Les AMIEL à VILLEGLY (11) :
Des Amiel furent des tenanciers du territoire de Villegly proche de Carcassonne au XIVème S. Les Reconnaissances de 1310 nous donnent les noms de plusieurs d'entre eux: Bernard, Pierre et Raymond Amiel ou Amilhau, Laurens Amiel, de Carcassonne et Bernard Amiel, de Villeneuve (Minervois?).
(=> "Cartulaire des Archives de l'ancien diocèse de Carcassonne" A. Mahul Vol 2 Paris 1857).
Les AMIEL DE RABAT, Les Abbayes du MAS D'AZIL et de LEZAT et les AMELIUS (09) :
-1- Chez les Rabat l'utilisation d'Amiel comme anthroponyme fait référence à leur parenté avec ceux de Quié et de Castelverdun. Il y aurait eu un Rotger le Vieux (voir ci-après -4-) puis ceux que l'on connait avec certitude sont Bernat Amiel de Rabat, Amelius et Ramon Amiel leur frère (rèf. 1); son épouse avait le joli nom d'Amalteld(e).
-2- En 1095 Bernat Amiel de Rabat signe un acte dans lequel on peut voir que le Pays de Sault, aux confins de l'Aude, fut alors réuni au comté de Carcassonne; le château d'Usson (Son en ce temps-là) qui en gardait l'entrée du côté de la petite région de Quérigut était alors sous la dépendance de Bernard Amiel, fils de Guille, des ariégeois; il en fit hommage en 1100 à Ermengarde, vicomtesse de Carcassonne et à Bernard Aton, son fils, futur vicomte (cf. Cartulaire de Boulbonne, p. 273). Toujours en 1095 Raimond Amiel de Rabat signe un traité avec son fils Peire Ramon et le comte de Foix; il recevra ensuite avec son oncle Bernat Amiel l'inféodation du château de Foix de la part du vicomte de Carcassonne (rèf. 2) dans les dernières années du XIème S. Présents encore dans un acte de 1108, Bernat a alors à ses côtés ses fils Rotger Amiel et Aicard (rèf 3).
-3- Les Rabat de la descendance d'Amelius Simplicius ? : Il se peut que Peire Ramon de Rabat ait eu un frère du nom de Amelius Raimon du Puy, l'abbé de St Volusien puis évêque de Toulouse dont je parle par ailleurs; et en ce cas les Rabat tout comme les Quié ou les Marquefave (rèf. 4) seraient aussi dans la descendance de ces Amelius Simplicius que l'on croise partout. Il se trouve que les Rabat interviennent comme témoins dans des donations à l'Abbaye de Lézat et, en lisant ces actes, il est certain qu'ils sont de ce groupe familial Amelius, ils garantissent ainsi la donation et sa reconnaissance. Une de ces garanties concerne par exemple Bernat Amiel et Aicard son fils (rèf. 5) et peu de temps avant un serment que fit le même Amelius pour le castrum de Caralp au vicomte de Carcassonne, en présence de nombreux aristocrates dont un Villemur (des Amiel de Pailhès) et un seigneur de Belpech, tous deux membres de la dynastie Amelius.
rèf. 1 : actes de 1095 & Gallia Christiana T. XIII, instr. II; p. 87; Paris, 1874 & copie Bibl. Nat. Doat 165, f°228 & 240.
rèf. 2 : 2 actes : H.G.L. Devic & Vaissette, T. V, acte 390 & copie Bibl. Nat. Doat, 165, f°33.
rèf. 3 : daté de 1108, copie Bib. Nat. Doat 165, f°258. H.G.L., T. VIII, acte 431, col. 806-807.
rèf. 4 : daté ~1081, Arch. Dép. Hte. Garonne, fonds de St Sernin, 101 H1, f°71d.
rèf. 5 : 1114-1126, copie Bib. Nat. Doat 99, f°284. H.G.L., Vol. V acte 287, col. 1768.
(=>"Châteaux pyrénéens au moyen-âge..." Colloque de Seix, s/s la dir. de Fl. Guillot, 2007; publié en 2009, Mercués, pp. 81-108, chap. "Le poids des Amelius").
-4- L'acte de l'abbaye du Mas d'Azil de 1124 et Lézat (cf. "L'abbaye du Mas d'Azil" Cav-Durban; Foix 1896, reprint Lacour, Nimes, acte 13) Ce document montre, par ailleurs, le nom d'un 2ème abbé Rotger (nom insigne aussi des comtes de Foix de cette époque), le 1er est déjà connu en 1074 (Rotger Le Vieux) avec aussi la forte implantation seigneuriale de cet abbé localement; tout porte à croire qu'il est issu du groupe familial fondateur de cette abbaye, celui des Rabat, lignage vraiment très puissant dont les vastes possessions s'étendent du Lézatois au Pays d'Olmes et jusqu'à la haute vallée de l'Ariège, proche des Marquefave et des Hauterive mais surtout issu de l'immense famillle des Amelii régionale (cf. Latour "La dynastie Amelius" cité par ailleurs). On sait qu'un Amelius qui vécut entre 925 et le milieu du XIème S. fut seigneur du château de Mirabal situé à Sabarat. A la fin de ce dernier siècle, Roger Amiel et son épouse Stéphanie vendent en 1090 aux moines du Mas d'Azil l'alleu de Sabarat avec ses terres, vignes, maisons, y compris le moulin, et tous les droits, ceci pour 300 sous et 2 poulains ! L'acte de 1124 cité au début de ce § indique la vente d'une part de l'église de Sabarat et des droits associés à l'abbaye; elle est consentie par Ramon Amiel, Bernart Amiel de Rabat et son épouse Resplendida. Il s'agit bien de ces Amiel de Rabat (rèf. 1) proches des comtes de Foix depuis les années 1090. L'acte de 1108 (rèf. 3) permet de voir la filiation entre ces Rabat nommés Amiel et l'abbé de Foix Rotger cité en 1124. Entre les deux abbés Rotger, on voit en 1101, Amelius-Amiel cumuler l'abbatiat de Foix et un prieuré à Pamiers (HGL (éd.1872) T. V acte 330, col. 768; "Cartulaire de St Sernin (844-1200)" acte 145, Ch. Douais, Paris 1887). Cet Amiel fut témoin d'une garantie du comte de Toulouse envers St Sernin (abbaye) et il devint l'évêque toulousain Amelius du Puy indiqué ci-dessus. Lui aussi fait bien partie de la dynastie Amelius en tant qu'arrière-petit-fils de Ramon Guilhem, "marchio prepotentissimus" mentionné dans le cartulaire de Lézat et fils de Ramon Amelius; ce dernier pourrait bien être l'Amiel de Rabat dont on a parlé.
-5- Finalement en cette fin du XIème S, l'abbatiat fuxéen est quasiment une affaire de famille, celle des Amelius-Amiel, puissante famille incontournable de ces régions en ces X & XIèmes S.; véritable clan lignagé omniprésent et lié à toutes les autres familles de rang élevé de ce temps.
-6- Un mot encore sur plusieurs descendants du XIVème S.:
° Bernard Amiel de Rabat qui combattit, plus d'un siècle plus tard avec le comte de Toulouse durant la croisade contre les Albigeois, et fut aussi un Parfait de la religion cathare; il est connu publiquement comme tel. Il fut compromis dans le fameux Massacre des inquisiteurs d'Avignonet qui déclencha le siège de Montségur. Le registre d'inquisition de Jacques Fournier, le futur pape, le cite tout comme l'inquisiteur Geoffroy d'Ablis. Il fut 'consolé' (admis dans la pleine connaissance et croyance religieuse) soit reconnu comme parfait par le prédicateur Prades Tavernier en 1302 ou 1304 suivant les 'preuves' inquisitoriales.
° Un Ramon Amiel fut notaire de Foix également un siècle après et l'on sait qu'il fonda l'une des nouvelles chapelles de l'agrandissement du chœur de St Volusien, lequel fut terminé en 1322; nul doute qu'il fut de la même famille.
° Il y eut aussi au début du XIVème S. le cas de Pierre Amiel de Rabat qui selon le témoignage de Blanche de Rodès (de Tarascon) déposant le 26 juillet 1308 dit "J'ai entendu dire ....que Prades Tavernier avait reçu dans sa foi Pierre Amiel de Rabat"; une rumeur qui ne manqua pas d'être fouillée par l'inquisition mais on était alors à la fin du mouvement cathare, l'ultime sursaut de la "petite église" qui s'éteindra quasi définitivement une dizaine d'années plus tard. Les Amiel de Rabat furent quand même dépossédés de la plupart de leurs biens mais ils resteront là puisqu'en 1342 ils possèdent encore la seigneurie de Miglos; ils s'éteindront cependant peu après.
-7- D'autres Amelius et Lézat :
° La région et l'abbaye de Lézat est aussi celle de la famille de Baro qui fut en relation avec Amelius Géraud, père de Raimond Amelius, Géraud Amelius et Guilhem Amelius, probablement selon l'anthroponymie; ce dernier est vraissemblablement le "noble et très puissant" qui avec son fils Guilhem saisit le quart de l'église de Magrens dans la 2ème moitié du XIème S. Dans ce cadre cette saisie peut avoir été faite au nom de l'ancien possesseur la marquis Guilhem et de la clause de reprise qu'il avait imposée. Vers le milieu de ce même siècle un certain Sanche Baro eut une part de la même église et ses relations avec les Amelii de la région sont évidentes car par un texte on apprend que son fils unique Arnaud qui sera moine à Lézat eut auparavant un fils qui reçut le nom..... d'Amelius !
° Le censier de Lézat dans une liste de droits de gîte dus à l'abbé datable du XIème S. mentionne plusieurs Amelius : Roger Amel, Amelius Aicardus de Vallegeno (Amiel Aicart) pour des biens à Pabencs et Arnald Amel à Montrodo (Montredon). Vallegeno est diversement écrit dans les documents : Vallegenu, Valgeno et en phonétique occitane Balginou; peut-être faut-il voir dans ces appellations le village de Vallègue (31). Quant à Montredon c'est un toponyme très répandu dans toute l'Occitanie.
Les AMIEL d'ALBI & de VAOUR :
En introduction aux Amiel du Tarn, il nous faut dire un mot sur les Amiel ou Ameil les plus anciens trouvés à Albi et à la Commanderie Templière de Vaour, près de Penne d'Albigeois, lieu insigne d'Amiel(s) nobles.
- Ameil de Cambirac & Ameil del Soler sont des "prohomes" d'Albi en 1188; avec leurs collègues représentant la communauté ils signent les conventions intervenues entre eux et l'évêque.
- Le Cartulaire des Templiers de Vaour qui doit beaucoup aux Amiel de Penne comporte parmi les actes d'entre 1143 & 1202 plusieurs autres Ameil(s). Ainsi peut-on lire, par ex. cette donation (en langue occitane) : "N'Aiglina, que fo filia Ameil Audeguer" (donne) "la sua terra et la sua honor....de la Comba de Cervinols adenat (attenant à) vas la maio (la maison) de Vaor..."; on y trouve aussi Ameil Cinfre lo fil (fils de) que fo Ameil Cincfre, de Biule et de N'Adalmus sa moiller (et de son épouse)" qui, lui, donne tous ses biens devant témoins. Ameil de Maurestain donne au temple, en plus de ses biens, sa personne (il devient ainsi un donat, un frère donné). Enfin Peire Ameils donne sa condamine du pré et des vignes "d'a Rauzargas...que que sia vas Puigsegoz"; il donne aussi "lo bosc de Murzengz".
(=> "Vieux noms de personnes, vieux noms de lieux de l'Albigeois" 2ème partie. A. Vidal, art. in Annales du Midi, 1922 / 134-135-136 / pp 401-405).
AMIEL DE MAURESTEIN à VAOUR (81) :
Son nom est également écrit N'Ameilz de Maurestain ou Maureil. Il est parent des Amiel de Penne et va, comme eux, participer à la fondation voisine des Templiers s'installant à Vaour. Il donnera le tiers de la dîme du Cayron et autres lieux proches de St Julien en 1191, dans la région de Montmirail et Puycelsi. Il faut voir en Cayron le lieu actuel de Ste Cécile du Cayrou situé à peu de distance au sud de Vaour; les autres lieux aux alentours sont ceux d'un étang et des terres de Poig-Grimorat, la 'comba' (vallon) de Merlo-Castell et la terre de l'Oliveira.
(=> "Cartulaire des Templiers de Vaour" Ch. Portal & Ed; Cabié, Nouguès 1894).
GUIRAUD ou GUILHEM AMIEL DE VILLALIER (11) : Voir aussi Géraud Amiel de Villalier (page des personnages occitans ordinaires) qui parait être le même.
Cet homme, plus qu'un simple quidam, fut un chevalier ou seigneur 'faydit' occitan durant la Croisade. Comme les autres seigneurs faydits il refusera de prêter un serment d'allégeance aux meneurs de la croisade, et comme d'autres peut-être fut-il lui-même cathare ? Les terres de ces rebelles à la foi comme au roi étaient alors 'mises en proie', accessibles à la confiscation, souvent effectivement confisquées et adjugées à un baron du nord; ces hommes fidèles à leurs convictions occitanes rejoignaient alors la résistance et lui prêtaient main-forte. Ce fut l'un des compagnons d'Olivier de Termes, le seigneur des Corbières et il fut capturé lors de la capitulation du château de Laroque-de-Fa (castrum de Fano) dans les écuries, en 1240; envoyé avec d'autres dans les prisons de Carcassonne, il y mourut. Olivier de Termes, lui, en réchappa, on ne sait comment mais il se peut qu'il négociait déjà sa future soumission au roi de France; en tous cas, six mois plus tard à peine, il sera aux pieds de ce dernier à Pontoise, lui remettant "sa personne, toute sa terre et son château d'Aguilar" (1240 !) soit bien avant la chute de Montségur, le traitre !.
Les AMIEL proches des VICOMTES de CARCASSONNE au XIIème S :
Déjà présents au Xème S. (voir article dédié) on trouve encore (mais est-ce leurs descendants) des Amiel autour de ces vicomtes deux siècles plus tard. Il semble que pour cette période, avec une autre famille, celle des Arnaldi, ils eurent beaucoup de possessions autour de Carcassonne, vers 1125, à Cazilhac, Palaja, Palajanel, Berriac, Salvaza, et dans les faubourgs de la ville (comprendre ici la cité) elle-même, où ils tiennent les 'burgi' (quartiers), formant ensemble un 'véritable parti catalan' selon les mots du Père Bouges, historiographe de Carcassonne au XVIIIème S. S'agit-il donc de voir en ces Amiel des nouveaux venus originaires de l'étranger voisin, de Catalogne d'en-deçà ou d'au-delà des Pyrénées (le Roussillon étant au XVIIIème S. français depuis peu) ? Sont-ils des descendants de la période wisigothe ou le brave abbé s'est-il fourvoyé en considérant le nom Amiel comme n'étant que catalan ?
Il est vrai que l'on connait dans l'histoire du Donezan, petit pays reliant plusieurs confins, ceux de la haute vallée de l'Aude au-dessus d'Axat (N.), de l'Ariège (haut pays de Quérigut) (O.), la Cerdagne (E.) et l'Andorre et l'Espagne (S.), le château de Son (Usson de nos jours) qui gardait ce passage essentiel des Pyrénées Orientales. Et à la fin du XIème S. il appartenait aux comtes de Cerdagne mais par un acte du 22 avril 1095 du cartulaire de Boulbonne (n°280) on peut voir que le pays de Sault (plateau au N-O d'Usson) était séparé de leurs domaines roussillonnais et réuni à celui de Carcassonne; le château de Son lui-même était sous la dépendance de Bernard Amiel, fils de Guille (cf. article ci-dessus sur les Amiel de Rabat -2). Pendant les deux siècles qui suivirent, la suzeraineté de ce pays de confins passera tour à tour de Carcassonne à Barcelone.
(=> "Etudes historiques sur l'ancien pays de Foix..." T. I A. Garrigou; Toulouse, Henault, 1846).
Un autre Amiel, celui-là fils d'Audiard, à la même époque, fit lui aussi hommage à la même Ermengarde de Carcassonne pour le château d'Auriac, dans le sud des Corbières centrales (cf. cartulaire des Trencavel).
Les AMIEL à MEOUNES (83) : (voir aussi Amiel de Signes page précédente, Signes est contigu de Méounes)
Un nombre important de membres d'une probable et même famille Amiel, seigneuresse de Méounes-les-Montrieux figure dans le cartulaire de la Chartreuse installée en ce lieu, toujours occupé de nos jours par des Chartreux. Un acte du XIIème S. cite notamment les noms de pas moins cinq d'entre eux : "Petrum Amelium et Willelmum Amelium et Raimundum Amelium et Ricardum Amelium, quos habuit ex Ugone Amelio...". Dans d'autres actes on voit les noms d'Amelius de Fos, seigneur très en vue en Provence alors, ou encore un Pontius Amelius.
Les DONATIONS des AMIEL à N.D. de NIMES :
Le Cartulaire de la cathédrale Notre Dame de Nîmes cite plusieurs Amiel ayant effectué des donations à son chapître cathédral. L'acte le plus ancien date de 978 : Un Amiel donne un mas situé à Cabrières dont il se réserve toutefois l'usufruit sa vie durant. Vers 1109 Amiel d'Orilhargues donne aussi un mas situé lui à St André de Godols et le tiers d'un autre donnant 2 deniers de redevance annuelle. Quelques années plus tard, en 1112 c'est toute une famille Amiel qui fait une donation: Amiel et ses enfants, Pierre et Pons Amiel donnent un jardin dans Nîmes près du Moulin-Pégouilhoux et du Castellet, une serre à Polvelières près de Nîmes; après la mort du père, cet alleu sera inféodé à ses deux fils, qui en donneront le quart du produit à N. D. et à son chapitre.
(=> "Cartulaire du chapitre de l'église cathédrale N.D. de Nîmes" E. Germer; Nîmes 1875).
Les AMIEL aux TEMPLIERS de TRINQUETAILLE (30) :
Le cartulaire de le la Commanderie Templière de Trinquetaille dépendant du Grand Prieuré de St Gilles offre les noms de quelques Amelius : Guillaume, Guillaume-Bertrand, Renaud et son fils Hugues, Raimond et Frénérius Amelius.
AMELIUS premier COMTE D'AVIGNON (84) :
Les renseignements permettant de savoir si un Amelius fut le premier comte d'Avignon ne sont pas très clairs. Déjà on ne sait pas trop l'époque, IX ou Xème S. ?, s'il faut le qualifier de Comte ou de Vicomte ?, et finalement si c'est bien son nom ! Que peut-on dire ? S'il était Comte il serait plutôt du IXème S, et du Xème pour une qualification de Vicomte; quant à son nom il semble avoir été corrompu dans les textes en Meli, mais nous savons qu'il y a lieu de rattacher ce nom très concis au patronyme Aemilius/Amelius dont il est une réduction. Le premier historien de la ville d'Avignon, Mr de Suarès en parle au début du XVIIème, voici ce qu'il dit : "Circa annum 1000, Aemilius, comes Avenionensis, vel forte vicecomes ..." puis plus loin "Jacent in ecclesia St Laurentiae Aemilius et Aemilia, quos, corrupto vocabulo, dicunt Meli, Melique, cum novem liberis in arca lapidea"; donc"Aux alentours de l'an 1000 Amelius comte d'Avignon ou plus sûrement Vicomte....Il repose avec (son épouse) Amelia dont les noms corrompus les appellent Meli & Melique, avec neuf enfants sous une arcade de pierre dans l'église (du monastère féminin) de St Laurent (qu'ils ont fait édifier, certains disent en 918). Ce monastère était situé en partie Place de l'Horloge; il fut restauré en 1317 par le cardinal Colonna.
(=> "Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France" Vol. 4 1840-41 Toulouse Lavergne 1841).
GUILLAUME AMELIUS à ST MAIXENT (79) :
Un traité de ~1160 relatif à l'Abbaye de St Maixent nous conserve son nom : Cet acte est passé entre l'Abbé Pierre et un nommé Moinetus au sujet d'un hommage-lige que ce dernier devait à l'Abbé pour le fief de Guillaume Amelius; nous ne savons pas où était ce fief dont il était le seigneur en titre. (Tome 16, p. 27 des actes).
PONS AMIEL de CAPDENAC (12) AMIEL DE CAMLON (11) :
Le chevalier Pons Amiel de Capdenac dont on a conservé le sceau figure dans une charte de 1242 ou 1243 conservée à Toulouse, sous le nom de Poncii Amelii. Celui de Amiel de Camlon (Campolongo, Camplong de nos jours) représente une tour, il est appendu à un acte par lequel les habitants de Laurac, en Lauragais, jurent fidélité au roi de France, à une époque semblable soit au milieu du XIIIème S. probablement après le traité de Paris. Précisons que Laurac fut la petite capitale du Lauragais, région qui porte son nom.
(=> "Collection des Sceaux des Archives de l'Empire" 1ère partie, T. I, Paris, Imp. Impériale, 1863; "Archives de l'Empire. Inventaire du Trésor des Chartes" Paris, Plon 1866).
PONS AMIEL DE CAHUZAC :
Ce personnage noble dont le nom exact fut Pons Amiel de Cahuzac du Verdier était un seigneur de l'Albigeois; la terre ancestrale du Verdier dont un ancêtre fut le titulaire déjà en 1080 se situait à 14km d'Albi. Il dut prêter serment à Alphonse de Poitiers, le seigneur français désigné en exécution du Traité de Paris de 1229 à la mort de Raymond VII pour prendre sa place. L'année précédente, un acte daté du 4 des calendes de janvier 1228 nous indique que Raymond qualifié Duc de Narbonne, Comte de Toulouse et Marquis de Provence, lui inféoda les seigneuries du Verdier et Donazac, devant qui il en rendit hommage peu après. La terre du Verdier qui fut le berceau familial resta dans cette famille jusqu'à la révolution au moins.
(=> "Dictionnaire Universel de la Noblesse de France" T. 4 M. de Courcelles, Paris 1820-22; "Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXème S." G. d'E-A, Evreux, Herissey, 1903).
EMA AMIEL D'AIGUIERES (13) :
C'est avec son époux le chevalier Bertrand d'Aiguières la plus ancienne représentante de la famille provençale du lieu de ce nom proche d'Arles. Son patronyme est indiqué par le latin Amelii, 'de la famille des Amiel' et tous deux sont cités alors qu'elle est veuve, dans un acte de 1195. On sait qu'ils eurent trois fils, dont un premier Pons décédé sans postérité, un 2ème Pons qui devint archevêque d'Arles et un 3ème, Pierre dont on pense qu'il fut un ...fils naturel !
(=> "Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXème S." T. 11 G. Chaix d'Est-Ange; Evreux, Imp. Hérissey 1912).
Les AMIEL D'AGOULT :
Des membres de la vieille famille provençale d'Agoult ont porté haut le nom d'Amiel.
- Bertrand d'Agoult seigneur de Mison eut un petit-fils nommé Amiel qui fut seigneur de Curban, du Monestier et de Claret entre 1272 & 1282; en 1267 cet Amiel d'Agoult est nommé par le roi Grand Sénéchal de Provence; sa descendance ne s'éteindra qu'en 1499 avec Albanette, Dame de Curban.
(=> "Dictionnaire des familles françaises..." G. Chaix d'Est-Ange T. XVIII; Evreux, Imp. Herissey 1922; "Biographie des Basses-Alpes" Feraud, 1850).
Des Amiel d'Agout furent aussi seigneurs de La Figanière un siècle plus tard, dans les années 1380; il semble que dans ce même temps il y eut encore un Amiel d'Agout seigneur de Claret. C'est ce qu'il ressort de la lecture du Journal de Jean Le Fèvre, qui fut chancelier des rois de Sicile Louis Ier et II d'Anjou en un temps où le comté de Provence fut dans leur giron. Vers 1370 le dernier seigneur de Brantes et Plaisians nommé Amiel laisse ses biens à sa cousine Alix des Baux qui héritera aussi d'Antoine, seigneur des Baux; cet Amiel qui était aussi seigneur de Caromb était l'un des fils d'Amiel d'Agout dont j'ai parlé au début.
Les AMIEL DE PORCELLET :
L'origine de la famille provençale de ce nom remonte à l'an 1000 au moins avec un premier Porcellet dont le fils Aimedrius sera comme son père seigneur en partie d'Arles. Leur succession sera assurée par un Amiel qui fit souche.
(=> "Le grand dictionnaire historique ou ...." T.VIII de Moréri; Paris, Libraires Associés 1759).
RAYMOND AMIEL de CAYLUS (12) :
Raymond Amiel Seigneur de Caylus assiste comme témoin à l'hommage fait par Arnaud de Montpezat et Bernard de Villemur (son parent ?) à Raymond VI de Toulouse pour les possessions des châteaux de Montclar et Montpezat en Quercy. L'acte qui en atteste date du 1er Avril 1176 ou 1177. (cf "Bulletin de la Soc.Archéol. du Tarn & Garonne" T. LXI 1933; Montauban, Forestié, 1934)
GERAUD AMIEL, RAYMOND AMIEL de MONTAUBAN et les DE PENNE vers 1150 :
Gérau(l)d Amiel, chevalier, possédait vers 1150 un enclos à Montauban nommé St Audard; Raymond Amiel, lui aussi chevalier, possédait, entre autres, une vigne à la même époque à Montauban; on ne sait s'ils étaient de la même parenté.
- En 1156 le même Gérauld vient au monastère poussant devant lui une ânesse chargée de blé, afin de réparer les retenues qu'il avait indûment opérées sur les dîmes payables au dit monastère de St Audard (cf; Cartulaire de St Audard, P, f° 120,135) soit qu'il fut pris de remords soit qu'il tint à montrer que la justice s'appliquait à tous selon son rang social ? surtout lorsqu'il s'agit d'être en règle avec l'église, donc avec son âme !
- Un acte de donation de 1148 nous permet de voir Raymond Amiel comme un personnage assez fortuné sans doute: il est cité en tête du document; il était le frère de Raymond-Bernard de Penne et possédait conjointement avec lui le "Clos Sicardenc" qu'ils cèdent par cet acte contre 75 sous. Il apparait alors que le plus connu Pierre de Penne (voir fiche sur les De Penne) est leur cousin dans un acte commun daté de Mai 1140 par lequel ils cèdent ensemble les terres qu'ils possédaient à Cantaloube et Champdolent à la fameuse abbaye de Montauriol (voir fiche sur la création de Montauban); ils avaient sur ces domaines plusieurs vassaux nobles dont Bernard-Raymond de Toulvieu (voir fiche Toulvieu) et Hugues de Pins.
(=> "Bulletin de la Soc. Archéol. du Tarn & Garonne" T. XXX 1902; Montauban, Forestié).
Les AMIEL DE PENNE et la création du TEMPLE DE VAOUR :
C'est vers 1140 que les Templiers vont chercher à s'établir dans la châtellenie d'Amiel de Penne. Il leur abandonne pour commencer les dîmes de sa seigneurie de St Pantaléon et dès 1143 les premiers actes de donation de droits territoriaux lui appartenant directement ou à ses chevaliers sont effectués "pour le salut de leurs âmes" bien sûr. En 1160 ils établissent durablement sur un éperon rocheux leur "Domus de Vaor, Albiensis Diocesis", ce sera la commanderie du Temple de Vaour. Dès lors des biens très vastes vont leur être donnés par les chanoines de St Antonin-Noble-Val, le chef-lieu de la région, pour leur protection. En 1196 Ramond-Amiel de Penne les exempte des leudes et péages dans toute sa châtellenie; en contrepartie il est reçu en "frère donné" et pourra bénéficier à sa mort d'être enseveli dans leur cimetière...ultime consolation et assurance pour l'au-delà.
AMIEL CINFRE DE BIOULE Donateur de VAOUR (82) :
Ce personnage au nom curieux était un chevalier probablement parent des De Penne. Bioule est une localité située au sud de Caussade et au sud-ouest de Penne. Les cinfres (de nos jours cingles) désignent dans la région les larges méandres que font les cours d'eaux (en Dordogne, Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne); il y a bien un cinfre sur l'Aveyron dans cette commune (82). Cet Amiel qui possédait sans doute des biens fonciers dans ce méandre, les apporte en don au temple de Vaour pour y être reçu comme chevalier en Juin 1185.
(=> "Bulletin Archéol. du Tarn & Garonne" T. LXVII 1939).
AMIEL DE CASTELBAL :
Nom d'un chevalier gravitant dans l'entourage du comte de Foix: son nom est cité comme témoin dans un acte de donation de Roger, comte de Foix, à son neveu Guillaume d'Arnave en 1244.
(=> "Etudes historiques sur le Pays de Foix & le Couserans" A. Garrigou T.I, p.194 ; Hénault, Toulouse, 1846).
PONS AMIEL Seigneur de CASTELVEYRE :
Le nom de la seigneurie dont Pons Amiel sera seigneur en 1225 correspond à celui de Châteauvieux, un territoire avec un prieuré Ste Marie situé près de St Mitre-les-Remparts (13), s'étendant jusqu'aux étangs de Berre et de Carente, comprenant la terre où sera bâtie la future cité de Ferrières au XIVème S.
AMIEL D'AIGUES-VIVES :
Petit-fils d'un chevalier possessionné à Servian (34) en 1320, Amiel de Acquaviva devint châtelain de Servian (archives communales de Servian DD4).
De vieux BITERROIS nommés AMELIUS :
Les lointaines origines données à ces Amelius confirment l'onomastique de notre nom pour ce qui est du lien linguistique avec les romains :
- Aymeric III, d'origine wisigothe, duc de Narbonne, donne en 1228 à Pierre Amelius camérier de l'église de Béziers, des maisons situées entre St Sauveur et la Tour de Bernard (ce Pierre est le futur archevêque de Narbonne).
- Bien auparavant, en l'an 972, un personnage probablement de "race gallo-romaine" du nom d'Amelius, donne à l'école du chapitre de Béziers le domaine de St Michel de Campagnan où fut construite une chapelle st Saturnin; ce lieu sera connu jusqu'à la révolution comme bien de cette église et nommé Le Capiscol (le chapitre); dans les temps antiques ce fut effectivement un domaine rural gallo-romain, pourquoi pas d'une famille Aemilia autochtone.
(=> "Bull. de la Soc. Archéo. Scient. & Litt. de Béziers" T? X, Béziers, 1899).
AMIEL DE SENEGAS :
Guillaume Amiel de Sénégas (1er tiers du XIIIème S.) est un vassal du vicomte d'Albi et sa seigneurie de Sénégas se situe au N.E. de Castres, c'est de nos jours un hameau de la commune de St Pierre de Trévisy.
Les AMIEL et la Commanderie Templière de CAIGNAC :
Cette commanderie du Temple était située entre Lagarde, Marquein et Gardouch (31). Au XIIème S. on note dans ses chartes les noms de Pierre Amiel (Amelii) prêtre qui détenait la chapellenie et qui en fait la remise au représentant de l'Ordre avant la 2ème croisade (1148). En 1191 Bernard Amiel du Fossat est témoin d'une donation de Pierre de Marquein de biens fonciers situés à St Jean de Gaprescorjade (près de Caignac, disparu). Enfin une communauté villageoise s'est formée, adossée à la commanderie et bien plus tard il y aura des Amiel en ces lieux : Antoine Amiel est consul de ce village en 1709; on apprend d'ailleurs dans les actes qu'il possédait quelque bien à St Jean.
(=> "Monographie de la Commanderie de Caignac" R. Gorraze; Toulouse, Privat, 1900).
AIMELIUS et AMIEL BASTON Templiers :
- Aimelius fut le Précepteur de la Commanderie Templière de l'Epinat en 1178, lieu qui existe encore et où subsistent quelques restes architecturaux situé en Indre-et-Loire.
- Amiel Baston est un chevalier templier connu pour sa part par une revendication qu'il fait en 1190 au nom de son épouse Blanche, du 'dominium' d'une partie de l'honneur qu'avait acheté la commanderie de St Gilles (30) en 1188.
GUILLAUME AMIEL DE SOULATGE :
Son nom n'est trouvé que dans un seul acte des archives municipales de cette communauté des Corbières; il est sur parchemin et daté du 11 septembre 1246. Il est témoin d'un bornage de territoire avec les communautés voisines. Il fut semble t-il le cadet de la famille noble de Soulatge, frère ou fils d'Arnaud plus connu et il représentait sa famille et les intérêts de celle-ci dans cette opération portant sur l'organisation des fiefs entre co-seigneurs (ceux de Soulatge, Cucugnan et Rouffiac).
There are no comments on this page.
Valid XHTML :: Valid CSS: :: Powered by WikkaWiki