Le Wiki des AMIELs AMIEL et LES QUESTIONS JUIVES durant L'ETAT FRANCAIS :
Dans les années 1940, alors que la France fut coupée en deux zones, une zone effectivement occupée par les troupes hitlériennes lorsque l'autre dite libre était dirigée par un gouvernement fantoche à la solde d'Hitler, il fut essentiel pour la propagande des idées nationalistes et aux fins d'épuration ethnique de repérer aussi pratiquement que possible ceux des français qui n'étaient pas "si français que cela" et notamment, bien entendu les juifs. De pseudo-études scientifiques démontrèrent pour les convaincus que la 'race juive' pouvait être repérée chez eux de multiples façons autant physiques que morales, environnementales, professionnelles, leurs us et coutumes ... Un Institut d'Etude des Questions Juives fut même créé qui publia entre autres, dans une de ses Revues, une pseudo étude onomastique intitulée "Leurs noms - petite philosophie des patronymes juifs" (p.12, Ed. Nouvelles, Paris, mars 1942), laquelle expose par ce biais tout ce que l'hitlérisme composa bien avant à ce sujet; et tout en s'attardant de plus à loisir sur les poncifs propagandistes largement diffusés jusque là comme leur roublardise, leur propension à "faire de l'argent" et à se "fondre dans chaque communauté nationale européenne, comme le "ver dans le fruit". Dans ce tour d'horizon des noms juifs on ne sera pas surpris de trouver dans cet opuscule le nom Amiel, qui y est indiqué comme l'orthographe française de l'Hammiel biblique. On aurait pu s'attendre dans la suite à lire l'adaptation linguistique correspondant à cette propension à se fondre dans la société mais il n'y en a pas; peut-être ses auteurs savaient-ils que ce nom bien que juif avait aussi une histoire nationale autre, plus que française même, très ancienne et tout aussi éloignée de ces préoccupations raciales comme de ses conclusions scientifiques fantaisistes.
Les AMIEL MORTS en DEPORTATION par les NAZIS :
M. Amiel qui était sous-chef de gare principal à Reims, fut arrêté avec d'autres résistants le 15 décembre 1943; l'un de ces derniers racontera plus tard, car il en est revenu, l'enfer de Buchenwald où ils avaient été envoyés, où parmi la masse des humiliations permanentes subies, les nazis les dépouillèrent de tout y compris de leur nom. Dans les divers bureaux de recensement et d'immatriculation, les SS en bons allemands étant très ordonnés et paperassiers, là, dit M. Amiel, "Là, notre nom, notre dernier bien, est remplacé par un numéro". Rendons-leur leurs noms et, même si je me répète, voici plusieurs des Amiel que j'ai retrouvé; souvent la date de leur mort est inconnue et il fut décidé d'indiquer l'année 1945 pour la plupart :
- Lucien Gaston Amiel, de Vitry-le-François, mort en 1945 à Janowitz (Tchécoslovaquie).
- Julien Amiel-Fourtas, de Biert (Ariège) mort à Buchenwald (Allemagne) en 1945.
- Vincent Amiel-Fourtas, de Port (Ariège) mort à Dachau (Allemagne) en 1945.
- Zélia Amiel, née Denat, de Labastide-de-Sérou (Ariège) morte à Ravensbrück (Allemagne) en 1945.
- Marius Amiel, de Tuchan (Aude) mort en 1942 à Auschwitz (Pologne) dont je parle par ailleurs.
- Dina Amiel, épouse Topeza, du dép. de la Seine, morte à Auschwitz cinq jours après son départ par le convoi de déportation n° 73(partie de Drancy le 29 Avril 1944 elle est morte le 4 Mai suivant).
- Lucie Amiel épouse Benveniste, morte en déportation à Auschwitz le 14 novembre 1942 (Arrêté du 2 octobre 2007).
Des Amiel italiens dont je n'ai que les prénoms : Abramo, Davide, Isacco, Leone, Maurizio, Rachele, Vidal.
Des Amiel juifs de Rhodes sont inscrits sur un monument rappelant ce nom sur l'île grecque; dix Amiel de cette origine figurent dans le livre "The Jewish Martyrs of Rhodes and Cos" de Hizkia Franco (imp. à Rhodes en 1947), liste revue et corrigée par un survivant juif de Rhodes qui fut déporté à Auschwitz, David Galante, dont Abraham Amiel fils de feu Isaac, et Vidal Amiel fils de David.
Et aussi : Marie Amiel, juive de Salonique, déportée depuis la France où elle fut raflée par le convoi n°61 du 28 Octobre 1943.
SHIMON AMIEL Juif polonais et le ghetto de BYALISTOK; autre au même lieu :
Il faut dire tout d'abord que c'est en Europe de l'est et en particulier en Pologne, que vivaient encore dans les années 1920-30 et ce depuis plus de mille ans, une partie conséquente de la diaspora juive. Varsovie, la capitale était dans ces années-là la 2ème plus grande ville juive au monde, juste après New-York. A Byalistok, ville textile située au nord-est du pays, il y en avait aussi beaucoup au début de la 2ème Guerre Mondiale; dans cette ville de 91.000 habitants ils étaient ~50.000 ! Les nazis vont y créer un vaste ghetto pour les y enfermer et, à plusieurs reprises, ils y puiseront nombre de martyrs des camps de Pologne. En 1942 il en reste encore 41.000. En Août 1943 alors qu'ils vont être, leur dit-on, transférés à Lublin, la résistance, alors organisée, va s'y opposer; évidemment ce sera en vain.
Car il y eut bel et bien une opposition qui se construisit tant bien que mal secrètement dans le ghetto: des groupes de militants anti-fascistes et pro-soviets de juifs polonais se formèrent particulièrement dans cette prison à ciel ouvert et ils propagèrent l'idéal de résistance aux allemands. Le Parti Communiste fut le 1er à rejoindre le bloc anti-fascite, peu après il y eut aussi un groupe d'extrême gauche (connu sous le nom de Shomrim, les guetteurs). Les membres de ces groupes étaient jeunes, déjà entrainés aux tactiques militaires; le shomrim avait son propre règlement collectif, son organisation interne, "Tel Amiel" soit la montagne d'Amiel, du 'peuple de Dieu' car ses membres en plus de s'entrainer physiquement apportaient de l'aide selon les besoins et discutaient des problèmes majeurs de tous. Le shomrim rejoignit le bloc en mars 1942; un 3ème groupe se formera et il sera établi des contacts avec les groupes dits 'aryens' car extérieurs au ghetto, de la ville et de la région. Bien entendu l'autre versant politique du ghetto fut le bloc sioniste (cf. "Poland's ghettos at war" 1970, Twayne Publ. Usa).
Mais donc tout cela en pure perte car la répression par la déportation, en masse, va suivre, implacable : 7600 d'entre ces pauvres gens sont envoyés à Treblinka et gazés dès leur arrivée; des milliers d'autres sont expédiés à Madjanek, triés puis envoyés dans les camps d'extermination d'Auschwitz; plus de 1200 enfants âgés de 6 à 15 ans iront à Terezin où beaucoup mourront; les survivants iront finir leur peu d'existence à Auschwitz eux aussi, quelques semaines plus tard; ils y seront gazés le 7 octobre 1943 avec les 53 adultes qui étaient chargés de les accompagner. Au cours de la liquidation du ghetto de Byalistok les allemands sélectionneront le 16 août, 43 juifs dont Zelman Edelman et Shimon Amiel. Ces hommes seront rapidement affectés au "Sonderkommando 105" chargé de la tâche d'exhumation et d'incinération des corps des victimes massacrées par les Einsatzgruppen; pourquoi ? Le songe du règne de Mille Ans s'effritait, il était urgent de se débarrasser de ces preuves accablantes de la liquidation de tout un peuple honni. Enchaînés les uns aux autres afin d'éviter toute évasion, ces liquidateurs seront traînés d'un coin à l'autre de la région pour accomplir l'horrible travail; avant qu'ils ne parviennent à réussir leur évasion le 15 mai 1944, Edelman et Amiel furent les deux seuls survivants de leur groupe qui comptait 9 membres. En octobre 1949 beaucoup de bourreaux nazis furent jugés et reconnus coupables mais les tortionnaires subalternes sans qui pourtant le massacre planifié n'aurait pas été possible ne furent souvent condamnés qu'à des peines légères sans compter que beaucoup parmi eux furent simplement et tout bonnement acquittés !
(=> "Poland's ghettos at war" A. Katz, Twayne Publ. N-Y. 1970; Le ghetto de Byalistok de l'Encyclopédie Bséditions et témoignage de Szymon Amiel en 1963 lors du procès d'Adolf Eichmann à Jérusalem (Mémorial de Yadvashem). Ce procès avait été ouvert dès le 12 octobre 1945 sur place à Byalistok.).
La recension des juifs de ce ghetto vient d'être publiée; on y note le nom de Avrom-Shloime Amiel.
JOSEP AMIELL SOLé, aranais éminent :
Parmi les Amiel et Amiell voire Amell ou Amel de l'orbite catalane, il y a lieu de noter ceux du petit pays pyrénéen proche de l'autre grand en rapport, la Principauté d'Andorre. Cette région autonome inclue dans le Gouvernement de Catalogne c'est le Val d'Aran. On y parle un dialecte occitan, l'aranais bien évidemment. J'ai eu l'occasion de parler de ces Amiel dans la partie histoire mais il en est un contemporain à propos duquel je me dois d'écrire un peu plus. Cet homme, religieux catholique éminent mais aussi ethnologue et linguiste c'est Josep Amiell Solé né en 1930 à Garos en haut Val d'Aran. Ordonné prêtre en 1954 après ses études au séminaire diocésain d'Urgell, il sera recteur de plusieurs paroisses de son pays. Ecrivain de langue aranaise il traduira plusieurs des livres nécessaires au rituel catholique dont le missel et le "Notre père". Il devient le directeur spirituel du séminaire d'Urgell dans les années 1980 puis en 1991 recteur de la cité principale de son val, Vielha. Et enfin chanoine du chapitre de la cathédrale, il est même le premier aranais à ce poste depuis 1805 ! En ce qui concerne son œuvre linguistique et littéraire il est l'un des pionniers de la langue aranaise comme de la culture de sa région. Secrétaire puis administrateur du Musée Ethnologique du Val d'Aran il est aussi le co-fondateur de la revue "Terra Aranesa". Récemment il a traduit le Nouveau Testament en 2010 puis le Livre des Psaumes en 2011 et écrit des livres sur les saints honorés dans le val. Ses efforts pour la défense et la promotion de la langue se sont portés sur la normalisation linguistique dans tous les domaines de la vie dont celui de la religion bien sûr. Pour son œuvre essentielle il a reçu le 1er Prix Lengua Viua en 2004, puis en 2010 la Médaille d'Or du Conseil Général du Val d'Aran et en 2012 il a été décoré de la Croix de San Jordi. Toujours actif il publie en 2016, il a alors 86 ans, son Histoire de l'Eglise en Val d'Aran !
Les AMIEL BENSAUDE du PORTUGAL :
L'origine du patronyme juif de Bensaude me fait évidemment penser à un "fils de l'Aude", pourquoi pas, qui aurait émigré au Portugal, où il aurait fait souche et se serait, avec Jacob (1830-1902), allié à une famille juive elle aussi du nom d'Amiel, celle de son épouse, Esther Eliah Amiel (1804-1880), née pour sa part à Casablanca (Maroc). L'un de leur descendants fut le célèbre chanteur lyrique portugais Mauricio (1863-1912).
EMIL SCHWARTZ alias AMIEL SHOMRONY :
Emil est né croate en 1917 mais en tant que juif il fut comme tous ceux de son peuple traqué par la gestapo allemande durant la 2ème guerre mondiale. Il était le secrétaire personnel du grand rabbin de Zagreb, et il put s'échapper des griffes des nazis alors que beaucoup de ceux de sa communauté furent déportés à Auschwitz. Il put s'enfuir avec sa famille proche et après des pérégrinations à travers l'Europe ils arrivèrent enfin en Palestine en 1944. Il voulut prendre un nom entièrement juif et changea ou plutôt traduisit son nom originel croate en Amiel Schomrony, savait-il donc que les deux prénoms d'Emil et d'Amiel étaient en effet équivalents via le latin malgré une signification différente ? Sans doute oui, ce qui lui permit aussi de se rattacher véritablement par le sens juif du même prénom à ses origines hébraïques.
Son témoignage après guerre permit de connaitre les bonnes relations qui existaient durant la sombre période entre sa communauté et l'archevêque de Zagreb, notamment lors de la destruction de la Grande Synagogue de la ville; ce saccage donna lieu à un sermon de réprobation sans ambiguïté prononcé par l'archevêque en personne dans sa cathédrale en octobre 1941. Un témoignage qu'il tînt à faire pour la défense du cardinal Stepinac qui était cet archevêque, en 1945, alors que le prélat fut accusé de complicité de génocide par les Oustachis de la région, indiquant qu'il "avait fait alors de son mieux pour les juifs pendant la guerre". Le Dr Amiel Shomrony est décédé en 2009.
HENRIETTE AMIEL à LONDRES :
Henriette Amiel est juriste spécialisée dans l'industrie musicale, à Londres. Elle est aussi la co-fondatrice du London Calling qui est un évènement musical annuel de cette industrie et co-propriétaire de recordings Label Independant Record Planet Argent, qui découvre des talents comme James Holden, Timo Maas ou Luc Dzierzek.
STEPHANIE AMIEL à LONDRES :
Professeur de médecine, anglaise de naissance, elle a acquis sa formation en médecine et chirurgie à Londres dans les années 1970. A l'issue d'un stage à Yale elle devient responsable des traitements insulino-thérapeutiques au King's College Hospital de Londres. Sa réputation dans ce domaine est devenue internationale pour les recherches sur l'hypoglycémie diabétique de type 1.
Le GENERAL SUISSE DORAND AMIEL :
Général de l'armée suisse né en 1763, de son nom complet Jean Elie Durand Amiel ou d'Amiel; il est connu par plusieurs lettres conservées dont celles qu'il envoie en 1802 au Préfet National du Canton de Vaud pour obtenir un poste civil alors qu'il est militaire en retraite; on peut aussi voir qu'il bénéficie d'une recommandation du Secrétaire d'Etat à la Guerre à la même période. (Archives Cantonales Vaudoises); il s'adresse encore au Landamman le 23 novembre 1803: par ces courriers on sait qu'il combattit durant la Révolution Française dans la légion de Mirabeau en juin 1791 puis comme capitaine de chasseurs en janvier 1794, il devint ensuite lieutenant-colonel dans le même corps en service en Russie en 1797 et enfin adjudant-général pour la République de Berne le 25 janvier 1798.
(=> "Les vaudois de Napoléon - Des pyramides à Waterloo 1798-1815" A. J. Tornare; Musée Militaire Vaudois de Morges; Cabedita Ed. , Yeus-sur-Morges, 2003).
AMIEL Maire anglais :
Marchand de profession donc bourgeois, cet Amiel noté aussi Amyell, fut maire de Lyme en 1668.
D'AMIEL Lieutenant britannique :
Outre les Amiel déjà notés de l'Empire britannique, notamment le Major, colonel anglais qui, après avoir participé aux campagnes de Birmanie et d'Inde, est à l'origine de la construction du Fort qui porte son nom en Afrique du Sud, on peut noter ici plusieurs militaires de notre nom dont cet homme dont je n'ai pas le prénom; il était déjà lieutenant en 1789; appartenant aux Chasseurs de sa majesté il fut tué le 31 mars 1807, à Rosette, en Egypte, sans doute par des balles françaises; en effet c'est en ce temps-là que notre empereur Napoléon Ier fit sa fameuse Campagne d'Egypte mais ce sont les anglais qui récupèreront la "Pierre de Rosette" cette dalle gravée d'un même texte en trois langues. Grâce à Champollion la France aura cependant le dernier mot : le grand savant linguiste s'en servit pour percer le secret des hiéroglyphes égyptiens !
(=> "The annual register...for the year 1807" London 1809, Harding, Wright & Wilson).
H. AMIEL Capitaine britannique :
Le capitaine H(enry ?) Amiel est indiqué dans une nécrologie anglaise de 1802 : Agé de 84ans il est mort chez son fils qui habitait le Surrey; il est écrit de lui qu'il fut "chiefly remarkable for her sufferings and losses during the American War". Ce fut donc un chef militaire remarquable malgré ses blessures, un soldat de sa majesté qui lutta contre les indépendantistes américains.
JOHN A. AMIEL Capitaine anglais & R. S. AMIEL Enseigne :
Ces soldats participèrent à la désastreuse Bataille de Waterloo qui vit la chute de l'empereur Napoléon Ier et son exil définitif à Ste Hélène. La victoire anglaise nourrit tant l'ego anglais que le nom de cette défaite fut donné à la gare de Londres qui amenait les français chez eux depuis Paris; comme peut s'en étonner d'ailleurs tout français: "Quelle idée de donner à une gare le nom d'une défaite !" Ne reculant devant rien, ils sont à l'origine de la représentation in situ de la dite bataille pour le bicentenaire de celle-ci, ne ménageant pas la diffusion médiatique même en France; notre président n'y a heureusement pas assisté, mais ils s'en émurent. Le capitaine John A. Amiel combatit dans le 27ème Inniskilling Regiment of Foot; l'enseigne R. S. Amiel porta l'étendard du 25ème Régiment of Foot.
OTHO HAMILTON AMIEL Capitaine & ses descendants militaires :
Otho Hamilton Amiel est le fils du français Jean-Baptiste Amiel qui, en Amérique passa dans le camp des anglais. Né à Suffolk (Boston, Amérique) vers 1763, mort à Clifton (Bristol, England) il fut lieutenant puis capitaine britannique; mais aussi emprisonné pour dettes à Londres entre 1801 & 1806.
William Eaardley est l'un de ses fils; il est né en 1792 à Gretna Green (Dumfriesshire, Scotland) selon d'autres à Chettenham et mort en 1864 à Londres; dans la marine il devint commandant de la Royal Navy. D'abord simple volontaire en 1803 (11ans !) à bord du Romulus, il est sur le Helena en 1805 lors de la capture du navire espagnol Santa Leocadia. Il part ensuite aux Indes Occidentales, en Amérique sur le Prince Georges servant de 1808 à 1810, passant entre-temps sur le Franchise; il participera à la réduction du Fort de Samana à St Domingue. Revenu en Europe et après un passage sur le Pyramus voguant entre la Baltique et la Méditerranée il sera promu lieutenant le 21 mars 1812 (il n'a que 20ans !) alors qu'il navigue sur l'Illustrious en direction cette fois des Indes Orientales. Il revient sur le Bucephalus et participera à partir d'octobre 1813 comme lieutenant 'senior' (!) sur le Lightning aux opérations navales contre Napoléon Ier sur la Gironde de 1814 jusqu'en novembre 1815. Il finira de naviguer sur The President qu'il quittera en sept. 1816. Entre 1832 et 1837 il commandera le sémaphore de Kingston, dans le Surrey. Il sera commandant honoraire en 1860, année de sa mise à la retraite (cf. "The gentlemen's magazine and historical review" S. Urban; 1864-1; Henry & Parker, London, 1864). Il se mariera deux fois en 1818 et 1838.
Son fils issu de son 1er mariage, le capitaine Francis J. Tyssen Amiel, du 73ème Régiment, commença sa carrière comme lieutenant au 55ème Régiment et se maria en 1860; il fut membre de la British Archeological Society (cf. "O'Byrne's naval biographical dictionary" Royal Navy Executive Officers 1790-1879).
Un autre fils d'Otho fut Robert Stephenson Forth Cumberbatch Amiel, né en 1796 au méme endroit que son frère William, et mort en 1846 à Ryde (Isle of White, England). Ces Amiel sont en lien avec la branche de la famille de Alan Merryweather, qui conte leur aventure depuis la France méridionale jusqu'en Angleterre en passant par les Caraïbes françaises et Boston.
ROMAIN AMIEL Médecin-Chirurgien passé à l'Angleterre :
Ce personnage est né à Riez, près de Toulon une quinzaine d'années avant la Révolution sans doute. Mais on le retrouve "surgeon's mate" en novembre 1794 dans les armées de sa majesté le roi d'Angleterre ! Il faut savoir que Toulon fut occupé temporairement par les anglais durant la Terreur; il se peut fort que sa famille ait voulu fuir cette terrible période de notre histoire en suivant plutôt ces troupes anglaises lorsqu'elles quittèrent la région en décembre 1793. A moins que notre homme ait été un aristocrate local, déjà médecin sans doute, qui ait voulu fuir la révolution; un auteur affirme qu'il fut fait prisonnier par les anglais lors de l'affaire de Quiberon. Il est en tous cas une exception notable en ce temps-là pour les anglais que d'enrôler dans leurs rangs à un poste aussi important un français (cf. "Advancing with the army : medecine, the professions, and social mobility in the British Isles 1790-1850" M. Ackroyd & all. Univ. Oxford, 2006). Le Dr Amiel aura son heure de gloire à Gibraltar où il parvient à juguler une épidémie de dysenterie dans les rangs des soldats, ce qui lui vaudra de nombreux articles élogieux de la part de ses confrères (voir article particulier à ce sujet page 'personnages remarqués 1' du XIXème S.). Et vers la fin de sa vie on parlera de lui à la Chambre des Communes du Parlement Britannique à propos de la juste rétribution des pensions accordées aux anciens médecins militaires. Son cas y est cité: il a servi trente ans et il ne touche qu'une maigre pension. Par le "War Services of the Medical Officers" registre militaire des officiers de santé, on saura que ce chirurgien servit l'Angleterre dans les secteurs d'opérations (sans jeu de mots !) suivants : expédition anglaise sur la Baie de Quiberon, à l'Isle-Dieu, au Portugal...et dans différentes campagnes de la péninsule ibérique dont, on l'a vu Gibraltar. Il serait mort en 1845, à son retour d'un voyage en France, où il avait peut-être conservé des attaches familiales, en un temps où les relations furent apaisées entre les deux nations ennemies (règne de Louis-Philippe Ier). (cf. "The new army list for 1847" Vol. 8 Capt. H. G. Hart; London, Murray Ed., 1847; "Biographie des hommes remarquables des Basses-Alpes"; Digne, Repos, 1850).
Les VETERANS ANGLAIS de la GUERRE D'INDEPENDANCE AMERICAINE :
Parmi les quelque trois millions de ces vétérans qui sont revenus sur leur île on trouve trois Amiel : Charles, Max et Robert Amiel, des "unionistes" qui ont dû abandonner ces terres d'outre-Atlantique aux insurgés vainqueurs des nouveaux Etats-Unis d'Amérique, lesquels furent aidés remarquablement on le sait par les français... dont plusieurs Amiel.
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