Le Coran et les autre religions du Livre :
Il faut dire déjà que le Coran faisant suite à la Torah juive comme aux évangiles chrétiens y puise nombre de ses racines : les noms des grands personnages y sont aisément reconnaissables comme Adam (Âdam), Eve (Hauwâ), Noé (Nûh), Moïse (Mûsâ), Abraham (Ibrahîm), Salomon (Sulaymân) ou Joseph (Yûsuf) pour l'ancien testament; Jésus ('Isâ), Marie (Myriam) ou Jean-Baptiste (Yahya Ibn Zakaryyâ) pour le nouveau testament ! Deux par contre sont spécifiques à l'Islam, Sâlih et Hud. Une place importante est faite à Moïse qui y est indiqué comme le seul mortel à avoir parlé directement à Dieu; il y est mentionné plus que les autres car c'est lui qui a délivré la Loi à son peuple et a fait de nombreux miracles mais pourtant ce n'est pas lui qui occupe la place centrale, c'est Abraham, car ni juif ni chrétien, il est un "hanîf'", un croyant du monothéisme des origines le plus pur et l'islam revendiquera par là être la seule vraie religion bien qu'apparue des siècles plus tard.
Il est probable en tous cas que ces rapports notables aux religions essentielles de la région moyen-orientale peuvent ne pas être étrangères à l'origine même de l'Islam comme on l'a vu précédemment dans l'article narrant l'apparition historique de l'islam.
Le Coran est par ailleurs écrit originellement dans une langue arabe très archaïque qu'il est bien ardu de déchiffrer d'une façon certaine (on a dit l'époque de sa création). Contrairement à la Bible qui a une certaine logique dans sa composition, le Coran est un ensemble de sourates disparates, 'cousues' entre elles de façon arbitraire, retranscrites de mémoire plus de 200ans après la mort du prophète qui les a reçues (les évangiles chrétiens ont été écrits quelques dizaines d'années seulement après la mort de Jésus). Souvent d'un intérêt désuet et inapproprié à la société moderne, ces textes sont pourtant encore de nos jours considérés par l'écrasante majorité des musulmans comme la parole absolue d'Allah, dont il ne peut être permis de changer ou ôter un iota. Beaucoup d'interprétations sont possibles et ont été utilisées suivant souvent ce que l'on voulait y trouver également; c'est sans doute vrai aussi de la Bible, mais pour cette dernière il faut bien considérer qu'ayant été écrite bien des siècles auparavant et sur un long temps (ancien testament surtout) il n'est pas possible de mettre sur un même plan de compréhension linguistique ces deux textes.
Un chercheur reconnu a même pu affirmer que le texte coranique fut non pas rédigé initialement en arabe mais en araméen; mais son affirmation la plus déconcertante est à propos des "houris", ces splendides créatures féminines que tout croyant musulman mâle et méritant compte trouver en arrivant au Paradis. Pour lui le mot employé dans le Coran désigne plutôt des "grappes de raisin" et non pas de belles vierges attendant par milliers les valeureux combattants de la foi, qui, en récompense de leur action contre les mécréants, sont apprêtées pour les satisfaire sexuellement; bien entendu ces grappes de raisin que l'on peut concevoir par milliers, si présentes dans la Bible aussi, ancien comme nouveau testament, correspondent au vin, allégorie chrétienne de la vie éternelle paradisiaque, autre enivrement (cependant interdit dans l'islam, durant la vie terrestre du moins) ! Et à propos de ce double testament biblique, pour lequel les chrétiens mettent en avant surtout la vie et l'enseignement de Jésus basé sur la Torah, il y a lieu de noter analogiquement, pour ce qui concerne l'islamisme, une certaine similitude du moins de forme, par l'importance accordée aux "hadiths" de Mahomet, racontant la vie et les paroles du prophète, expliquant les versets coraniques il est vrai souvent énigmatiques, contradictoires et écrits sans ordre on l'a dit, des paroles et des prescriptions pratiques qui sont censés guider la vie quotidienne des musulmans tout en respectant le Coran dont il n'est demandé qu'ânonner parfaitement ses versets. Une vie rythmée par des règles, interdictions comme obligations dites coraniques, pour une vie sociale comme privée toute religieuse adaptée sans doute au temps du prophète mais, pour ce qui nous concerne, totalement incompréhensible et inadmissible dans notre société occidentale moderne, civile et laïque, respectant tous les cultes et ne respectant surtout qu'un droit purement civil et laïque (en constante évolution pour sa part); une compréhension qui n'est pas celle des évangiles, Jésus ayant d'ailleurs répondu à une question des Pharisiens qu'il faut rendre à Dieu ce qui revient à Dieu et à César ce qui revient à César, son enseignement révolutionnaire basé sur l'amour et la rédemption montrant sous un jour inédit les vieux textes hébreux et juifs intelligemment rénovés, voire même eux aussi modernisés (cf. René Girard).
L'Islam n'aurait-il donc été, au départ du moins, qu'une simple mais efficace secte judéo-chrétienne adaptée aux populations arabes, il y en eut tant alors ?! Elle aurait fini après une rapide mais définitive évolution, se calquant de près aux pratiques des tribus arabes (dont la fameuse Kaaba de La Mecque), par s'imposer dans la région arabe un siècle à peine après Mahomet. Cette sorte de protestantisme post-antique aurait pu, comme la RPR du XVIème S. en Europe, se propager rapidement dans et hors de la péninsule arabique et devenir la 3ème religion du Livre. D'ailleurs le mot "imam" désignant le responsable d'une communauté correspond au "pasteur" des religions chrétiennes, ce sont des vecteurs de leur religion respective guidant leur propre troupeau de "brebis" dans leur foi, mais à leur guise, sans aucune hiérarchie, sans aucun contrôle de validité et qui a produit l'inévitable multiplicité de tendances dans lesquelles s'empêtrent toujours leurs descendants, cause de tant d'incompréhensions, de combats, de morts, non seulement dans leur monde mais transposés par eux dans le monde occidental qui devrait n'en avoir cure. Bien que le soufisme soit capable d'en relever la mystique par sa spiritualité originale dans cet océan de lectures littérales, car le texte saint use comme d'autres lui aussi de métaphores et de paraboles poétiques très souvent, c'est une démarche probablement hors de portée de l'écrasante majorité des fidèles, ce que l'on ne peut que déplorer.
Le nom divin chez les musulmans; la syllabe "am" :
- Le nom musulman de Dieu, car Dieu a gardé son nom chez eux, et il est appelé ainsi, c'est Allah bien sûr. Ce nom parait tiré à première vue de Eloah ou Ilah, le nom divin rencontré chez les sémites qui leur vient de l'akkadien Ilu comme on l'a vu; mais en cherchant plus précisément c'est en réalité l'addition de deux noms de divinités, celle que les hébreux connaissent bien, El, et celle d'une divinité féminine nommée Lilîtu, d'origine sumérienne, dont le nom évolua (et est plus connu) en Lilith, puis en Al-Ilat. Le nom d'Allah a été masculinisé a partir d'Al-Ilat qui devint Al-Ilah. Le nom de Dieu s'écrivit ainsi au début car la langue arabe ne connaissait pas encore la 'chadda' qui redoublera la consonne plus tard et écrira dès lors ce nom Allah. De nombreuses formes préfigurèrent ce nom unique telles que : Eloah, Alah, Elahôn, Elah, Ilan, Allaho, Ilahân, Il ....et El ! Le vieux nom divin est celui de la divinité la plus invoquée chez les peuples au sud-est de Damas entre la ruine de l'empire nabatéen par les romains (en +106) et l'invasion perse en Syrie (en +614), ces cinq siècles précédant l'Islam.
- Pour ce qui concerne la syllabe Amm qui débute notre nom en hébreu et nonobstant l'avertissement explicité dans l'article suivant indiquant la non-transposabilité de la signification hébraïque d'Amiel dans l'islam, on sait que dans les religions arabes pré-islamiques, il y avait une divinité lunaire nommée Wadd, soit 'amour' chez les Minéens, qui correspond à Amm, soit "beau-père". Cet Amm, l'oncle, parent tribal, que l'on retrouve dans 'Ammân, en Qataban' (voir pages Amiel hébreu) et au Yémen en général, aussi attesté dans des inscriptions en dialectes thamoudéen et safaïtique (des tribus antiques d'Arabie), est qualifié aussi de "porte-parole" et c'est d'après l'arabe cependant que l'on interprètera généralement ce nom par "oncle paternel" en hébreu, à l'origine ! (cf. "La religion des hébreux nomades" p.134). Bien qu'il n'y ait pas de rapport analogique sans doute, on remarquera que, dans cette histoire de la "vache rousse", le nom d'Hammiel est celui de l'oncle des héritiers présomptifs.
(=> article "Les religions arabes pré-islamiques" in "Revue d'histoire des religions" T. IV; pp. 307-332 et notes; Quillet, Paris, 1947; "La religion sumérienne - Création des religions et origine de l'homme... D'Abraham au monothéisme").
Comparaisons théologiques et onomastiques :
Il est utile de savoir de quoi il retourne de cette religion du point de vue chrétien et plus précisément de quelques concepts dont celui du Père qui nous importe particulièrement dans notre nom juif. Le terme de "Coran" qui veut dire "récite" résume par ce verbe aux accents impératifs, ce que demande principalement cette religion, l'ânonnement tout au plus, sans discernement véritable des versets coraniques; le croyant qui est dit "musulman" désigne pour sa part un "soumis" (à Allah bien sûr); enfin Mahomet (Mamadou chez les africains et Muhammad chez les anglo-saxons) c'est en vérité Mehmet, "celui qui est louangé", ce qui correspond bien à l'adulation du prophète. Pour ce qui nous intéresse particulièrement, c'est à dire le concept du père, j'emprunte ici à l'intéressante étude "Connaissance de l'Islam" du pasteur A. R. Kayayan (rèf. en fin d'article) : L'islam est probablement la pire forme de monothéisme qui puisse exister, faisant de Dieu une pure volonté divorcée de la raison et dépourvue d'amour... Au lieu d'être une idée de progrès, il descend à un niveau inférieur à toute autre religion qu'il prétend pourtant dépasser et remplacer... Tel un monarque absolu (Dieu) il se place sur des hauteurs inaccessibles; il n'est qu'un monarque despote oriental. Il ne se soucie guère du caractère moral, mais exclusivement de la soumission de la créature. Le devoir de l'humain est de se soumettre à lui. D'ailleurs sa paternité si présente dans l'Ancien Testament est totalement absente du Coran. Il n'y a pas de paternité divine car cette théologie exclut toute relation filiale de l'homme avec la divinité. La signification hébraïque de notre nom Amiel ne peut donc se comprendre et être transposée de cette façon dans l'islam ! La notion de père n'y est qu'humaine, avec ce qui va avec (éducation, autorité...). Il en découle que la fraternité humaine dans cette religion ne peut exister, du moins hors d'elle. L'islam n'est qu'une fraternité de croyants adeptes de son dogme, excluant tout sentiment humain envers ceux qui n'en sont pas (membres) : "N'appelez pas Dieu votre père, car c'est un blasphème" est-il dit. C'est ce trait-là qui caractérise l'islam et explique son fanatisme et son immense orgueil. Ce déni de la paternité divine le transforme en une abstraction désolante. De même l'idée musulmane de Dieu est atrocement étrangère à l'amour divin et, dans le Coran, Dieu n'est pas aimé, il est seulement vénéré et respecté... De même encore et en relation avec l'amour, l'islam ne reconnait ni de bienveillance ni de tolérance envers autrui (sourate 9, verset 29). La loi de Dieu n'est pas l'expression de sa nature morale mais de sa seule volonté arbitraire et s'il admet volonté et sagesse, l'islam ignore la bonté et l'amour divin, la justice et la paix ne s'y embrassent pas. Le croyant y est réduit au seul état d'esclavage religieux permanent, ce qui tranche énormément avec la conception chrétienne. On ne s'étonnera pas dès lors de l'état moral lamentable des sociétés islamisées : esclavage, traite d'êtres humains, concubinage et polygamie y sont des pratiques courantes depuis ce VIIème S. La conscience morale est complètement pétrifiée, le légalisme est la forme absolue du culte et toute vertu doit être la réplique de celle du prophète...Tout progrès est impossible et l'injustice est acceptée stoïquement...c'est une doctrine entièrement stérile... Pas de croissance, aucun fruit au cours de son histoire pour de nouvelles idées. Les mystiques soufis sont peu nombreux, en Turquie la "révolution" d'Atatürk est remplacée par la contre-révolution régressive d'Erdogan et les soi-disant printemps arabes ne durent qu'une saison. Allah est sans doute le dieu unique mais contrairement aux deux autres religions du Livre, c'est un dieu inconnu. L'islam s'est appuyé sur ces prédécesseurs mais a très mal compris, dans le sens de prendre avec soi, leurs messages. Il en est de même pour ce qui concerne cette autre partie théologique plus mystique et mystérieuse qui nous intéresse aussi : les anges et les démons, l'ange Gabriel par ex. qui y est même assimilé au St Esprit tout en étant le messager illustre doté d'une grande puissance; les démons qui y sont nommés "djinns" avec à leur tête Iblis, chef des armées démoniaques (Satan, le diabolos). On pourrait encore parler de la trinité, concept hors de portée de l'islam bien sûr, du Messie aussi, chez eux c'est bien entendu Muhammad leur prophète...du statut de la femme notamment, réduit à la sexualité des hommes et à la procréation (cf. l'actualité). Quant au culte c'est on ne peut plus simple : respect et pratique des fameux Cinq Piliers : prière, jeune, aumône, pèlerinage à La Mecque et...la guerre sainte ! En somme Islam signifie bien : soumission aveugle à la volonté absolue d'Allah.
(=> "Connaissance de l'islam" A. R. Kayayan; Foi et Vie Réformée, Prétoria, Afrique du Sud, 1994).
Seule la raison pourrait affranchir le Coran de ce qui ne devrait plus s'y trouver mais il est hors de question depuis toujours de changer un iota du Livre saint. Pourtant "Les pires bêtes auprès de Dieu sont...[ceux] qui ne raisonnent pas" dit le verset 22 de la sourate 8 ! Et si l'on considère la période dite de l'Âge d'or musulman médiéval qui favorisa dans cette culture beaucoup de sciences entre ~850 et 1250, même si les opinions à l'égard de la parole du Coran purent parfois être assez critiques, force est de constater que finalement dans ce domaine de la religion, cela n'a profondément rien changé : ainsi Omar Khayyâm (1048 - 1122) philosophe, poète, astronome et mathématicien perse qui en est une figure put écrire : "Vous dites que des rivières de vin coulent au Paradis. Le Paradis est-il pour vous une taverne ? Vous dites que deux vierges attendent chaque croyant. Le Paradis est-il un bordel pour vous ? ....Referme ton Coran. Pense et regarde librement le ciel et la terre."
Des avis sur l'Islam du moyen-âge à notre temps :
Pierre le Vénérable est un chrétien du XIIème S. et dans son temps bien entendu ces déviants de la croyance officielle furent considérés, comme tous les autres en ce temps-là, hérétiques. Il écrivit contre eux sa "Suma Haeresis Sarracenorum" (somme sur l'hérésie des sarrazins), dans laquelle Mahomet y est décrit comme un homme de basse extraction, inculte, rusé, violent, qui s'imposa par la terreur et qui tenta de devenir roi sous couvert de la religion, sa nouvelle religion, en se déclarant son (seul) prophète (cf. "Ordonner...." p.337 de Dominique Iogna-Prat). Il y note bien sûr la négation du Christ en tant que "fils de Dieu", de sa mort rédemptrice et de la Trinité, ce qui le conduira à se demander si l'Islam ne tenait pas plus de l'hérésie que du paganisme.
Le philosophe Voltaire : référence majeure du fameux "Siècle des Lumières", a été mis en avant il y a quelques années chez nous par le rappel, assez curieux d'ailleurs, de son œuvre "Traité sur la tolérance" suite aux tristes attentats d'extrémistes religieux musulmans pour rappeler qu'en Europe on pratiquait cette vertu humaniste que rien ne saurait atteindre. Mais ce qu'il faut savoir surtout à ce sujet c'est qu'il y parle notamment du fanatisme religieux en général justement, en total adversaire de toute religion, entre autres du fanatisme musulman, certes à mots couverts mais évidemment pas en bien. Il a écrit aussi un passionnant Dictionnaire Philosophique portatif édité en 1764 où l'on trouve défini le terme même de "fanatisme" et la dérive des extrémistes liés à cette religion y est si bien décrite, sans cependant qu'elle soit nommée, que l'on peut lire là une prédiction de ces évènements 250ans avant qu'ils ne nous arrivent. Il est vrai que la pratique en ce domaine se justifie des mêmes raisons de nos jours qu'il y a des siècles. En voici quelques extraits : Ces gens-là (les fanatiques) sont persuadés que l'esprit saint qui les pénètre est au-dessus des lois, que leur enthousiasme est la seule loi qu'ils doivent entendre. Que répondre à un homme qui vous dit qu'il aime mieux obéir à Dieu qu'aux hommes et qui, en conséquence est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ? et il ajoute Lorsqu'une fois le fanatisme a gangréné un cerveau, la maladie est presque incurable (prenant en ex. les convulsionnaires liés aux prétendus "miracles de saint Pâris" qui ont défrayé la chronique de son temps - c'est ce que semblent déduire en partie les pouvoirs publics actuels pour ce qui nous concerne). Il termine ainsi son article : Ce sont presque toujours les fripons qui conduisent les fanatiques et qui mettent le poignard entre leurs mains, ils ressemblent à ce Vieux de la montagne qui faisait, dit-on goûter les joies du paradis à des imbéciles, et qui leur promettait une éternité de ces plaisirs, dont il leur avait donné un avant-goût, à condition qu'ils iraient assassiner tous ceux qu'il leur nommerait..... Si notre sainte religion a été si souvent corrompue par cette fureur infernale (il parle sans doute des guerres de religion si prégnantes encore en son temps) c'est à la folie des hommes qu'il faut s'en prendre. (sous-entendu : seulement !). Enfin ces conclusions Voltaire les mettra en scène dans une de ses tragédies les plus célèbres présentant Mahomet le prophète comme un manipulateur et un pur politicien avide de pouvoir. La pièce met de plus en scène la violence meurtrière liée au fanatisme religieux induit. Le Fanatisme est la 1ère partie de ce titre dans laquelle on voit Seida, zélé adorateur de Mahomet qui le pousse à commettre un meurtre, un meurtre particulièrement horrible, un parricide, sans cependant que Seida sache qu'il s'agit de tuer son propre père. La mise en scène récente à Genève (2005) de cette pièce provoqua évidemment de gros remous chez les musulmans locaux, faisant prendre conscience à toute leur communauté installée en Europe des limites drastiques de la liberté d'expression inhérente à leur religion et censée régler surtout leur vie civile, des limites très proches pour le fond des fameuses "caricatures du prophète" qui ont déclenché la vague d'attentats en 2015 et qui, comme des répliques d'un tremblement de terre, n'en finissent pas par leur renouvellement périodique de gangréner et de dégrader l'état de la société française mais aussi européenne qui n'ont pas besoin de ces problèmes supplémentaires. Problèmes importés qui n'ont rien à voir avec la culture ancestrale des peuples de l'Europe.
Du même temps que Voltaire, on pourrait citer ce qu'à écrit Jean Meslier, prêtre de son état mais abhorrant toutes les religions lui aussi et celle qu'il professe en particulier, dont le philosophe connaissait dit-on par cœur les écrits. Mahomet y est traité de "faux prophète" bien sûr et on y lit qu'il a établi "ses lois et sa religion par tout l'Orient" sur des mensonges. Cet esprit "éclairé" n'y allait pas par quatre chemins comme l'on dit !
Claude Lévi-Strauss : l'éminent anthropologue et ethnologue contemporain de renommée internationale, dans son œuvre maîtresse, "monument de la conscience occidentale" (selon l'historien Pierre Nora), "Tristes Tropiques" (1955), a rédigé pour sa part des conclusions très négatives également sur cette même religion (cf. pp. 475 - 490) que l'on peut résumer dans cette phrase : "Les brefs contacts que j'ai eu avec le monde arabe m'ont inspiré une indéracinable antipathie." Il note que "Cette religion se fonde moins sur l'évidence d'une révélation que sur l'impuissance de nouer des liens au-dehors. (....) l'intolérance musulmane adopte une forme inconsciente chez ceux qui s'en rendent coupable. (....) Le seul moyen pour eux de se mettre à l'abri du doute et de l'humiliation consiste dans une "néantisation d'autrui" ", ce qui rejoint ce que l'on a vu plus haut. Son indéracinable et raisonnée antipathie sera là jusqu'au soir ultime de sa vie, notamment dans une interview du Nouvel Obs en 2002 et il ne retranchera rien pour l'édition de ses œuvres à La Pléiade en 2008.
Raisonner est bien le propre de l'homme ! Raisonnons donc sans résonner pour autant et revenons à nos "moutons" ou plus exactement à l'histoire d'une "vache rousse" dont parle aussi bien la Torah que le Coran, un animal bien plus rare que les brebis du quotidien des juifs ou des arabes, au propre comme au figuré, comme on va le voir.
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