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L'imaginaire est le moteur de l'histoire, même si aucun évènement d'histoire n'est fabriqué que d'imaginaire....
J-F. Bayart "L'illusion identitaire" p. 181; Paris, Fayard, 1996).


LES CONTOURS DE L'OCCIDENT :
- Fondamentalement :
Tout groupe humain obéit à une double structuration : un "ordre du corps" qui est effectif, social et politique, c'est le corps social, et un "ordre de l'esprit" ou ordre symbolique constitué par l'ensemble des idées et croyances organisées selon les règles d'une logique ou comme le dit Lévi-Stauss, d'une "mytho-logique" donnant forme à une "mentalité" (cf. l'école des Annales). La réunion de ces deux structures, lorsqu'elle s'étend en force et dans l'espace, pouvant alors engendrer une "civilisation"; l'évolution conjointe de ces structures dans le temps déterminant une histoire.
La civilisation occidentale est caractérisée dans ses deux structures par sa constitution historique en strates superposées dans laquelle aucune des superpositions n'efface la couche précédente, laquelle devient latente ou "archaïque" et peut réapparaître ou se réactualiser selon des mouvements nommés soit renaissances, réformes, révolutions ou restaurations. Ainsi vit le corps social, son esprit, sa mentalité et sa culture.
- Les strates de la civilisation occidentale :
Il y en a trois schématiquement superposées :
° Les paganismes anciens indo-européens (et nordiques) : Ils sont caractérisés par deux éléments :
-a- Le culte de la mère originelle et de la nature ou matière d'une part;
-b- La tripartition ou division en trois classes de la société traditionnelle d'autre part; il s'agit du clergé (oratores), de la noblesse (bellatores) et du peuple travailleur (laboratores). Cette division se répercutant dans les croyances (agencements trinitaires).
Ces germes idéologiques, mythiques et culturels sont toujours vivants : on les retrouve dans les principes psychologiques des complexes (Œdipe), les naturalismes et matérialismes modernes, les entités féminines des croyances, les allégories de la morale laïque...; quant au tripartisme il se retrouve partout. H. de Balzac écrivit à ce sujet : "Vous trouverez ce terrible nombre Trois en toute chose humaine, il domine les religions, les sciences et les lois" ("Rech. absolu",1834, p.185). En effet, il est omniprésent : depuis la trinité chrétienne jusqu'à la grille de la dissertation scolaire en passant par les syllogismes, le podium sportif, l'espace tridimensionnel, la franc-maçonnerie ou quelque devise républicaine! Le rythme ternaire est bien présent dans les arts (dessin, peinture, sculpture ou triptyques) comme en littérature et théâtre (trilogies) ou en musique (rythmes); en droit qui dans la justice oppose les deux parties devant le juge; en démocratie qui sépare (en principe) les trois pouvoirs en législatif, exécutif et judiciaire; enfin les disciplines comme la philosophie ou les mathématiques utilisent de même un système ternaire ainsi que les sciences exactes telles que la chimie ou la cristallographie par ex. ...
° Le christianisme : Il a balayé les paganismes; religion de synthèse finalement, il s'élèvera au sommet du pouvoir, devenant religion d'état, unique et obligatoire dès le décret de Théodose en 380. Venu d'Orient, issu du judaïsme, se répandant dans tout l'Empire Romain, investissant les territoires païens, intégrant en partie leur culture, il mettra en avant la trinité divine. Et le tripartisme sera déjà présent chez St Paul (Ep. aux Théssaloniciens 5,23) comme bien plus tard chez les cathares dont nous aurons à reparler longuement : corps, âme et esprit font pour eux l'être humain.
-a- Le judaïsme des racines étant fondamentalement différent de tous les paganismes, il cherchera toujours à s'en distinguer comme à s'en protéger. La vieille religion monothéiste est basée sur l'Archétype du Père (Dieu) et son attribut fondamental est la Loi de ses Prophètes.
-b- Le christianisme, bien qu'il en soit issu, s'en distanciera pour s'infléchir suivant les mentalités rencontrées dans ses diverses "évangélisations". Ainsi son histoire oscillera t-elle en fonction de ses deux origines : renaissance carolingienne, romane tardive et grande renaissance européenne, siècle des lumières... mais aussi, en sens inverse, naîtront des réformes, des retours aux sources plus ou moins affirmés, prenant quelquefois l'aspect de sécessions comme le catharisme, le valdéisme et autres hérésies du moyen-âge et surtout les réformes protestantes de la Renaissance.
° La modernité :
Plus complexe encore, la modernité résulte du savoir scientifique et technologique par application d'une part de l'empirisme et de la méthode et d'autre part du principe d'échanges tout aussi méthodique ou capitalisme. Pour résumer, la mythologie de la modernité met en avant la résultante ou Archétype du Fils, ce qui permet de l'inscrire dans une tripartition d'archétypes, la Mère, le Père et le Fils de la fameuse triade oedipienne. La modernité met surtout en avant moralement le principe d'Humanité. Son idéal est la culture humaniste, devant les choix confessionnels, culturels et éthiques. Son fer de lance, la Laïcité instituée comme religion humaniste, étant censé remplacer en l'effaçant la religion chrétienne sous toutes ses formes, désormais honnies. Mais c'est un choix anthropologique qui demeure au stade d'idéal ! Il y a tant de déviations humaines malheureusement facilement observables : cultes de l'argent et/ou du pouvoir, déviances prométhéennes, excitations consuméristes ou/et hédonistes, au nom d'un mythe nommé "Progrès", d'un soi-disant "mieux" qui n'est qu'un vulgaire "plus" et qui, bien que se réclamant de l'humanisme n'en a plus le caractère moral d'un "bien". La Liberté si clamée de nos jours devient celle des loups dans la bergerie et le fameux ultralibéralisme si prégnant actuellement dans notre monde n'est simplement qu'un moyen pratique, un subterfuge honteux pour désorienter les plus faibles au seul et démesuré profit de quelques uns. Sans parler du trou béant religieux creusé depuis deux siècles; trou noir sans espoir au fond duquel l'occident se trouve maintenant, et qui sera comblé immanquablement par une autre religion, probablement par cette religion immuablement conquérante qui avait raté son coup il y a quelque treize siècles, du moins dans cet occident encore alors seulement européen; la nature, même celle des hommes, ayant comme on le sait, "horreur du vide" !
Et l'Occident bâti sur ces bases c'est quoi ? :
Ce n'est pas une entité géographique à proprement parler mais essentiellement une entité culturelle : l'Occident est lié à la géographie humaine et non physique : il prend naissance en Europe depuis les Grecs anciens puis s'agrandira et s'organisera avec les Romains, se solidifiera ensuite avec le christianisme qui établira son unité spirituelle, ce malgré des langues de base différentes (grec et latin) et des usages différents. Il y aura après quelques frictions, avec deux moitiés d'empire, deux genres d'églises chrétiennes, l'une latine, les autres orientales. A l'époque médiévale, à la suite de l'émergence de la nouvelle religion islamique, l'Orient sera l'Asie qu'elle investira. La culture arabe devenant la référence pour le désigner, plus important là aussi que sa zone géographique physique. L'orientalisme recouvrira de son ombre pour des siècles jusqu'à nos jours cet Orient mais aussi toute l'Afrique du Nord, au sud et à l'est de la Mare Nostrum dont les rives supérieures sont les limites de l'Europe et encore de l'Occident jusqu'à la fin du XVème S.
Mais cette Europe chrétienne portera dès cette fin du XVème S. cet Occident très loin sur la surface découverte alors de la Terre, sur les côtes africaines, sur tout le continent américain, dans l'extrême Asie et dans le Pacifique. Toutefois cette occidentalisation sera partielle, un certain métissage préservant plus ou moins les cultures propres (Amérique Centrale et du Sud, Inde, Asie du sud-est, Chine, Japon, Polynésie, Australie). L' Amérique du Nord présente en revanche un cas à part : les immigrations massives d'anglo-saxons peupleront d'immenses territoires peu occupés jusque là par les autochtones et la civilisation occidentale y sera quasi intégralement transposée bien que son évolution y sera ensuite propre. En Amérique du Sud ce sont les cultures hispaniques et portugaises qui amèneront cette occidentalisation moins prégnante toutefois. Ainsi l'Occident sera t-il alors partagé entre "Ancien" et "Nouveau Monde" tout comme le seront ses cultures et ses croyances.
(=> D'après des fragments résumés de l'introduction de "Mythologies de l'Occident" de Cl. G. Dubois, Paris, Ellipses, 2007 et les enseignements à tirer de la situation sociale et religieuse actuelle).
Un (court) RESUME de l'HISTOIRE ANTIQUE, aux racines de l'OCCIDENT :
Ce résumé recouvre particulièrement l'histoire de notre nom dans ses différentes origines; préalablement reconnaissable dans les vieux mythes sumériens et babyloniens, plus ou moins recopié par les sémites, redéfini par les hébreux puis par les juifs au Moyen-Orient, il aura par un autre racine bien différente et ailleurs, en Europe, une origine latine. Si la racine sémitique sera conservée plus ou moins telle quelle jusqu'à nous, il n'en sera pas de même pour l'origine latine; le vieux nom des Aemilii romains sera retenu mais modifié par les autochtones de l'Empire, alors que le latin disparaissait, adapté à leurs langues romanes et souvent rediffusé par le nom de baptême chrétien si ce n'est par la voie de l'un des peuples affiliés à l'Empire, notamment le peuple wisigoth.
L’époque qui s’étend de la fin de Babylone, en 539 av. J.-C. à la chute de l’Empire Romain en 476 de notre ère constitue ce qui concerne directement les racines, historiques cette fois, de l’Occident. Cette époque a posé les fondements des civilisations qui sont encore les nôtres aujourd'hui, particulièrement de la civilisation occidentale.
- De la Haute-Antiquité à l'Antiquité Classique :
Il faut donc remonter bien avant notre ère et nous déplacer jusqu’au Moyen-Orient pour trouver les racines documentées les plus profondes de notre civilisation.
En 539 av. J.-C., trois millénaires d’Histoire se sont déjà écoulés, dominés par l’éclat non seulement de l’Égypte mais surtout de la Mésopotamie. Même si ces deux civilisations nous ont laissé certains mythes (comme le Déluge) ou certaines conventions (comme le découpage en heures-minutes-secondes), ce que l’on verra dans la partie mythologie, personne aujourd’hui ne se sent pourtant de « culture égyptienne » et encore moins de « culture babylonienne ». Cette époque appelée « Haute Antiquité » nous a donc légué en apparence très peu de choses, bien que le corpus mythique nous imprègne encore inconsciemment, nous aurons l'occasion de l'évoquer longuement dans les pages qui débutent l'histoire, métaphysique peut-on dire, de notre nom puis sa suite hébraïque. L’époque suivante, dite « Antiquité classique », en revanche, imprègne plus fortement et plus franchement notre vie actuelle, on le verra par la notoriété de notre nom dans son origine latine.
Un retour en arrière s’impose pour mieux comprendre cette continuité bi-millénaire, sa diffusion dans l’espace et le temps.
- La civilisation gréco-romaine et le temps des prophètes :
Focalisons-nous dans un premier temps sur la Méditerranée, ce véritable chaudron de civilisation. Après les riches cultures mésopotamiennes et égyptiennes du Moyen-Orient au sud-est, vont s’imposer d’abord la culture grecque puis la culture romaine des rives nord; on pourra même parler finalement de civilisation gréco-romaine tant ces fortes cultures maîtriseront l’espace méditerranéen, dont l’héritage de la première sera repris par la suivante et est toujours très palpable en Europe et les régions du monde qu’elle a colonisé comme on le verra. Présent dans l’inconscient collectif, cet héritage ancestral imprègne non seulement notre culture, forme la trame de nos institutions mais forme finalement les bases de notre civilisation.
Si l’Antiquité classique met en place la plupart des cultures « modernes », c’est aussi parce qu’elle se caractérise par une vigueur religieuse sans précédent : c'est ce que l’on nomme le temps des prophètes ; non seulement au Moyen-Orient (la Perse avec le mazdéisme d'Ahura Mazda) mais aussi en Inde, en Chine. Toutes religions dotées de prophètes initiateurs dont les sémites hébreux, juifs, profiteront avec leurs propres prophètes, et enfin bien des siècles plus tard, les deux grandes religions ultérieures, le christianisme (avec son prophète Jésus) puis tardivement l’islam (avec Mahomet).
- Les perses aux origines de l’Antiquité classique :
Vers 700 av. J.-C., bien après la venue dans cette région des Gutti, deux autres peuples, comme eux indo-européens, originaires de l’Asie Centrale, s’installent sur les plateaux iraniens. D’abord tributaires des Mèdes, installés au nord, les Perses s’en affranchissent sous l’impulsion de Cyrus le Grand et se lancent dans une incroyable épopée politico-militaire.
En 539 av. J.-C., Cyrus s’empare de Babylone, balayant du même coup trois mille ans d’Histoire : la vieille et si brillante civilisation mésopotamienne s’effondre pour ne plus jamais se relever.
Les Perses finiront par dominer tout le Moyen-Orient, maîtrisant même l’Égypte à l'ouest; la société pharaonique perdurera toutefois tant bien que mal jusqu’à la conquête romaine. Le royaume d’Israël sur le chemin sera lui aussi envahi, le Temple détruit et les juifs emmenés en captivité à Babylone où ils en profiteront pour puiser le légendaire de la Genèse biblique et la notion d’anges notamment, sujets qui concernent notre nom. A leur retour en Palestine ils mettront au point par écrit tout le corpus mythique de la Genèse et de l’Exode notamment dont nous reparlerons bien sûr.
Finalement, Cyrus et ses successeurs, les Achéménides, seront à l'origine du premier empire à vocation universelle.
- La Grèce classique, berceau de la pensée occidentale :
Dans le même temps, les cités de la Grèce archaïque multiplient comptoirs et colonies sur les côtes nord de la Méditerranée Occidentale (Marseille, Agde, Leucate, Ampourias) et Orientale jusqu'à la Mer Noire. Mais les Perses rompent cet équilibre. Ils entrent en conflit avec la Grèce, en particulier avec la cité d’Athènes. Ces guerres dite médiques sont remportées contre toute attente par Athènes et ses alliés.
Forte de son succès, Athènes va condenser toute l'effort de civilisation des Grecs et produire alors une floraison intellectuelle et artistique sans précédent dont nous cultivons encore l'héritage (sculpture, philosophie, politique, architecture, éducation, théâtre..). C'est là le fameux Vème S. si cher à Jacqueline de Romilly dont elle a tant étudié et enseigné les lettres.
- Les Etrusques précurseurs en Italie :
Au coeur de la péninsule italienne, le peuple Etrusque, encore assez mystérieux, développe une civilisation originale. Elle ignore par ex. l'esclavage et considère les femmes comme égales des hommes, ce qui la différencie notoirement de la civilisation grecque.
Les cités étrusques vassalisent cependant leurs voisines : parmi elles, une cité latine d’apparence anodine, Rome... dont on fera de même un résumé historique et mythique des débuts en son temps. Ces cités doivent compter avec d'autres puissances régionales, la Grande-Grèce (le sud de l'Italie), mais surtout Carthage, un comptoir fondé quelques siècles plus tôt par les marchands phéniciens à la pointe de l'Afrique et à peu de distance (Tunisie) malgré le détroit qui sépare les deux continents, auquel auront aussi à faire face les Romains et qu’ils finiront par détruire bien plus tard (guerres puniques).
- L'Asie aux sources de la spiritualité moderne :
L’expansion des Perses provoque aussi des bouleversements vers l’Asie. Dominant toute l’Asie centrale, ils participent à l’essor de la civilisation indienne. Dans le sous-continent, l'antique religion védique devient progressivement l’hindouisme.
Dans la vallée du Gange, l’éveil du Bouddha Siddharta Gautama Sakyamuni vers 531 av. J.-C. engendre l’une des religions les plus dynamiques du monde qui se propagera ultérieurement en Asie centrale, en Asie du sud-est et en Chine. Certains supposent que le jeune homme Jésus lui-même aurait effectué un assez long séjour en Inde et aurait bénéficié des enseignements de cette religion remarquable, rénovant à son retour en Palestine (il avait alors atteint la trentaine) la vieille religion juive en y insérant des nouveautés qui seront les bases de la nouvelle religion chrétienne: amour, pardon et rédemption universelle.
- L’époque hellénistique :
En dépit de son unité culturelle, la Grèce reste cependant divisée en cités rivales. C’est finalement de Macédoine, un royaume du nord partiellement hellénisé, que va venir son unification au IVe siècle av. J-C. , sous la férule du roi Philippe II et de son fils Alexandre le Grand. En une décennie seulement, celui-ci soumet la Grèce mais aussi la glorieuse Perse, jusqu'aux confins de l'Inde.
Mais sa mort prématurée entraîne la dislocation de son empire en plusieurs royaumes. Bien que l’œuvre du Conquérant puisse être considérée comme un échec politique, elle s'avère en revanche un succès culturel, puisqu’elle contribue à diffuser la civilisation grecque autant en Égypte et Moyen-Orient qu’en Asie Centrale (Bactriane) et même en Inde (Gandhara).
La culture grecque, bien que déclinante, va se développer dans tout le bassin méditerranéen donnant naissance à l’hellénisme. Alexandrie, la ville d'Égypte, devient ainsi un prestigieux centre de la connaissance où s’illustrent de nombreux savants (cf. la fameuse bibliothèque). De l’Afrique du nord à la Mésopotamie, la langue grecque va devenir la langue usuelle des échanges jusqu’à la conquête arabe, mille ans plus tard. Nous leur devons en Occident, non seulement l'origine de notre alphabet latin, mais aussi l'invention des voyelles ! C’est en grec que s’exprimeront César, Auguste…que l’Ancien Testament sera pour la 1ère fois traduit (la Septante) et qu’écriront finalement les évangélistes chrétiens.
- L’ascension de Rome :
Pendant ce temps, en Italie, Rome s’est débarrassée de la tutelle étrusque (période royale entre -753 et -509) et constituée en république à la tête de laquelle elle élit tous les ans deux consuls. Elle est gouvernée par un Sénat, autrement dit une assemblée de tous les représentants des familles patriciennes (plus tard aussi de familles plébéiennes, il y aura aussi au moins un consul qui en sera issu). La cité va soumettre de proche en proche les peuples locaux de la majeure partie de la péninsule : la grande civilisation étrusque elle-même ne survivra pas à cette remarquable vigueur militaire, administrative, politique et culturelle, une organisation redoutable dont les Grecs feront aussi les frais en Sicile et dans le sud de l’Italie mais aussi finalement en Grèce elle-même.
Ces conquêtes finissent par mettre Rome en contact direct avec Carthage. Au terme des guerres puniques, celle-ci est détruite en 146 av. J.-C. Rome récupère la région carthaginoise mais aussi ses possessions en Ibérie. Plus rien n'arrête désormais en méditerranée l'expansion de Rome qui soumet après la Grèce tout le pourtour de la Mare Nostrum, une large part de l’Europe du sud et de l’ouest, l’Asie Mineure, et le Moyen-Orient (c'est alors l'Empire). D’elle et de la vieille Grèce naitront les cultures de l’Europe, ainsi que la religion chrétienne du continent, catholique dans sa moitié occidentale, orthodoxe et autres (copte, syriaque, arménienne…) dans sa partie orientale.
De cet héritage gréco-romain pour la société et judéo-chrétien pour la religion, de cette grande histoire naîtra au moyen-âge et prospèrera ce qu’il faut bien nommer la « civilisation occidentale ». Et il est un fait majeur que, pendant le dernier millénaire, l'Europe, son berceau, n'a connu ni immigration ni invasion mais un grand brassage interne prélude à son expansion dans le monde, ce qui lui a permis de bâtir cette exceptionnelle civilisation dont nous sommes les derniers héritiers et elle est quasiment la seule au monde dans ce cas.
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