LA NUMEROLOGIE BIBLIQUE DU NOM DE DIEU ET DU NOM AMIEL :
Selon les procédés de la numérologie biblique de la Kabbale juive ou Guematria, le nom Amiel a pour valeur le nombre 151. Ce nombre correspond à "Amiel : peuple de Dieu" ce qui semble logique pour la définition de notre nom comme on l'a vu. Ce nombre 151 est celui du nom divin révélé à Moïse alors que ce dernier ayant brisé les premières tables de la Loi qu'il reçoit sur le Mont Sinaï, y retourna afin que Dieu les grave à nouveau (Exode, Ch. 34, v. 1) Et Dieu fit une nouvelle alliance avec lui (v. 10) lui donna un 3ème nom qui le définissait, celui de Jaloux. Cette définition venant après L'Un et Amour veut signifier une adoration exclusive, car tout amour peut légitimement avoir peur d'être évincé par un rival; il devient par là le dieu national juif. Là on peut penser à l'une des origines, purement lexicale, de notre nom en latin, faisant référence à "aemulus", l'émule, une admiration accompagnée d'une imitation qui peut aller selon la définition du mot en latin jusqu'à la rivalité et notamment la rivalité amoureuse, une émulation qui, en tous cas peut se traduire encore par ferveur ou ardeur, le mythique feu de Vénus revisité, dont nous avons eu l'occasion de parler. Cette numération de 151 est encore celle de Yahvé, "Je suis" épelé en hébreu entièrement ainsi que celle de Yhwh "(notre) Dieu Yhwh (est) un". C'est encore celle de "Notre Dieu" du 1er Chapitre de la genèse, le nom ineffable de l'Unité.
(=> "Les écrits de frater Achad"; Deep water, BC, Canada, 1936).
Par contre si l'on inverse les chiffres dans 151, soit 515, on a bizarrement le complément au nombre de Dieu qui donne le chiffre plus connu du diable, l'opposant à Dieu et à ses œuvres, ...ou encore plus étonnant celui de la "Connaissance divine" c'est ce que l'on peut subodorer par la division de 1 par 66 qui donne le résultat sans fin de 0, 0151 515 151 515 151 .....etc...!! Or Dieu est inconnaissable, c'est ce que signifie ce résultat.
Ce ne sont là que quelques perles de cette science religieuse mathématique que les exégètes juifs étudient à n'en plus finir tant disent-ils l'Ecriture est riche de ces rapprochements géométriques (d'où le mot Guematria).
L'ESSAI DU CARDINAL AMIEL :
Une étude relativement récente de l'historien M. Bresc intitulée "La mystique de la Rome avignonnaise et la numérologie chrétienne de Pierre Ameilh" in "Le Midi et le Grand Schisme d'Occident" (Toulouse, Privat, 2004, pp. 109-132; Cahiers de Fanjeaux n°39) relate la tentative d'une numérologie chrétienne par le cardinal Pierre Amiel de Sarcenas (voir ce nom page moyen-âge tardif). Celui qui fut cardinal, créature du cardinal Guy de Boulogne auparavant et futur artisan du Grand Schisme qui secouera l'église durant quarante ans, avait en effet entrepris en 1365 la rédaction d'un cahier sur ses recherches en la matière. On sait aussi qu'il en poursuivit la rédaction alors qu'Urbain V l'avait relégué au diocèse provençal d'Embrun. Ce cahier consacré à l'Ecriture biblique voulait mettre en évidence les combinaisons numériques prophétiques portant sur des évènements passés comme futurs. Il laisse entendre dans ses lettres que l'arithmétique biblique recèle de grands secrets. Et évidemment, à la lecture de ce fameux cahier il est aisé de repérer les emprunts qu'il fit à la technique de numérologie hébraïque dont on a parlé plus haut et on peut voir qu'il connaissait assez bien la bible hébraïque; il était là à la limite de la fameuse Kabbale juive, ce qui n'est pas très catholique pour le moins ! Enfin peut-on dire donc qu'il flotta dans l'air avignonnais d'alors, près des papes, un certain mysticisme parmi les membres de la Curie...
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