SIMONE AMIEL, FEMINISTE:
Le 8 Mai 1945 la France reprend son destin en mains. Ce sont les temps nouveaux de la reconstruction du pays, d'une démocratie à remodeler et à moderniser; le conseil national de la Résistance inspirera beaucoup de souffle à tous les chantiers. Le sort et la place des femmes en font partie: Elles ont activement participé à la résistance à l'occupant, à la libération du pays; avec les hommes elles ont autant souffert de la répression sous toutes ses formes. Elles doivent avoir leur place de femmes libres et responsables dans la nouvelle France. Beaucoup vont s'organiser pour obtenir des avancées pour toutes.
Parmi ces femmes militantes de la première heure figure Simone Amiel.
Militante de la Ligue des Droits de l'Homme elle sera en première ligne pour le vote des femmes. Il est nécessaire que ce premier vote en 1945 soit une victoire par leur massive participation. "Ne pas voter serait impardonnable" écrit même W. d'Ormesson dans le Figaro. "Réfléchissez à cela mes soeurs françaises et vous voterez en conséquence" leur assène Simone Amiel. Mais il ne faut pas en rester là et le deuxième objectif à plus long terme c'est celui de se lancer en politique, de prendre leur place: "Faites-le dans les partis qui répondent le mieux à vos aspirations, sans sectarisme" leur dira encore Simone Amiel.
Elle a écrit un avant-propos à : "Ce qu'une française doit savoir" petit opuscule de Paul Langevin publié en 1945 par la Ligue.
(=> "Les femmes et la République" W. Guéraiche. Ed. Atelier du Patrimoine / Ed. Ouvrières Paris 1999).
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