L'homme s'est forgé des mythes géniaux pour croire en son esprit.
André Langevin ("Evadé de nuit").

Il nous faut revenir à ce qu'ont pu écrire les auteurs antiques grecs et latins sur ces mythes de la création. Ils nous ont transmis des histoires fabuleuses qu'ils auraient puisé dans des textes en écriture cunéiforme, parmi les plus vieux textes de l'humanité et retrouvés dans la région de Sumer, creuset de la première civilisation humaine la plus ancienne connue par ses écrits comme on l'a déjà dit. Et nous allons ici rencontrer les premiers paronymes de notre nom grâce à leurs rapports. Mais il faut garder à l'esprit qu'en ces temps antiques voire archaïques, contrairement à ce que l'on déduit raisonnablement de nos jours, ce ne sont pas les hommes qui se sont donné des dieux, c'est le contraire, ce sont les dieux, voire un seul dieu, qui a créé l'homme, l'humanité !
N.B. : Les articles de cette page doivent être reliés à la page "Petite histoire du nom de Dieu" de la partie historique "Amiel hébreux" en ce qui concerne le développement qui y est fait du "Poème d'Atrahasis" dont l'interprétation moderne comme celle des antiques Bérose ou Polyhistor est ci-après narrée.

De la GUERRE DES DIEUX INITIALE aux.... :
A l'heure où physique et métaphysique se rejoignent, ce que prévoyait Einstein, on commence effectivement à concevoir que les mythes antiques recouvrent la réalité d'une histoire fantastique et fondamentale : l'histoire des hommes, notre histoire ! Toutes les mythologies de par le monde parlent d'une guerre des dieux, c'est ce que l'on peut lire dans nombre de textes sumériens, égyptiens ou tibétains, parmi les plus vieilles relations. Nous serions les lointains héritiers d'un conflit gigantesque de nature divine, c-a-d qui nous dépasse, le fameux "péché originel" biblique constituant une sorte d'infirmité génétique contractée en ce temps-là et dont religions et sciences tenteraient depuis lors de nous guérir. Le tâtonnement des unes et des autres formant les péripéties historiques de toute civilisation. De même ce que les hébreux puis les chrétiens sur leurs pas nommeront "chute des anges" évoque, avec des vieilles "images d'époque" très surannées bien sûr, cet épisode capital de notre plus lointain passé. De nos jours des auteurs modernes s'intéressent toujours à ces vieux mythes: par ex. "Le grand malentendu ou le testament d'un hérétique" écrit par Alexis Arette (Ed. L'Aencre, 2017), ouvrage bien insolite de nos jours dont "Le matin des magiciens" de J. Bergier et Louis Pauwels peut constituer la préface.
.... aux EXTRA-TERRESTRES :
On sait que les philosophes grecs pensaient que la vie devait exister ailleurs que sur notre terre et comme le pense un moderne chercheur scientifique nommé Agrest, si des extra-terrestres possédant 'une' vie étaient venu sur notre planète dans des temps très anciens, il est certain que cela a dû laisser si ce n'est des preuves archéologiques, du moins des preuves plus immatérielles, dans les mythes et légendes essentiellement. Ces êtres venus dont on ne sait où, "retrouvés" dans notre période contemporaine (ovnis, Roswell etc...), ont bel et bien succédé aux évocations spirites et à l'ésotérisme juste précédent. Bien évidemment pour les hommes qui les ont censément "reçus" ces créatures ont dû être considérées comme des dieux, en tous cas comme des apparitions extraordinaires, et grâce peut-être à l'écriture qu'ils leur ont amené (pourquoi pas ?), sans doute voulurent-ils laisser une trace durable de cette rencontre improbable. Les auteurs modernes indiqués plus haut citent l'hypothèse de Sagan (auteur de "Contact", livre traduit du russe Shklovski, de l'Institut d'Astronomie de l'Université de Moscou) qui parlant d'une éventuelle communication avec de telles créatures non terrestres, donne cette version: Des visiteurs extra-terrestres, en scaphandre (ou ce qui en tient lieu) à bord d'un vaisseau spatial basé en mer (là on voit l'influence de la réalité des spationautes tout autant que des récits anciens dont je vais parler) seraient venus apporter aux habitants de la Terre les connaissances nécessaires à leur développement. Et ils auraient fondé Sumer, ni plus ni moins.
AMELON et les ROIS ANTEDELUVIENS selon les ECRITS BABYLONIENS : Attention aux faramineuses durées données ici; elle veulent seulement indiquer sans doute combien ces histoires sont anciennes, si vieilles que l'on ne peut plus savoir quand elles se sont passées, principe du mythe et de son temps!
-1- Nous voilà reliés avec l'antiquité et ce que nous ont transmis quelques vieux auteurs, Bérose en particulier. Cet écrivain qui vivait au temps d'Alexandre le Grand, fils de Philippe (-356 à -323), et grâce aux conquêtes de celui-ci, aurait eu accès à ces plus anciens témoignages écrits ou pictographiés de l'humanité, véritables révélations inscrites sur des tablettes d'argile par les premiers "hommes-poissons" qui délivrèrent aux hommes toutes les bases de la civilisation (cf. "Les écoles chaldéennes sous Alexandre et les Séleucides" J. Bidez in Mélanges Capart, Bruxelles, 1935, p.50); c'est Bérose lui-même qui nous l'apprend dans le Ier Livre de son Histoire babylonienne, Babylionica, précisant qu'il n'a fait que retranscrire les textes conservés soigneusement à Babylone contenant des histoires remontant à plus de 150.000ans, écrits sur l'histoire du ciel comme de la terre, de la mer, de la création, des rois et de leurs actes. Bérose donne donc la description de la géographie babylonienne, entre Tigre et Euphrate avec ses productions agricoles, il précise que l'enseignement concernant la création des sciences, de l'agriculture, des métiers, de la civilisation aurait été donné par des monstres (décrits ci-après) mi-hommes, mi-poissons, rappelant le mythe d'Enoch (voir ce sujet ci-après encore). On y retrouve l'origine de la Création selon la Bible : Bélus-Dieu (Bel, Baal ?) aurait pris le sang d'autres dieux qu'il aurait détruit et mélangé à de la terre, celle-ci devenant rouge, et ainsi créé l'homme, c'est l'Adam biblique, les hommes; ce Bélus deviendra aussi le Zeus grec, fils de Chronos, ici il est fils de Cronus ce qui correspond tout à fait. Concernant la datation justement il n'y a rien de commun bien sûr entre les incommensurables 430.000 ans de la chronologie babylonienne des 10 rois antédéluviens avec les seuls 2000 ans de la chronologie des 10 rois adamiques de l'Ancien testament, si cela était possible un changement d'échelle mythique serait à opérer ! Il semble certain toutefois que Xisurthus, le dernier roi, corresponde au Noé biblique, et que le sauvetage sur un bateau des espèces vivantes qui y est raconté, tout comme son échouage sur une montagne, corresponde évidemment au récit du Déluge. Xisurthus fut chargé par son dieu de mettre par écrit les traditions; il constitua un "pantibiblion" soit un recueil ou ensemble de livres en grec, et le fit ensevelir à Sippara (future Héliopolis). Pantibiblion est aussi curieusement le nom de la ville dont Amelon-Amillarus aurait été le roi comme deux de ses successeurs pré-diluviens; c'est sans doute la Sipphara dont parle le géographe grec Ptolémée, d'ailleurs en chaldéen Sephar (Sepher en hébreu, la Sépharvaïm dont parle la Torah en 2.Rois XIX, 13 ?) désigne un livre ou un recueil, c'est exactement le sens de pantibiblia en grec ! Le Déluge passé, les proches de Xisurthus ont donc refondé Babylone et retrouvé les écrits de leurs ancêtres à Héliopolis. Suit la construction de la Tour de Babel (à Babylone nom qui y fait penser, non ?) ce qui coïncide parfaitement avec les livres mosaïques. Suit toute la longue chronologie des rois babyloniens post-diluviens de 86 rois pour un peu plus de 3.300(0) ans puis arrive enfin l'histoire plus connue des peuples de la région, Mèdes, Arabes, Assyriens... et les peuples bibliques tels que les Elamites ou les Amorites. On pense que l'un des derniers rois cités appelé Phul est le Pul qui a envahi la terre des Hébreux selon la Bible (cf. Rois 2, 15,v.19); après lui il y eut Sennachérib (~- 705 à - 681) qui selon les hébreux aurait été roi à l'époque de leur roi Hézéchiah et du prophète Isaïe bien connu (cf. Rois 2, 18,v.13; 19,v.37; 20,v.1; 20,v.12). Et enfin, 88ans après, Nabuchodonosor devint roi des Assyriens, il prend Jérusalem au début de son règne et emmène les juifs captifs à Babylone où ils pourront "pomper" beaucoup de renseignements dont je viens de vous donner un aperçu concernant les vieux mythes des origines (et ces êtres qui en sont les "héritiers" nommés anges et démons). C'est apparemment après ce séjour forcé à Babylone que seront mis par écrit nombre de pages de la Genèse et de l'histoire du peuple d'Israël.
Il me faut ici citer le nom du fils de Nabuchodonosor (~-605 à - 562) qui régna juste après lui, très peu de temps entre -562 et -560, Amel-Marduk quelquefois dénommé Amilinus. Au-delà de la forme latine cognominale, il y a tout lieu de traduire ce nom Amel par 'l'homme', il s'agit de désigner "l'homme Marduk". Dans la première page sur l'histoire de notre nom (page sur Amil, "l'homme', 2ème partie de ce wiki), je développe ce tout premier balbutiement historique cette fois de notre nom).
-2- Bérose a nourri plusieurs récits ultérieurs, par ex. celui d'Alexandre Polynistor dont voici le résumé du monstre Oannès, ces créatures extra-terrestres étant désignées par ce qualificatif de monstre: Le monstre Oannès (vous remarquerez, en passant que l'on donne un nom aussi à ces créatures comme tout être doué de vie et d'intelligence) est une sorte d'animal doué de raison avec un corps de poisson et deux têtes, deux pieds 'humains' et une queue de poisson (là le terme animal, seule autre référence de vie non-humaine, les références à l'univers aquatique dont on ne connaissait rien et si peu finalement encore de nos jours, la queue de poisson nous rappelle aussi les sirènes mythiques?); mais en dépit de cet aspect peu amène, cet être avait un langage articulé et compréhensible des hommes avec qui il discutait et qu'il enseignait, et exception, contrairement aux êtres animés terrestres, il ne mangeait pas! Oannès initia les hommes à l'écriture, nous y voilà, ainsi qu'aux sciences et aux arts (nous aurait-il donc donné le goût de la recherche, de l'expérience et celui des belles choses?). Au coucher du soleil ce monstre supérieurement intelligent replongeait dans la mer (Rouge). Dans le récit d'un autre auteur ayant lu lui aussi Bérose, nommé Abydénus, le récit se passe en Chaldée et parle de l'après Oannès : Durant les règnes des différents rois anté-déluviens (correspondant par ailleurs aux fils d'Adam, dans la Bible, jusqu'à Noé qui assista au Déluge), il y eut au moins cinq autres monstres à double face (on représentera ici ou là les dieux ainsi, car capables de prouesses inimaginables pour un humain) nommés Enedocus, Eneugamus, Eneubouos, Anementus et Anodaphus. D'autre part cet auteur nomme après le 1er roi Alorus (l'Adam biblique) le 3ème roi, Amillarus, un nom qui, vous en conviendrez, a, lui aussi, quelque parenté paronymique avec un nom de 'gens' des temps antiques latins, une sorte de vieil et vague ancêtre mythique en tous cas. Dans le récit d'un troisième auteur, Appollodore, on est toujours en Chaldée et ce 3ème roi est là nommé Amélon (Amelon chez Africanus) ce qui nous rappelle bien un nom amielien; c'est sous le règne de son successeur Ammenon qu'est apparu Annedotus Musarus Oannès venant du Golfe Persique, puis un autre Annedotus, mi-homme, mi-poisson apparut sous le règne de Daonus et enfin Odacan sous le règne d'Enedoreschus.
On arrive ainsi au Déluge, véritable balise mythique; Alexandre Polyhistor associe ce grand chambardement au règne de Xisuthrus (10ème roi, le Noé biblique donc comme on l'a vu): c'est par soit un songe de Saturne ou de Kronu (le Chronos grec, maître du temps) apparu en rêve qu'il reçut l'ordre, comme on l'a vu avec Bérose, de mettre par écrit l'origine, l'histoire et la fin des hommes et des choses, d'enterrer ces écrits à Sippara et de construire un vaisseau, d'emmener ses proches, parents et amis, d'y emmagasiner des provisions, et d'y recueillir toutes les espèces animales à quatre pieds, c'est un véritable copier-coller que l'on trouve dans la Genèse (Genèse 6,9 à 8). Si on lui demandait où il comptait aller ainsi, il devait répondre : Vers les dieux, pour les prier de rendre le genre humain heureux. Belle profession de foi, n'est ce pas du Noé non biblique, bien qu'illusoire !? Le Déluge se passe, la terre sèche, la vie peut reprendre 'pourvu que le genre humain soit religieux' dit une voix aux survivants de l'arche du sauveur Xisuthrus-Noé. Il leur fut prescrit de regagner Babylone, de déterrer, suivant les ordres des Parques, les écrits de Sippara et d'en faire part au genre humain. Les écrits retrouvés ils offrirent des sacrifices aux dieux, bâtirent des villes, érigèrent des temples et rebâtirent Babylone évidemment (cf. "Histoire Universelle depuis le commencement du monde..." par une société de gens de lettres; Arkstrée & Merkus, Amsterdam, 1770).
L'APPORT de la LINGUISTIQUE et de L'HISTOIRE sur ce NOM AMELON, paronyme du nôtre : (voir aussi page sur Amil de la partie histoire) :
- Amelon est l'équivalent d' "amelu" babylonien (cf. Delitzsch Wo lag das Paradies , S149; Hommel PSBA, XV, p.243 & suiv.; Zimmern, KAT3, p;530 & suiv.) et signifie bien "l'homme", "ummanu" (comme dans Adam). On a encore une référence à Amelu dans le nom du 8ème roi Amempsinos, un chaldéen de Larancha, qui se décompose en Amelu-Sin (même réf. que ci-dessus) et signifie 'homme-serviteur du dieu-lune'. Le professeur Hommel dit également que le nom du correspondant biblique d'Amelon, Enosch, signifie aussi "l'homme" (les deux 1ers de la liste de Bérose semblant pour lui correspondre à deux déesses venues d'une possible antériorité dans les bagages des migrations ancestrales de la pré-sédentarisation). Et si Adam était Amelon ?, l'homme-type quoi ! Avec Enosch l'Ancien Testament éviterait ainsi soigneusement de parler de ces deux déesses bien encombrantes pour une religion monothéiste si masculine, non ? !!. Décidément il s'agit bien de la même très vieille tradition mythique, reprise par les hébreux pour leur propre compte et arrangée à leur façon, la prééminence ayant été prise ou étant passée aux seuls hommes pour ce qui concerne le domaine religieux (et les deux autres courants religieux qui se forgeront sur la base biblique juive feront de même).
- Une autre étude du nom Amelon donne d'autres relations linguistiques (cf. "A dictionary of the Bible" Vol. V, Suppl. 1. articles de C.H. W. Johns sur le Code d'Hammurabi; Ed. James Hastings, 1898). C'est un nom hellénisé par Bérose dont l'original babylonien se lisait En-Men-Lu-Ana, nom du 3ème roi comme on l'a vu, il aurait régné pendant plus de 900 ans vers -3600 à -2700 (on a vu ce qu'il faut penser de ces chiffres qui ne sont donnés que pour indiquer qu'avant le déluge, c'était finalement un tout autre monde, ce que l'on pourrait comparer au temps des dinosaures par ex.). Le 5ème roi lui aussi de Pantibiblia se serait, selon certains traducteurs nommé plutôt Amegaleros (et non Mégaleros) dont le nom originel babylonien serait En-men-Gal-Ana tout comme le 4ème du nom grec d'Amennon serait la traduction du babylonien En-Men-Ana; le 8ème se nommerait En-Men-Dur-Ana. Dans la Bible si l'on superpose la suite des rois de la succession d'Adam, Amelon est Enosh (3ème), le 4ème c'est Caïn, le 5ème Mahalael. On observe qu'en hébreu ancien Enosh signifie "l'homme mortel" et son correspondant Amelon en babylonien sumérien cependant signifie "homme corrompu mortel, mort", correspondant aussi au grec amilu ou amelu (traduit de l'akkadien) signifiant "homme" (cf. "The book of Genesis" S.R. Driver; Londres, Methuen, 1905, pp.78-81).
- Amilu désigne particulièrement une personne, un citoyen libre: sa prononciation d' [avilum] a évolué : le 'w' tendra à se transformer en 'm', le 'm' final tendant, lui, à ne plus être prononcé; il disparait même dans la transcription grecque ou est transformé en 'n'. Cette définition de 'citoyen libre' qui révèle en passant le début de la civilisation, se trouve par exemple dans le célèbre Code d'Hammourabi découvert en 1901-02 et datant d'~ 1750 à -1796 ans avant J.C. dans lequel il désigne l'une des trois classes de la société babylonienne, la plus élevée, les deux autres étant les 'muskânu' et les 'ardu'. Comme d'autres peuples de la région, les hébreux s'en sont inspiré pour rédiger leur propres textes juridiques; ainsi fut écrite la fameuse loi du talion "oeil pour oeil, dent pour dent" qui résume deux lois concernant l'atteinte physique de ces deux parties du corps humain des "awilum". Ces lois (une pour ce qui est de l'atteinte à l'oeil, une autre pour ce qui est de l'atteinte à la dentition) sont gravées sur une stèle de basalte conservée de nos jours au Louvre; il y a 282 lois dans ce fameux code le plus ancien au monde.
- Amilu ou Amelu se retrouve dans plusieurs noms de personnages babyloniens, ce qui ne peut nous étonner, comme le nom royal d'Amil-Maruduk (qui est cité aussi dans la Bible en 2 Reg XXV, 27 & Jer. LII, 31) nom traduit en français par "l'homme de Marduk" (Marduk étant le dieu de Babylone), ce personnage ayant été le fils et successeur de Nabuchodonosor comme on l'a déjà vu.
- L'épopée de Gilgamesh parle aussi en vieux babylonien de ce mot qui était prononcé "[awelis twé] soit "il devient humain" (Gilg. II 3,25, cf.27) succédant à [lullû-amèlu] qui peut être traduit par "humain primitif" ou "prototype humain" (!) dans cette partie où l'épopée décrit la création d'Enkidu, un pré-humain; et l'époque de Gilgamesh est encore plus lointaine : il fut le 5ème roi de Sumer ~- 2650 !
- D'autres noms semblables peuvent être cités comme Amel-Sin, Amempsinos, Amenemcha, Amenencheb et les Amenhotep ces pharaons égyptiens plus connus qu'en grec on nomme Amenhophis, dont le nom signifie "Amon est en paix (est satisfait)", de ce dieu primitif et invisible, irreprésentable, créateur de tout ce qui existe, maître absolu, finalement celui qui deviendra via Aton (voir développement à ce sujet) peut-être celui des hébreux et des suivants...
- D'Amon à Jupiter et à Dieu : Bien qu'irreprésentable, les égyptiens ont figuré toutefois Amon, parfois, par une oie car elle a porté l'œuf primitif, primordial d'où la vie est sortie; ce peut être aussi, alors que les autres dieux n'ont qu'une forme animale, par un homme peint en bleu, à tête de bélier (son totem sacré) et portant une couronne à deux hautes plumes. Précisons que les égyptologues ne sont pas tous d'accord sur la signification du mot Amon : si certains y voient une allusion au sens "caché" d'autres y voient son rôle solaire quotidien. Il faut savoir aussi que les égyptiens (comme tant de peuples) aimaient à jouer sur le sens ambivalent des mots de leur langue (déjà la langue des oiseaux !) et pour résumer nous dirons qu'il fut, d'une manière générale, tantôt un dieu solaire et haut tantôt un dieu ithyphallique et très proche (représenté donc aussi par un homme avec un pénis en érection, ithy = droit), reproducteur donc aussi éminemment humain, d'où le rapprochement avec "homme mortel" d'Amelu-Amilu que l'on a vu, et représenté alors par un personnage à tête humaine, debout et momifié, un bras replié en arrière sortant des bandelettes et soutenant un fléau, la verge étant toujours en érection mais tenue par l'autre main ! (les collectionneurs et amateurs actuels en seront pour leurs frais, les chrétiens ont abattu sur ces statues ces éléments jugés inappropriés et scandaleux !). Cette traduction de puissance vitale sera reprise par les peuples suivants, grec (Zeus), romain (Jupiter) et bien sûr par les hébreux avant d'être purgé par eux d'une manière radicale , leurs prêtres et prophètes décrétant ne pouvoir représenter le dieu unique (selon la leçon biblique du Veau d'Or); de toute façon comment représenter la perfection divine, toute représentation en statues indiquant l'imperfection de la finitude impossible de ces divinités; ce qu'interdira aussi l'islam, y ajoutant même l'interdiction de toute représentation de son prophète Mahomet qui fut pourtant lui, bien qu'inspiré et choisi, simplement un humain.
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