GENERAL HENRI AMIEL, COMPAGNON DE LA LIBERATION :
- Né en 1907 à Paris, Henri Amiel commence par passer un an au Prytanée Militaire de La Flèche, dans la Sarthe, puis vu ses aptitudes, entre à St Cyr en 1926; il en sort Sous-Lieutenant dès 1928. On le voit ensuite, dès 1940, participer activement à la création, en Afrique Equatoriale Française, à la suite de l'Appel de De Gaulle, du bataillon de marche n°2 (BM2) en Oubangui-Chari; il en dirigera la 5ème Compagnie qu'il formera lui-même.
- En Juillet 1941 le BM2 s'illustrera par sa pénétration en Syrie; il se portera ensuite en Lybie et là brillera en servant lors de la fameuse et décisive Bataille de Bir-Hakeim en Juin 1942, dans laquelle les allemands furent défaits pour la 1ère fois: Prenant le commandement de son unité en février de cette année-là, il reçoit en mai l'ordre de former une "jock column" (groupe de véhicules blindés inter armes, artillerie et infanterie motorisée, créés et utilisés par les Britanniques) qu'il commande, laquelle parvient les 9 & 10 juin à bloquer une très forte attaque allemande conduite par la maréchal Rommel en personne, appuyée par les bombardements de 15 batteries conjuguées aux frappes de 6 vagues opérées par 120 avions 'stukas'; bataille dans laquelle périront 40 % des effectifs français.
- Le bataillon part ensuite à Madagascar puis à Bangui afin de se préparer à intervenir en France où il n'arrive que début 1945.
- En mars 1945 il est promu lieutenant-colonel et il va diriger ses hommes sur le sol de la France. Le BM2 est alors déjà déployé sur le littoral atlantique pour participer sous le commandement du Général de Larminat à la réduction des poches locales de résistance des allemands situées entre La Rochelle et Bordeaux. Voilà donc le BM2 au siège de la ville de Royan, sur la rive nord de l'estuaire de la Gironde : les 15 et 16 Avril Henri Amiel conduit en personne l'attaque qui aboutira le 18 Avril à la Libération de la poche de Royan avec la reddition de l'Amiral allemand Michaelis, ce qui lui vaudra une Citation à l'Ordre de l'Armée. Quelques jours plus tard le BM2 défilera devant le Général de Gaulle aux Mathes.
- Après la guerre il participe aux opérations de pacification de Madagascar où il recevra 2 citations à l'ordre de l'armée.
- Promu colonel en avril 1951 il devient en 1953 commandant d'armes délégué et commandant le secteur spécial de Pnom-Penh au Cambodge. Dirigeant par la suite le groupement opérationnel de défense du Bas-Mékong, il sera en octobre 1955, chef de la Mission Militaire Française du Cambodge.
- En 1958 il commande le 11ème Régiment d'Infanterie de Marine et le secteur de Petite Kabylie, en Algérie. En 1959 il est à l'état-major du groupe de subdivisions du Mans puis en 1961 commandant de celui de Caen.
- En février 1963 il reçoit enfin ses étoiles de général de brigade, grade ultime pour lui puisqu'il prendra sa retraite en août de la même année. Retiré au Havre, c'est là qu'il décède en janvier 1976 et où il repose.
- Il reçut un nombre important de décorations parmi lesquelles de nombreuses médailles commémoratives mais il fut titulaire surtout des suivantes : Grand Officier de la Légion d'Honneur, Compagnon de la Libération par décret du 9 septembre 1942, Grand Croix de l'Ordre National du Mérite. Il fut décoré des Croix suivantes : de Guerre 1939-1945 avec 2 citations, des TOE (Territoires des Opérations Extérieures) avec 6 citations, de la Valeur Militaire avec 1 citation, du Combattant, du Combattant Volontaire de la Résistance; des médailles de la Résistance, du Levant; enfin plusieurs ordres étrangers lui ont été attribués: l'Etoile Noire du Bénin, du Nicham Iftikar, d'Anjouan, l'Ordre Royal du Cambodge et l'Ordre du Sahametrei (Cambodge).
- Il a écrit le livre mémorial de son BM2 entre août 1940 et novembre 1945, lequel, posthume, parut en 1981 à Paris.
- Un autre livre racontant l'histoire émaillée de faits d'armes du BM2 indique que son commandant Amiel fut nommé curieusement Leima, anacyclique ou plus simplement nom retourné de son patronyme, procédé très utilisé par les romanciers pour donner des noms à leurs personnages, mais que je n'ai trouvé que très rarement utilisé au cours de mes recherches patronymiques pour notre nom Amiel.
(cf. "De l'Oubangui à La Rochelle : Ou le parcours d'un bataillon de marche..." P. Sammy; Mackfoy, 2003).
Les AMIEL de la FRANCE LIBRE :
Enfin il faut dire que parmi les cinquante et quelque mille français qui se sont enrôlés dans la France Libre du Général de Gaulle on cite bien entendu le Général Henri Amiel mais aussi le nom de six autres Amiel. Voici leurs noms :
- Achille Amiel : né en 1898 en Algérie (alors département français) il fut enrôlé comme le Général en 1940 en Afrique Equatoriale française; il a rejoint le général Leclerc et donc certainement, avec lui, libéré Paris; il était sergent.
- Henri Roger Emile Amiel : né en 1917 à Paris, marin, il rejoint la Grande-Bretagne, engagé en 1943.
- Jean Amiel : engagé en juin 1941 également dans la marine, on n'en sait pas plus sur lui.
- Lucien Amiel : né en 1923 lui aussi en Algérie, il rejoint la France Libre en Tunisie en 1943; il fut affecté à l'aviation comme parachutiste; il avait le grade de caporal.
- Lucien Jean Amiel : né en 1924 à Talence (33), engagé en aout 1940, il était quartier-maitre fusilier de la marine.
- Robert Denamiel : né en 1914, d'une famille de militaires, il s'engage en 1941 au Liban comme sergent et servit sous les ordres de Leclerc.

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