Ax (les Thermes) du diocèse de Pamiers, dit dans son interrogatoire du 12 juin 1308 dans la maison des Frères Précheurs de Carcassonne. Ce Pierre Amiel pour le moins sympathisant cathare sinon plus, n'était pas d'un niveau social bas, on sait par des témoins qu'il avait un domestique (cf. Registre de Geoffroy d'Ablis, Ms 4269, BNF, édité par Jean Duvernoy, 1980). Par d'autres interrogatoires postérieurs (registre de Jacques Fournier), on saura aussi que Pierre Amiel fut même le patriarche d'une famille Amiel habitant Mérens; dans les années 1318-1325 Rossa(ne) Amiel son épouse (Roxane) fut interrogée avec lui par l'inquisition et ils passèrent devant le tribunal de Carcassonne (cf. "L'inquisiteur Geoffroy d'Ablis et les cathares du comté de Foix (1308-1309)" A. Pales-Gobilliard & G. d'Ablis, CNRS, 1984).


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Additions:
Alexandre Soljenitsyne.
Deletions:
Alexandre Soljenitsyne.


Revision [16804]

Edited on 2018-11-09 11:43:47 by JeanLouis
Additions:
//"Seules les peuples qui gardent leur mémoire préservent leur âme"//
Alexandre Soljenitsyne.


Revision [16803]

Edited on 2018-11-09 11:41:21 by JeanLouis
Additions:
L'inquisition s'établit avec son tribunal ses juges et ses enquêteurs greffiers à Narbonne seulement en Décembre 1328; on sait que la région narbonnaise resta à l'écart des affres de la croisade contre les albigeois. Mais là la croisade est terminée; on est sous la coupe royale pour ce qui est de l'administration alors bien installée et sous la coupe de l'église pour ce qui est de l'orthodoxie religieuse et nulle communauté ne peut se prévaloir d'une quelconque immunité historique, mais il vaut mieux s'en assurer. Parmi les juristes religieux qui s'installent dans la ville figure Jean Amiel ou plutôt si on lit textuellement son nom dans les registres inquisitoriaux, Ioannem Amelii (acte du 9 décembre). Le tribunal inquisitorial forain installé sans doute dans le palais des archevêques condamnera dans cette tournée une quinzaine d'hérétiques "au mur" (prison inquisitoriale) : on peut lire dans ce qui a été nommé "La consultation de Narbonne" outre celui de Magister Joannem Amelii, celui de Guillelmus Amelii de Constantiano (Guillaume Amiel de Coustaussa 11) indiqué dans un acte le 10 décembre, dans lequel il est condamné au mur ceci "tant qu'on le jugera hérétique et manichéen", un peu comme de nos jours la justice peut garder à l'abri des individus dangereux pour la société, jusqu'à la fin de leur vie.
Deletions:
L'inquisition s'établit avec son tribunal ses juges et ses enquêteurs greffiers à Narbonne seulement en Décembre 1328; on sait que la région narbonnaise resta à l'écart des affres de la croisade contre les albigeois. Mais là la croisade est terminée; on est sous la coupe royale pour ce qui est de l'administration alors bien installée et sous la coupe de l'église pour ce qui est de l'orthodoxie religieuse et nulle communauté ne peut se prévaloir d'une quelconque immunité historique, mais il vaut mieux s'en assurer. Parmi les juristes religieux qui s'installent dans la ville figure Jean Amiel ou plutôt si on lit textuellement son nom dans les registres inquisitoriaux, Ioannem Amelii. Le tribunal inquisitorial forain installé sans doute dans le palais des archevêques condamnera dans cette tournée une quinzaine d'hérétiques "au mur" (prison inquisitoriale) dont Guillelmus Amelii de Constantiano (de Coustaussa 11), ceci "tant qu'on le jugera hérétique et manichéen", un peu comme de nos jours la justice peut garder à l'abri des individus dangereux pour la société, jusqu'à la fin de leur vie.


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