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**RAYMOND AMIEL Notaire du Pays de FOIX** :
Au XIVème S. le Pays de Foix est encore le domaine de la petite exploitation agricole familiale. Les urbains même les artisans exploitent généralement un lopin de terre dont le revenu est indispensable; le plus souvent cette terre est située proche des villes. Quelques uns plus riches ont des droits sur plusieurs petites terres, ce qui est le cas du notaire Raymond Amiel qui en possède pas moins de quatorze en 1322, dont dix de vignes et les autres de jardins. (cf. le cas semblable d'un autre notaire Amiel page bas moyen-âge).
(=> article de C. Noblet "Foix Médiéval...Histoire Urbaine" in Société Ariégeoise des Sciences Lettres & Arts 1971).
C'est sans doute le même qui fonda une chapelle dans le chœur de l'église St Volusien de Foix, vers 1322 (cf. Fonds Doat, BNF, vol. 96 fol° 345); c'est l'année où le chevet composé de 7 chapelles (dont la sienne) en hémicycle est pratiquement terminée et le choeur achevé; cette chapelle d'Amiel fut consacrée aux saints Laurent et Vincent et permit aux héritiers mâles du notaire de s'y faire inhumer. Il reste de ce temps le bas des murs de tout le chevet jusqu'au-dessus des fenêtres de chaque chapelle et une partie du chœur.
(=> Revue du Comminges 2009/1 : " St Volusien au moyen-âge, une abbaye à l'ombre du château de Foix (Ariège)" art. de Fl. Guillot).
**BERNARD AMIEL à MONTPELLIER** (34) :
Un Bernard Amiel fut Consul de la communauté montpelliéraine en 1231 (cf. "Hist. de la Commune de Montpellier..." T.I A. Germain; Martel Ainé, Montpellier, 1851).
**AMIEL de VALS Bienfaiteur de GAILLAC** (81) :
On a conservé la liste de ceux qui ont gouverné l'Hôpital de Gaillac; parmi ceux-ci et portant le titre de Commandeur se trouve Amiel de Vals en 1284. Il y est indiqué avec cinq autres comme ayant "puissamment contribué à sa prospérité".
(=> "Etudes hist. & doc. inédits sur l'Albigeois...." Cl. Compayré; Papailhiau, Albi, 1841).
**AMIEL de CERS, PIERRE AMIEL et sa famille, Donateurs Narbonnais au XIIe S. et autres** :
- Amiel de Cers avec son épouse Ermessinde qui possédaient avec plusieurs autres le domaine de St Julien de Septime, voisin immédiat de Fontfroide, le donnent à l'abbaye de Grandselve & à celle de Fontfroide par un acte du 3 des ides d'Octobre 1145 (soit le 13 Octobre). Il est amusant de constater que ce domaine appartient encore de nos jours aux propriétaires de l'abbaye !
- Pierre Amiel quant à lui cède en 1196 tout un fief qu'il avait à Gaussan, à l'abbaye de Fontfroide aussi toute proche. Il est l'un des multiples donateurs de notre nom à cet établissement religieux avec son épouse Ermengarde; ils vendent aussi la 4ème partie de 10 pièces de terre que les religieux leur avaient vendu auparavant. Dans le même acte est indiqué le nom de Bernard Amiel, neveu de Pierre, et de son propre frère nommé aussi Pierre. A ce propos un acte de 1197 indique une femme "veuve de Pierre Amiel jeune", sans doute s'agit-il du fils de l'un des deux Pierre cousin donc de Bernard; quelques années plus tôt, un acte de 1194 cite le même Pierre Amiel jeune, lequel donne par testament au monastère de Fontfroide tout "l'honneur" qu'il possède sur le territoire de Gaussan.
(=> "Ville de Narbonne. Inventaire des Archives Communales antérieures à 1790" Série AA et annexes. G. Mouynès; Caillard, Narbonne, 1871-79).
Nota : On a d'autres Amiel dans la région narbonnaise de ce temps-là, ils paraissent juifs malgré leurs prénoms: Barthélémy, Guillaume (à Escales, communauté juive d'ancienne installation) et à Toulouse, un Raymond Amiel; la fille de l'un d'eux, je ne sais lequel, épousa un Carbonel et est cité dans le cartulaire templier de Douzens pour un don qu'elle fit en 1173. (voir les Amiel de ce cartulaire page dossiers spéciaux).
**BERNARD AMIEL Bourgeois de NARBONNE, donateur de FONTFROIDE et seigneur provisoire de VILLEDAIGNE** :
D'autres dons vont encore affluer durant la 1ère moitié du XIIIe.S à Fontfroide; souvent de riches bourgeois narbonnais. Les donations plus importantes de Bernard Amiel et Jean Daziers sont d'ailleurs officialisées par deux lettres du pape Grégoire IX en mars 1228 et novembre 1231; Bernard Amiel donne notamment une condamine à Moussoulens (près de Sallèles d'Aude) par acte de 1227. Ce Bernard Amiel a déjà fait l'objet d'une courte notice précédemment : voir ce nom, désigné comme boucher narbonnais.
Quelques temps avant, en raison de différends qui s'élevèrent entre l'archevêque Arnaud Amalric et les successeurs de Rodrigue, seigneur de Narbonne, en 1224, une sentence arbitrale fut rendue par l'abbé de Lagrasse, Elie, et Bernard Amiel alors consul (?), qui attribua la moitié du château de Gruissan à l'archevêque. L'autre moitié échut à la famille de Boutenac, parente de celle de Narbonne. Bernard Amiel était bien l'un de ces riches bourgeois et notables de Narbonne à qui Simon de Montfort, s'imposant comme nouveau comte local, "donna" à titre de fief en 1211, la seigneurie de Villedaigne qu'il avait confisqué au chevalier faidit Bernard de La Redorte sous l'albergue annuelle de cinq chevaliers (l'entretien). La donation, en vertu du droit de conquête que s'étaient arrogé les croisés ne tenait bien entendu aucun compte des droits antérieurs. Montfort avait donné "la forteresse de Villedaigne avec ses munitions et armes, ses appartenances et dépendances, hommes et femmes (y compris le droit de justice sur eux) et tous autres droits en dépendant".
Bernard Amiel devenu feudataire de Simon de Montfort se tenait donc comme légitime possesseur de son fief et il avait même acheté pour 3000 sous melgoriens un fief particulier supplémentaire dans le château de Villedaigne à Raymond de Montbrun, seigneur en partie, quelques années plus tôt, ceci expliquant qu'il ait intrigué pour avoir cela. (cf. Archives de Narbonne, série AA, note E, p.399).Mais l'archevêque de par son droit de suzeraineté attaqua cette "donation" faite sans son consentement ni approbation. Il attaqua aussi l'acquisition faite par Bernard Amiel "de l'usage des langues des bœufs, vaches et lombes ou rables des pourceaux débités à la boucherie de Narbonne" c'est bien de ce riche boucher dont il s'agit ! Amiel de son côté se défendit; le rendu du jugement fut soumis à sentence arbitrale de l'abbé de St Paul-Serge de Narbonne, de l'archidiacre de Béziers et du chevalier Isarn de Conques. Mais l'archevêque eut gain de cause en Octobre 1213 : Bernard dut rendre son fief et aussi l'usage des morceaux de choix de boucherie ! Reconnaissant toutefois la bonne foi d'Amiel et par compensation, l'archevêque paiera au dit Amiel la somme de 5000 sous melgoriens et lui inféodera quelques fiefs du territoire de Narbonne, censives et quartes sur des terres.
Mais cette réappropriation fut rapidement contestée à son tour par le vicomte Aymeric IV de Narbonne qui exposa au nouvel archevêque qui se trouve être Pierre Amiel, plusieurs différends dans la possession de la moitié de la cité de Narbonne, de divers châteaux dont celui justement de Villedaigne pour lequel l'inféodation à sa vicomté datait de ...1066 ! Et encore une fois une sentence arbitrale définitive cette fois-ci, donnera la pleine propriété de Villedaigne à.... l'archevêque !.
**JEAN AMIEL "au nom des habitants de NARBONNE"** :
On sait que le phénomène cathare n'a pas touché la contrée de Narbonne, sans doute l'archevêque y veillait-il. Une procédure inquisitoriale menée par le frère précheur (dominicain) Ferrier sur les habitants, visant spécifiquement ceux du Bourg (et non ceux de la Cité, domaine de l'archevêque) fut toutefois menée tambour battant; évidemment on put reprocher quelque chose à pas mal d'entre eux, l'inquisition savait bien faire avouer l'inavouable même seulement soupçonné. Et les gens du Bourg en prirent ombrage; ils s'assemblèrent et décidèrent de porter une requête devant l'archevêque lui-même qui était alors le fameux Pierre Amiel. Une supplique fut rédigée afin que "par miséricorde et pardon" il leur soit rendu "les bonnes gens qu'il détenait prisonniers" et qu'ainsi "il pourrait y avoir paix et concorde avec les habitants...et...ils ne manqueraient point de faire leur devoir pour la défense de sa personne et de sa terre". C'est par des paroles pleines d'humilité que cette supplique lui fut présentée par un simple "coustelier" (coutelier) qui parla au nom de tous; il s'appelait Jean... Amiel et cela se passa le 1er décembre 1234, devant le chapitre de la cathédrale St Just, assemblé pour l'occasion, auquel s'étaient joint le Prieur des dominicains local, celui des Frères Mineurs, l'abbé de St Paul-Serge et d'autres personnages. On peut imaginer le décorum impressionnant auquel cet homme simple dut faire face.
(=> "Hist. Génér. de Languedoc..." Dom de Vic & Dom Vaissette & Alexandre du Mège pour cette édition; T. VI, Ed. Paya, Toulouse, 1843).
**AMELIUS DE GRANNO** (87) :
Une épitaphe disparue de nos jours mais qui était encore visible au milieu du XIXème S. à Eymoutiers, à l'est de Limoges, était gravée sur une pierre tumulaire placée près de la porte nord de l'église; datant du XIIème S. elle portait le nom de Amelius de Granno.
**Une ASSEMBLEE COMMUNALE à TOULON et AMIEL DE MALVAL** :
Le 30 sept. 1285 eut lieu à Toulon une assemblée communale pour régler un problème d'imposition. L'initiative et la direction des discussions appartint à un citoyen de la ville nommé Amelius de Malval, interprète qualifié et approuvé par tous les membres (présents) de la communauté.
Cet homme était un chevalier de cette ville; devant les dangers d'une invasion espagnole la ville n'était pas protégée, ses habitants inquiets firent une requête au Sénéchal de Provence afin de faire fortifier la cité et le chevalier fut chargé de porter ladite requête. Le sénéchal qui était alors à Hyères accéda à cette demande. De retour à Toulon Amiel de Malval convoqua donc la réunion d'un parlement public et les habitants appelés par la voix du crieur public s'assemblèrent. Là, en présence du viguier représentant le roi, Amiel présenta les lettres du sénéchal notamment aux gabelous qui devaient employer l'impôt du sel à ces travaux. Le notaire local traduisit mot à mot le latin des écrits en langue romane car en ce temps-là la langue des romains n'était plus du tout comprise. Après discussions et précisions les représentants officiels et un nombre conséquent de chefs de famille (149 dit le texte) parmi lesquels on note un Amilian Jeune, désignèrent une commission de suivi dont les membres se constituèrent garants et répondants au nom de tous; pour l'exécution des travaux, il fut décidé de lever l'impôt du 20ème comme cela était d'usage en pareille circonstance. Parmi l'assemblée des toulonnais figurent outre des nobles, des bourgeois, artisans, certains étant de plus "judens" (juifs) comme indiqué spécialement sur la liste des présents établie devant notaire selon un ordre précis, chevaliers, damoiseaux, citoyens bourgeois ou artisans et enfin juifs, et par quartiers (ce qui était courant). Et cette liste est une source onomastique essentielle (un peu comme les registres d'inquisition) pour connaitre les noms de cette époque-là où les patronymes sont encore en gestation et c'est aussi l'une des premières manifestations de l'émancipation des habitants de Toulon qui les conduira à la reconnaissance de leurs franchises municipales (il n'y avait à cette réunion aucun représentant du comte local, leur seigneur, seuls deux maitres des gabelles envoyés par le sénéchal de Provence, représentant du roi et le viguier). A l'issue de la réunion une commission de contrôle de l'emploi de la subvention du sénéchal pour effectuer des travaux aux murailles de la cité sera aussi créée; on y trouve les noms de Amelius de Mala Vale bien sûr mais aussi d'Amillanus Juvenis vu plus haut (Amiel Jeune, son fils ?).
Dans la charte originale du sénéchal, en latin donc, son nom est noté Amelius de Malvale, et son titre est "civis Tholonensis et nomine totius universitate predicte" (citoyen de Toulon et agissant au nom de tous ses habitants); on sait qu'il sera viguier en 1287 jusqu'en 1289; quant à Amiel Jeune, il sera syndic des habitants en 1289 puis encore en 1294. La fonction de viguier ne remplacera dans le nord celle de Bailly qu'en 1524.
(=> "Contribution à l'étude des origines de la commune de Toulon" J. Crémieux, Article du Bulletin de l'Académie du Var 1930, Toulon, Le Petit Var, 1931. "Revue de Marseille et de Provence" Vol. 9 1863).
**Les AMELH Bourgeois de RIOM** :
De cette famille bourgeoise auvergnate sont connus dans les années 1290 Etienne, Géraud et Durand Amelh procureurs de la ville et défenseurs de ses privilèges. C'est le début des libertés communales dans la région et qui aboutiront rapidement aux chartes consulaires mais les représentants de la communauté sont choisis toujours parmi les membres des familles bourgeoises locales.
(=> "Riom, capitale et bonne ville d'Auvergne (1212-1557)" J. Teyssot; Ed. Créer à Nonette 63, 1999).
**Les AMIEL Bourgeois de BEZIERS** :
Un siècle après le premier acte important et malheureux de la longue persécution des gens de la région pour cause officielle d'hérésie, on peut lire le rôle des reconnaissances de Béziers au tournant du XIIIème S. Michel Amiel (indiqué Amelii alias Amielli Amielh) possède une maison (unum hospicium) dans le quartier des murs neufs (infra muros novos) près de la Grande Place et du Portail de la ville ainsi que d'autres biens; il vivait fin XIIIème-début XIVème S, son testament date de 1312. Deux autres Amiel sont aussi cités dans ce rôle : Guillaume Amiel dix-sept fois ! et Pons Amiel dix fois; leur appartenance donnée à la famille seigneuriale de Baderon me semble par contre erronée; il y a bien eu une Claire d'Amiel connue mais pas dans le Biterrois; une seconde homonyme et de cette famille est connue près de Béziers mais en revanche pas à cette époque médiévale (Claire, dernière des Amiel de Tréville, épouse Baderon, vécut au XVIIIème S !).
(=> "Hommage à Jacques de Morlhon 1913-1976 - Mélanges historiques" J. D. Bergasse, 1978).
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