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SOMMAIRE : L'origine historique des noms en France * Traduction des noms en France * Sur l'origine wisigothique et traduction en allemand * En résumé pour Amiel * D'Amelianus et Amelinus aux Amelin français et aux Amiel Ameil(s) ou Amel occitans * Amiello en espagnol et en italien * Amiel et déclinaisons dans les documents historiques espagnols du XIIIème S. * Les Amiel espagnols dans l'Antiquité * Les Amiel italiens : des noms modernes aux origines antiques * De l'Europe de l'Ouest et un ex. à l'est *

L'ORIGINE HISTORIQUE des NOMS en FRANCE :
La popularité des noms portés suit la vigueur des peuples; alors que les gallo-romains porteront des noms mi-latins mi-gaulois formés sur le mode romain, après la chute de l'Empire et l'invasion des Franks les hommes des générations nouvelles prendront des noms uniques individuels d'origine germanique. Ainsi on estime que ces derniers seront à l'origine des noms français actuels pour 3/4 d'entre eux au VIIème S. alors qu'il n'y en eut qu' 1/4 au Vème S. Les noms latins d'origine romaine de bien plus grande ancienneté sur notre sol vont devenir l'exception dès le IXème S. et au XIème S. il ne restera guère, avec les noms de la Bible, de Romains ou de Grecs, que ceux qui ont été les noms individuels latins des martyrs et des saints préconisés par l'Eglise. On remarquera qu'Amelius s'insère dans ces origines : nom romain très célèbre, porté par de nombreux gallo-romains, puis par les wisigoths par imitation et consonance avec le nom de leur rois Amali, nom hébreu apporté par les juifs en Narbonnaise, nom de martyr et de saints chrétiens aussi. On ne sera pas étonné que les francs aient préféré les noms germaniques et que ces noms aient été plus répandus au nord de la Loire, alors que le sud préfèrera plutôt les noms latins, la latinité étant très prégnante dans ces premiers siècles de bouleversement social et politique. Mais fin VIIIème-début IXème S. on observe l'effacement de ces distinctions de races si différentes auparavant, la religion chrétienne couvrant toute l'Europe de ses ailes, l'Eglise toute puissante de Rome y étant pour beaucoup, imposant du même coup la langue latine comme langue culturelle et écrite unique dans la féodalité carolingienne naissante.
Les noms hébreux n'ont été progressivement abandonnés qu'à partir du Xème S. par les chrétiens mais ce n'est qu'après les premières croisades en Terre Sainte qu'ils seront véritablement abandonnés aux juifs et portés presque exclusivement par eux; ce qui explique peut-être le faible nombre d'Amiel de cette origine dans la région d'élection de notre nom au haut moyen-âge ?
TRADUCTION des NOMS en FRANCAIS :
On observe d'une façon générale qu'il y a dans les textes de nombreuses variantes en latin comme en langue romane et le nom de l'individu est souvent différent du nom consacré par l'usage.
Pour les noms d'origine latine et romaine on francise par aphérèse et par l'usage en suffixe d'un "e" ou "es" à la place du "us" latin; Aemilius deviendra Mile, Miles. Les noms de saints ont été traduits surtout par l'usage et n'ont souvent qu'un rapport lointain avec le nom premier; ainsi Emile n'a qu'un rapport orthographique lointain avec Aemilius. Pour les noms toponomastiques la particule "de" les introduisant est accolée ou pas au nom de lieu, la séparation ne datant que du XVIIIème S. et il est précisé dans le Manuel de Diplomatique d'Arthur Giry que cette préposition n'est pas nécessairement dans le Midi significative d'un nom de lieu mais bien plus souvent de noms de gens latine; d'où les Denamiel ou Desamiel par ex. Pour ce qui est des sobriquets il existe aussi une différence entre nord et sud français car leur traduction est attachée au sens et non à la forme.
Quant à leur orthographe il faudra attendre très longtemps pour la fixer suivant les familles; ce ne sera, en France, qu'avec, finalement, l'adoption et l'obligation du Livret de Famille en 1877, que l'on aura de vrais noms patronymiques désormais, en principe, immuables dans leur forme écrite. Un seul exemple celui de l'introduction de l'édition intégrale du Journal Intime de notre grand Henri-Frédéric Amiel (1821-1881) dans laquelle l'éditeur indique à ce propos, que, comme ses contemporains, "il n'était pas toujours très fixé sur la graphie des noms propres, comme il a pu le constater sur les documents d'époque, jusque dans les registres de l'état-civil."
SUR L'ORIGINE WISIGOTHE et TRADUCTION en ALLEMAND :
D'après les mythologies nordiques (on a vu que les Goths, antiquement, sont des gens en partie du nord pour leurs origines) la 1ère femme fut nommée Embla, nom dont la signification est floue. Selon Grimm, ce nom dérive d'une vieille signification nordique aml, ambl, 'travail assidu' ? Le nom de l'Eve teutonique se retrouvera, bien que très déformé, dans les noms de baptême chrétiens féminins comme Amelia, Emilia même si le latin, comme on le sait, vient ici s'interposer, privilège des plus puissants culturellement. Un nom qui n'est pas confiné pour autant aux femmes car on le retrouve dans le masculin Amal bien sûr, l'un des Arses ou ancêtres déifiés des Goths; un nom qui sera très connu des wisigoths et rare chez les saxons. L'article cite ensuite toutes les formes patronymiques qui s'y rattachent et cela vaut d'être repris :
- simples formes : Amala, Amelius , Emilo, Almo, noms d'hommes au Vème S.: Amalia, Ambla, Emila, noms de femmes au VIIIème S.; en anglais Hammill, Emly, Emblow (?); en allemand moderne Emele, Emmel; en français Amail, Emmel.
- diminutifs : vieux allemand Amalin, Amblinus noms d'hommes au IXème S.; Amelina nom féminin au XIème S.; en anglais Emlyn; en français Amelin, Emelius.
- patronymes : en vieux allemand Amalung cité au Vème S.; en anglais Hamling; en allemand moderne Amelung; en français Ameling (on aura aussi Amelein et Amalain dans le midi pyrénéen, voir toponymie).
- on trouve encore : en vieux allemand Amalhari, Amalher (au Vème S.); en anglais Ambler & Emeler, Ambleman et Ampleman; en allemand moderne Hamelmann; comme en vieux allemand Amalaricus, roi wisigothique du VIème S. (qui donnera le languedocien Amalric) ou Almerich au Xème S., Elmerick en français.
(=> selon "The Teutonic Name-system, applied to the Family names of France, England & Germany" de R. Ferguson; William & Norgate, London, 1864).
EN RESUME pour AMIEL :
En résumé pour ce qui concerne le nom Amiel en particulier :
- soit on se réfère à l'origine hébraïque et on remarquera que ce si vieux nom n' a subi aucune transformation ou altération hormis sa traduction en lettres latines, il sera porté par eux plus ou moins régulièrement comme nom individuel depuis les origines ou comme nom précisant leur parenté (Benamiel, Abenamiel) à toutes les époques sans doute mais les références me manquent, jusqu'à ce que Napoléon Ier oblige les juifs à se choisir un nom patronymique. sans doute est-il devenu alors un de ces nouveaux patronymes.
- soit on se place dans l'orbite latine; un nom purement romain, celui de la gens patricienne illustre des Aemilii, un nom transmis par les gallo-romains puis aussi par les wisigoths, un nom de saint, celui de quelques martyrs et saints des premiers siècles, un temps devenu prénom puis redevenu nom de famille. La religion chrétienne s'étant greffée sur la latinité les noms de ses saints ont été dès l'origine écrits dans la langue universelle d'alors, c'est d'autant plus vrai lorsque ces saints avaient un nom individuel lui-même latin.
- soit enfin on suit une référence toponomastique par l'identification avec l'amande fruit de l'arbre méditerranéen si répandu dans les mêmes régions que notre nom, sa culture, son aura ethnologique riche, mais les références sont rares.
Les siècles consacreront le prénom Emile en langue française (avec les plus rares de nos jours Mélaine ou Amèle voire Ami que l'on prononçait aux XII et XIIIème S. Amel selon certains) et de nombreux patronymes forgés comme je l'ai indiqué, apparentés à notre nom Amiel. Dans la zone occitane c'est le patronyme Amiel avec ses variantes locales qui fera perdurer l'antique nom individuel Amiel hébreu, le noble Aemilius latin romain puis chrétien ou le simple mais symbolique amandier méditerranéen.
D'AMELIANUS et AMELINUS aux AMELIN FRANCAIS et aux AMIEL, AMEILS ou AMEL OCCITANS :
Le surnom latin forgé sur Aemilius, Aemilianus a conduit aux Amelin et autres Mel(l)in forgés par la langue française et essentiellement portés dans la moitié nord du pays. On a aussi employé au moyen-âge Amelius pour cet Amelianus son cognomen latin, dans le sud aussi. La variante par aphérèse Mel(l)in qui est présente surtout en zone française peut être trouvée dans la zone occitane dans la forme Méliès. Quelquefois on a un H muet qui vient commencer le nom, un 'a' lui aussi muet qui vient se loger dans la syllabe 'in' finale, ce qui peut faire douter de certains Hamel .... Pour l'occitan, languedocien comme provençal, les chartes antérieures au XIIIème S. nommeront des Amelii, comme des Amelinus, un Amelius de la Sala, et nombre d'Ameils, Amels, Amil ou Ameilan...
La très vieille famille noble de Turlande, Amels, tire par exemple son nom du lieu d'Amels dans le Cantal (Rouergue) : confondu souvent avec Ameil ce nom est présent dans le cartulaire de l'abbaye de Conques (12); Bernard d'Amels est témoin à une donation faite par Bernard Ameil à la cathédrale de Rodez. C'est aussi sous cette forme Amels qu'est indiqué le seigneur Amiel de Palharès (Pailhès) chez Guillaume de Tudèle dans sa Chanson de la Croisade (albigeoise) lors de la bataille de Baziège et, bien avant, en 1112, le cartulaire du château de Foix livre, dans divers hommages rendus au vicomte Bernard Aton, les noms de Peire & Willelmus Amels, Amels Auriol, milites (hommes, soldats) du château d'Arifat et, un an avant, celui de Bernar Amel (sic).
AMIELLO en ESPAGNOL et en ITALIEN :
La forme Amiello est utilisée dans ces deux langues romanes : Thomas Amiello, un lombard, fils de Jean-Baptiste Amiello qui ressuscite grâce à quelques gouttes d'une huile dite de St Nicolas alors qu'il était agonisant, à Naples, en 1600; en Espagne les titres de propriété d'Orense donnent les noms (juifs) d'Abraham, Salomon et Vidal Amiello qui possédaient des maisons dans la 2ème moitié du XVème S. En Italie, le château d'Amiello (aussi nommé Amello et Amelia !) est cité dans une chronique du roi de France Clotaire II avec celui de Fredegaire de Caumello (au nom Amello très déformé par un français encore très hésitant).
AMIEL ET DECLINAISONS DANS LES DOCUMENTS HISTORIQUES ESPAGNOLS DU XIIIème S. :
L'index de cet ouvrage récapitule sous le même patronyme amielien les polymorphismes suivants de notre nom :
Amiel, Amelh, Amel, Amell, Ameil, Amelei, Amelii, Amelio, Amelius, Amels, Amilh et même Anneli (par suite des erreurs des scribes et transcripteurs à une époque où l'on était pas très regardants à ce sujet).
(=> "Documents concernant le roi d'Aragon Pierre le Catholique 1196-1213" M. Alvira Cabrer. Zaragoza 2010).
LES AMIEL ESPAGNOLS dans l'ANTIQUITE :
* L'immense majorité des Amiel d'Espagne ont pour origine les Aemilii de l'Antiquité latine. Ils paraissent être venus nombreux durant le Haut-Empire mais ils sont déjà présents dès la République, notamment en Tarraconnaise, Barcino, Saguntum et Carthago Nova selon Gonzalez y Marin (1994, p.244) où ils y représentent le quart des gentilices (cf Abascal 1994). Ils représentent aussi en Bétique un nombre important; on pense que ce nom fut populaire dans cette région en raison du fait que Lucius Aemilius Paullus fut gouverneur de la province d'Hispanie Ultérieure, (à l'intérieur des terres, cf CIL II n°5041) en -171 et patron (cf Castillo 1974 p.634; Tite-Live XLIII 2,7). Pourtant ce nom Aemilius n'y est pas représentatif des charges importantes des villes de la région. Le nom aemilien s'est encore propagé en référence à d'autres romains de la gens comme par exemple, Aemilius Lepidus qui fut lui, gouverneur de l'Hispanie Citérieure (la Tarraconnaise, près de la Méditerranée) entre 10 et 14 de notre ère et son demi-frère, Paullus Aemilius Regillus, qui fut patron à Sagonte.
(=> "La esclavidud en las colonias romanas de Andalucia" thèse doctorale (p.277) de M. Morales Cara Granada 2005)
* Les Aemilii à Cordoba se sont aussi développés grâce notamment au commerce de l'huile d'olive; pas moins de sept personnes aemiliennes sont connues comme négociants d'huile. On trouve aussi neuf témoignages liés au monde servile;
(=> même ref que ci-dessus pp. 584, 682-683).
* Localisation des régions ayant eu des Aemilii en Espagne :
- La Tarraconaise forme la plus grande partie de l'Espagne et comprend l'Aragon, la Catalogne et les Asturies.
- Barcino, c'est la région de Barcelone
- Saguntum ou région de Sagonte, celle de Valence, sur la Méditerranée
- Cathago Nova c'est Carthagène dans la province de Murcie qui a un cap sur la Méditerranée; elle appartenait et fut fondée par les carthaginois; perdue avec Carthage c'est par elle que les romains pénétrèrent en Hispanie.
- Bétique, au sud de l'Espagne, c'est la région qui porte au sud Gibraltar, hors de la Tarraconaise.
* Les Aemilii enfin étaient nombreux à Aeso qui avait alors pour nom Isona (la latinisation ayant produit ce nouveau nom) où l'on relève six inscriptions entre ~50 et le début du IIème S. C'est une localité au pied des Pyrénées catalanes située au sud de la Seo de Urgell, donc au sud de l'Andorre.(ref. Encyclop. Catalana site internet).
* Pour ce qui concerne exclusivement le sud de la péninsule, les Aemilii documentés se concentrent quasi-uniquement entre le fleuve Guadalquivir et la côte (cf Dyson 1980-81, 268). Il est certain que les Aemilii d'Espagne Ultérieure doivent leur nom à Lucius Aemilius Paulus (comme cité plus haut); il y était praetor avec imperium pro-consulaire en -191 et proconsul en -190, -189. Une concentration spéciale des Aemilii entre Séville et la côte vers Asta indique bien que rapidement ce nom d'antique mémoire fut porté par les indigènes en référence à ce personnage; cette relation est par ailleurs certifiée par la participation remarquée de cette population aux funérailles à Rome de ce grand aemilien (cf Plutarque, "Aem. Paul." 39.8)
(=> "La intégracion de las oligarquias indigenas en las elites coloniales del sur de Hispania" A. Padilla Monge Univ. de Séville).
* Le toponyme multiple de Villamiel est aussi un patronyme que l'on peut trouver sous la forme Villa-Amil : c'est le nom d'un peintre et lettré espagnol du milieu du XIXème S.
* Les noms catalans Amaliach, Amillach, Amillat, ce dernier connu aussi en Languedoc, viennent du "celte latinisé" Ameliacus selon J. Bellver in "Noms de famille et origine étymologique des noms catalans" (Sebtsverl. 1989). Exit donc pour cet auteur de l'origine wisigothe des Amali, le rattachement à l'origine latine via le nom Aemilius romanisé étant nettement exposé. Pourtant il y a lieu de ne pas mésestimer l'importance de l'apport wisigoth pour la remarquable présence dans les toponymes notamment de notre nom Amiel parvenu dans la péninsule avec ce peuple via les multiples appellations dérivées d'Amali et de son lien avec Aemilii comme Amalia, Amelia, Amili...
LES AMIEL ITALIENS des NOMS MODERNES aux ORIGINES ANTIQUES :
* Regroupés sous la bannière des Amelii, les Amiel d'Italie ont les patronymes suivants :
- Ameli qui a la souche romaine, présent aussi à Piceno et Teramo
- Amelli, lui est extrêmement rare,
- Amelii, typique de Teramo, on le trouve aussi à Atri, c'est le nom même de la gens en latin
- Amelio, bien que présent à Rome, on le trouve surtout en Campanie, Pouilles, Basilicate et en Calabre
- Amellio est Lombard
- D'Amelio est typique du sud de Chieti, du Latium et de Rome, de la Campanie, des Pouilles et de Potenza
- Amegli est presque unique alors que
- Ameglio est typique de la région comprenant Gênes, Alessandria et Asti, Amaglio en Lombardie, enfin
- D'Ameglio est lui aussi très rare.
Toutes ces déclinaisons italiennes proviennent certainement selon les sites consultés, du nomen Amelius, nom de personne latin donné comme dérivant du nom étrusque Amius; toutefois l'origine moins ancienne se référant à Amali, nom de la puissante famille ostrogothe puis wisigothe doit être aussi envisagée selon quelques auteurs, notamment pour la zone nord-ouest de la péninsule italienne, bien que certaines variations soient aussi présentes dans le sud. Amaglio peut provenir quant à lui du grec Amalo signifiant zélé, travailleur, éventuellement.
* Concernant les Aemilii durant l'Antiquité, voilà dans quels peuples italiques ils sont connus :
- Les Lucaniens, peuple de l'Italie du sud.
- Les Peucètes, peuple de l'Illyrie (des côtes yougoslaves de nos jours) et Liburnie
- Les Dauniens, peuple de la Daunie ou Apulie
- les Hirpiniens, peuple du Samnium au sud des Appenins qui, avec
- Les Samnites et les Vestines de la même région, forment les tribus sabelliennes où l'on trouve des origines du nom aemilien
- Les Volsques, peuple du Latium (à ne pas confondre avec les Volques, peuple languedocien de l'Antiquité aussi)
- Les Eques et les Latins du Latium bien sûr ou le nom est évidemment présent
- Les Sabins, peuple de l'Italie centrale, dans les Appenins,
- Les Ombriens, peuple de l'Ombrie, région à l'est de l'Etrurie (Pérouse).
* Vérone conserve les noms des familles nobles de la ville; appartenant au Conseil des Nobles l'on y trouve entre autres de nombreux représentants de la famille 'De Amileis', un nom qui est indifféremment noté aussi De Miliis, De Mileis, De Aemileis ou encore Aemilei, Emilei. Ces aemiliens ont des représentants réguliers entre 1431 avec Aloysius De Amileis jusqu'en 1782 avec Co. Jo. Franciscus; on trouve même un Franciscus De Mileis en 1418.
(=> "Famiglie gia ascritte al nobile Consiglio di Verona" A. Cartolari Forni Ed. Bologna 1854).
De l'EUROPE DE L'OUEST et un ex. à l'EST :
Curieusement la forme romane Amelii a été conservée comme patronyme jusqu'à nous; on le trouve porté en Italie, en Espagne (et Amérique du sud) et jusqu'en Belgique.
- En Catalogne (espagnole) : La nomenclature "Noms de famille et origine étymologique des noms catalans" (J. Bellver; Ed. Selbstverl, 1989) relie Amiel à Amell mais indique curieusement que ces noms ont pour origine le latin amicellus, dérivé de amicus, ami donc, ce qui est réducteur.
- En Italie :Au féminin le nom d'Aemilia fut popularisé en Italie par le poète Boccace (il s'agit d'Aemilia épouse de Scipion l'Africain louée dans son œuvre "De mulieribus claris" ('Des femmes illustres').
- En Angleterre : Chaucer parle d'une plus ancienne émilienne en citant son nom sous la forme Emelye puis Emily; elle est censée être la jeune sœur de Thésée, roi d'Athènes et vainqueur de Thèbes; deux de ses prisonniers thébains en tombent amoureux mais la belle veut rester vierge et n'a pas l'intention de se marier; c'est l'un des fameux Contes de Canterbury dont Chaucer est l'auteur (j'en parle page littérature). Le patronyme Melliges typiquement anglo-saxon dérive du nom romain Aemilius.
-En Allemagne : On a noté outre la forme avec aphérèse Melius, ses variantes Miels et autre Miele; un Sébastian Amelius est cité à Oppenheim (Hesse Rhénane) en 1568 en relation avec la religion réformée ("Reformationbush der evang. Pfarren des Grossherzoglums Hessen") dont il fut un prédicateur....
- En Belgique : Le Comité Flamand de France a indiqué dans ses Annales (Vol. III, 1856-1857, Lille & Dukerque, Bacquet) les patronymes Amel, Mell, Amelis, Ameeltje, comme ayant pour origine le roman Amelius; cet ancêtre linguistique Amelius que l'on trouve dans les chartes et cartulaires du moyen-âge de la région sous les formes diverses d'Amelius, Amelis, Ameles, Amelii, Amelium ou Amelio selon un dictionnaire de patronymie romane; et le féminin Amelia selon les mêmes Annales est à l'origine des patronymes Ameel, Amellytje, Melie, Melitje, Melle, Melletje et Melyke. Il est à remarquer que Amelius et Amelis sont encore des prénoms portés de nos jours dans ces régions.
- En Pologne :
Avec Amielanzick, nom polonais formé sur le noyau latin Aemilianus auquel a été fixé le suffixe familial propre à cette langue -czyk.
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