SOMMAIRE - INDEX ONOMASTIQUE : Quand le nom d'Aemilia devint nom de tribu * Les Aemilii et leur politique stratégique * Les Aemilii Mamerci et les conséquences des Lois Liciniennes * Les jeux de gladiateurs * Tremblement de terre en Emilie * Q. Fabius Maximus Aemilianus en Gaule entre Alpes et Pyrénées * Manius Aemilius Lepidus correspondant de Ciceron * L. Aemilius Paulus et les culte égyptien * les Aemilia vestales *
Quand le nom d'AEMILIA devint nom de TRIBU :
C'est la Lex Publilia de -471 qui en permit la création : non seulement le besoin s'en faisait sentir en raison de l'extension régulière du territoire soumis à Rome dans la péninsule italienne, des Tribus supplémentaires étaient nécessaires pour assurer correctement le déroulement des institutions républicaines, mais surtout parce que les élections de la plèbe qui jusque là étaient assurées par des comices curiates furent attribuées par cette Loi aux comices tributes, et que les patriciens voulant quand même en garder le contrôle ils incitèrent à cette création car ces créations leur assuraient cette volonté. Et c'est la Tribu Aemilia qui sera la 1ère à bénéficier de ces nouvelles créations : En -467, le consul Tiberius Aemilius Mamercus fait donc appliquer cette conséquence pour sa propre gens; il s'agit alors de partager des terres agraires prises sur les Volsques par une loi qui insère cette création. Cette décision lui attira bien sûr les foudres des Patres mais la division permit effectivement cette 1ère création de tribu à nom gentilice; on pense que cela eut lieu entre -467 et -449. Il est certain que cette étape institutionelle fut importante, marquante même pour l'unification permanente de la cité suivant ses extensions; ainsi tous les citoyens pourront être absorbés et participer aux assemblées tributes; réglant en même temps autant le cens que l'organisation administrative, la notoriété gentilice, les territoires et la géographie, ou l'ordre militaire (circonscriptions), ces éléments jouèrent ici un rôle tout comme enfin les choix de stratégie politique.
Le nombre des tribus urbaines ne changea pas; ce sont les tribus rustiques qui passèrent à dix : Horatii, Nemeni, Veturii, Claudii, Fabii, Cornelii, Aemilii, Papirii, Romilii et Sergii. Dans cette liste il faut distinguer (en italique) les gentes maïores, auxquelles il faut joindre les gens Valerii et Manlii qui, elles, ne furent pas des noms de tribus.
La création de la tribu Aemilia semble démontrer pour beaucoup d'auteurs qu'il s'agissait déjà d'une très riche gens possédant des terres et d'immenses propriétés hors de Rome. Pourtant la localisation de l'assise territoriale des origines reste incertaine. Peut-être se situait-elle dans l' "Ager Laurens" dans la région de Lavinium, étant donné que Plutarque nomme bien Lavinie comme ancêtre féminine, mère d'une Aemilia des origines ancestrales de la gens ? (cf. partie onomastique, nom latin).
Par l'épigraphie ne serait-ce qu'en Italie on peut savoir que la tribu Aemilia fut implantée d'abord dans les environs de Rome, dans le Latium au sud de la ville, sur la rive gauche du Tibre, puis dans la Latium méridional, dans les cités de Fundi et Formies, en Campanie, qui est la région qui touche au Latium au sud, avec la cité de Sessa Aurenca ainsi que dans les Abbruzes et l'Ombrie, dans les Appenins, près de Perugia, à Mevania del Bruzio ou Trebia, donnant sur la mer Adriatique; en Calabre, au chef-lieu de Vibo Valentina, dans le golfe de Tarente, donnant sur la mer Thyrénienne et en Sicile avec Eryx sur la pointe ouest de l'île. Mais n'oublions pas surtout l'Emilie de la plaine du Pô avec Reggio dell'Emilia.
- Les Aemilii et leur politique stratégique :
Dès les lendemains de la publication de la Loi Publilia on peut voir que c'est dans la politique des Aemilii - dont le soutien aux revendications plébéiennes n'est que l'expression ouverte avouée - une première réponse aux conditions nouvelles que créait cette loi. La plèbe dans le même temps et auparavant se rétablit politiquement mais il n'est pas certain que son élite ait pu accéder aux réformes démocratiques si elle n'avait pu bénéficier d'alliés parmi les patriciens. Et chez cette haute classe il se profile des politiques divergentes : les Juniores s'opposent aux Seniores (comme toujours) dit Tite-Live, c'est une période d'obstructions, de violences mais aussi de volontés de solutions politiques diplomatiques légalistes dont fait partie cette fameuse loi et sa conséquence majeure.
Il y eut avant cette évolution légale une politique patricienne faite de compromis, selon les conjonctures, avec la plèbe, pour gérer l'état romain. Quoi qu'il en soit nous voilà avec cette tribu Aemilia dès -467. Il semble que la personnalité qui assura cette création y soit pour beaucoup : Le consul Tiberius Aemilius Mamercus convenait parfaitement pour cette tâche; il œuvre pendant son consulat en faveur d'un partage à la plèbe de l'Ager Publicus (les terres devenues romaines) et sut faire diversion afin de parvenir à la création de sa tribu à nom gentilice aemilienne. De toute façon, la gens Aemilia fut aussi, on le voit confirmée dans la suite de leur histoire, souvent proche de l'élite plébienne, capable de nouer avec elle des alliances, de lui faire des concessions, d'assurer des liens de confiance; pour eux l'unification de la cité devait aussi se faire par ces créations de tribus sur les territoires que contrôlaient les gentes.
(=> "La République des Tribus : Du droit de vote et de ses enjeux aux débuts de la République Romaine (-495 à -300)" J. Cels-St-Hilaire; Toulouse, Presses Univ. du Mirail, 1995).
- Les Aemilii Mamerci et les conséquences des Lois Liciniennes :
Les Aemilii Mamerci continuent d'avoir un rôle essentiel en politique au IVème S. à Rome autant sur le plan intérieur qu'extérieur. Ils surent trouver une solution définitive et ce n'est pas rien, au vieux conflit patriciens/plébéiens par la mise en place des Lois Liciniennes promulguées en -367. Le progrès de la plèbe et son accession aux magistratures fut le fait de seulement quatre familles patriciennes dont les Aemilii. Dans les années qui suivirent ils furent des consuls qui permirent l'application durable de ces lois et l'on parvint enfin dans le débat politique à nouer relations et alliances; à partir de là une nouvelle couche dirigeante associant les deux ordres que l'on nomma "nobilitas" apparut. A l'extérieur on sait que c'est la guerre qui est la règle et qui permet à Rome, vu ses qualités guerrières incontestables, de dominer peu à peu tous les peuples de la botte et là aussi le rôle des Aemilii sera déterminant pour l'extension territoriale de la république, de la "civitas romana". Les Mamerci s'éteindront avec Aaemilius Mamercus Privernas, le vainqueur de...Privernum.
LES JEUX DE GLADIATEURS :
L'origine de ces pratiques est à voir dans le sud de l'Italie, dans le monde osco-samnite et non dans le nord, chez les Etrusques. Du IVème au Ier S. av. J-C la Campanie joua un rôle essentiel dans le recrutement de ces combattants, leur entrainement, avec de grandes écoles comme celle de Capoue. La gladiature semble s'être professionnalisée vers la fin du IIIème S. comme on va le voir.
Le 1er compte-rendu de jeux de gladiateurs est celui fait pour l'année -264, à l'occasion du décès de Decimus Junius Pero, par ses deux fils pour remplacer les sacrifices humains effectués jusqu'alors comme rite de deuil en pareil cas. Tertullien nous dit à ce sujet que "ce qui est proposé pour apaiser les morts a été compté comme rite de funérailles...Cela s'appelle un 'munus' (service)".
Le 2ème compte-rendu de 'munus' date de -216, c'est celui de Marcus Aemilius Lepidus, le consul de -232 pour lequel ont combattu 22 paires de gladiateurs en l'honneur de son décès. Les munus vont dès lors se développer très vite, à la mesure du nombre des gladiateurs engagés, devenant un spectacle populaire très prisé. Et pas qu'en Italie; à Carthagène on sait qu'en -206 combattirent des professionnels. On comprendra que ce fut aussi une aubaine pour les politiciens; ils y gagnaient autant de voix aux élections. Cette manoeuvre politique fut toutefois interdite par le Sénat mais seulement en -63: Fut interdite l'élection de tout magistrat qui avait donné (payé) un munus dans les deux ans auparavant.
D'activité purement religieuse, c'est ainsi que le combat entre des hommes devint un horrible jeu excitant les basses passions humaines et les travers de tous, qu'ils soient citoyens ou pas. Analogiquement c'est le rôle du sport dans la société d'aujourd'hui, certes avec moins de cruauté, du moins n'est-elle pas du même ordre.
Tertullien, encore lui, nous informe que, vers -200, alors qu'auparavant on sacrifiait des captifs ennemis voire des esclaves de faible valeur (!), peu à peu devant cette impiété (!!) on en fit un plaisir (finalement c'est plus honnête! ?) et on étendit ces jeux à beaucoup d'occasions comme anniversaires, victoires, cérémonies de "baptème" de bâtiments neufs ou pour un centenaire... Tout devint prétexte à de tels jeux, formant une sorte de music-hall viril mais macabre où les combats, la violence, le sang répandu étaient bien réels.
Tite-Live parle même de folies et extravagances comme ces festivités organisées par César en -46 qui ont fait des victimes parmi les spectateurs écrasés; des fêtes qui ont duré des semaines, où dans le Forum Romanum (il n'y avait pas encore le zénith de la romanité, le 'Colisée') on a pu voir combattre 500 gladiateurs, 20 à 30 éléphants ... Ces plaisirs d'un olympisme douteux, comme de bien entendu ont été répandus dans les provinces par les lanistes notamment (les entraîneurs des gladiateurs), qui y avaient intérêt; ils suivaient aussi les armées pour les divertir (sorte de 'théatre aux armées' de mauvais goût!) et exciter leur fureur virile et guerrière.
En matière de jeux et de plaisirs nous n'avons pourtant pas à envier nos lointains prédécesseurs : Bien que moins barbares dans l'absolu, nos divertissements modernes ne visent-ils pas le même but que l'on peut résumer en peu de mots: l'abrutissement des individus pour la tranquillité des gouvernants, le sport et particulièrement le football en étant les faire-valoir modernes, et à quel prix sonnants dorénavant!.
TREMBLEMENT DE TERRE EN EMILIE en -110:
Phénomène terrestre prodigieux c'est ainsi que Pline l'Ancien nommera un énorme tremblement de terre qui eut lieu en Aemilia Regia lors de la 643ème année de Rome. C'était sous le Consulat de L. Marcius et Sex. Juilius et sur le territoire de Modène : "Deux montagnes s'avançant puis reculant, se heurtèrent à grand fracas, avec une éruption de flamme et de fumée dans l'espace intermédiaire, pendant le jour et à la vue d'une foule de chevaliers romains, de domestiques et de voyageurs, qui contemplaient ce spectacle depuis la Via Aemilia. Ce choc broya les maisons de campagne interposées, et tua une multitude d'animaux qui y étaient enfermés: cela arriva un an avant la guerre sociale ...". Voilà le récit très vivant qu'en fit cet auteur dans son "Histoire Naturelle".
(=> "Histoire Naturelle - Faits, histoires et observations de la terre et du ciel" L. XXXV (ou LXXXII suiv. ed.) Pline l'Ancien.
Q. FABIUS MAXIMUS AEMILIANUS en GAULE entre ALPES et PYRENEES :
Je note ici ce personnage pour mémoire; son action armée fut essentielle pour l'arrivée de la civilisation, romaine puisqu'il s'agit d'elle et qu'elle est la première, dans la région du Golfe du Lion, la Provence, la vallée du Rhône et les Alpes, dans ce qui deviendra la Provincia Narbonnaise, la région insigne de notre nom pour son origine latine. Un long article dépeint ce personnage et la bataille qu'il livra contre les gaulois Allobroges dans un lieu proche du confluent du Rhône et de l'Isère. (cf. partie Empire Romain, page sur Fabius Aemilianus Allobrogicus).
MANIUS AEMILIUS LEPIDUS Correspondant de CICERON :
Ce personnage est consul en -66. En -65 il sera l'un des témoins à charge contre Caïus Cornelius que Ciceron défend. Lors de la conspiration de Catilina il sera du côté de Cicéron. Au cours de la Guerre Civile, contre Pompée, il se montrera passif. Il se retire enfin dans sa villa de Formia (Fourmies) et observera de loin les évènements à venir. Par les lettres qu'il échangera alors avec Cicéron on saura qu'il préféra prendre le parti de César contre Pompée.
L. AEMILIUS PAULUS et le CULTE EGYPTIEN :
La religion romaine est polythéiste, elle admet en principe tous les dieux et tous les cultes; il n'y a qu'à voir le nombre et la variété des temples qui étaient consacrés à Rome, les citoyens n'avaient que l'embarras du choix et les conquêtes accrurent ce nombre. On sait aussi combien le culte était essentiel dans la vie de tous, depuis les cultes domestiques jusqu'aux cultes officiels. La magistrature des pontifes réglait plusieurs aspects de la vie de la cité et devenir Grand Pontife maître des fêtes, commémorations, processions, cérémonies religieuses était d'un prestige important tout comme la consultation des augures et des auspices. Chez lui le pater familias présidait le culte de sa gens devant l'autel familial. Plutarque dans sa "Vie d'Aemilius Paulus" nous parle qu'il fut admis dans le collège des augures, maitres de la divination, qu'il s'appliqua au respect des traditions et au sacerdoce et fut très pieux car la piété "est la science des dieux". Par contre il semble qu'il était mal vu que certains cultes surpassent les autres : ce fut le cas de la religion égyptienne au milieu du Ier S. av. J. C. A la fin de la République, la popularité des dieux égyptiens fut telle que c'est en vain que le pouvoir politique essaya de repousser ces croyances; voilà une religion qui échappe à l'autorité publique, elle n'est pas si officielle que cela et surtout proche du parti des populares; on comprendra que le Sénat s'en méfie. Dès -59 la 1ère mesure frappe d'interdit les Isiaques adorant Isis mais la ferveur populaire conduit à la reconstruction des édifices sacrés (Varron cité par Trébullien "Ad nationes" I, 10,17). Les interdictions vont se succéder mais rien n'y fait en -58, -53, -48, la détermination populaire est la plus forte. C'est Valère-maxime qui raconte qu'en -50 le consul lui-même L. Aemilius Paulus dût commencer de ses propres mains la destruction d'un temple. Voici ce qu'il dit (I , 3,4) :Le consul L. Aemilius Paulus, alors que le Sénat avait décrété la démolition des temples d'Isis et de Sérapis, et que personne n'osait y porter la main, après avoir posé sa toge prétexte, s'empara d'une hache et en frappa les portes du temple. Le comble dans toute cette lutte religieuse c'est que l'on trouvera en -43 les Triumvirs dont Aemilius Lepidus, promettre de reconstruire le dit temple pour avoir le soutien populaire : On dit qu'ils se présentèrent comme un nouveau couple semi-divin alliant Occident et Egypte... !! Mais les dieux égyptiens ne seront véritablement "adoptés" que sous Caligula. Cette conception des choses de la religion sera, à peine un siècle plus tard, en contradiction totale avec le christianisme dès son apparition, ce dernier se présentant non seulement comme supérieur mais excluant tous les autres ! Ce fait explique grandement le sort qui lui fut réservé pendant deux siècles et demi.
Les AEMILIA VESTALES :
On ne connait surtout que les Vestales qui n'ont pas correctement accompli leur tache ou au contraire qui ont accompli une tache remarquable. Pour ce qui concerne les Aemilia on a en a trois :
* La première c'est Orose qui en parle (5, 15, 20): Elle vivait au IIème S. avant notre ère; peu soucieuse de son vœu de chasteté nécessaire dans sa condition elle eut des relations incestueuses avec le frère d'une autre vestale nommée Licinia et cette dernière fit de même avec le frère d'Aemilia. Au moins une autre vestale, Marcia, fut aussi "invitée" à cet inceste si l'on en croit les condamnations. Une émulation sacrilège qui, au début les rapprocha mais qui finit par les brouiller, elles se déchirèrent et fortifièrent des soupçons sur leur conduite honteuse car, du point de vue religieux, elles étaient censé ainsi tromper tous les citoyens de Rome et mettaient en danger la ville. Ayant eu vent des soupçons précis qui circulaient elles essayèrent de s'assurer du silence de la plupart de ceux qu'elles côtoyaient mais un esclave qui, par le service était dans la confidence, soit qu'il eut l'espoir d'un affranchissement soit qu'il parla délibérément, fut leur délateur; leur procès eut lieu en -127 : seule Aemilia fut condamnée à mort à ce moment-là avec ses complices esclaves mais en -113 l'un des juges, Cassius Longinus, étant alors devenu préteur, il reprit le procès et obtint la condamnation à mort de Licinia et Marcia. Dion Cassius ajouta que cette histoire incroyable pour les romains de ce temps, jeta un grand trouble chez eux.
* La 2ème vivait vers la 1ère moitié du IIIème S. avant notre ère; celle-ci fut injustement suspectée de ne pas avoir respecté sa mission et elle dut subir le jugement de l'ordalie par l'eau; ce genre de jugement dans lequel c'est la divinité qui juge en agissant directement sur le résultat de l'épreuve, a pour objet ici de transporter de l'eau dans un contenant qui ne le peut normalement. Cette Aemilia dut aller puiser de l'eau dans le Tibre avec un crible (outil servant à séparer le grain de l'ivraie, constitué d'une grille de petite maille de fil de fer sur son fonds) et la ramener jusqu'à l'autel de Vesta, au Forum. Et les dieux furent avec elle : aucune goutte ne fut perdue en chemin pourtant assez long! Les dieux avaient ainsi exprimé leur jugement.
* La dernière est celle dont on parla le plus peut-être. Le feu vital du temple de Vesta s'éteint par sa faute, un crime absolu pour une vestale; elle en avait la charge et elle avait confié ce soin à une novice, jeune et inexpérimentée, quelle erreur ! Toute la ville fut dans la consternation; le zèle des Pontifes s'activa; on crut qu'une vestale impure avait approché le feu sacré; Aemilia sur qui donc le soupçon tombait, en tant que responsable de la négligence de la jeune vestale, s'avança en présence des prêtres et des autres vierges consacrées et s'écria, les mains en imposition sur l'autel : Ô Vesta, gardienne de Rome, si pendant trente années j'ai rempli mon devoir dignement, si j'ai traité les mystères sacrés avec un esprit pur et un corps chaste, secoure-moi maintenant, n'abandonne point ta prêtresse sur le point de périr d'une manière cruelle; si au contraire je suis coupable, détourne et expie par mon supplice le désastre dont Rome est menacée. Elle arrache en même temps un morceau du voile qui la couvrait. Et à peine l'eut-elle jeté sur l'autel que les cendres pourtant froides se réchauffèrent et que le voile s'enflamma... C'est là l'un des miracles dont l'ordre des vestales s'est prévalu longtemps pour la justification de son rôle religieux éminent : A toutes choses malheur est bon ?.
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