GUILHEM AMIEL à MONTAUBAN (82) :
En 1240, ce bourgeois montalbanais est l'un des consuls de la ville, un ville relativement nouvelle crée un siècle auparavant par volonté comtale et abbatiale au milieu du XIIème S comme cela a été dit. Avec les autres consuls ils prêtent serment de fidélité à Alfonse, Comte de Poitiers, frère du roi de France, devenu Comte de Toulouse par suite de l'odieux Traité de Paris. Ce traité impose le mariage de l'héritière unique du Comte de Toulouse avec ce prince du nord, mettant fin à la belle dynastie raymondine après l'horrible croisade albigeoise et ancrant à jamais ses terres à la France. Il me vient en écrivant ces lignes un mot de l'historien Michelet je crois qui écrivait que "La vrai France c'est la France du nord" et l'occitanie n'est bien par là qu' une colonie depuis ce temps, ce qui n'est pas si faux que cela. Mais revenons à Guillaume étant donné qu'en principe l'on doit dès lors parler la langue du nord, le nouvel oïl, le français; Guillaume Amiel (ben oui là pour le patronyme on garde l'occitan, il n'y a pas, très curieusement, de patronyme français correspondant, genre 'Emile'); Guillaume Amiel s'enrichit par le commerce des excellents vins de Gaillac et Rabastens (un proverbe est resté : "être entre Gaillac et Rabastens", c-à-d être un peu saoul), issus d'un très ancien vignoble, dont il fit l'exportation en Angleterre via la Garonne et le véritable port d'expédition de Montauban; il devint un des hommes d'affaires principaux de la ville, et de plus d'envergure internationale : par son testament du 9 Avril 1268 il lègue ses créances en Angleterre à son neveu, P. de Salventina, on sait aussi qu'il participait aux foires de Boston et d'autres foires anglaises qui attiraient alors les gascons, comme quoi le sud n'a pas attendu la mainmise des francimans (ainsi appelait-on les gens du nord) pour se développer. Il fonde dans sa ville les Cordeliers et encore par son (long) testament, cité par Le Bret, on sait qu'il voulait être enseveli dans l'église de cette fondation de Frères Mineurs que sont les Cordeliers, lesquels lui devaient bien cela en remerciement des fonds importants qu'il mit dans cette création; on voit toujours sa dalle funéraire (cf. Archives de Montauban, "Livre des serments" f° 30, testament de W. Amielh).
(=> en partie "Bulletin de la Soc. Archéol. du tarn & Garonne" T. XXX 1902, Montauban).
La lignée issue de cet homme remarquable deviendra une des principales familles de chevaliers, consuls et marchands de cette ville et ne s'éteindra qu'au XVIIème S. Il est vrai qu'il ne lésina pas sur les affectations de sa fortune puisque outre sa fondation des Cordeliers il fonda aussi un nouvel hospice près de la Porte des Campagnes et du ruisseau de Lagarrigue; il n'oubliera pas d'associer ses collègues capitouls de la ville à la gestion de l'établissement de bienfaisance dont il rédigea le règlement. Cet hôpital bâti à partir de 1266, disparu de nos jours, était situé près du ruisseau de Lagarrigue, dans le faubourg dit des Campagnes (d'où le nom de la porte qui y conduisait) et près des Cordeliers où il sera inhumé; on l'appela aussi l'Hôpital d'Amiel, ce qui était une reconnaissance populaire affectée par l'usage, la plus belle sans doute et amplement méritée.
(=> "Histoire de la ville de Montauban" Ch. XVI "Des hôpitaux de Montauban" p. 207 de Henri Lebret édité par Dubois en 1668; art. de M. Méras "Un bourgeois de Montauban sous Alphonse de Poitiers : Guillaume Amiel" in Bulletin philologique & historique" de 1960; "Albi au XVIème S. : gens de bien et autres 'apparens' " O. cabayé & N. Lemaitre, Presses du Centre Univ. Champollion, 2008; notice du Centre du Patrimoine de la Ville de Montauban).
REYNAUD AMIEL:
Bourgeois de la ville d'Arles en 1297. Il est présent dans une controverse opposant les seigneurs locaux et les communautés d'Arles et Tarascon à propos de limites territoriales.
AMIEL DE VALVIDEIRA:
Le nom de ce personnage dont je ne sais pas s'il était seigneur, bourgeois ou simple résidant, est cité dans une charte tarnaise, son complément patronymique semble le désigner comme un habitant soit de Varen (82) soit plus sûrement de l'ancienne Vauré, la communauté qui sera à l'origine de la bastide de Revel (31) voire de Lavaur (81).
GUILLAUME AMIEL(13):
Originaire de Castres, cet homme sans doute bourgeois, fut Recteur de la Confrérie du Saint-Esprit de Marseille en 1213- 1214. Est-il à relier avec celui, homonyme, qui donna son nom à une tour de l'enceinte marseillaise ?
PIERRE AMIEL DE PORTA REGIS :
Dans un don du vicomte Béranger de Narbonne, on voit dans les témoins de cet acte fait en 1067, le nom de Pierra Amiel de Porta Régis, (de la Porte Royale). Ce beau et curieux surnom qui le relie à un lieu précis de la ville fortifiée désignerait selon les auteurs une tour ou un château-porte que ledit Pierre Amiel soit tenait en fief soit plus simplement était chargé de garder, comme capitaine, avec quelques hommes armés peut-être. Selon sa position elle pouvait appartenir soit à l'archevêque soit au vicomte.
(=> "Hist. Génér. de Languedoc" D. de Vic & D. Vaissette Ed. Privat Tome III ).
AMIEL DE VALS :
Sans doute bourgeois, ce personnage est cité en 1284 à propos des promoteurs et protecteurs de l'Hôpital de Gaillac (81) cf. autre article à ce sujet.
(=> "Etudes historiques & Documents inédits sur l'Albigeois, le Castrais et l'ancien diocèse de Lavaur" M. Cl. Compayré; Albi, Papailhau 1841).
Les AMIEL Capitouls de TOULOUSE (31) : (liste reprise page renaissance)
Ces consuls annuels de la ville toulousaine administraient la communauté depuis l'octroi de la charte de libertés locales par le comte suzerain de la dynastie des Raymond. Elus parmi les bourgeois commerçants il y eut une lignée d'Amiel, originaire de Castelnaudary, qui parvint à s'allier à une noblesse lauragaise, celle de Vaudreuille, devenant par mariage de l'un d'eux, seigneurs de Tréville, un bourg proche de Vaudreuille, à l'extrémité ouest de la Montagne Noire (voir notice sur les Amiel de Tréville) et aussi de Ferrals, près de St Papoul, toujours en Lauragais audois (un magnifique château postérieur, du XVème S. y est toujours visible). Après un certain Raymond Ameli de cette époque du moyen-âge tardif, il faut noter le nom d'un Jean Amici qui est retranscrit Amiel dont on sait qu'il fut de 1441 à 1460 viguier de Toulouse soit donc le représentant du roi de France dans la ville rose; il était noble; mais voilà que, destitué par Louis XI, il devient capitoul pour la Cité (quartier du Pont Vieux) en 1461 et 1462. Jean Amiel (ou Amely) (le même ?) est (ré)élu en 1466 puis Géraud Amiel est élu, lui, en 1496 (il dénombrera en 1518 ses biens nobles possédés sur les terroirs de Frouzins, St Laurent et autres lieux). En 1499 devient à son tour capitoul du quartier du Pont Vieux (même quartier que la précédent Jean Amici): "Petrus Amelii dominus de Trevilla" bourgeois. Pierre Amiel bourgeois, seigneur de Tréville, (le même ?) sera élu en 1508, Pierre Ameloy ou Amelei en 1512 (peut-être le même encore ?), et enfin un autre Jean Amiel, en 1599.
(=> "Histoire de la ville de Toulouse ....et une table générale des capitouls" Maître J. Raynal; Toulouse, Forest 1759).
Une autre recension de ces capitouls donne quelques compléments pour la période précédente du haut moyen-âge: Pons Amiel, jurisconsulte, élu en 1310; un siècle avant encore, Pierre Amiel (ou Amyel) consul ou capitoul en 1207 & 1219 (M. Roquebert dans son "Epopée cathare" Vol. 3 cite un Pierre Amiel, marchand toulousain sans doute est-ce lui); en 1247 Pierre Robert Amiel avec Arnaud Amiel; enfin un complément sur Géraud Amiel, seigneur de Tréville (1496), il figure au rôle des nobles de Toulouse dressé en 1522, pour deux archers et une demi-lance à fournir à l'armée du roi, il dénombra ses biens en 1549.
(=> "Nobiliaire toulousain : inventaire général des titres...." Vol. I A. Bremond; Toulouse, Bonnal & Gibrac, 1863).
Il y aura donc eu des Amiel capitouls toulousains entre quasiment 1200 et 1600 !
Des AMIEL Bourgeois de NARBONNE Donateurs de FONTFROIDE :
Dans la liste des biens fonciers possédés par l'Abbaye de Fontfroide au XIIIème S. on trouve un fief de la seigneurie d'Armissan (au nord de Narbonne) qui appartint à Gentiane, fille de Raymond de Jonquières et épouse de Jean Amiel, bourgeois de Narbonne, lequel donne son accord à la donation le 8 des Kalendes de Novembre 1311 (soit le 25 Octobre); on trouve bien avant le domaine de St Julien de Septime (près de Fontfroide) qui est donné par ses co-possesseurs dont Amiel de Cers et son épouse Ermessinde le 3 des Ides d'octobre 1145 (soit le 13 octobre) suivant ce que l'on peut lire dans les Archives Municipales de Narbonne, série AA.
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