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Additions:
- **Félicien Amiel**, tailleur d'habits de Riez (05), fut condamné à la déportation en Algérie mais gracié; il reçut une pension de 800F. en 1882. Il lui fut reproché par la commission départementale d'accusation d'être allé chez le maire lui demander des armes puis de s'être rendu armé à Digne et aux Mées, d'être un "exalté", alors qu'il fut simplement un républicain de ce temps-là ! Son descendant (?) Maxime Amiel, de Riez, historien local, a publié la liste des patriotes de sa région dans le Bulletin d'Information des Amis du Vieux Riez en mars 2003. Dans ce même département que l'on appelait autrefois Basses-Alpes (05) on peut encore noter les noms de **Pascal Amielh**, de Brunet, 41 ans, cultivateur, qui fut envoyé en Algérie; son fils **Adolphe** fut seulement soumis à une surveillance tout comme **Jean Joseph Félicien Amiel**, 49 ans, de Valensole qui était tailleur.
- **Marius-Joseph Amiel **: Vice-président de la Société des Appoprieurs Chapeliers d'Aix-en-Provence;
- **Victor Amiel **: Président de la Société des Ouvriers-Fondeurs en métaux de Marseille;
- **Louis Amiel **: Président de la Société de Secours Mutuel St Michel, de St Félix-Lauragais (31) il s'agit du premier maître de musique de Déodat de Séverac, compositeur bien oublié (voir ce nom).
- **André Amiel **: le père de Denys (voir ce nom XXème S) fut président de la Soc. de Secours Mutuel St Roch de Villegailhenc (11) en 1897;
- **Honoré Amiel **(maire honoraire ?) fut président de la Soc. de Secours Mutuel St Vincent-de-Paul aux Cammazes (81) en 1897.
- **Antoine Amiel **Président de la Soc. de Secours Mutuel de Villemoustaussou (11) en 1895.
Deletions:
- **Félicien Amiel**, tailleur d'habits de Riez (05), fut condamné à la déportation en Algérie mais gracié; il reçut une pension de 800F. en 1882. Il lui fut reproché par la commission départementale d'accusation d'être allé chez le maire lui demander des armes puis de s'être rendu armé à Digne et aux Mées, d'être un "exalté", alors qu'il fut simplement un républicain de ce temps-là ! Son descendant (?) Maxime Amiel, de Riez, historien local, a publié la liste des patriotes de sa région dans le Bulletin d'Information des Amis du Vieux Riez en mars 2003. Dans ce même département que l'on appelait autrefois Basses-Alpes (05) on peut encore noter les noms de Pascal Amielh, de Brunet, 41 ans, cultivateur, qui fut envoyé en Algérie; son fils Adolphe fut seulement soumis à une surveillance tout comme Jean Joseph Félicien Amiel, 49 ans, de Valensole qui était tailleur.
- Marius-Joseph Amiel : Vice-président de la Société des Appoprieurs Chapeliers d'Aix-en-Provence;
- Victor Amiel : Président de la Société des Ouvriers-Fondeurs en métaux de Marseille;
- Louis Amiel : Président de la Société de Secours Mutuel St Michel, de St Félix-Lauragais (31) il s'agit du premier maître de musique de Déodat de Séverac, compositeur bien oublié (voir ce nom).
- André Amiel : le père de Denys (voir ce nom XXème S) fut président de la Soc. de Secours Mutuel St Roch de Villegailhenc (11) en 1897;
- Honoré Amiel (maire honoraire ?) fut président de la Soc. de Secours Mutuel St Vincent-de-Paul aux Cammazes (81) en 1897.
- Antoine Amiel Président de la Soc. de Secours Mutuel de Villemoustaussou (11) en 1895.


Revision [18106]

Edited on 2019-10-30 11:26:29 by JeanLouis
Additions:
> Son institution éducative existait toujours en 1858, malgré ses opinions farouchement opposées : Avec l'institut Jubé elles se sont distingué cette année-là pour la qualité de leur enseignement respectif (et auparavant en 1843, 1846 et 1857 !) à l'issue des résultats sans doute examinés en fin de chaque année scolaire. (rèf. "Journal des Débats Politique & Littéraire" du 11 Août 1858 et auparavant des 18 Août 1843, 14 Août 1846 et 12 Août 1857).
> Actif dans la promotion de l'enseignement, il est par ex. membre en 1870 de l'association pour l'encouragement des études grecques en France, après avoir été récompensé par la Légion d'Honneur en 1864 de ses capacités d'éducateur; en 1870 il est élevé au grade d'Officier de l'Instruction Publique pour services rendus à l'Instruction par arrêté du 23 Décembre 1869, donc encore sous l'Empire. (cf. Journal des Débats Polit. & Littér. du 3 Janvier 1870).
> On notera enfin qu'il conserva des terres dans sa commune tarnaise d'origine, Villeneuve-sur-Tarn où il s'occupa d'horticulture et arboriculture selon les nouvelles idées progressistes agricoles de ce temps-là. (cf. "Bulletin de la Soc. Nat. d'Acclimatation de France" Soc. Nat. de protection de la Nature; T.IV 2ème série; 1867). Il décède en 1882.
- **Louis Marie Félicité Amiel ** fut arrêté le 3 Décembre 1851 à Toulouse car signataire de la protestation locale contre le Coup d'Etat napoléonien, pétition qui comportait 62 noms. Originaire de Chalabre (11) où il était né en 1815 et probable ancêtre d'une lignée remarquable d'Amiel de ce lieu pour laquelle j'ai rédigé plusieurs articles, il était Avoué près la Cour d'Appel de la métropole toulousaine mais aussi fondateur d'un journal, "Le Réformateur" et probablement chercheur d'or en Ariège et Comminges ! Il fut relaxé par un non-lieu dès le 23 Février 1852. (rèf. "Histoire du Coup d'Etat dans le département de la Haute-Garonne" A. Bremond; Toulouse 1870).
- **Etienne Ameilh** né à Baudinard (04) entre 1808 et 1828, il aurait été une estafette en décembre 1851, portant des messages et faisant le lien entre des républicains de ce lieu et ceux de Salernes, Barjols et Riez. Il sera élu, sous l'Empire pourtant, adjoint au maire en 1856 puis maire de sa commune de 1860 à 1862.
- Et encore trouvés par les pensions qu'il reçurent: **Antoine & Claire Amiel**, 42 & 45 ans, cultivateurs à Capestang (34) qui recevront une pension de 400f.; **Jacques Amiel**, cultivateur de Montblanc (34) 50ans, recevra une pension de 200f.; **Rose-Pascale Amiel** 61ans, originaire de l'Hérault, mais habitant Mondovi (province de Constantine, en Algérie) aura une pension de 400f. (cf. "Pensionnés de l'Hérault").
Deletions:
> Son institution éducative existait toujours en 1858, malgré ses opinions farouchement opposées : Avec l'institut Jubé elle se sont distingué cette année-là pour la qualité de leur enseignement respectif (et auparavant en 1843, 1846 et 1857 !) à l'issue des résultats sans doute examinés en fin de chaque année scolaire. (rèf. "Journal des Débats Politique & Littéraire" du 11 Août 1858 et auparavant des 18 Août 1843, 14 Août 1846 et 12 Août 1857).
> Actif dans la promotion de l'enseignement, il est par ex. membre en 1870 de l'association pour l'encouragement des études grecques en France, après avoir été récompensé par la Légion d'Honneur en 1864 de ses capacités d'éducateur; en 1870 il est élevé au grade d'Officier de l'Instruction Publique pour services rendus à l'Instruction par arrêté du 23 Décembre 1869, donc encore sous l'Empire. (cf. Journal des Débats Polit. & Littér. du 3 Janvier 1870). On notera enfin qu'il conserva des terres dans sa commune tarnaise d'origine, Villeneuve-sur-Tarn où il s'occupa d'horticulture et arboriculture selon les nouvelles idées progressistes agricoles de ce temps-là. (cf. "Bulletin de la Soc. Nat. d'Acclimatation de France" Soc. Nat. de protection de la Nature; T.IV 2ème série; 1867). Il décède en 1882.
- **L(ouis ?) Amiel ** fut arrêté le 3 Décembre 1851 à Toulouse car signataire de la protestation locale contre le Coup d'Etat napoléonien, pétition qui comportait 62 noms. Il était Avoué près la Cour d'Appel de cette ville. Il fut relaxé par un non-lieu dès le 23 Février 1852. (rèf. "Histoire du Coup d'Etat dans le département de la Haute-Garonne" A. Bremond; Toulouse 1870).
- **Etienne Ameilh** né à Baudinard (04) entre 1808 et 1828, aurait été une estafette en décembre 1851, portant des messages et faisant le lien entre des républicains de ce lieu et ceux de Salernes, Barjols et Riez. Il sera adjoint au maire en 1856 puis maire de sa commune de 1860 à 1862.
- Et encore trouvés par les pensions qu'il reçurent: **Antoine & Claire Amiel**, 42 & 45 ans, cultivateurs à Capestang (34) qui recevront une pension de 400f.; **Jacques Amiel**, cultivateur de Montblanc (34) 50ans, recevra une pension de 200f.; **Rose-Pascale Amiel** 61ans, originaire de l'Hérault, mais habitant Mondovi (province de Constantine, en Algérie) aura une pension de 400f. (cf. "Pensionnés de l'Hérault"). A Chalabre et sans doute s'agit t-il d'un ancêtre du professeur Jean-Louis Amiel (cf. personnages XXème S.) fut réhabilité Louis Marie Félicité Amiel (le même que cité plus haut) où il était né en 1815; cet avoué près la Cour d'Appel de Toulouse fut le fondateur d'un journal "Le Réformateur" et probablement chercheur d'or en Ariège et Comminges !


Revision [18105]

Edited on 2019-10-30 11:09:27 by JeanLouis
Additions:
Le XIXème S. et l'histoire * Louis Amiel historien, journaliste & écrivain * Louis-Félix Amiel peintre (75) * Les Amiel d'Aurignac (31) et les Dabeaux * Le Dr Amiel médecin et son frère jean Amiel * Albin Amiel forgeron et inventeur de Lézignan-Corbières (11) * Un Amiel inventeur industriel * Un Amiel inventeur pour la vie quotidienne * Un Amiel comploteur en 1832 * Jean-Baptiste Amiel et les Républicains de 1848 - Conséquences du Coup d'Etat du prince Napoléon * Isidore Amiel chef d'institution d'enseignement et Républicain de 1848 * D'autres Amiel Républicains de 1848 et opposants à Louis-Napoléon * Amiel chef de bataillon du IIème Empire ey autres décorés * Le capitaine marseillais Amiel * Les Amiel et les Sociétés de Secours Mutuel *
C'est grâce à sa pétition qui demande à la Chambre de Députés la réparation des souffrances et de la ruine qui ont été infligées à la suite du 'crime' (coup d'état) du 2 Décembre 1851 à tant de français dont il est le porte-parole, porté sur le bureau de l'Assemblée par le député de la Seine Talandier, que sera adoptée l'importante loi de réparation de 1881 citée ci-après plusieurs fois (article du "Progrès" du 11 Novembre 1876).
**ISIDORE AMIEL chef d'institution d'enseignement et Républicain de 1848** :
De son nom complet François Isidore Léonard Victor, est né en 1807 à Villemur-sur-Tarn (81). Il fut, à Paris, le dirigeant d'une pension d'éducation secondaire libre située 151, Rue St Jacques, assez importante (elle comprenait une cour) et un fervent partisan de la République; il devint même capitaine de la Compagnie locale de Gardes Nationaux lors de sa Proclamation en 1848. On a de lui une Circulaire électorale du 25 Mars 1848 destinée aux citoyens du Tarn imprimée un mois à peine après la Révolution du 24 Février. Il eut à défendre sa courte IIème République lors du Coup d'Etat mais il ne semble pas avoir figuré sur les listes de proscrits à ma connaissance, étant actif comme éducateur et polémiste en France pendant le IIème Empire. Il a signé quelques publications sur l'éducation comme "Le livre des adultes" (1867) ou "Réponse à Mgr Dupanloup sur l'instruction secondaire des femmes" (1868), et politiques comme "Le congrès et la prépondérance de l'Europe" (1864), monographie de la France du Second Empire, ou encore liée à ces deux sujets comme une lettre de défense de Victor Cousin datée du 21 Juin 1844 qui mérite une explication. Ce député nommé Cousin avait présenté devant la Chambre Haute un discours pour la démocratisation (laïcisation) de l'enseignement depuis les premières classes jusqu'à l'université, thèse très en avance sur son temps, appuyé en cela par Adolphe Thiers ! et ceci contre le gouvernement de Juillet et contre la majorité de ses collègues. (rèf. "Le 2 Décembre . Les massacres dans Paris." Victor Schoelcher; Paris 1872). Quelques détails sur sa vie :
> Isidore Amiel est enfin cité dans les "Meilleures pages des écrivains pédagogiques" (cf. "Les écrivains politiques du XVIIIème S." A. Bazet & F. Albert; Colin, 1904).
Deletions:
Le XIXème S. et l'histoire * Louis Amiel historien, journaliste & écrivain * Louis-Félix Amiel peintre (75) * Les Amiel d'Aurignac (31) et les Dabeaux * Le Dr Amiel médecin et son frère jean Amiel * Albin Amiel forgeron et inventeur de Lézignan-Corbières (11) * Un Amiel inventeur industriel * Un Amiel inventeur pour la vie quotidienne * Un Amiel comploteur en 1832 * Jean-Baptiste Amiel et autres Amiel républicains de 1848 * Amiel chef de bataillon du IIème Empire ey autres décorés * Le capitaine marseillais Amiel * Les Amiel et les Sociétés de Secours Mutuel *
C'est grâce à sa pétition qui demande à la Chambre de Députés la réparation des souffrances et de la ruine qui ont été infligées à la suite du 'crime' (coup d'état) du 2 Décembre 1851 à tant de français dont il est le porte-parole, porté sur le bureau de l'Assemblée par le député de la Seine Talandier, que sera adoptée l'importante loi de réparation de 1881 citée ci-après plusieurs fois (article du "Progrès" du 11 Novembre 1876). Parmi les autres porteurs de notre nom qui se sont opposé à ce coup d'état :
- **Pascal Amiel **né à St Marcel (11) était un cultivateur de Capestang (34); suite au Coup d'Etat auquel il s'était violemment opposé il fut condamné à la déportation à Cayenne. Je n'ai pas plus de détails, ce qui n'est pas le cas du personnage suivant.
**ISIDORE AMIEL chef d'institution d'enseignement et Républicain de 1848** :
De son nom complet François Isidore Léonard Victor, est né en 1807 à Villemur-sur-Tarn (81). Il fut, à Paris, le dirigeant d'une pension d'éducation secondaire libre située 151, Rue St Jacques, assez importante (elle comprenait une cour) et un fervent partisan de la République; il devint même capitaine de la Compagnie locale de Gardes Nationaux lors de sa Proclamation en 1848. On a de lui une Circulaire électorale du 25 Mars 1848 destinée aux citoyens du Tarn imprimée un mois à peine après la Révolution du 24 Février. Il eut à défendre sa courte IIème République lors du Coup d'Etat mais il ne semble pas avoir figuré sur les listes de proscrits à ma connaissance, étant actif comme éducateur et polémiste en France pendant le IIème Empire. Il a signé quelques publications sur l'éducation comme "Le livre des adultes" (1867) ou "Réponse à Mgr Dupanloup sur l'instruction secondaire des femmes" (1868), et politiques comme "Le congrès et la prépondérance de l'Europe" (1864), monographie de la France du Second Empire, ou encore liée à ces deux sujets comme une lettre de défense de Victor Cousin datée du 21 Juin 1844 qui mérite une explication. Ce député nommé Cousin avait présenté devant la Chambre Haute un discours pour la démocratisation (laïcisation) de l'enseignement depuis les premières classes jusqu'à l'université, thèse très en avance sur son temps, appuyé en cela par Adolphe Thiers ! et ceci contre le gouvernement de Juillet et contre la majorité de ses collègues. (rèf. "Le 2 Décembre . Les massacres dans Paris." Victor Schoelcher; Paris 1872).
> Isidore Amiel est enfin cité dans les "Meilleures pages des écrivains pédagogiques" (cf. "Les écrivains politiques du XVIIIème S." A. Bazet & F. Albert; Colin, 1904).


Revision [18104]

Edited on 2019-10-30 11:03:21 by JeanLouis
Additions:
**JEAN-BAPTISTE AMIEL et les Républicains de 1848 - Conséquences du Coup d'Etat du Prince Napoléon** :
**ISIDORE AMIEL chef d'institution d'enseignement et Républicain de 1848** :
**D'autres Républicains de 1848 opposants au Coup d'Etat de Louis-Napoléon** :
- **Pascal Amiel **né à St Marcel (11) était un cultivateur de Capestang (34); suite au Coup d'Etat auquel il s'était violemment opposé il fut condamné à la déportation à Cayenne.
Deletions:
**JEAN-BAPTISTE AMIEL et autres, Républicains de 1848 - Conséquences du Coup d'Etat du Prince Napoléon** :
**ISIDORE AMIEL chef d'institution d'enseignement ** :
**D'autres Républicains


Revision [18103]

Edited on 2019-10-30 10:58:41 by JeanLouis
Additions:
**ISIDORE AMIEL chef d'institution d'enseignement ** :
De son nom complet François Isidore Léonard Victor, est né en 1807 à Villemur-sur-Tarn (81). Il fut, à Paris, le dirigeant d'une pension d'éducation secondaire libre située 151, Rue St Jacques, assez importante (elle comprenait une cour) et un fervent partisan de la République; il devint même capitaine de la Compagnie locale de Gardes Nationaux lors de sa Proclamation en 1848. On a de lui une Circulaire électorale du 25 Mars 1848 destinée aux citoyens du Tarn imprimée un mois à peine après la Révolution du 24 Février. Il eut à défendre sa courte IIème République lors du Coup d'Etat mais il ne semble pas avoir figuré sur les listes de proscrits à ma connaissance, étant actif comme éducateur et polémiste en France pendant le IIème Empire. Il a signé quelques publications sur l'éducation comme "Le livre des adultes" (1867) ou "Réponse à Mgr Dupanloup sur l'instruction secondaire des femmes" (1868), et politiques comme "Le congrès et la prépondérance de l'Europe" (1864), monographie de la France du Second Empire, ou encore liée à ces deux sujets comme une lettre de défense de Victor Cousin datée du 21 Juin 1844 qui mérite une explication. Ce député nommé Cousin avait présenté devant la Chambre Haute un discours pour la démocratisation (laïcisation) de l'enseignement depuis les premières classes jusqu'à l'université, thèse très en avance sur son temps, appuyé en cela par Adolphe Thiers ! et ceci contre le gouvernement de Juillet et contre la majorité de ses collègues. (rèf. "Le 2 Décembre . Les massacres dans Paris." Victor Schoelcher; Paris 1872).
**D'autres Républicains
Deletions:
- **Isidore Amiel ** de son nom complet François Isidore Léonard Victor, est né en 1807 à Villemur-sur-Tarn (81). Il fut, à Paris, le dirigeant d'une pension d'éducation secondaire libre située 151, Rue St Jacques, assez importante (elle comprenait une cour) et un fervent partisan de la République; il devint même capitaine de la Compagnie locale de Gardes Nationaux lors de sa Proclamation en 1848. On a de lui une Circulaire électorale du 25 Mars 1848 destinée aux citoyens du Tarn imprimée un mois à peine après la Révolution du 24 Février. Il eut à défendre sa courte IIème République lors du Coup d'Etat mais il ne semble pas avoir figuré sur les listes de proscrits à ma connaissance, étant actif comme éducateur et polémiste en France pendant le IIème Empire. Il a signé quelques publications sur l'éducation comme "Le livre des adultes" (1867) ou "Réponse à Mgr Dupanloup sur l'instruction secondaire des femmes" (1868), et politiques comme "Le congrès et la prépondérance de l'Europe" (1864), monographie de la France du Second Empire, ou encore liée à ces deux sujets comme une lettre de défense de Victor Cousin datée du 21 Juin 1844 qui mérite une explication. Ce député nommé Cousin avait présenté devant la Chambre Haute un discours pour la démocratisation (laïcisation) de l'enseignement depuis les premières classes jusqu'à l'université, thèse très en avance sur son temps, appuyé en cela par Adolphe Thiers ! et ceci contre le gouvernement de Juillet et contre la majorité de ses collègues. (rèf. "Le 2 Décembre . Les massacres dans Paris." Victor Schoelcher; Paris 1872).


Revision [17683]

Edited on 2019-08-12 11:14:34 by JeanLouis
Additions:
- **Félicien Amiel**, tailleur d'habits de Riez (05), fut condamné à la déportation en Algérie mais gracié; il reçut une pension de 800F. en 1882. Il lui fut reproché par la commission départementale d'accusation d'être allé chez le maire lui demander des armes puis de s'être rendu armé à Digne et aux Mées, d'être un "exalté", alors qu'il fut simplement un républicain de ce temps-là ! Son descendant (?) Maxime Amiel, de Riez, historien local, a publié la liste des patriotes de sa région dans le Bulletin d'Information des Amis du Vieux Riez en mars 2003. Dans ce même département que l'on appelait autrefois Basses-Alpes (05) on peut encore noter les noms de Pascal Amielh, de Brunet, 41 ans, cultivateur, qui fut envoyé en Algérie; son fils Adolphe fut seulement soumis à une surveillance tout comme Jean Joseph Félicien Amiel, 49 ans, de Valensole qui était tailleur.
Deletions:
- **Félicien Amiel**, tailleur d'habits de Riez (05), fut condamné à la déportation en Algérie mais gracié; il reçut une pension de 800F. en 1882. Il lui fut reproché par la commission départementale d'accusation d'être allé chez le maire lui demander des armes puis de s'être rendu armé à Digne et aux Mées, d'être un "exalté", alors qu'il fut simplement un républicain de ce temps-là ! Son descendant (?) Maxime Amiel, de Riez, historien local, a publié la liste des patriotes de sa région dans le Bulletin d'Information des Amis du Vieux Riez en mars 2003.


Revision [17629]

Edited on 2019-07-29 10:33:19 by JeanLouis
Additions:
Attaché aux "Travaux Historiques de la Bibliothèque du roi" de 1841 à 1848, puis du "Ministère de l'Instruction Publique", il mena des recherches multiples pour la Commission de l'Histoire de France et mettra notamment en ordre les archives de Reims; pour sa région d'origine il sera chargé en 1853 des relations entre la ville de Quillan et le sculpteur Robinet lorsque l'on voudra ériger une statue à Félix Armand, ce curé ingénieur du temps de Napoléon Ier qui osa percer une voie dans les étroites gorges de l'Aude afin de 'libérer' sa petite paroisse et surtout de faciliter la vie de ses ouailles. Louis Amiel écrira d'ailleurs la première biographie de cet admirable curé dont l'Empereur aurait dit "S'il n'eut été curé je l'eusses fait Général!" : "Félix Armand, Curé de St Martin-Lys, sa vie, son oeuvre" en 1859. On sait qu'il admira aussi le travail de bénédictins effectué dans son domaine de l'histoire par Dom de Vic & Dom Vaissette, les rédacteurs de l'Histoire Générale de Languedoc au XVIIIème S.; écrivant dans "Le moniteur" (éd. du 12/04/1853) il dit d'eux "Glaner après de tels maîtres, c'est encore un honneur". Il meurt le 27 Décembre 1863 à Blois (41). Un rue de Quillan porte le nom de Louis Amiel (derrière la gare, voir anecdote). Jean Girou, audois comme lui et correspondant de la Société des Gens de Lettres au XXème S. dira de lui dans sa "Vie des personnages célèbres de l'Aude" (Ed. Graille & Castelnau, Montpellier, 1940) que son compatriote fut "d'une intelligence d'élite et d'un cœur élevé. Brillant chroniqueur et feuilletoniste estimé."
Deletions:
Attaché aux "Travaux Historiques de la Bibliothèque du roi" de 1841 à 1848, puis du "Ministère de l'Instruction Publique", il mena des recherches multiples pour la Commission de l'Histoire de France et mettra notamment en ordre les archives de Reims; pour sa région d'origine il sera chargé en 1853 des relations entre la ville de Quillan et le sculpteur Robinet lorsque l'on voudra ériger une statue à Félix Armand, ce curé ingénieur du temps de Napoléon Ier qui osa percer une voie dans les étroites gorges de l'Aude afin de 'libérer' sa petite paroisse et surtout de faciliter la vie de ses ouailles. Louis Amiel écrira d'ailleurs la première biographie de cet admirable curé dont l'Empereur aurait dit "S'il n'eut été curé je l'eusses fait Général!" : "Félix Armand, Curé de St Martin-Lys, sa vie, son oeuvre" en 1859. On sait qu'il admira aussi le travail de bénédictins effectué dans son domaine de l'histoire par Dom de Vic & Dom Vaissette, les rédacteurs de l'Histoire Générale de Languedoc au XVIIIème S.; écrivant dans "Le moniteur" (éd. du 12/04/1853) il dit d'eux "Glaner après de tels maîtres, c'est encore un honneur". Il meurt le 27 Décembre 1863 à Blois (41). Un rue de Quillan porte le nom de Louis Amiel (derrière la gare, voir anecdote).


Revision [17504]

Edited on 2019-07-14 11:49:30 by JeanLouis
Additions:
Cet Amiel dont on n'a pas le prénom était propriétaire de bateaux de commerce à Marseille et aussi monarchiste, contrairement aux suivants, il a en effet comploté pour le retour de la Duchesse de Berry et la montée sur le trône de France restauré d'un possible Henri V. Deux branches royales se disputaient en ce temps-là la légitimité du trône de France: les Bourbons avec cet Henri V et les Orléans avec Louis-Philippe. C'était en fin d'Avril 1831 et Louis-Philippe Ier venait depuis peu de temps de monter sur le trône convoité ("Révolution" des 3 derniers jours de juillet 1830): le duchesse débarque au Vieux Port et pense trouver nombre de partisans prêts à la suivre pour marcher vers Paris et rétablir la monarchie des Bourbons. Mais le complot sera déjoué et ce mouvement insurrectionnel royal de la ville phocéenne sera réprimé, le drapeau tricolore qu'osa conserver le rois "des Français" (et non de France, subtilité à remarquer !) Louis-Philippe Ier remplacera le drapeau blanc des insurgés royalistes sur le clocher de St Laurent. Des chefs furent arrêtés, des petites mains aussi et ces arrestations ont donné lieu en 1832 à un procès célèbre alors, celui du "Carlo-Alberto", du nom du navire principal qui fut affrêté pour cette tentative qui échoua. Que vient faire cet Amiel dans cette aventure : Il trempa dans ce complot en mettant à disposition l'un de ses bâtiments et devant son échec, il s'enfuit. On l'accusa de complot contre le roi des Français et d'excitation des citoyens à s'armer contre l'autorité royale ainsi que d'exciter à la guerre civile; prévenu d'avoir distribué de l'argent au peuple et précisément d'avoir donné, le 30 avril 1832 à 3h du matin 50F à un matelot pour qu'il le remette à son oncle le patron Thomas Segui "pour qu'il l'employât à se réjouir" du succès du complot. Mais comme on l'a dit, la conspiration contre Louis-Philippe sera déjouée. Bien plus tard le comte de Chambord, possible Henri V, aurait pu régner en tant que tel après la chute du IIème Empire, en 1871; pressenti par la Chambre des Députés alors quasiment légitimiste, il se permit de refuser car il n'admettait pas devoir cela au drapeau tricolore dont s'était pourtant accommodé bien avant son concurrent au trône en 1830 ! Ainsi finit la prétention au trône de France des descendants d'Hugues Capet, la IIIème République réduira progressivement l'influence à la Chambre des royalistes qu'ils soient orléanistes ou bourboniens ..... mais une constitution républicaine ne pourra être votée qu'en 1879 !
- Le personnage qui se nomme communément "Amiel de l'Ariège", **Jean-Baptiste Amiel **, ingénieur de profession, est un grand républicain et farouche opposant au régime du neveu de Napoléon qui prit le pouvoir sous le nom d'Empereur Napoléon III. Ne voulant pas reconnaître ce régime il fut banni du sol français ; il suivit Victor Hugo avec 34 autres "Proscrits de 1848" dans l'exil, notamment à Jersey où il donnera des cours de chimie pour vivre. Tous signeront depuis Jersey la déclaration au gouvernement anglais à propos de l'expulsion de tous les proscrits, le 17 octobre 1855.
Il avait eu pour mission, au moment du coup d'état de Napoléon le petit comme l'appela Hugo, de soulever le département de la Nièvre. Il fut déporté à Douera (Algérie) jusqu'en 1853, une peine qui fut commuée en exil à Jersey de 1853 à 1855 avec le grand écrivain. La France ayant obtenu de l'Angleterre que ces exilés soient envoyés plus loin en 1855, ceux-ci furent expédiés en Irlande et en Angleterre, de 1855 à 1858. Amiel put ensuite gagner l'Espagne et devint le constructeur du chemin de fer de Puerto-réal à Cadix. Dans ce pays il n'hésitera pas à signer une 'adresse' à la junte révolutionnaire qui le dirigeait dans laquelle le peuple espagnol est félicité pour le triomphe de sa révolution; on est alors en 1868 et à l'automne a lieu là-bas la Révolucion de Setiembre; le 30 septembre sont auditionnés par la junte des représentants étrangers, le français, 'el Senor Amiel' dit publiquement et lyriquement que: //...la chaîne des temps a été rompue, qu'un rayon de lumière et un souffle de liberté ont suffi pour éclairer notre époque, en un clin d'œil étincelant, dans la poussière des âges... que lui, en tant que vétéran de la liberté en France, il déclare au peuple espagnol qu'il est capable d'exercer et tenir le sceptre de sa souveraineté,...qu'il n'a jamais vu dans l'histoire un enthousiasme aussi grand uni à tant de dignité et que, à la chute du trône d'Espagne, tous les trônes du monde ont vacillé.// En 1870-71 le régime impérial ayant été défait, il rentra aussitôt en France et fut membre du Comité d'Armement du 3ème arrondissement de Paris pendant le siège hivernal de la capitale par les Prussiens. Enfin il devint le concessionnaire d'un petit chemin de fer dans l'Ariège, d'où il était originaire et d'où lui venait son surnom. Il a fait paraitre en 1871 "La Bourgeoisie Contemporaine" (Imp. Chatenet, Paris).
C'est grâce à sa pétition qui demande à la Chambre de Députés la réparation des souffrances et de la ruine qui ont été infligées à la suite du 'crime' (coup d'état) du 2 Décembre 1851 à tant de français dont il est le porte-parole, porté sur le bureau de l'Assemblée par le député de la Seine Talandier, que sera adoptée l'importante loi de réparation de 1881 citée ci-après plusieurs fois (article du "Progrès" du 11 Novembre 1876). Parmi les autres porteurs de notre nom qui se sont opposé à ce coup d'état :
- **L(ouis ?) Amiel ** fut arrêté le 3 Décembre 1851 à Toulouse car signataire de la protestation locale contre le Coup d'Etat napoléonien, pétition qui comportait 62 noms. Il était Avoué près la Cour d'Appel de cette ville. Il fut relaxé par un non-lieu dès le 23 Février 1852. (rèf. "Histoire du Coup d'Etat dans le département de la Haute-Garonne" A. Bremond; Toulouse 1870).
Ce n'est pas le cas des très nombreux opposants républicains qui, à travers la France ont protesté vigoureusement contre le nouveau régime impérial. La répression a parfois été assez dure; l'on connait tous les noms de ces braves grâce à la loi de réparation ci-dessus indiquée.
- **Pascal Amiel **né à St Marcel (11) était un cultivateur de Capestang (34); suite au Coup d'Etat auquel il s'était violemment opposé il fut condamné à la déportation à Cayenne. Je n'ai pas plus de détails, ce qui n'est pas le cas du personnage suivant.
- **Isidore Amiel ** de son nom complet François Isidore Léonard Victor, est né en 1807 à Villemur-sur-Tarn (81). Il fut, à Paris, le dirigeant d'une pension d'éducation secondaire libre située 151, Rue St Jacques, assez importante (elle comprenait une cour) et un fervent partisan de la République; il devint même capitaine de la Compagnie locale de Gardes Nationaux lors de sa Proclamation en 1848. On a de lui une Circulaire électorale du 25 Mars 1848 destinée aux citoyens du Tarn imprimée un mois à peine après la Révolution du 24 Février. Il eut à défendre sa courte IIème République lors du Coup d'Etat mais il ne semble pas avoir figuré sur les listes de proscrits à ma connaissance, étant actif comme éducateur et polémiste en France pendant le IIème Empire. Il a signé quelques publications sur l'éducation comme "Le livre des adultes" (1867) ou "Réponse à Mgr Dupanloup sur l'instruction secondaire des femmes" (1868), et politiques comme "Le congrès et la prépondérance de l'Europe" (1864), monographie de la France du Second Empire, ou encore liée à ces deux sujets comme une lettre de défense de Victor Cousin datée du 21 Juin 1844 qui mérite une explication. Ce député nommé Cousin avait présenté devant la Chambre Haute un discours pour la démocratisation (laïcisation) de l'enseignement depuis les premières classes jusqu'à l'université, thèse très en avance sur son temps, appuyé en cela par Adolphe Thiers ! et ceci contre le gouvernement de Juillet et contre la majorité de ses collègues. (rèf. "Le 2 Décembre . Les massacres dans Paris." Victor Schoelcher; Paris 1872).
> Son institution éducative existait toujours en 1858, malgré ses opinions farouchement opposées : Avec l'institut Jubé elle se sont distingué cette année-là pour la qualité de leur enseignement respectif (et auparavant en 1843, 1846 et 1857 !) à l'issue des résultats sans doute examinés en fin de chaque année scolaire. (rèf. "Journal des Débats Politique & Littéraire" du 11 Août 1858 et auparavant des 18 Août 1843, 14 Août 1846 et 12 Août 1857).
> Actif dans la promotion de l'enseignement, il est par ex. membre en 1870 de l'association pour l'encouragement des études grecques en France, après avoir été récompensé par la Légion d'Honneur en 1864 de ses capacités d'éducateur; en 1870 il est élevé au grade d'Officier de l'Instruction Publique pour services rendus à l'Instruction par arrêté du 23 Décembre 1869, donc encore sous l'Empire. (cf. Journal des Débats Polit. & Littér. du 3 Janvier 1870). On notera enfin qu'il conserva des terres dans sa commune tarnaise d'origine, Villeneuve-sur-Tarn où il s'occupa d'horticulture et arboriculture selon les nouvelles idées progressistes agricoles de ce temps-là. (cf. "Bulletin de la Soc. Nat. d'Acclimatation de France" Soc. Nat. de protection de la Nature; T.IV 2ème série; 1867). Il décède en 1882.
> Isidore Amiel est enfin cité dans les "Meilleures pages des écrivains pédagogiques" (cf. "Les écrivains politiques du XVIIIème S." A. Bazet & F. Albert; Colin, 1904).
- **Etienne Ameilh** né à Baudinard (04) entre 1808 et 1828, aurait été une estafette en décembre 1851, portant des messages et faisant le lien entre des républicains de ce lieu et ceux de Salernes, Barjols et Riez. Il sera adjoint au maire en 1856 puis maire de sa commune de 1860 à 1862.
- **Félicien Amiel**, tailleur d'habits de Riez (05), fut condamné à la déportation en Algérie mais gracié; il reçut une pension de 800F. en 1882. Il lui fut reproché par la commission départementale d'accusation d'être allé chez le maire lui demander des armes puis de s'être rendu armé à Digne et aux Mées, d'être un "exalté", alors qu'il fut simplement un républicain de ce temps-là ! Son descendant (?) Maxime Amiel, de Riez, historien local, a publié la liste des patriotes de sa région dans le Bulletin d'Information des Amis du Vieux Riez en mars 2003.
- Et encore trouvés par les pensions qu'il reçurent: **Antoine & Claire Amiel**, 42 & 45 ans, cultivateurs à Capestang (34) qui recevront une pension de 400f.; **Jacques Amiel**, cultivateur de Montblanc (34) 50ans, recevra une pension de 200f.; **Rose-Pascale Amiel** 61ans, originaire de l'Hérault, mais habitant Mondovi (province de Constantine, en Algérie) aura une pension de 400f. (cf. "Pensionnés de l'Hérault"). A Chalabre et sans doute s'agit t-il d'un ancêtre du professeur Jean-Louis Amiel (cf. personnages XXème S.) fut réhabilité Louis Marie Félicité Amiel (le même que cité plus haut) où il était né en 1815; cet avoué près la Cour d'Appel de Toulouse fut le fondateur d'un journal "Le Réformateur" et probablement chercheur d'or en Ariège et Comminges !
C'est un pendant à la notice précédente; comme souvent on peut trouver des Amiel dans des camps opposés; après des Amiel républicains voici un Amiel de cet Empire que les précédents abhorraient. Il figure avec son bataillon dans l'ordre réglant le défilé organisé au retour de l'Armée Impériale à Paris après les victoires d'Italie; Cet Amiel commandait la 1ère Brigade de la 1ère Division du 1er Corps d'Armée. Copiant en de nombreux points son oncle, celui que Victor Hugo appelait Napoléon Le Petit, singeant ainsi le grand homme d'état, Napoléon III soignait ainsi son image auprès de l'opinion.
(=> "Retour de l'Armée d'Italie; Ordre du défilé" Edition Schiller Paris 1859).
Deletions:
Cet Amiel dont on n'a pas le prénom était propriétaire de bateaux de commerce à Marseille et aussi monarchiste, contrairement aux suivants, il a en effet comploté pour le retour de la Duchesse de Berry et la montée sur le trône de France restauré d'un possible Henri V. Deux branches royales se disputaient en ce temps-là la légitimité du trône de France: les Bourbons avec cet Henri V et les Orléans avec Louis-Philippe. C'était en fin d'Avril 1831 et Louis-Philippe Ier venait depuis peu de temps de monter sur le trône convoité ("Révolution" des 3 derniers jours de juillet 1830): le duchesse débarque au Vieux Port et pense trouver nombre de partisans prêts à la suivre pour marcher vers Paris et rétablir la monarchie des Bourbons. Mais le complot sera déjoué et ce mouvement insurrectionnel royal de la ville phocéenne sera réprimé, le drapeau tricolore qu'osa conserver le rois "des Français" (et non de France, subtilité à remarquer !) Louis-Philippe Ier remplacera le drapeau blanc des insurgés royalistes sur le clocher de St Laurent. Des chefs furent arrêtés, des petites mains aussi et ces arrestations ont donné lieu en 1832 à un procès célèbre alors, celui du "Carlo-Alberto", du nom du navire principal qui fut affrêté pour cette tentative qui échoua. Que vient faire cet Amiel dans cette aventure : Il trempa dans ce complot en mettant à disposition l'un de ses bâtiments et devant son échec, il s'enfuit. On l'accusa de complot contre le roi des Français et d'excitation des citoyens à s'armer contre l'autorité royale ainsi que d'exciter à la guerre civile; prévenu d'avoir distribué de l'argent au peuple et précisément d'avoir donné, le 30 avril 1832 à 3h du matin 50F à un matelot pour qu'il le remette à son oncle le patron Thomas Segui "pour qu'il l'employât à se réjouir" du succès du complot. Mais comme on l'a dit, la conspiration contre Louis-Philippe sera déjouée. Bien plus tard le comte de Chambord, possible Henri V, aurait pu régner en tant que tel après la chute du IIème Empire, en 1871; pressenti par la Chambre des Députés alors quasiment légitimiste, il se permit de refuser car il n'admettait pas devoir cela au drapeau tricolore dont s'était pourtant accommodé bien avant son concurrent au trône en 1830 ! Ainsi finit la prétention au trône de France des descendants d'Hugues Capet, la IIIème République réduira progressivement l'influence à la Chambre des royalistes qu'ils soient orléanistes ou bourboniens .....
- Le personnage qui se nomme communément "Amiel de l'Ariège", **Jean-Baptiste Amiel **, ingénieur de profession, est un grand républicain et farouche opposant au régime du neveu de Napoléon qui prit le pouvoir sous le nom d'Empereur Napoléon III. Ne voulant pas reconnaître ce régime il fut banni du sol français ; il suivit Victor Hugo avec 34 autres "Proscrits de 1848" dans l'exil, notamment à Jersey où il donnera des cours de chimie pour vivre. Tous signeront depuis Jersey la déclaration au gouvernement anglais à propos de l'expulsion de tous les proscrits, le 17 octobre 1855. Il avait eu pour mission, au moment du coup d'état de Napoléon le petit comme l'appela Hugo, de soulever le département de la Nièvre. Il fut déporté à Douera (Algérie) jusqu'en 1853, une peine qui fut commuée en exil à Jersey de 1853 à 1855 avec le grand écrivain; la France ayant obtenu de l'Angleterre que ces exilés soient envoyés plus loin en 1855, ceux-ci furent expédiés en Irlande et en Angleterre, de 1855 à 1858. Amiel put ensuite gagner l'Espagne et devint le constructeur du chemin de fer de Puerto-réal à Cadix. Dans ce pays il n'hésitera pas à signer une 'adresse' à la junte révolutionnaire qui le dirigeait dans laquelle le peuple espagnol est félicité pour le triomphe de sa révolution; on est alors en 1868 et à l'automne a lieu là-bas la Révolucion de Setiembre; le 30 septembre sont auditionnés par la junte des représentants étrangers, le français, 'el Senor Amiel' dit publiquement et lyriquement que: //...la chaîne des temps a été rompue, qu'un rayon de lumière et un souffle de liberté ont suffi pour éclairer notre époque, en un clin d'œil étincelant, dans la poussière des âges... que lui, en tant que vétéran de la liberté en France, il déclare au peuple espagnol qu'il est capable d'exercer et tenir le sceptre de sa souveraineté,...qu'il n'a jamais vu dans l'histoire un enthousiasme aussi grand uni à tant de dignité et que, à la chute du trône d'Espagne, tous les trônes du monde ont vacillé.// En 1870-71 le régime impérial ayant été défait, il rentra aussitôt en France et fut membre du Comité d'Armement du 3ème arrondissement de Paris pendant le siège hivernal de la capitale par les Prussiens. Enfin il devint le concessionnaire d'un petit chemin de fer dans l'Ariège, d'où il était originaire et d'où lui venait son surnom.
C'est grâce à sa pétition qui demande à la Chambre de Députés la réparation des souffrances et de la ruine qui lui ont été infligées à la suite du 'crime' (coup d'état) du 2 Décembre 1851, porté sur le bureau de l'Assemblée par le député de la Seine Talandier que fut adoptée l'importante loi de réparation de 1881 citée ci-après plusieurs fois (article du "Progrès" du 11 Novembre 1876).
Il a fait paraitre en 1871 "La Bourgeoisie Contemporaine" (Imp. Chatenet, Paris).
- **L(ouis ?) Amiel **lui, fut arrêté le 3 Décembre 1851 à Toulouse car il était signataire de la protestation contre le Coup d'Etat napoléonien, pétition qui comportait 62 noms. Il était Avoué près la Cour d'Appel de cette ville. Il fut relaxé par un non-lieu dès le 23 Février 1852. Ce n'est pas le cas des très nombreux opposants républicains qui, à travers la France ont protesté vigoureusement contre le nouveau régime impérial. La répression a parfois été assez dure; l'on connait tous les noms de ces braves grâce à la loi de réparation ci-dessus indiquée.
(=> "Histoire du Coup d'Etat dans le département de la Haute-Garonne" A. Bremond; Toulouse 1870).
- **Pascal Amiel **né à St Marcel (11) était un cultivateur de Capestang (34); suite au Coup d'Etat auquel il s'était violemment opposé il fut condamné à la déportation à Cayenne.
- **Isidore Amiel ** de son nom complet François Isidore Léonard Victor, est né en 1807 à Villemur-sur-Tarn (81). Il fut, à Paris, le dirigeant d'une pension d'éducation secondaire libre située 151, Rue St Jacques, assez importante (elle comprenait une cour) et un fervent partisan de la République; il devint même capitaine de la Compagnie locale de Gardes Nationaux lors de sa Proclamation en 1848. On a de lui une Circulaire électorale du 25 Mars 1848 destinée aux citoyens du Tarn imprimée un mois à peine après la Révolution du 24 Février. Il eut à défendre sa courte IIème République lors du Coup d'Etat mais il ne semble pas avoir figuré sur les listes de proscrits à ma connaissance, étant actif comme éducateur et polémiste en France pendant le IIème Empire. Il a signé quelques publications sur l'éducation comme "Le livre des adultes" 1867 ou "Réponse à Mgr Dupanloup sur l'instruction secondaire des femmes" 1868, et politiques comme "Le congrès et la prépondérance de l'Europe" 1864, monographie de la France du Second Empire, ou encore liée à ces deux sujets comme une lettre de défense de Victor Cousin datée du 21 Juin 1844 qui mérite une explication. Ce député nommé Cousin avait présenté devant la Chambre Haute un discours pour la démocratisation (laïcisation) de l'enseignement depuis les premières classes jusqu'à l'université, thèse très en avance sur son temps, appuyé en cela par Adolphe Thiers ! et ceci contre le gouvernement de Juillet et contre la majorité de ses collègues. (=> "Le 2 Décembre . Les massacres dans Paris." Victor Schoelcher; Paris 1872).
> Son institution éducative existait toujours en 1858, malgré ses opinions farouchement opposées : Avec l'institut Jubé elle se sont distingué cette année-là pour la qualité de leur enseignement respectif (et auparavant en 1843, 1846 et 1857 !) à l'issue des résultats sans doute examinés en fin de chaque année scolaire. (=> "Journal des Débats Politique & Littéraire" du 11 Août 1858 et auparavant des 18 Août 1843, 14 Août 1846 et 12 Août 1857).
> Actif dans la promotion de l'enseignement, il est par ex. membre en 1870 de l'association pour l'encouragement des études grecques en France, Isidore Amiel est récompensé par la Légion d'Honneur en 1864 de ses capacités d'éducateur; en 1870 il est élevé au grade d'Officier de l'Instruction Publique pour services rendus à l'Instruction par arrêté du 23 Décembre 1869, donc encore sous l'Empire. (cf. Journal des Débats Polit. & Littér. du 3 Janvier 1870). On notera enfin qu'il conserva des terres dans sa commune tarnaise d'origine, Villeneuve-sur-Tarn où il s'occupa d'horticulture et arboriculture selon les nouvelles idées progressistes agricoles de ce temps-là. (cf. "Bulletin de la Soc. Nat. d'Acclimatation de France" Soc. Nat. de protection de la Nature; T.IV 2ème série; 1867). Il décède en 1882.
> Isidore Amiel est enfin cité dans les "Meilleures pages des écrivains pédagogiques" (cf. "Les écrivains politiques du XVIIIème S." A. Bazet & F. Albert; Colin, 1904).
- **Etienne Ameilh** né à Baudinard (04) entre 1808 et 1828, il aurait été une estafette en décembre 1851, portant des messages et faisant le lien entre des républicains de ce lieu et ceux de Salernes, Barjols et Riez. Il sera adjoint au maire en 1856 puis maire de sa commune de 1860 à 1862.
- **Félicien Amiel**, tailleur d'habits de Riez (05), qui fut condamné à la déportation en Algérie mais gracié, il reçut une pension de 800F. en 1882. Il lui fut reproché par la commission départementale d'accusation d'être allé chez le maire lui demander des armes puis il s'est rendu armé à Digne et aux Mées et d'être un "exalté", simplement un républicain en ce temps-là ! Son descendant putatif Maxime Amiel, de Riez, historien local, a publié la liste des patriotes de sa région dans le Bulletin d'Information des Amis du Vieux Riez en mars 2003.
- Et encore : **Antoine & Claire Amiel**, 42 & 45 ans, cultivateurs à Capestang (34) qui recevront une pension de 400f.; **Jacques Amiel**, cultivateur de Montblanc (34) 50ans, recevra une pension de 200f.; **Rose-Pascale Amiel** 61ans, originaire de l'Hérault, mais habitant Mondovi (province de Constantine, en Algérie) aura une pension de 400f. A Chalabre et sans doute s'agit t-il d'un ancêtre du professeur Jean-Louis Amiel (cf. personnages XXème S.) fut réhabilité Louis Marie Félicité Amiel (le même que cité plus haut) où il était né en 1815; cet avoué près la Cour d'Appel de Toulouse fut le fondateur d'un journal "Le Réformateur" et probablement chercheur d'or en Ariège et Comminges !
(=> "Pensionnés de l'Hérault" suite à la Loi d'Indemnisation des Victimes du Coup d'Etat de 1851).
C'est un pendant à la notice précédente; comme souvent on peut trouver des Amiel dans des camps opposés; après des Amiel républicains voici un Amiel de cet Empire que les précédents abhorraient. Il figure avec son bataillon dans l'ordre réglant le défilé organisé au retour de l'Armée Impériale à Paris après les victoires d'Italie; Cet Amiel commandait la 1ère Brigade de la 1ère Division du 1er Corps d'Armée. Copiant en de nombreux points son oncle, celui que Victor Hugo appelait Napoléon Le Petit, singeant ainsi le grand homme d'état, Napoléon III soignait son image auprès de l'opinion.
(=> "Retour de l'Armée d(Italie; Ordre du défilé" Edition Schiller Paris 1859).


Revision [17503]

Edited on 2019-07-14 11:19:58 by JeanLouis
Additions:
C'était là un début prometteur mais l'artiste, bien qu'il devienne un portraitiste estimé, n'avait pas étudié assez sérieusement ou n'était pas animé d'une volonté suffisante pour se maintenir dans le niveau qu'il semblait avoir atteint et à plus forte raison pour le dépasser. Il continua cependant à travailler sans que son talent se soit à nouveau manifesté avec éclat. Il eut son atelier dans le VIème arrondissement. Il exposa dans tous les salons de 1834 à 1849 (1834 "Portrait de Melle Duchemin"); dans les années 1840 il s'intéressera surtout aux chevaux (1842 "Intérieur d'écurie" et "Trois têtes de chevaux" en 1844, en 1845 et 1849 encore des têtes de chevaux). Enfin il est connu pour avoir peint sur commande royale de Louis-Philippe Ier un certain nombres d'effigies historiques (voir ci-après) qui sont d'aimables visages de fantaisie de vieux noms fameux et aussi, toutefois, pour la même commande, des portraits exécutés sans doute d'après des documents authentiques de personnages plus récents comme Bernadotte alors qu'il n'était que lieutenant au 36ème Régiment de Ligne, ou Pérignon, lieutenant-colonel dans la Légion des Pyrénées en 1792. C'est un portraitiste encore assez estimé il y a un siècle. Outre ses œuvres peintes il a gravé sur pierre des planches de portraits de chevaux de course (ce fut le grand boom des courses alors) et Léon Noël a lithographié d'après plusieurs de ses tableaux d'agréables figures féminines et au moins un paysage, une "Vue du jubé de St Etienne du Mont" à Paris.
-4- __Autres œuvres__ : "Etude de jeune fille" (1835), un très beau "Portrait de Philippe Hottinguer en pied devant une galerie d'entrelacs" (1836 - qui s'est quand même vendu aux enchères à Paris en 2009 27.000€ ! - , Portrait de mme la Comtesse de C... (1836), une série de portraits (1839); il a aussi copié au moins deux tableaux, un "St Georges" de Raphaël et "La conception" de Murillo visibles de nos jours dans l'église de Riotord (43); un autre exemplaire de "St Georges" ( de 1843-46) aussi de lui est au-dessus du maître-autel de l'église de St Marcel-St Georges (07) où il remplace un précédent dégradé à la Révolution. L'église d'Aubigny-au-Bac (59) conserve de lui un "St Martin donnant son manteau à un pauvre" tout comme celle de Marboz (Ain) qui, elle, en possède deux du même thème ! Certaines de ses oeuvres sont dans des musées de province, Pau par ex. (Musée des Beaux-Arts) et son autoportrait au Louvre. Comme son presque homonyme et contemporain peintre de St Malo, Louis Amiel, avec qui il est régulièrement confondu dans plusieurs ouvrages de référence ou même au très sérieux Metropolitan Museum de New-York, il peignit aussi beaucoup de chevaux de course, anglais comme Drummer (1845) des pur sang, Physician, Emelina ou Ibrahim (1844) ou la jument poulinière de pur sang Frétillon (1849).
**Les AMIEL d'AURIGNAC (31) et les DABEAUX:**
Notables d'Aurignac durant tout le XIXème S. ils furent tour à tour soit médecins (Jean-Louis Simon Mathieu en 1849, Pierre en 1862), soit notaire (entre 1785 & 1791), soit maires, ou avoué (Félix, au milieu du siècle), conseiller de l'arrondissement de St Gaudens (Simon-Marie, père de Pierre, en 1844), voire président du Tribunal de Commerce de St Gaudens (1859), conseiller général de la Haute-Garonne, et aussi conseiller de préfecture, sous-préfet et préfet. Liés par mariage et descendance à la famille Dabeaux du même lieu d'Aurignac, elle aussi ayant fourni de nombreux hauts fonctionnaires, ils en ajoutèrent le nom à leur propre nom patronymique et s'appelèrent finalement Amiel-Dabeaux.
Joseph, Jean-Louis, Simon Amiel né en 1829 à Aurignac, avocat de formation, fut conseiller de préfecture (1858, 1859 à Amiens) puis chef de cabinet, rapidement sous-préfet (par ex. à Bagnères-de-Luchon en 1867-68) et enfin préfet de la Drôme de 1873 à 1876, Chevalier de la légion d'Honneur; Ernest Amiel-Dabeaux fut sous-préfet de Thiers (63) de 1869 à 1870 puis de la Drôme de 1871 à 1873, le changement radical de régime ne les a donc pas atteint ! Ce dernier Amiel fut encore auparavant secrétaire particulier du préfet de l'Aude entre 1854 et 1860, lorsque le dit préfet se nommait ....François Dabeaux ! Mr le préfet Dabeaux fut aussi un homme politique du IIème Empire.
Parmi les médecins de cet endroit connus il y en a un qui, également maire au moment de la redécouverte des ossements de la fameuse grotte préhistorique d'Aurignac (à l'origine de la datation d'une période, l'aurignacien, voir page faits divers suivante), examina lors de leur mise au jour initiale un peu trop rapidement les restes exhumés et décida de les enterrer tout bonnement dans le cimetière de la commune !! Pour sa défense il faut dire que la science n'avait pas encore tellement abordé le sujet de la fossilisation d'os humains.
**Jean Amiel **est probablement son frère mais lui est resté en France. Né à Roumoules dans les Basses-Alpes, il fit ses études au Collège de Riez; entré dans les ordres il devient curé de Valensole puis chanoine de la cathédrale de Digne. A la révolution il reste prêtre catholique et est obligé de s'expatrier, peu d'années après son ordination est-il indiqué; il se réfugie en Espagne où il devient précepteur. Après les longs troubles de la révolution il rentre en France et s'adonne à la prédication. Il y acquiert une méritoire réputation; en 1818 il devient chanoine de Digne mais meurt peu d'années plus tard. On sait qu'il évangélisa ou plutôt réévangélisa plusieurs villes des Basses-Alpes mais fut appelé et reconnu bien plus loin à Marseille et même Toulouse. L'état religieux catholique en France ayant tant pâti des évènements politiques qu'il fut en effet nécessaire de redoubler d'ardeur dans les missions. Ses sermons furent estimés mais il refusa toujours par modestie sans doute leur impression. On a dit de lui "Dans la chaire, terrible comme un lion, Dans le tribunal sacré, doux comme un agneau".
Sa marque de fabrique était une clé suivie du nom AMIEL complété au-dessous de l'indication géographique "A LEZIGNAN";
C'est à la fin de ce siècle que le taillandier habile et industrieux de Lézignan déposa plusieurs brevets d'invention dont en 1883 et 1885 (Bull. des Lois de la Rép. Frçse de 1885, p.4282); le modèle "Lézignan" est toujours fabriqué de nos jours par un successeur lézignanais et envoyé en Italie où il est encore utilisé. Albin avait perfectionné l'outil de base, en adjoignant par exemple des poignées de bois tourné qui le rendait plus maniable et évitait les callosités ou en créant des formes originales comportant des lames tranchantes plus ou moins recourbées. Par son ergonomie très bien étudiée l'outil de taille devint l'outil principal de l'extension extraordinaire du vignoble dans la région car il permettait un travail plus rapide, plus précis et plus soigné. De nos jours dans la région, on taille avec un sécateur pneumatique ou l'on ne taille plus d'une façon soignée qu'une année sur deux, l'autre consistant en un simple élagage....rentabilité oblige !
Il déposa avec un certain Decoeur un brevet d'invention concernant le laminage. On sait que le XIXème S. fut celui de l'industrialisation et des chemins de fer; cette invention avait pour objet le laminage des bâtis de roues de wagons, tenders et locomotives. Ces inventeurs étaient lyonnais et le brevet déposé en 1855 était leur exclusivité pour 15ans.
Cet Amiel dont on n'a pas le prénom était propriétaire de bateaux de commerce à Marseille et aussi monarchiste, contrairement aux suivants, il a en effet comploté pour le retour de la Duchesse de Berry et la montée sur le trône de France restauré d'un possible Henri V. Deux branches royales se disputaient en ce temps-là la légitimité du trône de France: les Bourbons avec cet Henri V et les Orléans avec Louis-Philippe. C'était en fin d'Avril 1831 et Louis-Philippe Ier venait depuis peu de temps de monter sur le trône convoité ("Révolution" des 3 derniers jours de juillet 1830): le duchesse débarque au Vieux Port et pense trouver nombre de partisans prêts à la suivre pour marcher vers Paris et rétablir la monarchie des Bourbons. Mais le complot sera déjoué et ce mouvement insurrectionnel royal de la ville phocéenne sera réprimé, le drapeau tricolore qu'osa conserver le rois "des Français" (et non de France, subtilité à remarquer !) Louis-Philippe Ier remplacera le drapeau blanc des insurgés royalistes sur le clocher de St Laurent. Des chefs furent arrêtés, des petites mains aussi et ces arrestations ont donné lieu en 1832 à un procès célèbre alors, celui du "Carlo-Alberto", du nom du navire principal qui fut affrêté pour cette tentative qui échoua. Que vient faire cet Amiel dans cette aventure : Il trempa dans ce complot en mettant à disposition l'un de ses bâtiments et devant son échec, il s'enfuit. On l'accusa de complot contre le roi des Français et d'excitation des citoyens à s'armer contre l'autorité royale ainsi que d'exciter à la guerre civile; prévenu d'avoir distribué de l'argent au peuple et précisément d'avoir donné, le 30 avril 1832 à 3h du matin 50F à un matelot pour qu'il le remette à son oncle le patron Thomas Segui "pour qu'il l'employât à se réjouir" du succès du complot. Mais comme on l'a dit, la conspiration contre Louis-Philippe sera déjouée. Bien plus tard le comte de Chambord, possible Henri V, aurait pu régner en tant que tel après la chute du IIème Empire, en 1871; pressenti par la Chambre des Députés alors quasiment légitimiste, il se permit de refuser car il n'admettait pas devoir cela au drapeau tricolore dont s'était pourtant accommodé bien avant son concurrent au trône en 1830 ! Ainsi finit la prétention au trône de France des descendants d'Hugues Capet, la IIIème République réduira progressivement l'influence à la Chambre des royalistes qu'ils soient orléanistes ou bourboniens .....
Deletions:
C'était là un début prometteur mais l'artiste, bien qu'il devienne un portraitiste estimé, n'avait pas étudié assez sérieusement ou n'était pas animé d'une volonté suffisante pour se maintenir dans le niveau qu'il semblait avoir atteint et à plus forte raison pour le dépasser. Il continua cependant à travailler sans que son talent se soit à nouveau manifesté avec éclat. Il eut son atelier dans le VIème arrondissement. Il exposa dans tous les salons de 1834 à 1849 (1834 "Portrait de Melle Duchemin); dans les années 1840 il s'intéressera surtout aux chevaux (1842 "Intérieur d'écurie" et "Trois têtes de chevaux" en 1844, en 1845 et 1849 encore des têtes de chevaux). Enfin il est connu pour avoir peint sur commande royale de Louis-Philippe Ier un certain nombres d'effigies historiques (voir ci-après) qui sont d'aimables visages de fantaisie de vieux noms fameux et aussi, toutefois, pour la même commande, des portraits exécutés sans doute d'après des documents authentiques de personnages plus récents comme Bernadotte alors qu'il n'était que lieutenant au 36ème Régiment de Ligne, ou Pérignon, lieutenant-colonel dans la Légion des Pyrénées en 1792. C'est un portraitiste encore assez estimé il y a un siècle. Outre ses œuvres peintes il a gravé sur pierre des planches de portraits de chevaux de course (ce fut le grand boom des courses alors) et Léon Noël a lithographié d'après plusieurs de ses tableaux d'agréables figures féminines et au moins un paysage, une "Vue du jubé de St Etienne du Mont" à Paris.
-4- __Autres œuvres__ : "Etude de jeune fille" (1835), un très beau "Portrait de Philippe Hottinguer en pied devant une galerie d'entrelacs" (1836 - qui s'est quand même vendu aux enchères à Paris en 2009 27.000€ !), Portrait de mme la Comtesse de C... (1836), une série de portraits (1839); il a aussi copié au moins deux tableaux un "St Georges" de Raphaël et "La conception" de Murillo visibles de nos jours dans l'église de Riotord (43); un autre exemplaire de "St Georges" (1843-46) aussi de lui est au-dessus du maître-autel de l'église de St Marcel-St Georges (07) où il remplace un précédent dégradé à la Révolution. L'église d'Aubigny-au-Bac (59) conserve de lui un "St Martin donnant son manteau à un pauvre" tout comme celle de Marboz (Ain) qui, elle, en possède deux du même thème ! Certaines de ses oeuvres sont dans des musées de province, Pau par ex. (Musée des Beaux-Arts) et son autoportrait au Louvre. Comme son presque homonyme et contemporain peintre de St Malo, Louis Amiel avec qui il est régulièrement confondu dans plusieurs ouvrages de référence ou même au très sérieux Metropolitan Museum de New-York, il peignit aussi beaucoup de chevaux de course, anglais comme Drummer (1845) des pur sang, Physician, Emelina ou Ibrahim (1844) ou la jument poulinière de pur sang Frétillon (1849).
**les AMIEL d'AURIGNAC (31) et les DABEAUX:**
Notables d'Aurignac durant tout le XIXème S. ils furent tour à tour médecins (Jean-Louis Simon Mathieu en 1849, Pierre en 1862), notaire (entre 1785 & 1791), maires, avoué (Félix, au milieu du siècle), conseiller de l'arrondissement de St Gaudens (Simon-Marie, père de Pierre, en 1844), président du Tribunal de Commerce de St Gaudens (1859), conseiller général de la Haute-Garonne, conseiller de préfecture, sous-préfet et préfet. Liés par mariage et descendance à la famille Dabeaux du même lieu d'Aurignac, elle aussi ayant fourni de nombreux hauts fonctionnaires, ils en ajoutèrent le nom à leur propre nom patronymique et s'appelèrent Amiel-Dabeaux. Joseph, Jean-Louis, Simon Amiel né en 1829 à Aurignac, avocat de formation, fut conseiller de préfecture (1858, 1859 à Amiens) puis chef de cabinet puis rapidement sous-préfet (par ex. à Bagnères-de-Luchon en 1867-68) et préfet de la Drôme de 1873 à 1876, Chevalier de la légion d'Honneur; Ernest Amiel-Dabeaux fut sous-préfet de Thiers (63) de 1869 à 1870 puis de la Drôme de 1871 à 1873, le changement radical de régime ne les a donc pas atteint ! Ce dernier Amiel fut encore auparavant secrétaire particulier du préfet de l'Aude entre 1854 et 1860, lorsque le dit préfet se nommait ....François Dabeaux ! Mr le préfet Dabeaux fut aussi un homme politique du IIème Empire. Parmi les médecins de cet endroit connus il y en a un qui, également maire au moment de la redécouverte des ossements de la fameuse grotte préhistorique d'Aurignac (à l'origine de la datation d'une période, l'aurignacien, voir page faits divers suivante), examina lors de leur mise au jour initiale un peu trop rapidement les restes exhumés et décida de les enterrer tout bonnement dans le cimetière de la commune !!
**Jean Amiel **est probablement son frère mais lui est resté en France. Né à Roumoules dans les Basses-Alpes, il fit ses études au Collège de Riez; entré dans les ordres il devient curé de Valensole puis chanoine de la cathédrale de Digne. A la révolution il reste prêtre catholique et est obligé de s'expatrier, peu d'années après son ordination est-il indiqué; il se réfugie en Espagne où il devient précepteur. Après les longs troubles de la révolution il rentre en France et s'adonne à la prédication. Il y acquiert une méritoire réputation; en 1818 il devient chanoine de Digne mais meurt peu d'années plus tard. On sait qu'il évangélisa ou plutôt réévangélisa plusieurs villes des Basses-Alpes mais fut appelé et reconnu bien plus loin à Marseille et même Toulouse. Ses sermons furent estimés mais il refusa toujours par modestie sans doute leur impression. On a dit de lui "Dans la chaire, terrible comme un lion, Dans le tribunal sacré, doux comme un agneau".
Sa marque de fabrique était une clé suivie du nom AMIEL et au-dessous l'indication géographique "A LEZIGNAN";
C'est à la fin de ce siècle que le taillandier habile et industrieux de Lézignan déposa plusieurs brevets d'invention dont en 1883 et 1885 (Bull. des Lois de la Rép. Frçse de 1885, p.4282); le modèle "Lézignan" est toujours fabriqué de nos jours par un successeur lézignanais et envoyé en Italie où il est encore utilisé. Albin avait perfectionné l'outil de base, en adjoignant par exemple des poignées de bois tourné qui le rendait plus maniable et évitait les callosités ou en créant des formes originales comportant des lames tranchantes plus ou moins recourbées. Par son ergonomie très bien étudiée l'outil de taille devint l'outil principal de l'extension extraordinaire du vignoble dans la région car il permettait un travail plus rapide, plus précis et plus soigné. De nos jours dans la région, on taille avec un sécateur pneumatique ou l'on ne taille plus d'une façon soignée qu'une année sur deux, rentabilité oblige !
Il déposa avec un certain Decoeur un brevet d'invention concernant le laminage. On sait que le XIXème S. fut celui de l'industrialisation et des chemins de fer; cette invention avait pour objet le laminage des bâtis de roues de wagons, tenders et locomotives. Ils étaient lyonnais et le brevet déposé en 1855 était leur exclusivité pour 15ans.
Cet Amiel dont on n'a pas le prénom était propriétaire de bateaux de commerce à Marseille et aussi monarchiste, contrairement aux suivants, il a en effet comploté pour le retour de la Duchesse de Berry et la montée sur le trône de France restauré d'un possible Henri V. Deux branches royales se disputaient la légitimité du trône de France: les Bourbons avec cet Henri V et les Orléans avec Louis-Philippe. C'était en fin d'Avril 1831 et on est sous le règne de Louis-Philippe Ier depuis peu de temps ("Révolution" des 3 derniers jours de juillet 1830): le duchesse débarque au Vieux Port et pense trouver nombre de partisans prêts à la suivre pour marcher vers Paris et rétablir la monarchie des Bourbons. Mais le complot sera déjoué et ce mouvement insurrectionnel de la ville phocéenne sera réprimé, le drapeau tricolore qu'osa conserver le rois "des Français" (et non de France !) Louis-Philippe Ier remplacera le drapeau blanc des insurgés royalistes sur le clocher de St Laurent. Des chefs furent arrêtés, des petites mains aussi et ces arrestations ont donné lieu en 1832 à un procès célèbre alors, celui du "Carlo-Alberto", du nom du navire qui fut affrêté pour cette tentative qui échoua. Que vient faire cet Amiel dans cette aventure : Il trempa dans ce complot en mettant à disposition l'un de ses bâtiments et devant son échec, il s'enfuit. On l'accusa de complot contre le roi des Français et d'excitation des citoyens à s'armer contre l'autorité royale et d'exciter à la guerre civile; prévenu d'avoir distribué de l'argent au peuple et d'avoir donné, le 30 avril 1832 à 3h du matin 50F à un matelot pour qu'il le remette à son oncle le patron Thomas Segui "pour qu'il l'employât à se réjouir" du succès du complot. Mais comme on l'a dit, la conspiration contre Louis-Philippe sera déjouée. Bien plus tard Henri V aurait pu régner en tant que tel après la chute du IIème Empire, en 1871; pressenti par la Chambre des Députés alors quasiment légitimiste, il se permit de refuser car il n'admettait pas devoir cela au drapeau tricolore dont s'était pourtant accommodé son concurrent au trône en 1830 ! Ainsi finit la prétention au trône de France des descendants d'Hugues Capet, la IIIème République réduira progressivement l'influence à la Chambre des royalistes qu'ils soient orléanistes ou bourboniens .....


Revision [17205]

Edited on 2019-05-19 18:33:18 by JeanLouis
Additions:
//INDEX ONOMASTIQUE// :
Deletions:
====VOUS TROUVEREZ DANS CETTE PAGE LES PERSONNAGES SUIVANTS :====


Revision [16939]

Edited on 2019-01-28 11:42:58 by JeanLouis
Additions:
Cet Amiel dont on n'a pas le prénom était propriétaire de bateaux de commerce à Marseille et aussi monarchiste, contrairement aux suivants, il a en effet comploté pour le retour de la Duchesse de Berry et la montée sur le trône de France restauré d'un possible Henri V. Deux branches royales se disputaient la légitimité du trône de France: les Bourbons avec cet Henri V et les Orléans avec Louis-Philippe. C'était en fin d'Avril 1831 et on est sous le règne de Louis-Philippe Ier depuis peu de temps ("Révolution" des 3 derniers jours de juillet 1830): le duchesse débarque au Vieux Port et pense trouver nombre de partisans prêts à la suivre pour marcher vers Paris et rétablir la monarchie des Bourbons. Mais le complot sera déjoué et ce mouvement insurrectionnel de la ville phocéenne sera réprimé, le drapeau tricolore qu'osa conserver le rois "des Français" (et non de France !) Louis-Philippe Ier remplacera le drapeau blanc des insurgés royalistes sur le clocher de St Laurent. Des chefs furent arrêtés, des petites mains aussi et ces arrestations ont donné lieu en 1832 à un procès célèbre alors, celui du "Carlo-Alberto", du nom du navire qui fut affrêté pour cette tentative qui échoua. Que vient faire cet Amiel dans cette aventure : Il trempa dans ce complot en mettant à disposition l'un de ses bâtiments et devant son échec, il s'enfuit. On l'accusa de complot contre le roi des Français et d'excitation des citoyens à s'armer contre l'autorité royale et d'exciter à la guerre civile; prévenu d'avoir distribué de l'argent au peuple et d'avoir donné, le 30 avril 1832 à 3h du matin 50F à un matelot pour qu'il le remette à son oncle le patron Thomas Segui "pour qu'il l'employât à se réjouir" du succès du complot. Mais comme on l'a dit, la conspiration contre Louis-Philippe sera déjouée. Bien plus tard Henri V aurait pu régner en tant que tel après la chute du IIème Empire, en 1871; pressenti par la Chambre des Députés alors quasiment légitimiste, il se permit de refuser car il n'admettait pas devoir cela au drapeau tricolore dont s'était pourtant accommodé son concurrent au trône en 1830 ! Ainsi finit la prétention au trône de France des descendants d'Hugues Capet, la IIIème République réduira progressivement l'influence à la Chambre des royalistes qu'ils soient orléanistes ou bourboniens .....
- Le personnage qui se nomme communément "Amiel de l'Ariège", **Jean-Baptiste Amiel **, ingénieur de profession, est un grand républicain et farouche opposant au régime du neveu de Napoléon qui prit le pouvoir sous le nom d'Empereur Napoléon III. Ne voulant pas reconnaître ce régime il fut banni du sol français ; il suivit Victor Hugo avec 34 autres "Proscrits de 1848" dans l'exil, notamment à Jersey où il donnera des cours de chimie pour vivre. Tous signeront depuis Jersey la déclaration au gouvernement anglais à propos de l'expulsion de tous les proscrits, le 17 octobre 1855. Il avait eu pour mission, au moment du coup d'état de Napoléon le petit comme l'appela Hugo, de soulever le département de la Nièvre. Il fut déporté à Douera (Algérie) jusqu'en 1853, une peine qui fut commuée en exil à Jersey de 1853 à 1855 avec le grand écrivain; la France ayant obtenu de l'Angleterre que ces exilés soient envoyés plus loin en 1855, ceux-ci furent expédiés en Irlande et en Angleterre, de 1855 à 1858. Amiel put ensuite gagner l'Espagne et devint le constructeur du chemin de fer de Puerto-réal à Cadix. Dans ce pays il n'hésitera pas à signer une 'adresse' à la junte révolutionnaire qui le dirigeait dans laquelle le peuple espagnol est félicité pour le triomphe de sa révolution; on est alors en 1868 et à l'automne a lieu là-bas la Révolucion de Setiembre; le 30 septembre sont auditionnés par la junte des représentants étrangers, le français, 'el Senor Amiel' dit publiquement et lyriquement que: //...la chaîne des temps a été rompue, qu'un rayon de lumière et un souffle de liberté ont suffi pour éclairer notre époque, en un clin d'œil étincelant, dans la poussière des âges... que lui, en tant que vétéran de la liberté en France, il déclare au peuple espagnol qu'il est capable d'exercer et tenir le sceptre de sa souveraineté,...qu'il n'a jamais vu dans l'histoire un enthousiasme aussi grand uni à tant de dignité et que, à la chute du trône d'Espagne, tous les trônes du monde ont vacillé.// En 1870-71 le régime impérial ayant été défait, il rentra aussitôt en France et fut membre du Comité d'Armement du 3ème arrondissement de Paris pendant le siège hivernal de la capitale par les Prussiens. Enfin il devint le concessionnaire d'un petit chemin de fer dans l'Ariège, d'où il était originaire et d'où lui venait son surnom.
C'est grâce à sa pétition qui demande à la Chambre de Députés la réparation des souffrances et de la ruine qui lui ont été infligées à la suite du 'crime' (coup d'état) du 2 Décembre 1851, porté sur le bureau de l'Assemblée par le député de la Seine Talandier que fut adoptée l'importante loi de réparation de 1881 citée ci-après plusieurs fois (article du "Progrès" du 11 Novembre 1876).
Deletions:
Cet Amiel dont on n'a pas le prénom était propriétaire de bateaux de commerce à Marseille et aussi monarchiste, contrairement aux suivants, il a en effet comploté pour le retour de la Duchesse de Berry et la montée sur le trône de France restauré d'un possible Henri V. Deux branches royales se disputaient la légitimité du trône de France: les Bourbons avec cet Henri V et les Orléans avec Louis-Philippe. C'était en fin d'Avril 1831 et on est sous le règne de Louis-Philippe Ier depuis peu de temps (1830): le duchesse débarque au Vieux Port et pense trouver nombre de partisans prêts à la suivre pour marcher vers Paris et rétablir la monarchie des Bourbons. Mais le complot sera déjoué et ce mouvement insurrectionnel de la ville phocéenne sera réprimé, le drapeau tricolore qu'osa conserver le rois "des Français" (et non de France !) Louis-Philippe Ier remplacera le drapeau blanc des insurgés royalistes sur le clocher de St Laurent. Des chefs furent arrêtés, des petites mains aussi et ces arrestations ont donné lieu en 1832 à un procès célèbre alors, celui du "Carlo-Alberto", du nom du navire qui fut affrêté pour cette tentative qui échoua. Que vient faire cet Amiel dans cette aventure : Il trempa dans ce complot en mettant à disposition l'un de ses bâtiments et devant son échec, il s'enfuit. On l'accusa de complot contre le roi des Français et d'excitation des citoyens à s'armer contre l'autorité royale et d'exciter à la guerre civile; prévenu d'avoir distribué de l'argent au peuple et d'avoir donné, le 30 avril 1832 à 3h du matin 50F à un matelot pour qu'il le remette à son oncle le patron Thomas Segui "pour qu'il l'employât à se réjouir" du succès du complot. Mais le drapeau blanc du roi Henri V ne flottera pas à St Victor de Marseille, la conspiration contre Louis-Philippe sera déjouée. Bien plus tard Henri V aurait pu régner en tant que tel après la chute du IIème Empire, en 1871; pressenti par la Chambre des Députés alors quasiment légitimiste, il se permit de refuser car il n'admettait pas devoir cela au drapeau tricolore dont s'était pourtant accommodé son concurrent au trône en 1830 ! Ainsi finit la prétention au trône de France, la IIIème République réduira progressivement l'influence à la Chambre des royalistes qu'ils soient orléanistes ou bourboniens .....
- Le personnage qui se nomme communément "Amiel de l'Ariège", **Jean-Baptiste Amiel **, ingénieur de profession, est un grand républicain et farouche opposant au régime du neveu de Napoléon qui prit le pouvoir sous le nom d'Empereur Napoléon III. Ne voulant pas reconnaître ce régime il fut banni du sol français ; il suivit Victor Hugo avec 34 autres "Proscrits de 1848" dans l'exil, notamment à Jersey où il donnera des cours de chimie pour vivre. Tous signeront depuis Jersey la déclaration au gouvernement anglais à propos de l'expulsion de tous les proscrits, le 17 octobre 1855; Il avait eu pour mission, au moment du coup d'état de Napoléon le petit comme l'appela Hugo, de soulever le département de la Nièvre; il fut déporté à Douera (Algérie) jusqu'en 1853, une peine qui fut commuée en exil à Jersey de 1853 à 1855 avec le grand écrivain; la France ayant obtenu de l'Angleterre que ces exilés soient envoyés plus loin en 1855, ceux-ci furent expédiés en Irlande et en Angleterre, de 1855 à 1858; Amiel put ensuite gagner l'Espagne et devint le constructeur du chemin de fer de Puerto-réal à Cadix. Dans ce pays il n'hésitera pas à signer une 'adresse' à la junte révolutionnaire qui le dirigeait dans laquelle le peuple espagnol est félicité pour le triomphe de sa révolution; on est alors en 1868 et à l'automne a lieu là-bas la Révolucion de Setiembre; le 30 septembre sont auditionnés par la junte des représentants étrangers, le français, 'el Senor Amiel' dit publiquement et lyriquement que: //la chaîne des temps a été rompue, qu'un rayon de lumière et un souffle de liberté ont suffi pour éclairer notre époque, en un clin d'œil étincelant, dans la poussière des âges... que lui, en tant que vétéran de la liberté en France, il déclare au peuple espagnol qu'il est capable d'exercer et tenir le sceptre de sa souveraineté,...qu'il n'a jamais vu dans l'histoire un enthousiasme aussi grand uni à tant de dignité et que, à la chute du trône d'Espagne, tous les trônes du monde ont vacillé.// En 1870-71 le régime impérial ayant été défait, il rentra aussitôt en France et fut membre du Comité d'Armement du 3ème arrondissement de Paris pendant le siège hivernal de la capitale par les Prussiens. Enfin il devint le concessionnaire d'un petit chemin de fer dans l'Ariège, d'où il était originaire et d'où lui venait son surnom.
C'est grâce à sa pétition qui demande à la Chambre de Députés la réparation des souffrances et de la ruine qui lui ont été infligées à la suite du 'crime' (coup d'état) du 2 Décembre 1851, porté sur le bureau de l'Assemblée par le député de la Seine Talandier que fut adoptée la loi de réparation de 1881 citée ci-après plusieurs fois (article du "Progrès" du 11 Novembre 1876).


Revision [16938]

Edited on 2019-01-28 11:17:11 by JeanLouis
Additions:
Cet Amiel dont on n'a pas le prénom était propriétaire de bateaux de commerce à Marseille et aussi monarchiste, contrairement aux suivants, il a en effet comploté pour le retour de la Duchesse de Berry et la montée sur le trône de France restauré d'un possible Henri V. Deux branches royales se disputaient la légitimité du trône de France: les Bourbons avec cet Henri V et les Orléans avec Louis-Philippe. C'était en fin d'Avril 1831 et on est sous le règne de Louis-Philippe Ier depuis peu de temps (1830): le duchesse débarque au Vieux Port et pense trouver nombre de partisans prêts à la suivre pour marcher vers Paris et rétablir la monarchie des Bourbons. Mais le complot sera déjoué et ce mouvement insurrectionnel de la ville phocéenne sera réprimé, le drapeau tricolore qu'osa conserver le rois "des Français" (et non de France !) Louis-Philippe Ier remplacera le drapeau blanc des insurgés royalistes sur le clocher de St Laurent. Des chefs furent arrêtés, des petites mains aussi et ces arrestations ont donné lieu en 1832 à un procès célèbre alors, celui du "Carlo-Alberto", du nom du navire qui fut affrêté pour cette tentative qui échoua. Que vient faire cet Amiel dans cette aventure : Il trempa dans ce complot en mettant à disposition l'un de ses bâtiments et devant son échec, il s'enfuit. On l'accusa de complot contre le roi des Français et d'excitation des citoyens à s'armer contre l'autorité royale et d'exciter à la guerre civile; prévenu d'avoir distribué de l'argent au peuple et d'avoir donné, le 30 avril 1832 à 3h du matin 50F à un matelot pour qu'il le remette à son oncle le patron Thomas Segui "pour qu'il l'employât à se réjouir" du succès du complot. Mais le drapeau blanc du roi Henri V ne flottera pas à St Victor de Marseille, la conspiration contre Louis-Philippe sera déjouée. Bien plus tard Henri V aurait pu régner en tant que tel après la chute du IIème Empire, en 1871; pressenti par la Chambre des Députés alors quasiment légitimiste, il se permit de refuser car il n'admettait pas devoir cela au drapeau tricolore dont s'était pourtant accommodé son concurrent au trône en 1830 ! Ainsi finit la prétention au trône de France, la IIIème République réduira progressivement l'influence à la Chambre des royalistes qu'ils soient orléanistes ou bourboniens .....
Deletions:
Cet Amiel dont on n'a pas le prénom était propriétaire de bateaux de commerce à Marseille et aussi monarchiste, contrairement aux suivants, il a en effet comploté pour le retour de la Duchesse de Berry et la montée sur le trône de France restauré d'un possible Henri V. C'était en Avril 1832 et ce complot déjoué, on est alors sous le règne de Louis-Philippe Ier, a donné lieu à un procès célèbre alors, celui du "Carlo-Alberto", du nom du navire qui fut affrêté pour cette tentative qui échoua. Que vient faire cet Amiel dans cette aventure : Il trempa dans ce complot en mettant à disposition l'un de ses bâtiments et devant son échec, il s'enfuit. On l'accusa de complot contre le roi des Français et d'excitation des citoyens à s'armer contre l'autorité royale et d'exciter à la guerre civile; prévenu d'avoir distribué de l'argent au peuple et d'avoir donné, le 30 avril 1832 à 3h du matin 50F à un matelot pour qu'il le remette à son oncle le patron Thomas Segui "pour qu'il l'employât à se réjouir" du succès du complot. Mais le drapeau blanc du roi Henri V ne flottera pas à St Victor de Marseille, la conspiration contre Louis-Philippe sera déjouée.


Revision [16632]

Edited on 2018-05-18 11:19:42 by JeanLouis
Additions:
- **Isidore Amiel ** de son nom complet François Isidore Léonard Victor, est né en 1807 à Villemur-sur-Tarn (81). Il fut, à Paris, le dirigeant d'une pension d'éducation secondaire libre située 151, Rue St Jacques, assez importante (elle comprenait une cour) et un fervent partisan de la République; il devint même capitaine de la Compagnie locale de Gardes Nationaux lors de sa Proclamation en 1848. On a de lui une Circulaire électorale du 25 Mars 1848 destinée aux citoyens du Tarn imprimée un mois à peine après la Révolution du 24 Février. Il eut à défendre sa courte IIème République lors du Coup d'Etat mais il ne semble pas avoir figuré sur les listes de proscrits à ma connaissance, étant actif comme éducateur et polémiste en France pendant le IIème Empire. Il a signé quelques publications sur l'éducation comme "Le livre des adultes" 1867 ou "Réponse à Mgr Dupanloup sur l'instruction secondaire des femmes" 1868, et politiques comme "Le congrès et la prépondérance de l'Europe" 1864, monographie de la France du Second Empire, ou encore liée à ces deux sujets comme une lettre de défense de Victor Cousin datée du 21 Juin 1844 qui mérite une explication. Ce député nommé Cousin avait présenté devant la Chambre Haute un discours pour la démocratisation (laïcisation) de l'enseignement depuis les premières classes jusqu'à l'université, thèse très en avance sur son temps, appuyé en cela par Adolphe Thiers ! et ceci contre le gouvernement de Juillet et contre la majorité de ses collègues. (=> "Le 2 Décembre . Les massacres dans Paris." Victor Schoelcher; Paris 1872).
> Isidore fut administrateur du "Journal de la Vraie République" en 1849; il correspondit avec Proudhon (lettre en réponse du 20 mai 1863 qui lui est adressée par le révolutionnaire à propos de ses thèses sur le suffrage universel et ses principes de gouvernement républicain).
> On le voit signer le 12 Juin 1857 une liste de candidats républicains se présentant dans le département de la Seine, alors que le IIème Empire est désormais bien installé. (cf. Journal Débats Polit. & Littér. du 13 Juin 1857).
> Son institution éducative existait toujours en 1858, malgré ses opinions farouchement opposées : Avec l'institut Jubé elle se sont distingué cette année-là pour la qualité de leur enseignement respectif (et auparavant en 1843, 1846 et 1857 !) à l'issue des résultats sans doute examinés en fin de chaque année scolaire. (=> "Journal des Débats Politique & Littéraire" du 11 Août 1858 et auparavant des 18 Août 1843, 14 Août 1846 et 12 Août 1857).
> Actif dans la promotion de l'enseignement, il est par ex. membre en 1870 de l'association pour l'encouragement des études grecques en France, Isidore Amiel est récompensé par la Légion d'Honneur en 1864 de ses capacités d'éducateur; en 1870 il est élevé au grade d'Officier de l'Instruction Publique pour services rendus à l'Instruction par arrêté du 23 Décembre 1869, donc encore sous l'Empire. (cf. Journal des Débats Polit. & Littér. du 3 Janvier 1870). On notera enfin qu'il conserva des terres dans sa commune tarnaise d'origine, Villeneuve-sur-Tarn où il s'occupa d'horticulture et arboriculture selon les nouvelles idées progressistes agricoles de ce temps-là. (cf. "Bulletin de la Soc. Nat. d'Acclimatation de France" Soc. Nat. de protection de la Nature; T.IV 2ème série; 1867). Il décède en 1882.
> Isidore Amiel est enfin cité dans les "Meilleures pages des écrivains pédagogiques" (cf. "Les écrivains politiques du XVIIIème S." A. Bazet & F. Albert; Colin, 1904).
Deletions:
- **Isidore Amiel **lui, était à Paris le dirigeant d'une pension d'éducation située 151, Rue St Jacques, assez importante (elle comprenait une cour) et lui aussi fervent partisan de la République; il devint même capitaine de la Compagnie locale de Gardes Nationaux lors de sa Proclamation en 1848. On a de lui une Circulaire électorale du 25 Mars 1848 destinée aux citoyens du Tarn imprimée un mois à peine après la Révolution du 24 Février. De son prénom complet Léon Isidore Victor il parait être originaire de cet endroit soit Lisle soit Villeneuve-sur-Tarn. Il eut à défendre sa courte IIème République lors du Coup d'Etat mais il ne semble pas avoir figuré sur les listes de proscrits à ma connaissance, étant actif comme éducateur et polémiste en France pendant le IIème Empire. Il a signé quelques publications sur l'éducation comme "Le livre des adultes" 1867 ou "Réponse à Mgr Dupanloup sur l'instruction secondaire des femmes" 1868, et politiques comme "Le congrès et la prépondérance de l'Europe" 1864, monographie de la France du Second Empire, ou encore liée à ces deux sujets comme une lettre de défense de Victor Cousin datée du 21 Juin 1844 qui mérite une explication. Ce député nommé Cousin avait présenté devant la Chambre Haute un discours pour la démocratisation (laïcisation) de l'enseignement depuis les premières classes jusqu'à l'université, thèse très en avance sur son temps, appuyé en cela par Adolphe Thiers ! et ceci contre le gouvernement de Juillet et contre la majorité de ses collègues. (=> "Le 2 Décembre . Les massacres dans Paris." Victor Schoelcher; Paris 1872).
> Isidore fut administrateur du "Journal de la Vraie République" en 1849; il correspondit avec Proudhon (lettre en réponse du 20 mai 1863 qui lui est adressée par le révolutionnaire à propos de ses thèses sur le suffrage universel et ses principes de gouvernement républicain).
> On le voit signer le 12 Juin 1857 une liste de candidats républicains se présentant dans le département de la Seine, alors que le IIème Empire est désormais bien installé. (cf. Journal Débats Polit. & Littér. du 13 Juin 1857).
> Son institution éducative existait toujours en 1858, malgré ses opinions farouchement opposées : Avec l'institut Jubé elle se sont distingué cette année-là pour la qualité de leur enseignement respectif (et auparavant en 1843, 1846 et 1857 !) à l'issue des résultats sans doute examinés en fin de chaque année scolaire. (=> "Journal des Débats Politique & Littéraire" du 11 Août 1858 et auparavant des 18 Août 1843, 14 Août 1846 et 12 Août 1857).
> Isidore Amiel est récompensé de ses capacités d'éducateur; en 1870 il est élevé au grade d'Officier de l'Instruction Publique pour services rendus à l'Instruction par arrêté du 23 Décembre 1869, donc encore sous l'Empire. (cf. Journal des Débats Polit. & Littér. du 3 Janvier 1870). On notera enfin qu'il conserva des terres dans sa commune tarnaise d'origine, Villeneuve-sur-Tarn où il s'occupa d'horticulture et arboriculture selon les nouvelles idées progressistes agricoles de ce temps-là. (cf. "Bulletin de la Soc. Nat. d'Acclimatation de France" Soc. Nat. de protection de la Nature; T.IV 2ème série; 1867).
> Isidore Amiel est cité dans les "Meilleures pages des écrivains pédagogiques" (cf. "Les écrivains politiques du XVIIIème S." A. Bazet & F. Albert; Colin, 1904).


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