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**JACK TRAMIEL GENIE DE LA MICRO-INFORMATIQUE** :
Jack Tramiel n'est pas son nom de naissance. Selon les sources son nom est diversement indiqué : Il se nommait en réalité Idek Tramielski selon la plupart; né à Lodz, en Pologne, dans une famille juive, en 1927 ou 1928, il devra vivre ensuite dans le ghetto de cette ville puis, par suite du nazisme et de l'invasion allemande il sera déporté avec ses parents (qui y mourront) à Auschwitz; lui aura la chance de survivre à cet enfer: rare rescapé il sera libéré par les américains en avril 1945. Le Mémorial d'Auschwitz indique que Jack Tramiel est né Idek Trzmiel, fils de Abram Josef Trzmiel; ce patronyme signifie en polonais, le 'bourdon' et donc a quelque parenté entomologique avec l'abeille et...le miel. Son nom complet comporte enfin le suffixe spécifiquement polonais -ski qui révèle une vieille implantation de ses ancêtres dans ce pays sans pour autant désigner une origine noble (mais tous les nobles ont ce suffixe accolé à leur nom). Il semble logique qu'il s'en soit séparé lorsqu'il émigra aux Usa dès 1947; pour une meilleure intégration sans doute, il changea aussi son prénom en Jack. Il se mariera avec Helen, rescapée elle aussi des camps -elle fut internée à Bergen-Belsen-.
Arrivé aux Etats-Unis il commence par des petits boulots, apprend l'anglais dans la rue et débute par son service militaire de 4ans, période pendant laquelle il réparera des machines à écrire de l'armée. En 1954 libéré de ces obligations il continuera dans ce métier dans une petite boutique qu'il crée dans le Bronx à New-York. Mais pour s'en sortir il doit faire en plus le taxi. Visionnaire à l'affut des nouvelles technologies prometteuses, il ajoute à son commerce les machines comptables mécaniques et électromécaniques. Dès 1955 il part s'installer avec son commerce en Ontario et là dans une logique imperturbable il développera une société d'ameublement de bureau à prix modique, il deviendra d'ailleurs alors le plus important fabricant de ces meubles au Canada. Les affaires tournent bien; il décide d'importer des machines comptables Olivetti et après un voyage au Japon au début des années 1960 il comprend qu'il aurait intérêt à se tourner vers le développement de calculatrices, summum de l'électronique à l'époque. Sa société qu'il nomma dès ses débuts Commodore par suite de la trop grande généralisation des appellations General et Admiral attribuées à de nombreuses sociétés, Commodore étant le grade militaire qui suit les deux précédents (!) devient Commodore Business Machines; sa société sera cotée en bourse dès 1962 et il devient le 1er fabricant de machines à calculer portables avec sa CBM106 qui est distribuée en nombre sur le sol américain dès le début des années 1970.
Mais rapidement et malheureusement pour lui son fournisseur de puces électroniques, Texas Instruments, va décider de fabriquer ses propres produits concurrents et à moindres frais; son entreprise va alors subir d'énormes pertes; il emprunte pour racheter MOS Technology, compagnie fabricant des semi-conducteurs dont l'un des ingénieurs est à l'origine d'un fameux processeur, le MOS 6502. Cela correspond à sa philosophie d'intégration verticale (maitrise de toutes les étapes jusqu'au produit final) dont il a compris tout l'intérêt ne serait-ce qu'avec cette déconvenue devant Texas Instruments. Avec ce nouveau processeur qu'il réalise dans ses propres locaux, Tramiel va pouvoir réduire de façon drastique ses coûts de production et se laisser convaincre d'attaquer un tout nouveau marché déjà florissant, celui de la micro-informatique.
Pour lui, et à l'encontre de ce que pensent certains experts des années 1970, l'ordinateur est "pour les masses et non pour les classes", une idée quasi révolutionnaire qui va l'amener avec son ingénieur principal Chuck Peddle à travers le développement du microprocesseur 6502 à concevoir et fabriquer successivement ses Apple II, Atari 800, le Pet (1977, du nom de Peddle semble-t-il), le Commodore 64 surtout (1982) et enfin l'Amiga (1985). Avec son fils Leonard il fonde la Commodore Computer; l'ordinateur personnel Commodore 64 fut un triomphe planétaire : plus de 30 millions d'unités vendues à la fin décembre 2007 (25ème anniversaire) selon le Computer History Museum, record encore à ce jour parait-il.
Pourtant en 1984, malgré le milliard d'euros de chiffre d'affaires, l'année sera entachée par le départ du fondateur; Jack Tramiel ne s'entend plus avec ses actionnaires qui dénoncent une politique de prix trop agressive au regard du profit. En juillet 1984 il rachète quand même son concurrent de toujours Atari, alors en grande difficulté pour la somme énorme de 240 millions de dollars. L'actionnaire principal placera alors ses trois fils à la tête de la société, licencie des milliers d'ouvriers, baisse les prix de l'ensemble des consoles et ordinateurs que fabrique son groupe selon ce que lui indique son adage "Business is war", les affaires c'est la guerre ! Dès 1985 est lancée la gamme des micro-ordinateurs Atari ST qui connaitra de beaux succès. Mais en grande difficulté quelques années plus tard, il lancera en 1987 la Lynx, console de jeux portable qui ne pourra pas concurrencer le leader Nintendo de la toute première console de jeux-vidéo et il laissera les rennes de l'entreprise familiale à son fils Sam. Et cela va aller de mal en pis : en 1995 il vend Atari à JTS en prenant toutefois une participation dans le groupe et la marque Commodore va finir par être revendue en 2003 à la société Infogrammes qui prendra le nom qu'il avait lui-même propulsé.
Mr Jack Tramiel n'a pas oublié ses origines et ce qu'il a vécu dans sa jeunesse : Philanthrope à sa retraite définitive qu'il prend en Californie, il est l'un des fondateurs du Musée de l'Holocauste de Washington. Il décède en 2012; il restera dans l'histoire de la micro-informatique comme l'un des grands de ce domaine ainsi que dans l'histoire des jeux-vidéos.
Il eut au moins trois fils : Léonard que l'on a vu fonder Commodore Computer, Sam qui reprendra sans grand succès l'entreprise familiale et Bernard qui est un enseignant, rédacteur de manuels scolaires de mathématiques et de sciences en Californie.
(=> "Dictionnaire biographique et historique de la micro-informatique" A. Loranger, Multimondes, 2000; site de la Tramiel Family pour sa descendance et du Musée du Jeu Vidéo).
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